21 mars, 2011

L'OM largue le PSG

difié le 20/03/2011 à 23:36
André Ayew a inscrit le but de la victoire de l'OM contre le PSG (2-1) dans le clasico. (Reuters) André Ayew a inscrit le but de la victoire de l'OM contre le PSG (2-1) dans le clasico. (Reuters)
L'OM tient sa revanche! Battu 2-1 à l'aller au Parc des Princes, l'Olympique de Marseille s'est imposé sur le même score contre le PSG au Stade Vélodrome, ce dimanche, à l'occasion de la 28e levée de Ligue 1. Légèrement plus dominateur en seconde période, le club de la capitale a dû baisser pavillon sur des réalisations d'Heinze, sur coup franc (16e), et d'Ayew, de la tête (36e). L'égalisation de Chantôme pour le PSG (27e) n'a donc servi à rien, l'OM remontant à la seconde place du championnat à quatre longueurs du leader lillois. Toujours 5e, le PSG est pour sa part largué dans la course au podium avec désormais quatre longueurs de retard sur l'OL, 4e, et cinq sur Rennes, 3e. Le film du match

La Ligue 1 se félicitait de proposer un clasico entre un OM et un PSG proches au classement et jouant le titre. En fait, ce n'est plus le cas. Ce qui devait forcément être un nouveau tournant dans ce championnat a vu l'OM poursuivre son excellente série en 2011 (7e victoire sur 9 sorties). Vainqueurs de leur rival de la capitale (2-1) ce dimanche soir au Vélodrome, les champions de France, avec toujours 4 points de retard sur le leader lillois, prennent la 2e place après le nul de l'OL contre Rennes, samedi. Quant aux Parisiens, également éliminés de leur compétition européenne, lâchent complètement la course au titre et prennent un gros retard dans celle à la Ligue des champions, avec 5 unités de moins sur le podium.

Sans être spectaculaire, le choc clôturant le week-end hexagonal a été rythmé entre deux équipes qui ont fait preuve d'un sacré réalisme en première période. Dominateurs dès le début de la rencontre, les Phocéens ouvraient ainsi le score sans avoir eu de réelles occasions au préalable. Unique buteur du succès en novembre 2009, Heinze, d'un sublime coup franc enroulé du gauche, se chargeait de donner l'avantage à son équipe (18e, 1-0). Coupet, préféré à Edel, était masqué et impuissant sur le coup. C'est Valbuena qui avait provoqué ce coup franc à 20 mètres du but adverse. Avec un Lucho sur le banc (après avoir été victime d'un homejacking dans la semaine), l'international français, qui n'avait plus débuté un match depuis la mi-janvier, permettait à Marseille de mettre de l'intensité dans le camp adverse.

Nenê rate le coche

"Petit Vélo", en 10 dans un 4-2-3-1, s'employait dans la construction en compagnie de Cheyrou, à la baguette dans un rôle légèrement plus reculé aux côtés de Mbia. Le trio offensif livrait, lui, un match mitigé. Rémy débutait bien avec plusieurs débordements sur son aile droite, avant de se calmer. Gignac, à défaut de se mettre en position de tir dans l'axe, se rendait utile sur les côtés, particulièrement sur la droite (en permutation avec Rémy). Quant à Ayew, sa présence inexistante lors des 20 premières minutes était rattrapée par un but. Gignac, de la droite justement, centrait parfaitement pour le fils d'Abedi Pelé. Entre Jallet et Armand, il marquait de la tête devant un Coupet sans réflexe (35e, 2-1).

Les visiteurs franciliens étaient donc parvenus à riposter après l'ouverture du score locale. Le premier but d'Heinze réveillait ainsi des Parisiens bien hors-sujet jusqu'alors. En soutien d'Hoarau dans un 4-2-3-1 avec Erding sur le banc, Bodmer, fantomatique en début de match, participait enfin au jeu pour orienter vers Nenê, qui créait le danger tout en se faisant neutraliser la plupart du temps. Hoarau était peu trouvé, tant dans la profondeur qu'en fixation. Malgré ça, le PSG ne devait insister que quelques minutes avant de tromper Mandanda. Mbia était contré dans la surface et Diawara, légèrement blessé quelques secondes avant lors d'un tacle sur Nenê, repoussait dans l'axe. Le centre de Bodrmer permettait à Nenê, seul au second, d'armer une volée repoussée par le poteau opposé sur Chantôme, pour l'égalisation (1-1, 27e).

Erding et Bahebeck ne changent rien

Les hommes de Kombouaré auraient même pu répondre une seconde fois durant le premier acte, mais Nenê ratait une énorme occasion. A la suite d'un incroyable erreur de Diawara (décidément bien fébrile ces dernières semaines), le Brésilien ne cadrait pas son petit tir piqué, trop croisé (39e). Contraint par la tournure des événements, Paris devait investir la partie de terrain opposante. Et trouvait quelques espaces face à des défenseurs olympiens d'une suffisance dans la relance bien surprenante à ce niveau-là. Makelele et Chantôme participaient pleinement au jeu, mais les offensives manquaient de largeur. Et quand Hoarau devançait Diawara sur un centre de Chantôme, il butait sur Mandanda (57e). Jallet s'essayait de loin mais ne frôlait que la lucarne opposée (65e).

Alors que ses joueurs avaient du mal à se montrer dangereux lors de quelques situations de contre-attaque, malgré une initiative individuelle d'Ayew sur Coupet (49e), Deschamps réagissait. Afin de conserver davantage le cuir, Lucho et Abriel relayaient respectivement Valbuena (62e) et Gignac (68e). Un Gignac qui venait de se distinguer en gâchant une grosse situation. Après avoir chipé le ballon dans les pieds de Sakho, amoureux du risque lui aussi, l'ancien Toulousain tentait sa chance du gauche alors que des coéquipiers attendaient, seuls, dans la surface (67e). Il était également temps pour Kombouaré de modifier son équipe en lançant Erding et le jeune Bahebeck aux avant-postes à la place de Bodmer et Hoarau (72e). Une période de flottement qui aurait pu entraîneur le but du break pour les Phocéens, mais Lucho, bien trouvé par Cheyrou, puis Rémy, après un slalom dans l'axe, frappaient au-dessus (78e et 79e). L'OM, éliminé à Manchester mardi soir, pouvait enfin gérer la fin de rencontre, assez anecdotique. Il faut dire que les Parisiens étaient sur le pré jeudi contre Benfica en Ligue Europa. La 2e compétition continentale, le PSG devra probablement encore s'en contenter.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire