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Un accord a été conclu entre des responsables syriens et des habitants de la ville de Banias permettant l'entrée de l'armée dans cette ville côtière, afin de "rétablir l'ordre", a affirmé jeudi un militant des droits de l'Homme.
Les forces de l'ordre encerclent Banias depuis dimanche après des affrontements meurtriers ce week-end dans cette ville située à 280 km au nord-ouest de Damas.
"Il y a eu accord mercredi entre des responsables syriens et des habitants de la ville sur une entrée imminente de l'armée à Banias pour rétablir l'ordre", a indiqué à l'AFP Rami Abdel Rahmane, président de l'Observatoire syrien pour les droits de l'Homme, basé à Londres.
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Selon cet accord, "les agents de sécurité s'abstiendront de circuler dans les quartiers pour procéder à des arrestations. Et les centaines de personnes arrêtées à Banias et dans les villages voisins seront libérées", ajoute-t-il.
"Les éléments des bandes armées", proches selon lui de certains services de sécurité et de renseignements, "ayant provoqué des troubles confessionnels dans le but de créer des dissensions seront poursuivis", a-t-il détaillé.
En outre, "des agents de sécurité qui se sont abstenus de faire cesser ces troubles ayant placé Banias au bord d'une (guerre) confessionnelle, seront sanctionnés également", affirme le militant.
Banias est une ville multiconfessionnelle, où cohabitent des sunnites, des alaouites et des chrétiens.
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Dimanche à l'aube, au lendemain d'une manifestation contre le régime syrien, cinq personnes avaient été blessées par balles au cours de l'attaque d'une mosquée, perpétrée selon un témoin par sept voitures "transportant des gens envoyés par le régime".
Dans cette région du nord-ouest de la Syrie, "entre 150 et 200 personnes" ont été arrêtées mardi à Baïda et des dizaines d'autres à Banias, avait affirmé mercredi M. Rahmane.
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Plusieurs personnes, dont un soldat, trois rebelles et un nombre indéterminé de "civils innocents", ont par ailleurs été tuées mardi à Banias à la suite d'une attaque d'une "bande armée" et un certain nombre de "saboteurs" ont été arrêtés, selon l'agence officielle Sana.
Plus de 5.000 femmes se sont rassemblées mercredi sur la route côtière Tartous-Banias pour demander la libération des personnes arrêtées, selon M. Rahmane.
Les manifestations ont débuté le 15 mars en Syrie, et ont été durement réprimées par les forces de l'ordre, qui ont tué plus d'une centaine de personnes, selon des militants des droits de l'Homme.
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