12 avril, 2011

La Ligue arabe voudrait une zone d’exclusion aérienne au-dessus de Gaza

Le bus scolaire touché par un missile en provenance de Gaza le 7/4/11, incident qui a entraîné la reprise des violences entre Israéliens et Palestiniens.
Le bus scolaire touché par un missile en provenance de Gaza le 7/4/11, incident qui a entraîné la reprise des violences entre Israéliens et Palestiniens.
AFP/David Buimovitch
Par RFI

Cinq jours après la reprise des violences entre Israël et le Hamas, la demande de la Ligue arabe d’interdire le survol de la bande de Gaza ne paraît pas avoir les répercussions diplomatiques espérées. Sur le terrain, les deux parties semblent cependant avoir cessé leurs attaques, les plus violentes depuis l'opération «Plomb durci» de 2008.

La Ligue arabe a demandé, dimanche 9 avril 2011, aux Nations unies, de créer une zone d’exclusion aérienne au-dessus de Gaza. Une manière de tenter d’internationaliser la crise entre les Palestiniens et Israël, sur le modèle de la crise libyenne : l’examen de ce dossier par les Nations unies a abouti à des frappes aériennes dirigées par l’Otan contre les forces fidèles au colonel Kadhafi afin d’aider les insurgés dans leur combat contre le pouvoir.

Suite à cette demande de la Ligue arabe concernant une éventuelle interdiction du survol de Gaza, Israël a aussitôt réagi de manière négative. Avigdor Lieberman, le ministre des Affaires étrangères et chef du parti ultranationaliste Israël-Beitenou, a déclaré que le Hamas utiliserait la trêve pour rassembler ses forces avant de se livrer à de nouvelles violences. « Rechercher l’accalmie est une grave erreur parce que le Hamas utilise le calme pour introduire clandestinement de plus en plus d’armes », a déclaré le ministre israélien.

Trouver une solution politique et humanitaire

Depuis jeudi dernier, les violences ont repris entre les deux camps, les violences les plus importantes depuis 2008. Le tir d’un missile, par le Hamas, a touché un bus scolaire israélien. Un adolescent a été blessé, ce qui a entraîné une riposte israélienne. 19 militants et civils palestiniens ont été tués. De leur côté, les Palestiniens ont tiré 120 roquettes et obus de mortier sur le sud d’Israël, selon des chiffres fournis par l’armée israélienne.

Condamnant l’agression « brutale » d’Israël sur Gaza, les délégués permanents de la Ligue arabe ont demandé à l’ONU de réunir le Conseil de sécurité pour discuter de cette crise. La réunion aurait pour objectif d’interdire le survol de ce territoire palestinien mais aussi de mettre fin au blocus économique de Gaza. Pour l'ambassadeur de la Ligue arabe en France, Nassif Hitti, il s'agit de rappeler à la communauté internationale l'urgence de trouver une solution politique et humanitaire au conflit israélo-palestinien.

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