24 février, 2011

EN DIRECT: L'insurrection se poursuit en Libye

TRIPOLI (AFP)

AFP

Des habitants de Benghazi, deuxième ville de Libye, aux mains des insurgés, font le V de la victoire, le 24 février 2011

20H35 - Pétrole: pas d'affolement - "Nous sommes en contact avec l'Agence internationale de l'énergie et nous avons la capacité de réagir en cas de rupture d'approvisionnement" en pétrole liée à la crise en Libye, déclare le porte-parole de la Maison Blanche Jay Carney.

20H30- "Apocalyptique" - Le 19 février a été une journée "apocalyptique" à Benghazi, racontre Gérard Buffet, médecin français dans cette ville, rapatrié à Paris. "Des avions sont passés sur Benghazi et ont tiré dans les rues, à l'arme lourde. Ils envoyaient même des roquettes. C'était un carnage".

20H15 - "Négligence" - Des Tunisiens ont bloqué jeudi pendant une demi-heure le principal poste frontalier tuniso-libyen de Ras Jedir pour protester contre la "négligence" du gouvernement de transition face à l'afflux de réfugiés venant de Libye, indique à l'AFP une source syndicale.

20H10 - Appel franco-américain - Barack Obama a appelé Nicolas Sarkozy à propos de la Libye et les deux présidents ont de nouveau exigé ensemble "un arrêt immédiat de l'usage de la force", annonce l'Elysée, ajoutant que la France souhaitait une nouvelle réunion urgente du Conseil de sécurité de l'ONU.

19H58 - Commande controversée- La commande d'un paquebot par la compagnie libyenne GNMTC aux chantiers navals de Saint-Nazaire "est toujours en vigueur", assure leur directeur général. L'un des fils de Mouammar Kadhafi, Hannibal, est l'un des principaux dirigeants de la GNMTC. Selon la section syndicale FO, "l'intervention de l'Etat a été fortement déterminante pour l'obtention de cette commande par la société GNMTC". La CGT navale se dit préoccupé par cette commande "à risques".

19H41 - Coordination - Barack Obama va appeller Nicolas Sarkozy et le Premier ministre britannique David Cameron. Objectif: coordonner leurs actions pour mettre fin à la répression en Libye.

19H32 - Expulsion - Les Etats-Unis "souhaitent l'expulsion de la Libye du Conseil des droits de l'homme de l'ONU", déclare le porte-parole du département d'Etat.

19H20 - Char abandonné - A Benghazi, épicentre de la contestation, un millier de manifestants sont rassemblés devant le tribunal local, devenu quartier général de l'insurrection. Certains d'entre eux campent dans des tentes, pendant que des enfants jouent dans un char abandonné.

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Des Libyens devant le tribunal de Tobrouk, ville de l'est du pays tombée aux mains des opposants à Kadhafi, le 24 février 2011

19H05 - Prisonniers - Dans un école de la localité "libérée" d'al Baida, à 1.300 km à l'est de Tripoli, les opposants à Kadhafi détiennent environ 200 de ses partisans. Parmi les détenus se trouvent des Tchadiens. Selon des journalistes étrangers, les captifs seraient bien traités, les rebelles leur ayant fourni des couvertures et des cigarettes. Auparavant, des habitants avaient raconté comment des miliciens avaient été exécutés, après de violents combats dans la ville.

18H57 - Avoirs gelés - La Suisse bloque "avec effet immédiat" les avoirs que Mouammar Kadhafi et son entourage pourraient détenir dans la Confédération.

18h22 - Au menu - Les ministres de la Défense de l'Union européenne vont évoquer ce soir la crise libyenne lors d'un dîner de travail près de Budapest, qui devait être consacré aux opérations européennes en Somalie et dans les Balkans. Ils en parleront à nouveau demain matin avec le secrétaire général de l'Otan, le Danois Anders Fogh Rasmussen.

A l'Ouest du pays

18H05 - Aux mains du peuple - La ville de Zouara, dans l'ouest de la Libye, aurait été désertée par la police et les militaires. "C'est le peuple qui tient la ville" témoigne un ouvrier. Mais une fois le soleil couché, dans les rues, les combats continuent entre opposants et partisans de Kadhafi. Femmes et enfants restent terrés à la maison. Les magasins sont fermés. Des banques incendiées.

