03 septembre, 2013

Syrie: l’intégralité de l’interview avec Le Figaro.....


IRIB- le président syrien Bachar al-Assad a accordé une interview au journal français Le Figaro, au cours de laquelle il a affirmé que la stabilité dans la région dépend de la situation en Syrie. Avec la mauvaise foi qui sied aux médias français, ces derniers disent qu’il menace la France de représailles terroristes. Ces gens, amis des terroristes, marchent sur la tête.
- LE FIGARO : LES AMERICAINS ET LES FRANÇAIS VOUS ONT ACCUSE D’AVOIR DECLENCHE UNE ATTAQUE A L’ARME CHIMIQUE LE 21 AOUT DANS LA REGION DE GHOUTA CE QUI A FAIT DES CENTAINES DE MORTS. POUVEZ-VOUS NOUS FOURNIR UNE PREUVE QUE VOTRE ARMEE N’A PAS COMMIS CETTE ATTAQUE.
Bachar al-Assad : premièrement, quiconque accuse doit donner la preuve. Nous les avons défiés d’avancer une seule preuve ; ils en ont été incapables. Nous les avons défiés de donner une seule preuve à leurs peuples. Puisque les politiques extérieures se décident au nom des peuples et de leurs intérêts. Mais, ils n’ont pas pu le faire.
Deuxièmement, parlons de la logique de cette accusation, si elle est raisonnable ou pas. A présent, je vous pose la question suivante : nous combattons depuis deux ans, et je peux dire que notre situation sur le terrain est aujourd’hui bien meilleure qu’elle ne l’était l’année dernière par exemple. Comment une armée, dans n’importe quel Etat, peut-elle utiliser des armes de destruction massives, au moment même où elle réalise un progrès moyennant des armes conventionnelles ? Soyons très précis : Je ne dis nullement que l’armée syrienne possède ou non de telles armes. C’est une question qu’on ne discute pas. Mais supposons que cette armée souhaite utiliser des armes de destruction massive, si elle en possède; est-il possible qu’elle le fasse dans une zone où elle se trouve elle-même ?!! Où en est la logique ?
En plus, est-il possible d’utiliser des armes de destruction massive dans la banlieue de la capitale sans tuer des dizaines de milliers de personnes, car ces matières se transportent par le vent ?
- DES ELEMENTS DE L’ARMEE SYRIENNE ONT-ILS ETE ATTEINTS PAR DE TELLES ARMES ?
Bachar al-Assad : Oui dans la région d’al Baharieh dans la banlieue de Damas. Le comité d’enquête a rencontré les soldats hospitalisés.
- CERTAINS DISENT QUE L’ARMEE A SANS DOUTE REALISE CERTAINS PROGRES. MAIS VOUS VOULIEZ AUSSI, EN FIN DE COMPTE, EN FINIR DEFINITIVEMENT AVEC CETTE OPPOSITION, QUI PROGRESSE DANS D’AUTRES ENDROITS.
Bachar al-Assad : Encore une fois, les zones dont on parle sont des zones peuplées. Y utiliser des armes de destruction massive signifie des dizaines de milliers de morts. Toutes les accusations se fondent sur les allégations des terroristes et sur des images vidéo arbitraires diffusées sur internet.
- LES AMERICAINS DISENT AVOIR CAPTE UN ENTRETIEN TELEPHONIQUE ENTRE UN DE VOS RESPONSABLES ET UN ELEMENT DE L’ARMEE, LUI DONNANT L’ORDRE D’UTILISER CES ARMES…
Bachar al-Assad : si les américains, les français ou les britanniques disposaient d’une seule preuve, ils l’auraient annoncée dès le premier jour. Nous ne discutons pas des rumeurs, ni des allégations. Nous ne discutons que les faits. Si ce qu’ils disent est vrai, qu’ils en donnent la preuve.
- SERAIT-IL POSSIBLE QUE CERTAINS RESPONSABLES, OU CERTAINS ELEMENTS DE L’ARMEE SYRIENNE, AIENT PRIS CETTE DECISION SANS VOTRE AVAL.
Bachar al-Assad : Encore une fois… j’affirme que nous n’avons jamais dit posséder de telles armes. Votre question insinue des choses que je n’ai pas dites, et que nous n’avons ni confirmées ni niées en tant qu’Etat… mais normalement, dans les pays qui possèdent une telle arme, la décision est centrale.
De toute manière, vous évoquez une question que nous ne discutons avec personne en tant qu’Etat, car c’est une question purement militaire.
- MAIS JIHAD MAKDISSI L’A BIEN DIT ?
Bachar al-Assad : Non… à l’époque, Jihad a dit : « si nous possédons une telle arme, nous ne l’utiliserons pas ». Le faite de la posséder ou non est une affaire purement syrienne et ne concerne que nous.
- LE PRESIDENT OBAMA A REPORTE LES FRAPPES MILITAIRES SUR VOTRE PAYS. COMMENT EXPLIQUEZ-VOUS CETTE DECISION ?
Bachar al-Assad : Certains estiment que le président Obama a fait preuve de faiblesse en temporisant l’agression, ou en la reportant pour quelques jours ou quelques semaines… Certains ont vu en lui le chef fort d’une grande puissance, parce ce qu’il a menacé de déclencher la guerre contre la Syrie. Quant à nous, nous estimons que l’homme fort est celui qui empêche la guerre, et non celui qui l’enflamme…
L’homme puissant est celui qui reconnait ses erreurs. Si Obama était fort, il aurait dit publiquement : « Nous ne disposons pas de preuves sur l’usage de l’arme chimique par l’Etat syrien ». Il aurait dit publiquement: « La seule voie est celle des enquêtes onusiennes. Par conséquent, revenons tous au conseil de sécurité ». Mais à mon avis, il était faible parce qu’il a subi les pressions intérieures et a menacé de déclencher la guerre. C’est notre opinion. Je vous ai dit que par la force des choses le fort est celui qui empêche la guerre et non celui qui la déclenche et l’attise.
- QUE DIRIEZ-VOUS AUX MEMBRES DU CONGRES AMERICAIN QUI DOIVENT VOTER POUR OU CONTRE CETTE FRAPPE ?
Bachar al-Assad : Quiconque souhaite prendre cette décision doit, avant de voter, se poser la question évidente suivante : les guerres qu’ont-elles apportées aux Etats-Unis ou même à l’Europe ? Le monde qu’a-t-il gagné de la guerre contre la Libye ? Qu’a-t-il gagné du support apporté au terrorisme en Libye ? Qu’a-t-il gagné de la guerre en Irak et ailleurs ? Que gagnera-t-il du renforcement du terrorisme en Syrie ?
La tache de tout membre du congrès consiste à servir l’intérêt de son pays. Avant de voter, il doit agir en fonction de l’intérêt de son pays… Quel serait l’intérêt des États-Unis dans la croissance de la perturbation et de l’extrémisme au Moyen Orient ? Quel serait leur intérêt à poursuivre ce que Georges Bush avait commencé, à savoir répandre les guerres dans le monde…
S’ils raisonnent logiquement et en fonction de l’intérêt de leur propre pays, ils ne verront aucun intérêt dans de telles guerres. Mais vous savez que, dans beaucoup de cas, leurs positions politiques n’émanent pas toujours du bon sens.
- COMMENT ENTENDEZ-VOUS RIPOSTER A CETTE ATTAQUE, AU CAS OU ELLE AURA LIEU ?
Bachar al-Assad : Aujourd’hui, vous parlez d’un tonneau de poudre qui est le Moyen Orient.
Le feu s’approche énormément de ce tonneau. Il ne s’agit pas seulement de la riposte syrienne, mais bien de ce qui pourrait se produire après la première frappe…
Celui qui élabore aujourd’hui le plan de la guerre peut vous répondre en ce qui concerne le premier pas seulement, c’est-à-dire sur ce qu’il va faire lui-même. Mais après… Personne ne peut savoir ce qui se passera. Tout le monde perdra le contrôle lorsque le baril de poudre explosera… Personne ne dispose d’une réponse sur ce qui se passera en fin de compte. Ce qui est certain c’est qu’il y aura partout le chao, la guerre, l’extrémisme et ses répercussions.
- LE DANGER D’UNE GUERRE REGIONALE SE POSE T-IL ?
Bachar al-Assad : Bien sûr. Ce risque vient même au premier plan. La question ne relève pas seulement de la Syrie, mais de toute une région intégrée, étroitement liée sur le plan social, politique et militaire. Il est dons normal que les défis soient régionaux et non seulement syriens.
- PAR EXEMPLE, ISRAËL SERAIT-IL UN DE VOS OBJECTIFS ?
Bachar al-Assad : Vous ne vous attendez quand même pas que je révèle quelle sera notre riposte ?!! Il n’est pas logique d’annoncer notre plan, mais comme je viens de le dire, puisque les acteurs sont nombreux, parler d’un seul acteur minimise l’importance de ce qui se produira.
- QUE DIRIEZ-VOUS A LA JORDANIE OU DES HOMMES ARMES SE SONT ENTRAINES. AU CAS OU LES EXTREMISTES REALISENT UNE AVANCEE, QUEL SERA, A VOTRE AVIS, LE DANGER QUI MENACE LA JORDANIE ?
Bachar al-Assad : Notre politique consiste à ne pas exporter nos problèmes aux pays voisins. Nous traitions donc avec des milliers de terroristes déjà venus de la Jordanie, et nous les frappions à l’intérieur même de la Syrie … La Jordanie, par ailleurs, a déjà annoncé qu’elle ne servira de base à aucune opération militaire contre la Syrie.
Mais si nous ne parvenons pas à frapper le terrorisme en Syrie, il passera tout naturellement dans d’autres pays. L’extrémisme et le chao se répandront davantage.
- VOUS METTEZ DONC EN GARDE LA JORDANIE ET LA TURQUIE ?
Bachar al-Assad : Nous l’avons dit à plusieurs reprises, et nous leur avons envoyé des messages directs et indirects. Je pense que la Jordanie en est consciente, malgré les pressions qui s’y exercent pour qu’elle devienne un lieu de passage pour le terrorisme. Quant à Erdogan, je ne pense pas du tout qu’il est conscient de ce qu’il fait…
L’important aujourd’hui pour la Syrie est de frapper le terrorisme sur son territoire.
- QUELLE SERA LA REACTION DE VOS ALLIES… HEZBOLLAH ET L’IRAN, AU CAS OU UNE ATTAQUE EST PERPETREE CONTRE LA SYRIE ? COMPTEZ-VOUS LE CAS ECHEANT SUR LEUR SOUTIEN ?
Bachar al-Assad : Je ne veux pas parler à leur place. Cependant, leurs déclarations étaient claires. Puisque nous avons dit que la question était régionale, personne ne saurait dissocier les intérêts de la Syrie de ceux de l’Iran ; ni les intérêts de la Syrie, de l’Iran et du Hezbollah de ceux d’autres pays qui nous soutiennent.
Aujourd’hui la stabilité de la région dépend de la situation en Syrie. La Russie en est consciente, aussi ne défend-elle pas le président ni l’Etat syrien mais bien la stabilité dans la région… car cela aura aussi des effets sur la Russie. Voir les choses sou l’angle d’une coalition entre la Syrie et l’Iran serait superficiel et limité.La question en est beaucoup plus grande.
