03 avril, 2011

Obama s'apprête à annoncer officiellement sa candidature à un second mandat

WASHINGTON (AFP)

AFP

Barack Obama prononce un discours à Landover, dans le Maryland, le 1er avril 2011

Barack Obama devrait formellement annoncer cette semaine sa candidature à un second mandat de quatre ans à la tête des Etats-Unis l'année prochaine, une entreprise de longue haleine qui pourrait être facilitée par un redressement apparent de la conjoncture économique.

La présidence a jusqu'ici gardé le silence sur les intentions de M. Obama, tout en multipliant les allusions ces dernières semaines à une candidature qui ne fait guère de doute. Dès janvier, un porte-parole de la Maison Blanche avait qualifié cette éventualité de "probable".

Et ce week-end, plusieurs médias américains se sont fait l'écho d'une officialisation des plans de M. Obama dès le début de la semaine, première étape d'un marathon dont l'arrivée sera jugée en novembre 2012.

Selon le journal Politico, qui cite des "sources démocrates", M. Obama a l'intention d'annoncer ses projets directement par message électronique à ses partisans en début de semaine.

Et le Chicago Sun-Times, l'un des quotidiens de l'ancien fief de M. Obama dans l'Illinois (nord) a affirmé que son inscription au bureau fédéral des élections aurait lieu dès lundi.

C'est à Chicago, comme en 2007-2008, que M. Obama va installer le quartier général de sa campagne plutôt qu'à Washington, une façon de retrouver le contact avec les militants de base du parti démocrate, dont les contributions et le volontariat avaient constitué le fait marquant des primaires de 2008.

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Barack Obama quittant la Maison Blanche, le 3 avril 2011

Plusieurs "poids lourds" de l'équipe qui avait mené M. Obama aux marches du pouvoir ont récemment quitté la Maison Blanche pour rejoindre la structure de Chicago: le stratège David Axelrod et Jim Messina, qui devrait diriger une campagne ambitionnant de rassembler entre 750 millions et un milliard de dollars de contributions, selon Politico.

La victoire historique de M. Obama, premier président noir des Etats-Unis, face au républicain John McCain en novembre 2008 avait été en grande partie attribuée à la crise de Wall Street ayant éclaté en pleine campagne.

Mais une fois au pouvoir, M. Obama a dû gérer sa contagion à l'économie réelle; le taux officiel de chômage a dépassé les 10% fin 2009, malgré le plan de relance massif promulgué au printemps précédent.

Les sondages d'opinion ont montré que les Américains reprochaient cet état de fait à M. Obama, tirant sa cote de confiance à la baisse même si elle reste relativement stable, entre 45 et 48% selon les enquêtes. Ce mécontentement a contribué à la défaite des démocrates aux législatives de novembre 2010.

Mais la publication vendredi dernier de chiffres montrant un chômage au plus bas depuis deux ans pourrait aider M. Obama à convaincre les électeurs que son approche était la bonne, face à des républicains majoritaires à la Chambre des représentants qui veulent tailler dans les dépenses.

Sauf coup de théâtre, aucun adversaire de taille ne devrait contester à M. Obama, qui aura 50 ans l'été prochain, l'investiture démocrate à la convention présidentielle de Charlotte (Caroline du Nord, sud) début septembre 2012. En revanche, l'incertitude règne sur le nom de son futur adversaire républicain.

Un seul responsable s'est formellement déclaré intéressé, l'ancien gouverneur du Minnesota (nord) Tim Pawlenty. L'ex-président de la Chambre, Newt Gingrich, y réfléchit tandis que l'ancien dirigeant du Massachusetts (nord-est) Mitt Romney, candidat malheureux face à M. McCain en 2008, semble décidé à concourir.

La Constitution américaine limite à deux les mandats présidentiels de quatre ans. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, un seul démocrate a effectué deux mandats pleins: Bill Clinton, de 1993 à 2001.

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