17H55 - Crimes contre l'humanité - L'ambassadeur français chargé des droits de l'homme fait état d'"élements précis et concordants pour une enquête pour crimes contre l'humanité". Il évoque un bilan supérieur à 1.000 morts.

17H32 - "Sans pitié" - Mouammar Kadhafi est "sans pitié", titre l'Osservatore Romano, le quotidien du Vatican. Le journal recense des "informations dramatiques qui, si elles étaient confirmées, offriraient le tableau épouvantable de massacres contre la population civile" perpétrés par les forces armées, y compris l'aviation. Il juge "préoccupant que les terroristes d'Al-Qaïda pour le Maghreb islamiste s'infiltrent dans la révolte en Libye".

17H07 - Exécutions sommaires - La Ligue libyenne des droits de l'Homme accuse les comités révolutionnaires de Kadhafi d'avoir exécuté des blessés dans les hôpitaux de Tripoli. "Ils ont tué des blessés qui avaient manifesté contre le régime. Ils ont emporté les cadavres pour les faire disparaître, peut-être les faire brûler, parce qu'ils savent que les journalistes étrangers se rapprochent".

16H53 - Afrikiyah Airways sur la sellette - Un groupe d'une vingtaine de Libyens manifeste à l'aéroport de Malte pour exiger l'arrestation du président de la compagnie aérienne libyenne Afrikiyah Airways, contrôlée par le gouvernement. Ils l'accusent d'avoir acheminé des mercenaires en Libye et le traitent de "criminel". De légères échauffourées avec les forces de l'ordre se sont produites.

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Capture d'écran lors d'un discours de Mouammar Kadhafi à la télévision officielle libyenne, le 22 février 2011

16H35 - Exténués - Des salariés d'entreprises françaises qui étaient en poste à Tripoli et viennent d'atterrir à Roissy racontent leurs dernières journées sur place. "Je suis très fatigué, soulagé mais très fatigué", explique Christian Lainé, employé "dans le BTP". Les yeux rougis, il décrit un "sentiment total d'isolement". "La nuit, on entendait des +boum+ mais je n'ai rien vu, même si j'ai été arrêté plusieurs fois à des checkpoints par des gens armés jusqu'aux dents". "On ne pouvait plus communiquer, ni en France, ni à Tripoli. J'ai eu peur de ne pas pouvoir rentrer".

16H30 - Assaut sanglant contre Zawiyah - L'assaut des forces de sécurité libyennes contre la ville de Zawiyah aurait coûté la vie à 10 personnes et fait des dizaines de blessés, selon le bilan provisoire tiré par un journal libyen.

15H35 - Manifestants "drogués" - Le colonel Kadhafi affirme de nouveau que les manifestants impliqués dans les violences prennent de la drogue distribuée par des "agents de l'étranger". La télévision indique dans un bandeau que "le Guide de la révolution parle aux famille de Zawiyah", une ville située à l'ouest de Tripoli. Kadhafi présente ses "condoléances aux familles de quatre membres des forces de sécurité tuées" à Zawiyah.

15H31 - Navires de guerre allemands - L'Allemagne annonce qu'elle a envoyé deux frégates et un navire d'appui tactique pour évacuer ses ressortissants.

Kadhafi et Ben Laden

15H23 - Agents de Ben Laden ? - Mouammar Kadhafi accuse les manifestants de servir les intérêts de Ben Laden. "Ces gens n'ont pas de vraies revendications, leurs revendications sont celles de Ben Laden".

15H15 - MOUAMMAR KADHAFI S'EXPRIME DANS UN MESSAGE AUDIO A LA TELEVISION LIBYENNE.

14H40 - On s'organise - Au poste-frontière tunisien de Ras Jdir, on répartit les arrivants. Les Tunisiens rentrent chez eux, les Egyptiens se rendent à l'aéroport de Djerba pour prendre un vol, les Marocains sont envoyés dans leur consulat, à Tunis. Plus de 800 Chinois attendent toujours de l'autre côté de la frontière pour des raisons administratives, explique le président du comité régional du Croissant-Rouge.

