27 mars, 2011

Au Zimbabwe le pouvoir tente de museler l'opposition

Le président du Zimbabwe, Robert Mugabe.
Le président du Zimbabwe, Robert Mugabe.
(Photo : Reuters)
Par RFI

Le climat politique est de plus en plus tendu au Zimbabwe à l'approche de probables élections. Des groupes de défense des droits de l'homme ont accusé le président Robert Mugabe d'utiliser la police et l'armée pour intimider l’opposition. Des parlementaires appartenant au camp de MorganTsvangirai, des journalistes et des militants politiques ont été récemment emprisonnés.

Theresa Makone doit vivre cachée. Elle est pourtant la co-ministre de l'Intérieur au sein du gouvernement d'union au Zimbabwe. Mais depuis quelques jours, cette responsable du MDC (Mouvement pour le changement démocratique) craint de finir en prison. Selon elle, la Zanu-PF est en train d'orchestrer une nouvelle vague d'arrestations pour museler l'opposition. « J'ai reçu un coup de fil anonyme me conseillant de quitter le bureau immédiatement. Je sais que c'est sérieux après ce qui est arrivé à mon collègue ».

Le ministre de l'Energie, aussi membre de l'opposition, a lui été arrêté ce vendredi 25 mars. C'est la deuxième fois en quinze jours. Dans une geôle d'Harare, il attend maintenant son procès, prévu en juillet. Selon le MDC, c'est une stratégie délibérée du parti de Mugabe pour obtenir la majorité.

Cette semaine, le Parlement zimbabwéen doit désigner son nouveau président. Un vote décisif, alors que la Cour suprême a annulé l'élection de Lovemore Moyo, l'un des lieutenants du camp de Morgan Tvsangirai.

Le leader du MDC a ainsi appelé la SADC (Communauté de développement d'Afrique australe) à agir. Le Premier ministre ne veut pas voir son pays replonger dans des « jours sombres ». L'organisation régionale doit se saisir du dossier lors de sa prochaine réunion, le 7 avril en Zambie.

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