29 avril, 2011

Ouganda: 360 arrestations, la police a rétabli l'ordre

AFP

Emeutes le 29 avril 2011 à Kampala, en Ouganda

Près de 360 manifestants ont été interpellés vendredi à Kampala par les forces de sécurité qui ont "rétabli l'ordre" et mis fin aux émeutes ayant éclaté dans la matinée, a déclaré le ministre des Affaires intérieures, Kirunda Kivejinja.

La police, "dans le cadre de ses prérogatives constitutionnelles, a rétabli l'ordre et la sécurité" dans la capitale ougandaise, a affirmé au cours d'une conférence de presse M. Kivejinja.

Les forces de l'ordre ont "dispersé les foules" et près de 360 personnes ont été interpellées, a-t-il indiqué.

Le ministre a cependant refusé de s'exprimer sur l'usage d'armes à feu par les forces de l'ordre, affirmant ne pas disposer d'informations suffisantes.

"Nous devrons enquêter sur ce point", a-t-il assuré.

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Des soldats ougandais tirent sur des manifestants lors des émeutes de Kampala, le 29 avril 2011

Au moins deux manifestants ont été tués par balle et 120 personnes ont été hospitalisées, dont onze blessées par balle, selon le bilan de la Croix rouge ougandaise.

Plusieurs foyers d'émeutes ont éclaté vendredi matin dans le centre-ville et en périphérie de Kampala, où les manifestants ont érigé des barricades et brûlé des pneus, tandis que les policiers faisaient usage de grenades lacrymogènes et de tirs à balle réelle pour les disperser.

Ces violences sont intervenues au lendemain de la quatrième arrestation en un mois du chef de l'opposition Kizza Besigye qui mène un mouvement de protestation contre la cherté de la vie.

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Le leader de l'opposition Kizza Besigye (C), entouré par des partisans, couvre son visage après sa 4e arrestation, le 28 avril 2011 à Kampala

Sous les caméras, des policiers en civil avaient brisé les vitres de la voiture de l'opposant pour asperger ses occupants de gaz lacrymogène. M. Besigye a été libéré dans l'après-midi, et reste sous le coup de plusieurs inculpations, notamment d'incitation à la violence et participation à un rassemblement illégal.

Interrogés vendredi par l'AFP, de nombreux manifestants ont confirmé protester contre les conditions de cette arrestation, dont les images ont été diffusées sur toutes les télévisions locales.

"Nous manifestons parce que Besigye a été arrêté si violemment", a expliqué Robert Ssekandi, taxi moto de 41 ans. "Comment peut-on traiter un être humain de cette façon? Nous devions passer à l'action", a-t-il lancé.

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