23 février, 2011

Abidjan: échanges de tirs "à l'arme lourde" dans un quartier pro-Ouattara

ABIDJAN (AFP)

AFP

Des femmes fuient le quartier d'Abobo à Abidjan le 23 février 2011

Des échanges de tirs "à l'arme lourde" ont eu lieu mercredi après-midi à Abidjan dans un quartier favorable à Alassane Ouattara, théâtre de combats depuis plusieurs jours, ont rapporté à l'AFP des habitants.

Les Forces de défense et de sécurité (FDS), fidèles au rival de M. Ouattara, le président sortant Laurent Gbagbo, mènent une "opération d'envergure" destinée à "sécuriser" le quartier d'Abobo (nord), a déclaré à l'AFP un haut responsable militaire sous couvert d'anonymat.

Des "échanges à l'arme lourde" se déroulaient dans l'après-midi dans ce quartier où les affrontements entre les FDS et des hommes armés non identifiés ont redoublé ces derniers jours, a-t-il confirmé.

Selon plusieurs habitants contactés par l'AFP, les affrontements dans le secteur nord d'Abobo ont commencé vers 16H00 (locales et GMT).

"Ca tire sans arrêt, ça résonne comme du tonnerre", a déclaré un habitant. "Tout le monde est enfermé chez lui", a-t-il ajouté.

AFP

Le corps d'un Ivoirien gît dans une rue d'Abidjan le 23 février 2011.

Un chauffeur de taxi a indiqué que les FDS avaient effectué en début d'après-midi des tirs de sommation pour que les habitants rentrent chez eux.

Ils "sont venus demander à la population de rester dans les maisons, de ne pas sortir", a également raconté un jeune homme vivant dans un village au coeur de la zone. "Les rues sont désertes", a-t-il dit.

Selon lui, des "tirs sporadiques" avaient retenti depuis le matin, avant de "s'intensifier".

Une dizaine d'éléments des FDS ont été tués mardi à Abobo dans des combats avec des "assaillants", selon une source sécuritaire.

Le gouvernement Gbagbo accuse des "rebelles" d'opérer dans ce quartier où, avant les combats de mardi, au moins une dizaine de FDS avaient été tués depuis janvier.

Plus de 300 personnes ont été tuées depuis mi-décembre selon l'ONU dans les violences qui ont marqué la crise née de la présidentielle du 28 novembre, opposant Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, reconnu président par la communauté internationale.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire