22 janvier, 2011

Sommet Uemoa: les présidents réaffirment leur soutien à Ouatarra

La crise en Côte d’Ivoire au début et à la fin des discours à Bamako +++Envoyé spécial : Serigne Adama Boy

(APS) – Les discours d’ouverture du 15-ème Sommet ordinaire de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), ouvert samedi à 12 heures à Bamako, sont largement dominés par la crise politique en Côte d’Ivoire et ses implications économiques et sociales dans l’ensemble de l’Union.

‘’L’actualité récente de notre sous-région nous invite à nous engager encore plus résolument à préserver la paix qui est la première richesse de nos pays’’, a déclaré le chef de l’Etat malien Amadou Toumani Touré, le président en exercice de l’Union depuis 2009.

Profitant de la tribune, M. Touré a lancé, de nouveau, un appel aux « frères et soeurs de Côte d’Ivoire et, particulièrement, à la calsse politique, pour qu’ils oeuvrent en faveur de l’unité de la nation ivoirienne ».

‘’L’évolution de la situation en Côte d’Ivoire, en proie à une crise postélectorale, constitue pour nous une réelle source de préoccupation’’, a ajouté le président Touré.

Le président malien, qui épuise ses deux mandats constitutionnels en 2012, s’est félicité du ‘’déroulement heureux’’, selon lui, des élections présidentielles au Togo, au Burkina Faso et en Guinée, même si ce dernier pays n’est pas membre de l’Union.

Au sommet, il y a aux côtés du président Touré ses homologues Thomas Yayi Boni (Bénin), Blaise Compaoré (Burkina Faso), Abdoulaye Wade (Sénégal), Faure Gnassingbé (Togo), les Premier-ministres Guillaume Soro (Côte d’Ivoire), Mamadou Danda (Niger) et le ministre bissau-guinéen des Affaires étrangères, Adelino Mano Queta.

Avec ses 21,4 millions habitants, la Côte d’Ivoire est le pays le plus peuplé de l’Union qui compte 93,6 millions de ressortissants. Elle est aussi l’Etat membre le plus prospère, revendiquant un PIB de 10.925 milliards de francs CFA sur le PIB de 32.637,2 milliards crédité à l’UEMOA.

Pour sa part, le président du Conseil des ministres de l’Union, José Mario Vaz, a rappelé les décisions prises à Bissau consistant à ‘’prendre acte’’ de la position des Nations unies, de l’Union africaine et de la CEDEAO de reconnaître ‘’Alassane Dramane Ouattara comme le président légitime élu de Côte d’Ivoire’’. Cette partie de son allocution a été longuement applaudie.

‘’La crise politique en Côte d’Ivoire a d’importantes répercussions sur le fonctionnement de l’Union et la situation économique, financière et monétaire, et elle devrait affecter la situation sociale dans les pays de l’Union’’, a-t-il déclaré.

M. Vaz qui est aussi le ministre bissau-guinéen des Finances a rappelé les décisions de soutien qui ont été prises à cet effet pour assoir l’autorité du gouvernement reconnu de Côte d’Ivoire, de soutenir l’activité économique et d’assurer la stabilité financière dans ce pays et dans l’ensemble de l’Union.

‘’Le bilan des actions menées attend des décisions des chefs d’Etat et de gouvernement, pour arriver à une résolution rapide et pacifique de la crise en Côte d’Ivoire’’, a ajouté M. Vaz qui s’est félicité de la bonne tenue de l’économie de l’Union en dépit de la situation ivoirienne.

‘’Par contre, a-t-il prévenu, pour 2011, les effets pourraient ressortir significatifs’’. Entre autres facteurs, M. Vaz cité la montée de l’insécurité, le ralentissement des échanges à l’intérieur de la Côte d’Ivoire et de ses échanges avec les autres pays de la Zone.

Assistent au sommet le président de la Commission de l’Union, Soumaïla Cissé, le gouverneur de la BCEAO, Philippe-Henri Dacoury-Tabley et le président la BOAD, Abdoulaye Bio-Tchané, le président du CREPMF, du Comité interparlementaire, de la Chambre consulaire régionale, de la Cour de Justice, Ousmane Diakité, de la Cour des comptes, Malick Kamara Ndiaye, et des partenaires techniques et financiers.

SAB/ESF

APS.SN

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