14H26 - Plus de vols réguliers - La première compagnie aérienne allemande, Lufthansa, suspend ses vols vers Tripoli, au moins jusqu'à dimanche inclus. Ce matin, Alitalia faisait une annonce similaire.

14H19 - Le baril flambe - Les cours du pétrole poursuivent leur envolée, toujours poussés par les troubles en Libye et la crainte d'un "effet domino" dans le monde arabe. Ce matin, le baril de Brent de la mer du Nord a frôlé les 120 dollars le baril. Vers 13H30, il s'échangeait à 114,79 dollars. our Vladimir Poutine, cette envolée des prix constitue une "menace grave" pour la croissance économique dans le monde.

14H09 - L'Otan n'interviendra pas - L'Otan n'a pas l'intention d'intervenir en Libye, prévient son secrétaire général, Anders Fogh Rasmussen.

14H00 - Témoigner - "Nous étions submergés", explique un médecin français de Benghazi lors d'un bref passage à Paris. "On recevait essentiellement des blessés par balles ou des gens écrasés par des voitures de miliciens qui jetaient leur véhicule dans la foule", raconte Naceur Benarab. "Quand j'étais dans l'avion qui me ramenait en France, des amis libyens m'ont appelé, m'ont supplié de dire au monde ce qui se passait".

13H56 - "Inacceptable" - La Russie et l'Union européenne jugent "inacceptable" le recours à la force contre les civils manifestants pacifiques en Libye, déclare le président de la Commmission européenne José Manuel Barroso, à l'issue d'une réunion avec Vladimir Poutine.

13H40 - Des milliers de Chinois - Les premiers Chinois évacués de Libye sont arrivés en Crète, rapporte un photographe de l'AFP. Pékin organise l'évacuation de quelque 15.000 de ses ressortissants. Plus de 30.000 Chinois travaillent en Libye dans la construction de chemins de fer, le pétrole et les télécommunications. Ils doivent être hébergés temporairement dans des hôtels.

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Des manifestants brandissent une caricature de Mouammar Kadhafi, à Tobrouk le 24 février 2011

13H30 - Prêter main forte - La Grèce est prête à examiner un appui naval militaire à des évacuations de Libye, comme l'a souhaité l'Union Européenne. Athènes a déjà dépêché une frégate au large de la Libye.

13H09 - Et les infirmières bulgares dans tout ça ? - "Kadhafi est perdu, un rétablissement durable de son pouvoir n'est pas possible", se félicite Snejana Dimitrova. Nassia Nenova est à l'unisson: "J'espère très fort que Kadhafi soit renversé". Boucs émissaires d'une affaire de contamination par le virus du sida en Libye, les cinq infirmières bulgares ont passé plus de huit ans en prison, avant d'être libérées en 2007

13H05 - Rentrés chez eux - Plus de 30.000 Tunisiens et Égyptiens ont fui la Libye depuis lundi pour rentrer chez eux, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

13H00 - Ouvert aux journalistes - Le pays est désormais accessible aux journalistes "du monde entier", affirme Seif Al-Islam, fils de Kadhafi. Mercredi, le vice-ministre aux Affaires étrangères avait expliqué que les journalistes entrés illégalement en Libye étaient considérés "comme s'ils collaboraient avec Al-Qaïda".

12H42 - Dépassé par les événements - "Ils ont besoin de médicaments, le système de santé est dépassé", s'inquiète la commissaire européenne à l'Aide humanitaire. A l'exception de la section locale du Croissant rouge, qui est débordée et ne dispense pas suffisamment de soins médicaux, il n'y a aucune structure.

12H35 - Évacuation - L'Union européenne cherche un appui naval militaire pour évacuer ses quelque 6.000 ressortissants qui sont toujours en Libye.

12H22 - Les blessés racontent - "Ils tiraient dans tous les sens dans le centre de la ville. Ils tiraient même sur ceux qui nous donnaient les premiers soins", témoigne un blessé à l'hôpital d'Al-Baïda.

12H10 - KADHAFI VA S'EXPRIMER SOUS PEU, ANNONCE LA TV LIBYENNE - Mouammar Kadhafi va s'adresser sous peu aux habitants de la ville de Zawiyah, située à l'ouest de Tripoli. Mardi, dans son premier discours depuis le début de l'insurrection, il avait juré de réprimer dans le sang les protestataires qu'il a qualifiés de "rats".

