10 mai, 2011

Des poissons menacés au menu des écoles: une ONG tire la sonnette d'alarme

PARIS - Neuf villes sur dix servent dans leurs cantines scolaires des poissons menacés, comme la dorade sébaste ou le grenadier de roche, issus de la pêche en eau profonde, selon une enquête menée par l'ONG Bloom auprès des plus grandes villes françaises.

Les écoliers à qui il est servi du poisson profond sont ainsi malgré eux complices de la surpêche, de l'extinction des espèces et de la destruction de l'environnement marin, estime l'association de protection des océans.

L'enquête, d'une taille modeste, porte sur les réponses de 20 villes ayant répondu à un questionnaire envoyé aux trente plus grandes villes de France et aux mairies des vingt arrondissements parisiens.

Neuf villes sur dix ayant répondu servent du poisson issu de la pêche en eau profonde, c'est-à-dire généralement au-delà de 500 mètres de profondeur, en utilisant du matériel, comme le chalut, accusé d'abîmer les fonds marins.

Les espèces les plus menacées de surpêche servies dans les cantines scolaires sont, selon l'ONG, la saumonette, qui comprend plusieurs espèces de requins, la dorade sébaste, le grenadier de roche et la lingue bleue.

Le hoki, fréquemment au menu des écoliers, apparaît moins menacé par la surpêche mais il a un bilan carbone épouvantable car il est importé de Nouvelle-Zélande, a souligné l'association, qui a présenté lundi à Paris un rapport sur le profil socio-économique de la pêche en eau profonde.


(©AFP /

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