27 mai, 2011

Libye : La fin des bombardements de l'Otan ?

Tandis que Mouammar Kadhafi a adressé une offre de cessez-le-feu immédiat à plusieurs chancelleries et que l'Union africaine a demandé à l'Otan d'arrêter de bombarder la Libye, aucune de ces propositions ne semble faire l'unanimité.

Les rebelles défendent leur fief à Misrata
Les rebelles défendent leur fief à Misrata SIPA

La situation s'enlise en Libye et il apparaît de plus en plus urgent de trouver une issue. Si les différents acteurs de ce conflit sont unanimes sur ce point, leurs solutions diffèrent quelque. Alors que les forces du colonel Kadhafi n'ont cessé de bombarder Misrata – le fief de la rébellion – depuis plusieurs jours, le leader libyen a adressé une proposition de cessez-le-feu, jeudi. Si son Premier ministre a assuré que cette offre était « sérieuse », celle-ci a toutefois été accueillie avec beaucoup de scepticisme par les pays occidentaux. Ces derniers doutent de la véracité de ces propos et estiment qu'il est préférable d'user le régime « petit à petit » en continuant à essayer de détruire les centres de commandements des forces du colonel, comme l'a indiqué un représentant américain du département de la Défense.

Le rôle de l'Otan

Si l'Alliance Atlantique espère que l'intensification de ses frappes finira par pousser Mouammar Kadhafi à quitter le pouvoir et la Libye, l'Union africaine (UA) ne l'entend pas de la même manière. Réunie lors d'un mini-sommet extraordinaire, elle a demandé à l'Otan de cesser ses bombardements. « Cela fait partie des exigences pour que des solutions politiques deviennent possibles », a expliqué le commissaire de l'UA. Fort de cette requête, le chef de la délégation du Conseil national de transition (CNT) n'a pas manqué de saluer cette « solution pacifique à la crise en Libye ». Abdalla Alzubedi a toutefois tenu à souligner le rôle primordial qu'a joué l'Alliance après avoir pris les commandes de l'intervention internationale dans ce pays. « Sans l'Otan, nous aurions été témoins de massacres en Libye similaires à ceux qui se déroulèrent au Rwanda (en 1994). L'Otan a essentiellement ciblé des positions militaires pour protéger les civils (…) qui sont toujours attaqués par le régime dans de nombreuses villes », a-t-il ainsi affirmé. Lors du G8 – sommet international qui se tient à Deauville -, les dirigeants des huit grandes puissances auraient envisagé une médiation russe pour trouver une issue à ce conflit qui dure depuis plusieurs semaines. En attendant qu'une décision soit prise à l'unanimité, les raids se poursuivent.

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