Alors que pour certains la clôture de fin  d’année des résultats d’activités sonne le glas de leurs ambitions, pour  d’autres, carillonnent les cloches de la félicité. Banque of  Africa-Burkina Faso (BOA-Burkina Faso) appartient à cette catégorie de  happy fews pour qui le début d’année rime avec prospérité. En ces temps  encore marqués par les effets post-traumatiques de la crise financière,  BOA Burkina Faso a en effet réussi avec brio son entrée à la Bourse  régionale des valeurs mobilières (BRVM). Rappel des faits.
Tout a commencé  le 26 octobre 2010, au lancement de l’Offre publique de  vente (OPV) de 100 000 actions BOA–Burkina Faso. L’opération, d’un  montant global de 2,261 milliards F.CFA, est clôturée le soir même, le  taux de souscription ayant atteint 500 % à la fin de la première journée  de l’opération. L’OPV est suivie, dans la foulée, d’une demande  d’introduction des actions à la cote de la Bourse régionale des valeurs  mobilières (BRVM) d’Abidjan. Le 30 décembre, a donc eu lieu la cérémonie  d’admission des actions de la BOA–Burkina Faso à la BRVM, qui est ainsi  la quatrième filiale du Groupe Bank of Africa à être désormais présente  sur ce marché financier. Dès la première cotation, le cours des actions  est réservé à la hausse et passe de 23 000 F.CFA à  30 000 F.CFA,  enregistrant alors une progression de 30,4 % dans un volume de 452  titres.
Ces bons résultats attestent de la confiance du marché en la BOA-Burkina  Faso, une banque qui s’est positionnée progressivement, en un plus de  dix ans, comme l’un des acteurs majeurs de la place bancaire burkinabé  (avec environ 16 % de part pour les ressources) et dont les indicateurs  ont évolué favorablement. Au 31 décembre 2009, son produit net bancaire  (PNB) a en effet progressé de 10,28 % en s’affichant à 9,9 milliards  F.CFA, tandis que son bénéfice net (2,2 milliards F.CFA) a enregistré  une progression de 20,47 %. Le total du bilan s’est établit la même  année à 176 milliards F.CFA (en hausse de 20,02 %), et, au 30 juin 2010,  il est passé à 215 milliards F.CFA (+ 22 %). « 2010 a été une année de  forte croissance de notre activité et cela se traduira par un résultat  net en progression par rapport à 2009. L’année 2011 vise à conforter et  consolider notre position et marquera le démarrage du chantier de notre  nouveau siège social, dont le montant de l’investissement est équivalent  à 5 milliards F.CFA », précise Laurent R.Basque, DG de BOA-Burkina  Faso.
Constituée d’un réseau de 21 agences sur le territoire burkinabé, la  banque est présidée Lassiné Diawara qui est, au terme de l’OPV,  l’actionnaire privé le plus important. BOA West Africa dispose pour sa  part de 52,24 % du capital. BOA-Burkina Faso propose une gamme de  produits diversifiés, tant pour les particuliers que pour les  entreprises. Au cours de l’exercice 2010, elle a été le chef de file  pour la mobilisation d’un financement de 12,5 milliards de F.CFA  destinés à la construction de la centrale électrique de la Société  nationale burkinabè d’électricité (SONABEL), à Komsilga. Elle a  également octroyé 4,5 milliards F.CFA aux transporteurs de Total Burkina  pour l’acquisition de 52 camions citernes, et a  également participé à  la campagne coton pour plus de 20 milliards F.CFA. Ses autres  participations concernent le financement (8 milliards F.CFA) de la  campagne de production d’huile de SN CITEC (la plus importante unité de  transformation industrielle de graines de coton en huile alimentaire),  ainsi que d’infrastructures (routières, scolaires et de santé) en  accompagnant de nombreuses entreprises du secteur du BTP. La banque  soutient de manière aussi significative la clientèle des particuliers  dans le financement des biens d’équipements, de prêts scolaires, de  prêts étudiants et de prêts immobiliers.
La somme de ces crédits à la consommation et à l’investissement ont  permis à la BOA-Burkina Faso de se hisser, depuis le mois d’avril 2010, à  la seconde place du marché bancaire, faisant d’elle un acteur  incontournable du marché financier burkinabè. « Le succès de l’OPV et la  tendance haussière du cours de bourse en est une preuve tangible »,  souligne Laurent R.Basque.   
Par Véronique Narame
 
 
 
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