
Les trois cadres de Renault accusés d'espionnage excluent tout retour dans l'entreprise. © MAXPPP
Accusés à tort, ils n'envisagent pas de réintégrer la société et envisagent un arrangement financier.
Renault a présenté lundi ses excuses aux trois cadres licenciés "à tort" en janvier dans une affaire d'espionnage. Ainsi, Carlos Ghosn, PDG du constructeur automobile, leur a promis réparation. Mais la forme de cette dernière reste encore à déterminer.
Des excuses que les trois cadres dirigeants attendaient impatiemment, après dix semaines de cauchemar. A l'instar de Michel Balthazard, ingénieur de 56 ans, qui a passé 33 années chez Renault. Mais pas question pour ce membre du comité de direction, un des 25 cadres les plus influents du groupe de réintégrer l'entreprise.
"Il aime trop Renault"
Selon son avocat Me Sur, il est en tout cas prêt à rencontrer Carlos Goshn et "toutes les personnes qui sont prêtes à lui exprimer des excuses publiques et des excuses privées. Mais il n'est pas dans une attitude vengeresse. Il aime trop Renault", assure-t-il. Autrement dit, les salariés ne comptent pas engager de poursuites judiciaires mais cherche plutôt à trouver un arrangement financier.
Mathieu Tenenbaum, 33 ans, refuse lui aussi toute possibilité de retour dans sa société. "Retourner à la place qui était la sienne précédemment en revenant comme s'il y avait une grande parenthèse de dix semaines qui n'était pas arrivée (...), je crois que c'est difficilement envisageable", estime son avocat, Me de Montbrial.
Selon lui, il s'agit là d'un dossier "hors du commun" :
Quant au troisième cadre dirigeant incriminé, Bertrand Rochette, il n'a pas encore souhaité s'exprimer sur l sujet. A 55 ans, cet ancien adjoint de Michel Balthazard décidera de son avenir et d'éventuelles poursuites contre Renault à l'issue d'un entretien prévu mardi matin avec son avocat.
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