- LES RUSSES VOUS ONT-ILS RASSURE QU’ILS MAINTIENNENT DES CONTACTS AVEC LES AMERICAINS POUR ATTENUER LA FRAPPE ?
Bachar al-Assad : Je ne pense pas qu’on fasse confiance aux américains. Aucun Etat au monde ne peut garantir à quiconque que les américains engageront ou non une action contre tel ou tel pays. Aussi nous ne cherchons pas de telles rassurances…Les américains disent une chose le matin, et le contredisent complètement le soir … Tant que les Etats-Unis ne suivent pas et n’écoutent pas les Nations Unies, nous ne devons pas être rassurés.
- COMMENT PEUT-ON ARRETER LA GUERRE ET LA CRISE QUI DURE DEPUIS DEUX ANS ET DEMI EN SYRIE ? VOUS AVEZ PROPOSE UN GOUVERNEMENT D’UNION NATIONALE, LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE A PROPOSE GENEVE2… COMMENT PEUT-ON ARRETER LE BAIN DE SANG ?
Bachar al-Assad : Lorsque la crise est à ces débuts et que vous parlez de solution, c’est totalement différent que lorsque vous parlez de solution à l’heure actuelle… J’ai dit dès le début que la solution devait avoir lieu par le dialogue… Le dialogue entraine des solutions et engendre des idées qui s’appliqueront à travers des mesures politiques.
Aujourd’hui la situation est différente. Nous combattons des terroristes. 80 – 90 % de ceux que nous combattons appartiennent à al Qaeda. Ceux là ne s’intéressent pas à la réforme, ni à la politique, ni aux lois. Ceux là, le seul moyen de leur faire face est de les liquider. C’est alors que nous pourrions parler de mesures politiques. Pour répondre donc à votre question, la solution aujourd’hui consiste à arrêter de faire venir les terroristes en Syrie, de leur fournir des armes, et de leur apporter un soutien financier et autre…..
- QUI LEUR APPORTE CE SOUTIEN ?
Bachar al-Assad : L’Arabie Saoudite en premier lieu, la Turquie, la Jordanie (à travers l’infiltration des personnes armées), la France, le Royaume Uni et les Etats-Unis.
- AVEZ-VOUS DES PREUVES QUE LA FRANCE A LIVRE DES ARMES AUX TERRORISTES ?
Bachar al-Assad : Les positions politiques de la France, sa provocation qui met en exécution les politiques d’autres pays comme le Qatar et autres, en est la preuve pour nous.
- ETES-VOUS PRET, M. LE PRESIDENT, A INVITER LES RESPONSABLES DE L’OPPOSITION A VENIR EN SYRIE, A SE REUNIR AVEC EUX, A LEUR PRESENTER DES GARANTIES SECURITAIRES, ET A LEUR DIRE ASSEYONS- NOUS ENSEMBLE POUR TROUVER UNE SOLUTION ?
Bachar al-Assad : En janvier dernier, nous avons lancé une initiative qui comprenait tout ce que vous venez de dire, et même plus. Cependant, l’opposition dont vous parlez a été fabriquée à l’étranger. Elle est made in France, Qatar… mais certainement pas made in Syria. Elle suit donc forcement les ordres de ceux qui l’ont fabriquée. Il n’était pas permis aux membres de cette opposition de répondre favorablement à cet appel, ni donc aux solutions politiques. Par ailleurs, ils ne disposent d’aucune base populaire. Malgré tout, nous les avons invités mais ils n’ont pas répondu à cette invitation.
- MAIS CERTAINS N’ONT PAS REPONDU PARCE QU’ILS CRAIGNAIENT POUR LEURS VIES. ILS CRAIGNENT QU’ILS NE SOIENT EMPRISONNES COMME CE FUT LE CAS AVEC ABDELAZIZ AL KHAYER. POUVEZ-VOUS LEUR DONNER DES GARANTIES ?
Bachar al-Assad : Nous leur avons donné ses garanties, et moi-même j’ai évoqué ces points politiques y compris des garanties sécuritaires à toute personne qui vient en Syrie pour le dialogue. Mais ils ne sont pas venus, ou on ne leur a pas permis de venir. Dire qu’ils craignent être tués ou arrêtés, nous n’avons ni tué ni arrêté personne de l’opposition. Ils se trouvent en Syrie, les amis et les collègues d Abdelaziz Al Khayer … Vous pouvez les rencontrer ici même, en Syrie. Pourquoi agresser ou arrêter quelqu’un et laisser les autres ?! Où en est la logique ? Cela est insensé.
- COMMENT EXPLIQUEZ-VOUS LA POSITION DE LA FRANCE AUJOURD’HUI A VOTRE EGARD ? VOUS ETES VENU PLUSIEURS FOIS EN FRANCE …
Bachar al-Assad : Ce n’était pas une relation d’amitié… C’était une tentative de la part de la France de changer l’orientation de la politique syrienne, et ce à la demande des Etats-Unis. C’était une chose tout à fait claire pour nous. Même le virement positif vis à vis de la Syrie en 2008, s’est fait sous l’influence du Qatar… pour être clair, la politique de la France vis-à-vis de la Syrie dépendait totalement du Qatar et des Etats-Unis.
- LES PARLEMENTAIRES FRANÇAIS SE REUNIRONT MERCREDI. AUJOURD’HUI, IL Y A UN GRAND DEBAT EN FRANCE. CERTAINS PENSENT QUE HOLLANDE EST ALLE TROP LOIN DANS CETTE AFFAIRE. QUEL DISCOURS ADRESSEZ-VOUS AUJOURD’HUI AUX PARLEMENTAIRES FRANÇAIS AVANT QU’ILS SE REUNISSENT ET VOTENT ?
Bachar al-Assad : Il y a quelques jours, le Ministre français des affaires étrangères aurait déclaré : la participation de la France attend le congrès américain. Il n’a pas dit qu’il attendait la décision du parlement français. Je vous demande donc de qui dépend le Gouvernement français dans ses prises de décisions, du parlement français ou du congrès ?!!