12H02 - Objectif: libérer Tripoli - Réunion de protestataires à Al-Baïda, ville côtière à l'est de Benghazi. "Notre objectif est Tripoli, si Tripoli n'arrive pas à se libérer par lui-même", lance un homme. "On ne peut plus faire marche arrière. Même si nous mourrons tous, au moins nos enfants n'auront pas à vivre avec lui", Mouammar Kadhafi, lance un autre.

11H57 - PARIS EVOQUE DES "CRIMES CONTRE L'HUMANITE" ET LA SAISINE DE LA JUSTICE INTERNATIONALE - La France estime que les violences perpétrées par le pouvoir en Libye "pourraient constituer des crimes contre l'Humanité" et que "la saisine de la justice internationale" doit être envisagée.

Une autre ville tombe

11H55 - Une autre ville tombe - A Zouara, à 120 km à l'ouest de Tripoli, c'est "le peuple qui tient la ville", racontent quatre témoins venant d'arriver en Tunisie. La police et les militaires ont déserté les rues.

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De jeunes hommes font flotter au-dessus d'un poste de police incendié de Tobrouk l'ancien drapeau de la Libye, devenu un des symboles de la contestation, le 24 février 2011

11H47 - Tour de vis en Corée du Nord - Le régime stalinien de Kim Jong-Il tente de rendre encore plus hermétique l'accès aux informations étrangères. Des équipes de policiers anti-émeutes ont également été créées pour répondre à une éventuelle rébellion inspirée par le Moyen-Orient, selon le Daily NK, journal en ligne basé à Séoul .

11H39 - Le pétrole touché - La production d'hydrocarbures de l'italien ENI, premier producteur étranger en Libye, a été diminuée de plus de 50% à la suite de l'arrêt de certaines activités à cause des violences.

11H24 - Fuite - "Environ 5.000 Tunisiens, 171 Libyens, 22 Algériens, 28 Marocains" sont arrivés mercredi en Tunisie via le principal poste frontalier, rapporte le président du comité régional du Croissant-Rouge.

11H12 - Enlèvements - Deux filles de l'ex-chef du protocole de Kadhafi, Nouri El-Mismari, exilé en France, ont été enlevées à Tripoli. Elles ont été emmenées de force à la télévision pour démentir les propos de leur père qui s'est exprimé dans les médias notamment français, selon l'avocat de Nouri El-Mismari.

11H05 - Nouvel appel de l'UE - "Nous appelons à un arrêt immédiat de l'usage de la force contre les manifestants en Libye", demande le président de l'Union européenne, Herman Van Rompuy.

10H57 - Tripoli déserté - Les rues de la capitale sont quasi-désertes après une nuit troublée par des tirs nourris. A Al-Baïda, dans la région orientale riche en pétrole, tombée aux mains des opposants, les murs sont criblés de balles, stigmates de la violence des combats entre opposants et "mercenaires" à la solde du dirigeant libyen.

10H50 - Vols suspendus - La compagnie aérienne italienne Alitalia suspend tous ses vols réguliers à destination de Tripoli, en raison de "l'aggravation de la situation".

10H30 - "Catastrophique" - Le ministre italien de l'Intérieur Roberto Maroni exhorte l'Europe à aider son pays à faire face à un risque de crise humanitaire "catastrophique" en Libye.

10H00 - "Derniers moments" - Le ministre français de la Défense Alain Juppé, souhaite "de tout coeur" que Mouammar Kadhafi "vive ses derniers moments de chef d'Etat". "Ce qu'il a fait, ce qu'il a décidé de faire, c'est-à-dire tirer à l'arme lourde sur sa population, est naturellement inacceptable", dit-il sur France Inter.

EN DIRECT : La côte Est de la Libye serait "tombée" aux mains des opposants au régime. Le président américain Barack Obama a jugé "scandaleux" la répression armée et le bain de sang en cours. Les évacuations de ressortissants se sont accélérées, tandis que de nouveaux bilans ont fait état de plus de 600 morts en Libye, voire 2000 selon une source médicale.

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