15 mai, 2011

Libye: l'envoyé spécial de l'ONU annonce qu'il ira dimanche à Tripoli

ATHENES - L'envoyé spécial de l'ONU, Adbel-Elah al-Khatib, a annoncé qu'il se rendrait dimanche à Tripoli, lors d'une visite samedi à Athènes et à l'issue de ses entretiens avec le ministre grec des Affaires étrangères Dimitris Droutsas.

J'apprecie vraiment les moyens mis en place par le gouvernement grec pour faciliter mon voyage demain (dimanche) à Tripoli, une importante contribution de la Grèce, a déclaré M. Khatib lors d'un point de presse.

L'envoyé spécial s'est entretenu avec M. Droutsas de la situation politique en Libye et de la nécessité d'une solution politique pour l'issue de la crise.

La visite de demain va nous permettre de comprendre mieux la situation politique et d'avancer sur cette affaire, a-t-il ajouté.

M. Khatib doit arriver dimanche à Tripoli à bord d'un avion militaire grec, a indiqué une source du ministère grec des Affaires étrangères.

Auparavant, l'envoyé spécial de l'ONU devait s'entretenir samedi soir avec le Premier ministre grec Georges Papandréou dans la banlieue d'Athènes.

Pour sa part, M. Droutsas a exprimé sa satisfaction du fait que la Grèce puisse contribuer à ce voyage de M. Khatib qui se rend demain (dimanche) à Tripoli.

Il a rappelé que depuis le début du conflit, la Grèce était en faveur d'une solution pacifique et que son pays soutenait les efforts importants de M. Khatib.

Une solution politique est obligatoire, la solution à la crise ne peut pas seulement se faire par des moyens militaires, a souligné M. Droutsas.

Mercredi, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, avait déclaré à Genève avoir parlé au téléphone avec le Premier ministre libyen Baghdadi Mahmoudi pour l'encourager à poursuivre le dialogue politique et pour appeler les autorités à cesser d'attaquer les civils et à mettre fin aux combats à Misrata et ailleurs.

M. Mahmoudi a accepté de recevoir mon envoyé, M. Khatib, à qui j'ai demandé de se rendre à Tripoli le plus rapidement possible, avait ajouté M. Ban.

La Grèce, qui a accueilli par deux fois des émissaires du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, n'a jusque là pas reconnu le Conseil national de transition (CNT, organe politique de la rébellion), ce qu'ont par contre fait la France, l'Italie, la Grande-Bretagne, le Qatar et la Gambie.

M. Droutsas a réitéré qu'un bateau d'aide humanitaire serait envoyé aux insurgés libyens la semaine prochaine et qu'une petite équipe serait chargée d'établir le contact avec la rébellion. Cette annonce a été faite par le ministère grec des Affaires étrangères le 5 mai.

Le bateau doit gagner le bastion insurgé de Benghazi, dans l'est de la Libye, transportant de l'aide humanitaire et une petite équipe pour assurer les contacts avec les opposants au régime libyen, a précisé M. Droutsas.

Il n'a fourni aucun calendrier pour cette mission, dont le principe a été annoncé par la Grèce lors d'une réunion à Rome du Groupe de contact sur la Libye.

Membre de l'Otan, la Grèce a mis à disposition de l'Alliance la base aérienne de Souda, sur l'île de Crète, et d'autres installations militaires pour les opérations au-dessus de la Libye, sans toutefois participer aux opérations avec l'envoi de militaires.


(©AFP /

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