Depuis 2003, suite à l’invasion de l’Irak, la France a décidé de renoncer à son indépendance et est devenue la subalterne de la politique américaine. C’était vrai pour Chirac après la guerre, mais aussi pour Sarkozy, et aujourd’hui pour Hollande.
La question est de savoir si la réunion du parlement français signifiera que les français retrouveront l’indépendance de la décision de la France. Nous souhaitons que la réponse soit positive. Je dirais à ce moment-là aux parlementaires français : que chacun décide en fonction de l’intérêt de la France. Les représentants du peuple français soutiendront-ils l’extrémisme et le terrorisme ? Se mettront-ils du côté de ceux qui ont perpétré les attaques du 11 septembre à New York, ou l’attentat du métro en Espagne ? Les députés du peuple français se mettront-ils du côté de ceux qui ont tué les innocents en France ??? Comment pourront-ils s’opposer à des gens comme Mohammad Marah en France, et les soutenir en Syrie !!! Comment la France peut-elle combattre le terrorisme au Mali et le renforcer en Syrie ? La France deviendra-t-elle un exemple de la politique des deux poids deux mesures promues par les Etats-Unis ? !!
Comment les parlementaires français pourront-ils convaincre leurs concitoyens que la France est un état laïc, et en même temps appuyer ailleurs l’extrémisme et le confessionnalisme ; un Etat qui appelle à la démocratie mais dont l’allier principal c’est des Etats qui appartiennent au moyen âge comme l’Arabie Saoudite. Je dis aux parlementaires français : revenez aux principes de la révolution française dont le monde entier s’en est orgueilli : liberté, égalité, fraternité.
- SI LA FRANCE INTERVIENT MILITAIREMENT, LES INTERETS NATIONAUX DE LA FRANCE SERONT-ILS AFFECTES EN SYRIE OU DANS LA REGION ?
Bachar al-Assad : Cela dépend des répercussions de la guerre. Mais la France perdra certainement ses intérêts. Il y a une sorte de mépris vis-à-vis la politique de la France, cela est devenu clair et se reflète directement sur les intérêts. Il aura des répercussions, négatives bien entendu, sur les intérêts de la France. Surtout que des pays importants dans la région commencent à s’orienter vers l’Est, et non plus vers l’Europe comme auparavant. Les alternatives sont disponibles, ainsi que le respect mutuel entre nous et ces pays.
- DONC VOUS APPELEZ A LA RAISON ET A LA SAGESSE.
Bachar al-Assad : A la raison et à la morale.
- ENTENDEZ-VOUS PRESENTER VOTRE CANDIDATURE L’ANNEE PROCHAINE AUX ELECTIONS PRESIDENTIELLES.
Bachar al-Assad : Ca dépend, à ce moment là de la volonté du peuple syrien. Si je sens que le peuple le souhaite, je n’hésiterai pas à le faire, bien au contraire. A présent, nous n’avons pas de statistiques à ce sujet, mais nous avons des indices. L’indice principal c’est que lorsque vous combattez des terroristes qui viennent de plus de 80 pays et qui sont appuyés par l’Occident et par certains Etats Arabes, et que le peuple ne veut pas de vous, vous ne pouvez pas continuer. Puisque la Syrie a résisté pendant 2 ans et demi, c’est là un indice important quant à l’existence d’un soutien populaire.
- DANS CETTE CRISE, M. LE PRESIDENT, JUSQU’OU VOUS ETES PRET A COMBATTRE ?
Bachar al-Assad : Ce n’est pas nous qui a choisi de combattre. Nous avons deux choix : nous battre et défendre notre pays contre le terrorisme, ou capituler. L’histoire de notre région ne nous indique pas que nous ayons capitulé auparavant. Cette région a toujours vécu des guerres. Elle n’a jamais capitulé, et ne capitulera jamais.
- DONC VOUS ALLEZ VOUS BATTRE JUSQU’A SACRIFIER VOTRE VIE POUR LA SYRIE ?
Bachar al-Assad : Lorsqu’il s’agit d’une question patriotique tout le monde se bat, et tout le monde se sacrifie pour sa patrie…. Aucune différence entre président et citoyen… ce n’est pas une affaire personnelle. En quoi c’est utile si vous vous restez en vie alors que votre patrie est mourante ?
- EST-CE QUE VOUS ASSUMEZ, M. LE PRESIDENT ; TOUTES LES ERREURS COMMISES ET TOUT CE QU’A FAIT VOTRE ARMEE ET LES FORCES DE SECURITE ? PENSEZ-VOUS QU’IL Y A EU DES ERREURS COMMISES ?
Bachar al-Assad : Tout être humain risque de se tromper. Si vous ne vous trompez pas c’est que soit vous n’êtes pas humain, soit vous ne travaillez pas. Moi, je suis humain et je travaille… Mais lorsque vous voulez évaluez une erreur quelconque, vous devez prendre du recul. L’évaluation doit se faire après et non pendant la production de l’événement. Il faut bien attendre les conséquences de l’action. A présent, nous sommes au cœur de la bataille. Lorsqu’elle prendra fin, nous seront en mesure d’évaluer les résultats et nous dirons qu’on avait raison ici, ou qu’on s’est trompé là.
- ETES-VOUS SUR QUE VOUS ALLEZ GAGNER LA BATAILLE ?
