29 janvier, 2011

Les Etats-Unis accentuent leurs pressions sur le président Moubarak

Le président américain, Barack Obama, a exhorté son homologue égyptien, Hosni Moubarak, à tenir ses promesses d'oeuvrer en faveur de la démocratie et des réformes économiques et politiques.
Le président américain, Barack Obama, a exhorté son homologue égyptien, Hosni Moubarak, à tenir ses promesses d'oeuvrer en faveur de la démocratie et des réformes économiques et politiques.
REUTERS/Jim Young
Par RFI

L’administration Obama qui, depuis le déclenchement des manifestations en Egypte, s’était efforcée de ne pas prendre partie, exhortant les manifestants et le gouvernement à éviter la violence, a changé de ton. Le président Barack Obama a pris la parole le 28 janvier 2011 pour réclamer au président Moubarak, des réformes politiques concrètes et l'arrêt des violences.

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

Avant de s’exprimer lui-même, le président Obama avait laissé sa secrétaire d’Etat et son porte-parole expliquer la position américaine : appel aux manifestants, comme au gouvernement égyptien de faire preuve de retenue. Les premiers ont des griefs légitimes que le second doit prendre en compte, mais rien ne sera résolu par la violence, ont-ils dit en substance. Ni Hillary Clinton, ni Robert Gibbs n’avaient condamné ouvertement Hosni Moubarak.

Le porte-parole présidentiel avait tout de même laissé peser la menace de la fin de l’aide américaine à l’Egypte qui a atteint en 30 ans, 62 milliards de dollars. Ça n’est qu’après l’allocution du raïs que Barack Obama est intervenu à la télévision pour annoncer qu’il avait eu un entretien de 30 minutes avec son lui.

Il lui a dit qu’il devait maintenant concrétiser ses promesses de démocratie et de réformes : « Ce qu’il faut maintenant, ce sont des mesures concrètes pour faire progresser les droits du peuple égyptien, un dialogue significatif entre le gouvernement et ses citoyens, et un changement de politique qui conduise à un avenir qui offre aux Egyptiens une plus grande liberté, plus d’opportunités et de justice ».

Bien que Barack Obama ait durci le ton à l’égard de Moubarak, les envoyés spéciaux américains en Egypte ont estimé que ses propos décevront les manifestants qui attendent des Etats-Unis un soutien plus ferme.

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