21 janvier, 2011

Nucléaire: les Six et l'Iran à Istanbul pour poursuivre leurs discussions

ISTANBUL (AFP)

AFP/Archives

Le négociateur iranien pour le nucléaire Saïd Jalili, à Genève, le 7 décembre 2010

Les "Six" et l'Iran se retrouvent vendredi à Istanbul pour discuter du programme nucléaire controversé de Téhéran, avec un faible espoir d'aplanir leurs divergences.

L'exercice conduit par la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton au nom des Six et le responsable de la délégation iranienne, Saïd Jalili, s'annonce délicat, Téhéran ayant d'ores et déjà fermement réitéré qu'il n'était pas question à Istanbul de faire le procès de ses activités nucléaires.

Les grandes puissances du groupe 5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU: Etats-Unis, Russie, Chine, France et Grande-Bretagne, plus l'Allemagne) souhaitent en revanche entrer dans le vif du sujet lors des réunions prévues vendredi et samedi.

La question de l'enrichissement d'uranium est au coeur du conflit opposant depuis plusieurs années l'Iran à la communauté internationale, qui soupçonne Téhéran de chercher à se doter de l'arme atomique sous couvert d'un programme nucléaire civil.

Les précédentes discussions entre les parties remontent à début décembre à Genève. Elle s'étaient achevées sans résultat tangible mais avec la volonté de poursuivre le dialogue. La Turquie, pays voisin et qui entretient des liens etroits avec Téhéran, est l'hôle de ce nouveau round de discussions.

Le rendez-vous de Genève avait en effet mis fin à une interruption de 14 mois.

Le programme nucléaire iranien a été condamné par six résolutions du Conseil de sécurité, dont quatre assorties de sanctions économiques et politiques. Plusieurs pays, dont les Etats-Unis, ont adopté des sanctions unilatérales renforçant ce dispositif. Jeudi, la Russie s'est démarquée en affirmant qu'une levée des sanctions contre l'Iran doit aussi être abordée.

La levée des sanctions internationales imposées à l'Iran "doit aussi être à l'agenda" des discussions d'Istanbul, a affirmé le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, en visite de travail en Turquie.

Les difficiles discussions auront lieu à huis clos au palais ottoman de Ciragan, sur le Bosphore. Les journalistes seront tenus à l'écart de cet ancien palais somptueux, transformé en hôtel de luxe.

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