21 septembre, 2010

Corinne Lowa, unique femme stagiaire à la nouvelle école militaire du Congo


Manches de tenue militaire retroussées, cheveux disciplinés sous un béret noir, la Camerounaise Corinne Lowa se dit "pionnière": elle est "l'unique femme" du 1er groupe des stagiaires de l'Ecole nationale à vocation régionale (ENVR) inaugurée lundi près de Brazzaville.






Officier de marine, la jeune stagiaire, au teint légèrement clair, mariée sans enfant, aucun maquillage et, pour tous bijoux apparents, deux petits points dorés vissés aux oreilles, affiche une forte détermination.

A l'issue de sa formation, l'enseigne de vaisseau de première classe, âgée de 29 ans, affirme qu'elle sera "prête à aller servir partout où on en aura besoin".

L'ENVR, bâtie dans l'enceinte de l'Académie militaire Marien Ngouabi à Makabandilou, à 18 km au nord de Brazzaville a été financée par le Congo et la France. Elle a pour "vocation de former des officiers et des sous-officiers dans le domaine du génie et des travaux".

Elle assure qu'elle ne se sent pas du tout "isolée" parmi ses 29 collègues stagiaires hommes.

Les 30 stagiaires sont venus de 16 pays au total dans lesquels ils ont passé un test pour entrer à l'ENVR. Au niveau des officiers, ils auront des stages de génie et d'application et les sous-officiers apprendront différents métiers du bâtiment : maçonnerie, plomberie, menuiserie, soudure, électricité, explique à l'AFP le commandant de l'école, le colonel Jean Brice Malonga.

La formation des officiers "est prévue pour neuf mois", celle des sous-officiers "pour trois mois", avec des encadreurs congolais, français "et des coopérants permanents", poursuit le colonel Malonga.

De lourds engins estampillés ENVR sont visibles dans la cour. Les bâtiments sont flambant neufs: dortoir, restaurant, réfectoire ou encore ateliers de mécanique et autres...

L'ENVR est appelée à grandir et elle "va atteindre une centaine de stagiaires dès que le second bâtiment d'hébergement sera construit", indique à l'AFP le général Bruno Clément-Bollée, directeur de la Coopération de sécurité et de défense au ministère français des Affaires étrangères.

"Les stages seront ouverts à toutes catégories des militaires, mais aussi à des civils", précise-t-il.

Officiellement, le projet de réalisation de l'ENVR a duré trois ans. Mais, selon le ministère français des Affaires étrangères, il a été initié en 1998 par la coopération française de sécurité et de défense en Afrique subsaharienne.

L'école "commence à rayonner dès sa première promotion", se félicite le général Clément-Bollée, en soulignant: "Le succès de cette première promotion appellera d'autres candidatures".

Pour Corinne Lowa, issue de la 32e promotion de l'Ecole militaire interarmées du Cameroun en 2006, le stage à l'ENVR est une aubaine mais aussi une certaine responsabilité.

"J'ai eu la chance d'être sélectionnée pour cette formation. Je souhaite que tout se passe bien, pour que les candidatures féminines (à l'avenir) soient possibles", déclare-t-elle.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire