14 mars, 2011

BHL : ''Il sera très difficile de faire des fellations aux dictateurs dans le monde arabe''

francesoir.frLe philosophe français, Bernard-Henri Lévy, a donné son avis tranché vendredi à la chaîne Al Jazeera concernant le nouvel ordre du monde depuis la révolution du Jasmin, notamment les relations entre dirigeants européens et arabes. Un langage qu'on ne lui connaissait pas. VIDEO

BHL a été l'invité en duplex de la chaîne Al Jazeera English vendredi dernier.
BHL a été l'invité en duplex de la chaîne Al Jazeera English vendredi dernier. DR

Présent à l'Elysée jeudi dernier pour une réunion sur la Libye auprès de Nicolas Sarkozy et des trois membres de la délégation de l'opposition lybienne, le philosophe Bernard-Henri Lévy était aussi l'invité en duplex d'Al Jazeera English le lendemain. Ferait-il figure d'un nouveau porte-parole de la diplomatie française ? Vendredi, BHL a démontré ses talents de médiateur ainsi que d'orateur et de polyglotte d'une manière assez particulière face au présentateur vedette Riz Khan...

En effet, celui qui est revenu lundi dernier de Benghazi a évoqué sur la chaîne arabe dans sa version anglaise, ce qu'il pensait désormais du nouvel ordre politique bientôt mis en place dans le monde arabe. Avec des termes plus que familiers - qu'on ne lui prêtait pas jusqu'à présent : « It will be very difficult now to make blowjobs to dictators in the Arab world when we are a European government. It will be more and more difficult because the world has changed…» Ce qui donne en français : « Il sera désormais très difficile de faire des fellations aux dictateurs dans le monde arabe quand on est un gouvernement européen. Ce sera de plus en plus difficile car le monde a changé », a-t-il affirmé. Sa prestation a été reprise dimanche par le site Oumma.com et, est largement relayée depuis sur YouTube.

« Je suis un opposant résolu à la politique de Nicolas Sarkozy »

BHL a lancé, il y a 20 ans, la revue La Règle du Jeu pour « rétablir les circuits de communication et de dialogue interrompus ». Engagé pour la libération de Roman Polanski, contre la mort de Sakineh en Iran et pour la libération du cinéaste iranien Jafar Panahi, il s'était également improvisé reporter en Égypte.

Interrogé vendredi sur Al Jazeera à propos de la Libye, BHL a aussi soutenu la ferme proposition française d'une intervention militaire en vue de soutenir l'opposition libyenne. Tout en rappelant qu'il restait encore un farouche opposant à la politique de Nicolas Sarkozy. Ce qu'il avait déjà déclaré le même jour sur son propre site, La Règle du Jeu. À propos de son rôle dans la reconnaissance diplomatique française du Conseil National de Transition libyen (CNT), il déclarait : « Mon rôle a été modeste. D’abord parce que j’étais à Benghazi à titre parfaitement personnel, mandaté par nul autre que moi-même. Ensuite parce que je suis, et l’intéressé le sait mieux que personne, un opposant résolu à la politique de Nicolas Sarkozy ».

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