15 mars, 2011

Scandale des MST inoculées: 7 Guatémaltèques portent plainte contre les USA

WASHINGTON (AFP)

AFP/Getty Images/Archives

Le procureur général des Etats-Unis, Eric Holder, lors d'une conférence de presse le 28 janvier 2011 à Washington

Sept Guatémaltèques ont déposé plainte devant le tribunal fédéral de Washington pour demander des dommages et intérêts aux Etats-Unis qui ont pratiqué dans les années 1940 des expériences médicales sur des centaines de personnes, à leur insu.

La plainte, révélée mardi par un blog américain spécialisé, le Blog du Legal Times, est présenté en nom collectif, au nom de toutes les victimes de ces expérimentations qui se sont traduites notamment par l'inoculation sans consentement de maladies sexuellement transmissibles comme la syphilis et la gonorrhée dans le but de tester l'efficacité de la pénicilline.

La plainte évoque "des milliers de potentiels plaignants", comptant les 700 victimes directes des expérimentations médicales à leur insu et leur entourage qui a souffert des effets de leur maladie.

Le 1er octobre, les Etats-Unis, via la secrétaire d'Etat Hillary Clinton et la ministre de la Santé publique, Kathleen Sebelius, avaient présenté leurs excuses à des centaines de Guatémaltèques infectés délibérément et à leur insu par la syphilis et la blennorragie. Le président Barack Obama avait appelé son homologue Alvaro Colom.

Les chercheurs qui ont mené cette étude avaient choisi comme cobayes des personnes vulnérables, y compris des malades mentaux, et ne les ont informées ni de l'objet de leur recherche, ni de ce qui allait leur arriver. Ils les ont encouragées à transmettre des maladies sexuelles et n'ont pas traité celles qui ont contracté la syphilis.

Interrogé jeudi sur la possibilité d'un règlement financier à l'amiable, le ministère américain de la Justice avait refusé d'évoquer le dossier tant que la plainte n'avait pas été formellement déposée.

Le montant des dommages et intérêts demandés par les plaignants n'est pas chiffré dans le texte de la plainte.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire