
Nicolas Sarkozy arrive au Japon ce jeudi pour une visite éclair.
afp
Le président français fait une visite éclair au Japon, ce jeudi, près de trois semaines après le séisme et le tsunami qui l'ont endeuillé. Mais que vient-il y chercher exactement?
C'est un passage éclair qui ne devrait pas forcément améliorer l'image de Nicolas Sarkozy au Japon mais dont il espère tirer un bénéfice en terme d'image sur la scène internationale.
Le président français n'a jamais brillé pour son attachement à l'archipel nippon, qui aurait certainement apprécié un peu plus de considération. Depuis son élection en 2007, il n'y est venu que deux fois, en 2008 pour le sommet du G8 d'Hokkaido et ce 31 mars à Tokyo pour transmettre au premier ministre Naoto Kan un message de soutien et de solidarité après la catastrophe du 11 mars, un message adressé par la France, l'Europe mais également le G20 qu'il préside.
Il n'y a jamais eu de sommet bilatéral entre la France et le Japon depuis l'arrivée de Nicolas Sarkozy à l'Elysée, non seulement par manque de disponibilité côté français, mais aussi, il faut le reconnaître, en raison de la valse des Premiers ministres japonais qui ne facilite pas l'organisation de rencontres.
Une première date annulée
Cette fois, Sarkozy était impatient. Il avait indiqué dès le 17 mars son intention de se rendre dans l'archipel. Une première proposition, pour le 21 mars, s'était heurtée au refus du gouvernement nippon, qui s'était dit trop occupé pour préparer comme il se doit cette visite.
Le déplacement de ce jeudi, un crochet en marge d'une rencontre du G20 en Chine, lui permet d'être le premier chef d'Etat étranger à venir au Japon depuis le séisme, le tsunami et la crise nucléaire qui ont affecté et affectent toujours le nord-est du pays. Un désastre qui a fait près de 30 000 victimes et des dizaines de milliers de sans-abri.
Outre une rencontre avec la communauté française à qui il a transmis la "solidarité de tous nos compatriotes", Sarkozy s'est entretenu avec le Premier ministre Naoto Kan. Pour ce dernier, accueillir un dirigeant étranger près de trois semaines après le début de la crise permet de montrer à la population - parfois sceptique sur son "leadership" réel - qu'il reste aux commandes et que l'archipel n'est pas seul.
Le nucléaire en question
Le principal sujet de l'entretien entre les deux dirigeants fut le nucléaire, alors que Tokyo a fait appel à l'expertise des entreprises françaises Areva et EDF pour tenter de se sortir des difficultés rencontrées à la centrale de Fukushima.
Au cours de la conférence de presse commune qui a suivi leur rencontre, Naoto Kan a évoqué une révision de la politique énergétique du Japon, une fois la crise terminée. Après avoir promis un soutien accru de la France à l'archipel, Nicolas Sarkozy a lui souligné que le nucléaire civil restait une source d'énergie viable et nécessaire pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Il a également évoqué la nécessité d'une "harmonisation internationale des normes de sûreté". Un point qui devrait être discuté lors d'une rencontre du G20 à Paris en mai prochain.
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