25 mars, 2011

Barack Obama s'entretient de la Libye avec les leaders du Congrès

WASHINGTON - Le président américain Barack Obama a tenu une conférence téléphonique vendredi pour consulter les principaux responsables du Congrès sur l'intervention militaire américaine en Libye, entamée le 19 mars et fortement contestée par les élus.

La Maison Blanche a précisé que l'objet de l'appel était de fournir aux élus un état des lieux des efforts de la coalition internationale en vue de protéger les populations civiles en Libye contre les forces du colonel Kadhafi.

Parmi les élus participant à cette conférence donné par le président depuis la Maison Blanche, figurait notamment le président républicain de la Chambre des représentants John Boehner, le sénateur républicain John McCain, la chef de démocrates de la Chambre Nancy Pelosi et le sénateur démocrate John Kerry président de la commission des Affaires étrangères.

"Le président et son équipe ont fait un état des lieux de la situation en Libye", a indiqué la Maison Blanche dans un communiqué "y compris sur le transfert de l'imposition de la zone d'exclusion aérienne à l'Otan". Le président a également répondu à de nombreuses questions.

John Boehner, qui s'était dit "troublé" cette semaine par l'absence d'informations sur l'opération, a réagi après la conférence par la voix de son porte-parole.

M. Boehner "est reconnaissant pour l'appel d'aujourd'hui, mais pense toujours que l'administration doit en faire davantage pour éclairer les Américains sur les objectifs militaires en Libye, le rôle des Etats-Unis et en quoi il est conforme avec la politique américaine", a précisé son porte-parole Michael Steel dans un communiqué.

De son côté, Mme Pelosi a noté dans un communiqué que selon le président et son équipe, "l'intervention en Libye avait permis de sauver des vies de civils".

D'autre élus ont critiqué cette semaine l'intervention en Libye pour son coût, alors que Washington est déjà engagé militairement en Irak et en Afghanistan et que le pays doit faire face à des déficits colossaux.

La Maison Blanche et ses alliés démocrates ont répliqué mercredi en défendant l'action du président Obama, assurant que l'avenir des relations avec les futurs dirigeants du monde arabe était en jeu.

Le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney, a expliqué vendredi que le président n'avait pas attendu le retour du Congrès --en congés parlementaires cette semaine-- pour lancer l'opération en raison de son caractère d'urgence.

Vendredi, les élus ont annoncé des auditions des commissions de la Défense des deux chambres afin de mieux comprendre les opérations.

En outre, la secrétaire d'Etat Hillary Clinton, le secrétaire à la Défense Robert Gates, le directeur du renseignement James Clapper et le plus haut gradé américain, l'amiral Mike Mullen, vont présenter mercredi à huis clos un compte-rendu de la situation aux élus.

(©AFP /

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