10 janvier, 2011

De la Saône-et-Loire au Burkina Faso, le Club 41 joue la carte sécurité face aux incertitudes du Sahel

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Du 17 février au 5 mars, neuf Saône et Loiriens, du Bassin Minier et du Charolais-Brionnais sont au Burkina Faso pour une mission humanitaire. Au vu des incertitudes qui se sont faites jour ce week end, ils vont appliquer le « plan B ».



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Chargé des relations publiques, du reportage et de la tenue quotidienne du blog de voyage, Philippe Thisselin est l’un des neuf chefs d’entreprises de Saône-et-Loire qui vont prendre la route (15 000 km de voyage) pour le Burkhina Faso le 15 février prochain. Sous l’égide du Club 41, ils vont, comme ils l’avaient fait en 2009, livrer du matériel médical et scolaire, pour une valeur d’un peu plus de 30 000 euros, à des petits villages qui affichent de vrais besoins pour leur développement. de cette expérience passée plutôt réussie, ils sont prêts à tenter de nouveau cette aventure humaine. L'objectif étant de faire don d'un car de tourisme au Burkina-Faso, plus précisément destiné aux services des transports des enfants de Banfora. Cette école est excentrée et accueille une bonne centaine d'enfants quotidiennement. Le ramassage s'effectue à bord de deux minibus de quinze places...ce qui pose très souvent des problèmes. Un vrai bus de 60 places va résoudre la question. Donné par les autocars Girardot de Chalon, il est en excellent état et devrait retrouver, là-bas, une seconde jeunesse.

Cette année, la configuration du voyage est bien différente, il y a des règles de sécurité en plus. Déjà en 2009 la traversée de l’Algérie, de la Mauritanie avait été remise en cause « certains éléments ne nous voient pas d’un bon œil et plutôt que de provoquer, nous avions joué profil bas en gardant un seul objectif, la livraison d’une camionnette et de matériel à des populations accueillantes et nécessiteuses » dit-il. Pour 2011, le problème est encore plus complexe. Et depuis ce week end ça cogite ferme chez les 41, le bus ne restera pas à quai, c’est certain.

Le plan B

Au départ de Montceau, 'équipage de février se composera de Jean-François Sirop (pilote), Pascal Ducroux (pilote) et Jean-Pierre Lambert (pilote), Luc Savournin à la mécanique, Jean-Michel Humblot et Franck Raymond à la navigation et au service médical, Philippe Thisselin pour le reportage photo, Ludovic Valade à l'intendance, Jacky Rosier à l'informatique et Serge Soares à la logistique. Traversée de la France, puis de l’Espagne avec embarquement à Gibraltar pour le Maroc. Après une traversée du pays, c’est une petite partie de la Mauritanie, la plus sécurisée qui sera empruntée pour rallier Saint-Louis du Sénégal. En longeant le fleuve le bus rejoindra Bamako au Mali puis mettra le cap sur le Burkina Faso. « Mais notre itinéraire, même s’il fait l’objet de toute notre attention depuis deux ans, est à géométrie variable. Pas question de se mettre en danger, on peut encore changer quelques tracés » évoque Philippe Thisselin. Quant aux haltes-repos, il est formel « on va rechercher des points où l’armée stationne. Aux dernières nouvelles, on a des possibilités de relais tous les cinquante kilomètres. Nous ne voyagerons que sur les grands axes pour accroître encore notre sécurité. »

Les neuf chefs d’entreprises, qui rassembleront partenaires et supporters à Montceau, une journée durant au début février» pour lancer l’opération, ne sont pas tombés de la dernière pluie, l’analyse très consciente des risques leur permet d’envisager très sereinement cette expédition humanitaire. Qui ne part pas «à l’aventure ». Loin de là.
B.H.V.

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Le bus offert par les Ets Girardot de Chalon va retrouver au Burkina Faso une seconde jeunesse au service des transports scolaires qui font, là-bas, cruellement défaut.

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