20 janvier, 2011

Adoption d'un projet de loi d'amnistie générale en Tunisie, islamistes inclus

TUNIS (AFP)

AFP

Cortège du président par intérim Fouad Mbazaa le 20 janvier 2011 à Tunis

Le gouvernement tunisien de transition a adopté jeudi un projet de loi d'amnistie générale, qu'il va présenter au Parlement, et qui concernera aussi les islamistes du parti interdit Ennahdha, ont annoncé deux ministres, à la sortie du premier conseil de l'après Ben Ali.

"Le ministre de la Justice a présenté un projet de loi d'amnistie générale, qui a été adopté par le Conseil des ministres, qui a décidé de le soumettre au Parlement", a déclaré à l'AFP le ministre du Développement, Ahmed Néjib Chebbi.

"Le mouvement Ennahdha sera concerné par l'amnistie générale", a précisé le ministre de l'Enseignement supérieur Ahmed Ibrahim, devant des journalistes.

Interdit sous le régime du président déchu Zine El Abidine Ben Ali, qui a fui le 14 janvier pour l'Arabie saoudite à l'issue d'un mois de révolte populaire sans précédent, le parti islamiste Ennahdha avait annoncé mardi qu'il allait demander sa légalisation.

Le Premier ministre du nouveau gouvernement de transition, Mohammed Ghannouchi, avait annoncé lundi entre autres mesures de démocratisation que tous les partis politiques qui le demanderont seront légalisés.

Fondé en 1981 par des intellectuels inspirés par les Frères musulmans égyptiens, Ennahda (renaissance) a été d'abord toléré, y compris par le régime du président Ben Ali, arrivé au pouvoir en 1987.

Mais après les élections de 1989 auxquelles les islamistes s'étaient présentés sous une liste "indépendante" et avaient enregistré un score de 17%, ses militants ont été pourchassés et emprisonnés.

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