DAMAS - Le discours du président américain Barack Obama sur le Moyen-Orient n'a rien apporté de nouveau, ne faisant que réaffirmer le soutien de Washington à Israël, ont estimé des responsables syriens cités vendredi par l'agence officielle Sana.
Le discours du président américain sur le Moyen-Orient n'offre rien de nouveau quant à la politique (des Etats-Unis) concernant le processus de paix, la situation en Irak ou la sécurité et la stabilité régionales, indique l'agence.
Le discours de M. Obama, retransmis en direct sur la télévision syrienne, a réaffirmé le soutien bien enraciné et inébranlable à la sécurité d'Israël, ajoute-t-elle.
Le journal gouvernemental Al-Thawra estime pour sa part que le président américain parle sous la bannière de la démocratie sans connaître la signification de ce mot.
M. Obama n'a pas oublié son arrogance en disant à un pays souverain ce qu'il doit faire (...) et en menaçant d'isoler ce pays s'il échoue à faire ce qu'on lui a dit de faire, dénonce-t-il.
Le journal du parti Baas, qui dirige le pays depuis 1963, a jugé pour sa part le discours décevant.
Le président américain a appelé jeudi son homologue syrien Bachar al-Assad à diriger la transition ou à s'écarter.
Washington et ses alliés européens ont également imposé des sanctions contre M. Assad et certains de ses proches collaborateurs pour amener le régime à cesser la répression des manifestations pro-démocratie qui secouent le pays depuis plus de deux mois.
Sana a estimé que l'appel de M. Obama n'était pas destiné à apaiser les tensions en Syrie mais plutôt à semer la discorde.
Il incite à la violence quand il dit qu'Assad et son régime feront face à des défis venus de l'intérieur et seront isolés à l'extérieur s'il échoue à adopter des réformes démocratiques, dit l'agence.
La répression a fait au moins 850 morts selon des ONG et l'ONU, et entraîné plus de 8.000 arrestations.
Depuis le début des violences, les autorités syriennes attribuent les troubles à des groupes criminels ou terroristes, dont certains liés à l'étranger.
(©AFP /
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