05 mars, 2011

Libye: plusieurs dizaines de morts, les rebelles sur deux fronts

MONDE - La tension ne baisse pas tandis que la plus grande confusion règne autour du plan de sortie de crise proposée par Chavez...

Une nouvelle semaine d'affrontements s'achève en Libye dans la plus grande confusion. Le bombardement d'un dépôt d'armes par les forces fidèles à Mouammar Kadhafi a fait vendredi 17 morts à la périphérie de Benghazi, a rapporté la chaîne d'information Al Djazira.

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Cette attaque avait été signalée un peu plus tôt par les insurgés, qui tiennent la deuxième ville de Libye, tout comme nombre d'autres agglomérations de l'Est du pays.lus à l'ouest de Tripoli, entre 30 et 50 civils ont été tués, rapporte le correspondant de la BBC. Un chef des rebelles feraient partie des victimes.

Le plan de Chavez accepté?

Le vice-ministre libyen des Affaires étrangères Khaled Kaïm a annoncé vendredi que le régime du colonel Mouamar Kadhafi avait accepté le plan de recherche d'une solution négociée à la crise libyenne présenté par le président vénézuélien Hugo Chavez.

«Nous avons dit que la Libye avait accepté l'initiative de Hugo Chavez», a dit Kaïm à des journalistes à Tripoli. Ses propos paraissent contredire ceux du fils cadet de Kadhafi, Saïf al Islam, lequel estimait jeudi qu'aucune médiation étrangère n'était nécessaire pour mettre fin à la crise dans son pays.

Craintes du HCR

Des travailleurs étrangers cherchant à fuir les combats en Libye pourraient être pris au piège ou empêchés de gagner la frontière tunisienne, a dit le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés, après le tarissement du flux de réfugiés.

Le nombre de personnes franchissant le poste-frontière tunisien de Ras Jdir, situé à deux heures de route à l'ouest de Tripoli, a fortement diminué vendredi par rapport aux journées précédentes.

Autour de 1.800 personnes ont franchi la frontière jeudi, selon le HCR, ce qui représente un dixième du flux quotidien en début de semaine.

«Le HCR craint que les conditions de sécurité en Libye n'empêchent les gens de partir", a déclaré Firas Kayal, porte-parole du HCR présent à Ras Jdir. Le HCR a également indiqué que des journalistes reconduits vers la Tunisie par les autorités libyennes au cours des dernières 24 heures avaient constaté que le côté libyen de la frontière était pratiquement désert, hormis la présence de soldats gouvernementaux fortement armés.

Avec Reuters

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