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Nommé en janvier 2011, le nouveau ministre des Mines, des Carrières et de l’Energie, Salif Lamoussa Kaboré a effectué sa première sortie de terrain, lundi 21 février 2011, sur les mines d’or de Taparko et d’Essakane. Cette sortie du ministre s’inscrit dans le cadre d’une tournée de prise de contact avec les différentes structures de son département.
Pour sa première sortie de terrain, le ministre Salif Kaboré a choisi deux sites d’exploitation minière qui symbolisent l’embellie minière que connaît le Burkina Faso, ces dernières années. La mine d’or de Taparko, située dans la province du Namentenga et exploitée par la Société minière de Taparko (SOMITA) du groupe High river gold mines est la première mine industrielle du Burkina Faso. Elle a démarré ses activités en 2006 et le premier lingot d’or en est sorti en 2007. Quant à la mine d’or d’Essakane de IAMGold, elle est la plus grande mine d’or industrielle du Burkina. Située dans la région du Sahel, précisément dans la province de l’Oudalan, cette mine a officiellement accouché son premier lingot en octobre 2010. En se rendant sur ces deux mines d’or, le nouveau ministre des Mines, des Carrières et de l’Energie a voulu s’imprégner des conditions d’exploitation du métal jaune dans notre pays.
« En tant que nouveau ministre, il était de mon devoir d’effectuer ce déplacement avec mes collaborateurs pour voir dans quelles conditions on exploite l’or au Burkina Faso », a indiqué le ministre Salif Kaboré. Cette sortie a été également, une occasion pour M. Kaboré de discuter avec les responsables des différentes mines des questions relatives aux normes de sécurité et à la protection de l’environnement. Sur ce sujet le message est clair et net : « On veut gagner de l’argent, mais il faut aussi tenir compte de la santé des populations ». Les deux exploitations minières visitées semblent avoir inscrit cette donne dans leur leitmotiv. Pour le directeur général de la SOMITA, Marco Kelly, la santé, la sécurité des agents et la sauvegarde de l’environnement sont les priorités de la société. « Nous essayons de faire tous nos travaux dans les règles de l’art, tout en respectant l’environnement », a soutenu M. Kelly.
Par ailleurs, la société s’apprête à célébrer ses 3 000 000 heures d’activités sans accident. Tout en louant les efforts entrepris par les sociétés minières pour la protection de l’environnement, le ministre Salif Kaboré les a invités à rendre plus visibles, aux yeux de la population, les actions de protection de l’environnement. Pour les responsables des mines, cette première sortie du ministre des Mines, des Carrières et de l’Energie est un honneur pour eux et une reconnaissance du gouvernement burkinabè de l’importance de leur contribution à l’économie nationale. Cette visite a été également, un tremplin pour eux de présenter leurs exploitations à leur ministre de tutelle.
Faire du Burkina Faso, un pays minier
Salif Kaboré a pu apprécier les efforts consentis par les responsables des mines d’or visitées qui sont aujourd’hui, en pleine activité. « Nous avons atteint notre vitesse de croisière et nous alimentons notre usine avec 27000 à 28000 tonnes de minerai brut par jour », a souligné le directeur de la mine d’Essakane, Daniel Frigon. Avec ce rythme, la société produit 1000 onces d’or par an, pour une valeur marchande qui tourne autour de 400.000.000 de dollars. Avec l’exploitation industrielle de plusieurs mines d’or au Burkina Faso, le pays se positionne de plus en plus comme un pays minier.
Et l’exploitation aurifère qui a pris de l’ampleur a placé le métal jaune au premier rang des produits exportés par le Burkina Faso. Et pour le ministre des Mines, des Carrières et de l’Energie, Salif Kaboré, les mines de Taparko et d’Essakane sont en train de conforter la place de plus en plus importante de l’or dans l’économie de notre pays. Pour que cette place perdure, le ministre a appelé les exploitants miniers à travailler avec le gouvernement. « Il nous appartient , l’un dans l’autre, de travailler à ce que le Burkina Faso soit un pays minier », a soutenu M. Kaboré. Cependant, les retombées économiques devront être perceptibles au niveau national, local et au niveau des travailleurs pendant et après la mine. « Et les engagements qui ont été pris dans ce sens doivent être respectés », a rappelé le ministre aux responsables des mines. C’est avec satisfaction que le nouveau ministre des Mines, des Carrières et de l’Energie a clos sa sortie.
Moumini YAMEOGO
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