25 mai, 2011

Le Venezuela considère hostile la sanction contre le pétrolier PDVSA

CARACAS - Le Venezuela a rejeté mardi les sanctions hostiles des Etats-Unis contre la compagnie pétrolière vénézuélienne PDVSA en raison de ses relations commerciales avec l'Iran, a dit le ministre vénézuélien des Affaires étrangères, Nicolas Maduro.

Le gouvernement du chef de l'Etat vénézuélien Hugo Chavez, pourfendeur idéologique des Etats-Unis et allié du président iranien Mahmoud Ahmadinejad, examinera la portée de ces sanctions pour y donner une réponse adéquate, a ajouté le ministre de la puissance pétrolière sud-américaine.

PDVSA ne pourra pas accéder à des programmes de financement ni à des technologies américaines, ni participer directement à des contrats avec les Etats-Unis, mais la compagnie pourra continuer à vendre du pétrole aux Etats-Unis, son premier client.

Elle pourra également continuer à vendre son brut via sa filiale aux Etats-Unis CITGO, a expliqué le sous-secrétaire d'Etat, James Steinberg.

Environ 10% des importations américaines de pétrole viennent du Venezuela, premier exportateur sud-américain. Le Venezuela exporte 30 à 40% de son brut vers les Etats-Unis, selon les chiffres.

Les Etats-Unis ont imposé mardi de nouvelles sanctions contre sept entités étrangères, dans le cadre de l'effort pour contenir le programme nucléaire controversé de l'Iran, pour dissuader les entreprises du monde entier de faire des affaires avec l'Iran.

Sont visées l'entreprise Petroleos de Venezuela (PDVSA), PCCI (Jersey/Iran), Royal Oyster Group (Emirats), Speedy Ship (Emirats/Iran), Tanker Pacific (Singapour), Ofer Brothers Group (Israël) et Associated Shipbroking (Monaco).

Le gouvernement de la République bolivarienne du Venezuela a eu connaissance de la décision annoncée par le département d'Etat des Etats-Unis d'imposer des sanctions à notre entreprise nationale Petroleos de Venezuela (PDVSA), dans le cadre de sa politique unilatérale de sanctions contre la République islamique d'Iran, a dit M. Maduro, lisant un communiqué officiel.

Le gouvernement manifeste son plus ferme rejet de cette décision qui constitue une action hostile située en marge du droit international, a-t-il poursuivi.

Le Venezuela va examiner les sanctions pour déterminer en quoi elles touchent les opérations de (son) industrie pétrolière et en fonction de cela, le République bolivarienne du Venezuela se réserve la réponse la plus adéquate à cette agression impérialiste.

L'Iran et le Venezuela, bêtes noires de Washington, sont liés par de nombreux accords de coopération - près de 80 au total, selon l'ambassadeur vénézuélien à Téhéran.

Le Venezuela s'est fortement rapproché de l'Iran ces dernières années, faisant partie des rares pays défendant le controversé programme nucléaire iranien.

Neuf entreprises avaient été précédemment sanctionnées par le département d'Etat américain, depuis l'été dernier, en raison de leurs relations avec le secteur énergétique iranien.


(©AFP /

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