19 février, 2011

Attaque dans une base afghane de l'OTAN: 3 soldats allemands morts

Trois soldats allemands ont été tués et six autres blessés vendredi par un assaillant en uniforme de soldat afghan dans une base de l'OTAN du nord de l'Afghanistan. L'agresseur a été abattu, ont annoncé les autorités allemandes.

Le ministre allemand de la Défense, Karl-Theodor zu Guttenberg, avait indiqué dans un premier temps que deux soldats, de 22 et 30 ans, étaient morts dans l'attaque et sept autres blessés.

Un jeune soldat de 21 ans a succombé à ses blessures après avoir été transporté à Mazar-i-Sharif, a précisé ensuite un porte-parole du commandement de la Bundeswehr, à Potsdam. Deux autres soldats, grièvement blessés, se trouvaient toujours dans un état critique, a-t-il ajouté. Quatre autres ont été légèrement blessés.

L'incident s'est produit à 70 km au sud de la ville de Kunduz, où un insurgé a ouvert le feu sur un groupe de soldats occupés à des tâches techniques dans un poste militaire, selon un responsable parlementaire allemand qui a précisé que l'assaillant avait été abattu.

Ce décès porte à 48 le nombre de soldats allemands morts en Afghanistan depuis le début de l'intervention internationale en afghanistan à la fin 2001.

Objectif fin 2014

Plusieurs attaques de vrais ou faux membres des forces afghanes contre les soldats étrangers ont eu lieu depuis un an, compliquant la tâche de l'OTAN chargé de former l'armée et la police locales, avec l'objectif de les voir assurer elles-mêmes la sécurité du pays d'ici à la fin 2014.

Quelque 140.000 soldats étrangers, aux deux tiers américains, sont actuellement déployés en Afghanistan. Ils y subissent des pertes de plus en plus lourdes face à une rébellion menée par les talibans qui a gagné du terrain ces dernières années.

Le transfert du contrôle de la sécurité du pays aux forces afghanes, prévu par l'OTAN pour fin 2014, est un pari risqué, selon de nombreux experts, qui s'inquiètent du manque de motivation et de la corruption au sein des forces locales, ainsi que de leur perméabilité à la rébellion.

(ats /

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