Bachar al-Assad : L’histoire de notre région nous dit que lorsque les peuples se défendent, ils vaincront. Cette guerre n’est pas celle du président, ni celle de l’Etat. C’est la guerre de toute la patrie, et nous remporterons la victoire.
- MALGRE TOUT, VOTRE ARMEE A PERDU CERTAINES REGIONS AU NORD, A L’EST, AU SUD… PENSEZ-VOUS QUE VOUS ALLEZ RECUPERER CES ZONES MILITAIRES ?
Bachar al-Assad. : Notre problème n’est pas d’avoir la terre sous notre contrôle ou sous celui des groupes armés. Il n’y a pas un endroit où l’armée a voulu entrer sans pouvoir y pénétrer. Le vrai problème réside dans la poursuite du pompage des terroristes à travers les frontières. Il réside aussi dans le changement que les terroristes ont pu introduire sur le plan social dans les zones où ils ont pénétré.
- VOTRE ANCIEN AMI MORATINOS M’A DIT IL Y A QUELQUES JOURS : QU’EST CE QUI SE PASSE DANS LA TETE DE BACHAR EL-ASSAD ? COMMENT PEUT-IL COMMETTRE DE TELS ACTES DE VIOLENCE DANS SON PROPRE PAYS ?
Bachar al-Assad : Il faut plutôt se poser la question de savoir comment la France a permis de tuer des terroristes qui ont terrorisé les citoyens français chez eux ? Comment a-t-on fait face au désordre au Royaume Uni l’année dernière ? Pourquoi l’armée américaine est-elle descendue à Los Angeles dans les années 90 ? Pourquoi est-il permis aux autres pays de lutter contre le terrorisme, alors que cela n’est permis en Syrie ? Pourquoi n’est-il pas permis que Mohamad Marah se trouve en France pour tuer, alors qu’il est permis aux terroristes de se trouver en Syrie pour tuer ?
- DEPUIS LE DEBUT DE LA CRISE, QUELS CHANGEMENTS Y-A-T-IL EU SUR VOTRE QUOTIDIEN EN TANT QUE DIRIGEANT DE L’ETAT ? APRES 2 ANS ET DEMI DE LA CRISE, CERTAINS DISENT QUE BACHAR EL-ASSAD DIRIGE SEUL LE PAYS.
Bachar al-Assad : C’est bien ce que je vous ai répondu tout à l’heure. Si l’Occident était contre moi, mon peuple aussi, et que j’étais seul, comment pourrai-je alors être en mesure de diriger le pays ? C’est illogique. Je continue grâce à l’appui du peuple et à la puissance de l’Etat. Malheureusement, lorsqu’on nous regarde de l’occident, on ne voit pas les choses d’une manière réaliste.
- PLUSIEURS JOURNALISTES FRANÇAIS SONT RETENUS EN SYRIE. AVEZ-VOUS DE LEURS NOUVELLES ? EST-CE LE POUVOIR QUI LES DETIENT ?
Bachar al-Assad : Détenus chez nous ?
- Ils ont été pris en otages au Nord.
Bachar al-Assad : S’ils sont des otages chez les terroristes, c’est aux terroristes qu’il faut demander de leurs nouvelles. Si par contre l’Etat arrête quiconque pour être entré dans le pays de manière irrégulière, il sera traduit en justice. Il ne sera pas gardé en prison. Il sera jugé selon les lois syriennes, et tout le monde le saura.
- SOUHAITEZ-VOUS ELABORER UNE COLLABORATION SECURITAIRE AVEC LA FRANCE, CE QUI SE PRODUISAIT D’AILLEURS DANS LE PASSE.
Bachar al-Assad : Toute sorte de coopération, qu’elle soit sécuritaire, militaire ou même économique a besoin d’un accord politique. Nous ne pouvons pas avoir une collaboration sécuritaire avec n’importe quel Etat quand les intérêts politiques sont en contradiction.
- LORSQUE VOTRE PERE EST DECEDE ET QUE VOUS ETES ALLE EN FRANCE, LE PRESIDENT CHIRAC VOUS A REÇU… VOTRE IMAGE A COMPLETEMENT CHANGE…
Bachar al-Assad : La question est de savoir plutôt si la réalité de la personne a changée. L’image est modifiée par les médias à leur manière. Ma réalité n’a pas changé. Je suis quelqu’un qui appartient au peuple syrien. Je défends ses intérêts. Je suis indépendant, non soumis aux pressions extérieures. Je coopère avec les autres de manière à sauvegarder les intérêts de mon pays.
Ils ont mal compris ces choses là. Ils ont pensé qu’un jeune président c’est quelqu’un à qui on peut dicter ce qu’il doit faire et ce qu’il ne doit pas faire. Ils ont pensé que si j’avais fait mes études en Occident, ça veut dire que j’ai perdu ma culture authentique… C’est une manière naïve et superficielle de voir les choses. Je n’ai pas changé. Mais dès le début ils m’ont vu autrement. Ils doivent accepter l’image du syrien attaché à l’indépendance de son pays.
- LA FRANCE EST-ELLE DEVENUE UN PAYS ENNEMI DE LA SYRIE ?
Bachar al-Assad : Quiconque contribue au renforcement financier et militaire des terroristes est l’ennemi du peuple syrien. Quiconque contribue à tuer un soldat arabe syrien est l’ennemi de la Syrie. Quiconque œuvre contre les intérêts de la Syrie et de ses citoyens est un ennemi.
Je ne parle pas du peuple, car je vois que le gouvernement français va à l’encontre de l’intérêt e de la volonté de son peuple. Il faut faire la distinction entre peuple ennemi et Etat ennemi. Le peuple français n’est pas un ennemi, mais la politique de son Etat est hostile au peuple syrien.
- DONC L’ETAT FRANÇAIS EST-IL AUJOURD’HUI UN ENNEMI DE LA SYRIE ?
Bachar al-Assad : Dans la mesure où la politique de l’Etat français est hostile au peuple syrien, cet Etat sera son ennemi. Cette hostilité prendra fin lorsque l’Etat français changera de politique.

