24 janvier, 2011

BOA Burkina : une courbe de croissance qui méne à la Bourse Version imprimable

Alors que pour certains la clôture de fin d’année des résultats d’activités sonne le glas de leurs ambitions, pour d’autres, carillonnent les cloches de la félicité. Banque of Africa-Burkina Faso (BOA-Burkina Faso) appartient à cette catégorie de happy fews pour qui le début d’année rime avec prospérité. En ces temps encore marqués par les effets post-traumatiques de la crise financière, BOA Burkina Faso a en effet réussi avec brio son entrée à la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM). Rappel des faits.


Tout a commencé le 26 octobre 2010, au lancement de l’Offre publique de vente (OPV) de 100 000 actions BOA–Burkina Faso. L’opération, d’un montant global de 2,261 milliards F.CFA, est clôturée le soir même, le taux de souscription ayant atteint 500 % à la fin de la première journée de l’opération. L’OPV est suivie, dans la foulée, d’une demande d’introduction des actions à la cote de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) d’Abidjan. Le 30 décembre, a donc eu lieu la cérémonie d’admission des actions de la BOA–Burkina Faso à la BRVM, qui est ainsi la quatrième filiale du Groupe Bank of Africa à être désormais présente sur ce marché financier. Dès la première cotation, le cours des actions est réservé à la hausse et passe de 23 000 F.CFA à 30 000 F.CFA, enregistrant alors une progression de 30,4 % dans un volume de 452 titres.

Ces bons résultats attestent de la confiance du marché en la BOA-Burkina Faso, une banque qui s’est positionnée progressivement, en un plus de dix ans, comme l’un des acteurs majeurs de la place bancaire burkinabé (avec environ 16 % de part pour les ressources) et dont les indicateurs ont évolué favorablement. Au 31 décembre 2009, son produit net bancaire (PNB) a en effet progressé de 10,28 % en s’affichant à 9,9 milliards F.CFA, tandis que son bénéfice net (2,2 milliards F.CFA) a enregistré une progression de 20,47 %. Le total du bilan s’est établit la même année à 176 milliards F.CFA (en hausse de 20,02 %), et, au 30 juin 2010, il est passé à 215 milliards F.CFA (+ 22 %). « 2010 a été une année de forte croissance de notre activité et cela se traduira par un résultat net en progression par rapport à 2009. L’année 2011 vise à conforter et consolider notre position et marquera le démarrage du chantier de notre nouveau siège social, dont le montant de l’investissement est équivalent à 5 milliards F.CFA », précise Laurent R.Basque, DG de BOA-Burkina Faso.

Constituée d’un réseau de 21 agences sur le territoire burkinabé, la banque est présidée Lassiné Diawara qui est, au terme de l’OPV, l’actionnaire privé le plus important. BOA West Africa dispose pour sa part de 52,24 % du capital. BOA-Burkina Faso propose une gamme de produits diversifiés, tant pour les particuliers que pour les entreprises. Au cours de l’exercice 2010, elle a été le chef de file pour la mobilisation d’un financement de 12,5 milliards de F.CFA destinés à la construction de la centrale électrique de la Société nationale burkinabè d’électricité (SONABEL), à Komsilga. Elle a également octroyé 4,5 milliards F.CFA aux transporteurs de Total Burkina pour l’acquisition de 52 camions citernes, et a également participé à la campagne coton pour plus de 20 milliards F.CFA. Ses autres participations concernent le financement (8 milliards F.CFA) de la campagne de production d’huile de SN CITEC (la plus importante unité de transformation industrielle de graines de coton en huile alimentaire), ainsi que d’infrastructures (routières, scolaires et de santé) en accompagnant de nombreuses entreprises du secteur du BTP. La banque soutient de manière aussi significative la clientèle des particuliers dans le financement des biens d’équipements, de prêts scolaires, de prêts étudiants et de prêts immobiliers.

La somme de ces crédits à la consommation et à l’investissement ont permis à la BOA-Burkina Faso de se hisser, depuis le mois d’avril 2010, à la seconde place du marché bancaire, faisant d’elle un acteur incontournable du marché financier burkinabè. « Le succès de l’OPV et la tendance haussière du cours de bourse en est une preuve tangible », souligne Laurent R.Basque.

Par Véronique Narame

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