21 janvier, 2011

Hu Jintao aux Etats-Unis : «Oui à la coopération mais dans le respect mutuel»

Le maire de Chicago, Richard Daley (G) et le président chinois, Hu Jintao (D), le 20 janvier 2011.
Le maire de Chicago, Richard Daley (G) et le président chinois, Hu Jintao (D), le 20 janvier 2011.
REUTERS/Jeff Haynes
Par RFI

Le numéro un chinois achève son voyage aux Etats-Unis ce 21 janvier à Chicago où il effectue une visite d’affaires. Hier, il a été reçu au Capitole et fait de nouvelles déclarations plutôt fermes. Hu Jintao a mis en garde contre les risques de tension entre les deux superpuissances et rappelé que les questions relatives au Tibet et Taiwan relevaient de la souveraineté chinoise.

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

Ce sommet n’a débouché sur aucune percée spectaculaire, mais il devrait permettre de maintenir entre les deux pays une relation stable. Ce n’est pas un mariage d’amour, mais de raison. Chacun se rend compte qu’il a intérêt à avoir de bons rapports avec l’autre.

La Chine est devenue le banquier des Etats-Unis, mais elle a aussi besoin d’un dollar fort, car sinon les 300 milliards qu’elle a accumulés en bons du Trésor américain perdront de leur valeur.

Les Etats-Unis ont besoin du marché chinois pour vendre leurs produits. Barack Obama, tout en déroulant le tapis rouge pour son hôte, l’accueillant avec courtoisie, donnant un rare dîner d’Etat en son honneur n’a pas hésité à lui faire quelques remontrances, notamment sur la question des droits de l’homme.

Mais ce qui a été la grosse surprise, c’est que Hu Jintao a admis publiquement que la situation effectivement n’était pas parfaite. S’adressant aux membres du Conseil des affaires sino-américain le président chinois a bien défini comment il voyait les futures relations : « Oui à une coopération renforcée », mais, a-t-il insisté, celle-ci doit s’effectuer dans « le respect mutuel ». Traduction : ne mettez pas le nez dans nos affaires.

Hu Jintao est maintenant à Chicago : une visite essentiellement de business. Il doit notamment se rendre dans une usine qui fabrique des pièces détachées pour des véhicules chinois. Une entreprise chinoise qui donne du travail à des ouvriers américains : un beau signe de la coopération souhaitée par les deux leaders.

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