24 janvier, 2011

La grève des instituteurs tunisiens "bien suivie" selon un responsable syndical

TUNIS (AFP)

AFP

Graffitis dans une rue de Tunis le 22 janvier 2011

La grève illimitée des instituteurs tunisiens était "bien suivie" dans la plupart des régions de la Tunisie, a affirmé lundi Nabil Haouachi, membre du syndicat national de l'enseignement primaire, en ce jour de reprise théorique des cours interrompus par la "révolution du jasmin".

"Nous n'avons pas une image complète de la situation mais il semble que la grève est bien suivie à Médenine, Tataouine (sud-est), Mahdia (centre-est) et Kasserine (centre-ouest)", a déclaré M. Haouachi à l'AFP.

Le gouvernement de transition avait décrété la reprise des cours pour lundi dans l'enseignement primaire et pour les élèves de terminales, dans le secondaire, mais le syndicat des instituteurs a appelé à une "grève illimitée" pour protester contre la présence de caciques de l'ancien régime dans le gouvernement de transition.

A Tunis, la grève a été suivie dans une école du centre de la ville, a constaté un journaliste de l'AFP. Les parents étaient venus nombreux à l'école de la Rue de Marseille mais, après des discussions avec les instituteurs, ils ont préféré ramener leurs enfants à la maison. Les instituteurs grévistes ont indiqué ne pas pouvoir assurer la garde des enfants dans les classes.

Dans la banlieue de Tunis, à Mourouj, quelques parents ont insisté auprès des enseignants pour faire admettre leurs enfants dans les salles de classe, dénonçant "une grève politique" avant de finalement les ramener à la maison.

A Ben Arous et Mégrine, autres banlieues du sud de Tunis, le même scénario s'est répété, selon des journalistes de l'AFP.

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