Tirs en Méditerranée: les Troupes aérospatiales russes en alerte renforcée

Tirs en Méditerranée: les Troupes aérospatiales russes en alerte renforcée

La Russie a mis mardi le poste de commandement central de l'Etat-major général et le Centre de contrôle des Troupes aérospatiales russes en état d'alerte renforcée suite aux tirs de missiles en Méditerranée, a annoncé mardi à Moscou le vice-ministre russe de la Défense Anatoli Antonov.
Le Système russe d'alerte aux missiles s'est montré efficace ce mardi en enregistrant le tir de deux engins balistiques en Méditerranée, selon lui. La Russie est prête "à toute action par toutes circonstances" grâce à une récente modernisation du système, a conclu M.Antonov.
Le radar russe d'Armavir a détecté le tir de deux missiles à 10h16 heure de Moscou (06h16 UTC). Le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou en a informé le président russe Vladimir Poutine. Il s'est avéré plus tard qu'il s'agissait d'un test israélo-américain du système de défense antimissile.

Google Play Store : le top 29 des applications les plus téléchargées

Si vous vous êtes déjà demandé quelles étaient les applications les plus plébiscitées du Play Store, autrement dit celles qui affichent le plus grand nombre de téléchargements et de commentaires, alors les résultats de la dernière étude menée par Digital Inspiration devraient répondre à toutes vos interrogations. Toutefois, vous risquez d’être surpris car celles qui se situent en haut du classement ne sont pas forcément celles dont on parle le plus ni celles que vous auriez imaginé.

