20 janvier, 2011

Renault : les trois salariés soupçonnés d'espionnage portent plainte

Les trois cadres de Renault licenciés dans l'affaire d'espionnage industriel présumé ont désormais annoncé le dépôt d'une plainte. Après Michel Balthazard et Bertrand Rochette, Matthieu Tenenbaum a réagi à son tour hier aux accusations de son ex-employeur. « Je vais déposer une plainte en dénonciation calomnieuse dans l'intérêt de M. Tenenbaum, qui sera une plainte contre X », a déclaré son avocat, Thibault de Montbrial, sur Europe 1. Le constructeur n'est, selon lui, pas directement visé. « Le but n'est pas d'attaquer Renault, mais d'attaquer celui ou ceux qui ont entendu dénoncer M. Tenenbaum comme étant un espion, sachant que cette dénonciation a pu peut-être, c'est une hypothèse sérieuse, être faite au préjudice aussi de la société Renault », a précisé Thibault de Montbrial.

Michel Balthazard a déposé hier une plainte pénale « en dénonciation calomnieuse » et saisi les prud'hommes pour « contester le bien-fondé du licenciement ». L'ancien salarié, « étant absolument et complètement innocent des faits qui lui sont reprochés, est dans le devoir de saisir les justices pénale et civile pour qu'il soit dit et jugé que, dans cette affaire trouble, il est innocent et victime », précisent ses avocats.

Bertrand Rochette, autre cadre concerné, a déposé lundi une plainte pour « diffamation non publique » et demandé sa réintégration « immédiate » en référé devant les prud'hommes. « Les éléments qui nous ont conduits à agir sont d'une extrême gravité », a commenté Renault.

IN. F., Les Echos

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