07 janvier, 2011

Enquête préliminaire après l'attentat contre l'ambassade de France au Mali

PARIS (AFP)

AFP

Des policiers maliens devant l'ambassade de France, à Bamako, le 7 janvier 2010

Le parquet de Paris a ouvert vendredi une enquête préliminaire à la suite de l'attentat mercredi contre l'ambassade de France à Bamako (Mali), a-t-on appris de source judiciaire.

L'enquête a été confiée à la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI, contre-espionnage).

Un homme armé se revendiquant d'Al-Qaida, avait provoqué une explosion devant l'ambassade de France en début de soirée, avant d'être arrêté.

L'explosion a fait deux blessés légers, selon les sources officielles maliennes. A Paris, le ministère des Affaires étrangères a fait état d'un "blessé très léger".

Le ministère malien de la Sécurité avait déclaré mercredi soir qu'"un individu de nationalité étrangère" avait "fait exploser une bonbonne de gaz devant l'ambassade de France à Bamako, faisant deux blessés légers parmi les passants" maliens. Des témoins ont cependant assuré que ce n'était pas une bonbonne qui avait explosé mais "une grenade" que l'homme avait jetée.

Le jeune Tunisien de 24 ans arrêté après l'explosion a affirmé aux policiers avoir voulu prouver à d'"anciens camarades" d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qu'il pouvait "frapper un grand coup tout seul".

Selon une source sécuritaire, le jeune homme avait également "tiré sur le portail" avec un pistolet automatique. Apparemment très mal préparé, il s'est blessé au visage et au cou pendant l'explosion. Mais il n'était pas muni d'une ceinture d'explosifs comme un kamikaze.

Son action aura en tout cas suscité l'inquiétude, Bamako n'ayant jamais été le théâtre d'un attentat pouvant être attribué à la mouvance d'Al-Qaïda.

"Cette attaque (...) vient rappeler la réalité des menaces qui pèsent sur les intérêts et les ressortissants français en zone sahélo-saharienne", selon le Quai d'Orsay.

Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) séquestre actuellement dans le Sahara cinq Français, un Togolais et un Malgache, enlevés en septembre 2010 à Arlit, site minier stratégique du géant du secteur nucléaire français Areva dans le nord Niger.

En août 2009, à Nouakchott, dans la capitale de la Mauritanie, frontalière du Mali, un jeune homme s'était fait exploser près de l'ambassade de France, blessant légèrement deux gendarmes français et une Mauritanienne. Aqmi avait revendiqué cet attentat suicide perpétré par un kamikaze mauritanien.

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