L’application la plus téléchargée du Play Store est…Facebook

Ainsi, si vous pensiez que Facebook faisait partie des applications du Play Store les plus répandues sur nos appareils Android. Et bien ce n’est théoriquement pas le cas, car le réseau social arrive seulement en cinquième position du classement. Toutefois elle reste bien la plus téléchargée puisque devant elle, on retrouve  Gmail, YouTube, Google Play Services, et Google Maps, quatre services déjà présents de façon native sur n’importe quel terminal Android et ne devraient pas avoir leur place ici.
Applications Google Play Store
Quelles sont les applications les plus téléchargées du Play Store ?
A noter que ce top 5 regroupe les applications installées entre 500 millions et 1 milliard de fois. Mais c’est quand on se penche sur les applications du Play Store téléchargées entre 100 et 500 millions de fois, autrement dit les 24 suivantes, que ça devient intéressant dans la mesure où la première est Go Launcher. La personnalisation n’a décidément pas de prix pour les utilisateurs Android !
On retrouve ensuite l’add-on Street View pour Google Maps, visiblement très apprécié, Twitter et les incontournables Viber, WhatApp et Facebook Messenger. Preuve que les clients de messagerie et logiciels VoIP ont encore de beaux jours devant eux.
Sont également présents au sein de ce sous classement Google Chrome, alternative de choix au navigateur par défaut de l’OS, le réseau social Google+ et bien sûr les jeux mobiles les plus populaires, à savoir Angry Birds, Subway Surfers, Fruit Ninja Free ou encore Talking Tom.
Et vous, quelles sont vos applications préférées ?
Applications Google Play Store
Les 29 applications Android téléchargées plus de 100 millions de fois.

Sénat : Voici les principales conclusions du rapport. Que va faire Blaise Compaoré ?

On le sait, le comité de suivi a remis le 30 août son "rapport circonstancié" que lui a commandé le chef de l’Etat sur "l’opérationnalisation" du sénat. Depuis quatre jours, le président du Faso a donc entre les mains les conclusions sorties de cette session extraordinaire. En attendant de savoir ce que Blaise Compaoré va faire, nous vous proposons des extraits de ce rapport ; extraits qui portent sur la substance des propositions qui ont été faites.

Sénat : Voici les principales conclusions du rapport. Que va faire Blaise Compaoré ?  De l’analyse des préoccupations exprimées sur la mise en place du Sénat La mise en place du Sénat a suscité des controverses au sein de l’opinion nationale.
1. Des préoccupations exprimées au sein de l’opinion
Après l’adoption des deux lois (la loi organique portant organisation et fonctionnement du Parlement et la loi modificative portant code électoral), des marches de protestations contre leur mise en œuvre ont été organisées par certains partis politiques de l’opposition et des associations et mouvements de la société. Des marches de soutien ont été également organisées par des partis politiques de la majorité et des associations et mouvements de la société civile. En outre, des articles contre la mise en place du Sénat sont publiés dans la presse de façon récurrente.
Dans l’ensemble, les critiques exprimées au sein de l’opinion publiques sont les suivantes :
- le caractère budgétivore de l’institution ;
- l’inutilité du Sénat au regard de la multiplicité des institutions déjà existantes et l’expérience négative de la chambre ;
- le caractère monocolore de la deuxième chambre ;
- le mode de désignation des sénateurs par certaines composantes ;
- le nombre de personnalités à nommer par le président du Faso ;
- la possibilité de modifier l’article 37 de la Constitution par le Parlement bicaméral afin de permettre au président du Faso de briguer un mandat en 2015 ;
- la succession du chef de l’Etat ;
- l’insatisfaction de certaines revendications sociales ;
- l’âge requis pour être sénateur ;
- l’inopportunité de la création du Sénat au regard de certaines préoccupations sociales prioritaires relatives notamment à l’éducation, à la santé et à l’emploi.

2. Les préoccupations exprimées par certaines composantes du CCRP
Certaines composantes ayant pris part au CCRP ont émis des réserves sur la mise en place du Sénat. Les critiques émanent de ces composantes sont les suivantes :
- le caractère trop partisan du Sénat ;
- l’insuffisance de concertation et de communication autour de la mise en place du Sénat ;
- les insuffisances relevées dans la loi organique portant organisation et fonctionnement du Parlement ;
- le Sénat comme un instrument inavoué de révision éventuelle de l’article 37 de la Constitution.

De la synthèse des propositions de solutions
1. De la composition du Sénat
Il se dégage une tendance à l’élargissement de la base sociale en tenant compte des femmes, des jeunes, des personnes âgées, des organisations des droits humains, des personnes vivant avec un handicap, des anciens chefs d’Etat et du chef de file de l’opposition.
De la synthèse des propositions, la tendance générale est au maintien de la composition actuelle avec une recommandation aux composantes de tenir compte du genre et de la jeunesse lors de la désignation de leurs représentants.
2. De l’âge plancher des sénateurs
Les propositions portent sur 21, 35, et 40 ans. Après les échanges, la tendance générale a retenu 35 ans comme l’âge plancher pour être sénateur.
3. Du nombre des sénateurs
Les propositions recueillies tendant à revoir à la baisse le nombre comme suit : 51, 65, 71, 77 et 83. Après les débats, la tendance générale a retenu que le Sénat comporte 71 sénateurs.
4. Du quota des sénateurs à nommer par le chef de l’Etat
Les propositions recueillies indiquent une tendance à revoir à la baisse ce quota.
5. De la candidature à l’élection des sénateurs représentant les collectivités territoriales
Les différentes propositions parvenues portent sur les candidatures indépendantes et l’ouverture des candidatures à tout citoyen militant d’un parti politique. La tendance générale retient l’ouverture de la candidature à tout citoyen militant d’une formation politique.
6. Des relations entre le Sénat et l’Assemblée nationale
En faisant la synthèse des propositions, il se dégage une tendance en faveur de la création d’une commission mixte paritaire du Parlement.
7. Du coût de fonctionnement
L’ensemble des propositions suggèrent la baisse du coût de fonctionnement du Parlement. Pour ce faire, la tendance générale s’est dégagée en faveur de :
- La conduite d’une étude sur le budget du Parlement afin d’en minimiser les charges ;
- La réduction du nombre de jours des sessions parlementaires.

8. Des modalités de mise en place du Sénat
Après échanges au sein du comité de suivi et d’évaluation sur les propositions recueillies, la tendance s’est dégagée en faveur des points suivants :
- le maintien des conseillers municipaux comme membres du corps électoral ;
- l’adoption d’une loi interprétative pour permettre à l’Assemblée nationale de légiférer en attendant la mise en place du Sénat dans son nouveau format ;
- la relecture de la loi organique portant organisation et fonctionnement du Parlement ;
- la mise en place du Sénat dans son nouveau format, puisque toutes les composantes ont trouvé un consensus pour la mise en œuvre. Propositions et recommandations du comité de suivi et d’évaluation

1. Les propositions
Après examen des différentes propositions et des recommandations faites par les composantes, le comité de suivi et d’évaluation, conscient comme l’a souligné le chef de l’Etat que le raffermissement continu de la cohésion sociale ainsi que la mobilisation de l’ensemble des citoyens autour des enjeux de stabilité et de construction du développement constituent un impératif pour l’édification d’un Burkina Faso de progrès et de démocratie, est parvenu aux propositions consensuelles suivantes :
- Sur la composition du Sénat : le comité de suivi a retenu la réduction du nombre de sénateur de 89 à 71. Sur les composantes devant faire partie du Sénat, il a aussi retenu celles actuellement prévues par la loi organique et la Constitution qui sont : des représentants des collectivités territoriales ; des représentants des autorités coutumières et religieuses ; des représentants des organisations syndicales ; des représentants du patronat ; des représentants des Burkinabè vivant à l’étranger ; des sénateurs nommés par le chef de l’Etat.
- Sur l’âge des sénateurs : les discussions au sein du comité de suivi et d’évaluation ont permis d’adopter le principe de ramener l’âge minimum requis de 45 à 35 ou 30 ans. Sur les vingt-cinq (25) membres du comité de suivi et d’évaluation présents à la séance, dix huit (18) ont opté pour un âge minimum de 35 ans, cinq (05) ont opté pour 30 ans et deux (02) se sont abstenus.
- Sur le corps électoral : les débats ont abouti au maintien des conseillers municipaux comme corps électoral des sénateurs représentants les collectivités territoriales. Toutefois, le comité de suivi et d’évaluation propose de prendre des mesures transitoires pour permettre la participation des partis politiques de la majorité et de l’Opposition au Sénat de façon à éviter que celui-ci ne soit monocolore.
- Sur l’éligibilité des sénateurs représentant les collectivités territoriales : permettre que l’éligibilité soit ouverte à tout citoyen ayant des intérêts économiques et sociaux certains dans la région et proposé par parti ou une formation.
- sur les relations entre le Sénat et l’Assemblée nationale : créer une commission mixte paritaire à inscrire les questions d’ordre religieux aux domaines prévus en première lecture par le Sénat tel qu’édicté à l’article 25 de la loi organique.
- sur le quota du chef de l’Etat : revoir à la baisse le quota Président.
- sur les modalités de mise en place effective du Sénat :
- Requérir l’avis du Conseil constitutionnel sur la légalité du fonctionnement et de la légalisation de l’Assemblée nationale avant la mise en place effective du Sénat et sur la portée de l’absence de dispositions transitoires dans la loi constitutionnelle du 11 juin 2012 ;
- réviser la Constitution dans ses dispositions pertinentes relatives au Sénat ;
- Procéder à la relecture de la loi organique portant organisation et fonctionnement du Parlement et du code électoral. Toutefois, il serait souhaitable que les avant-projets de lois soient soumis à l’appréciation du comité de suivi et d’évaluation pour s’assurer de leur conformité à l’esprit du CCRP ;
- mettre en place le Sénat dans son nouveau format dès l’adoption de la loi organique modificative.
2- les recommandations
Après l’analyse des propositions et recommandations faites par les composantes, le comité de suivi et d’évaluation recommande :
- de saisir le Conseil constitutionnel aux fins d’un avis sur la légalité du fonctionnement et de la légalisation de l’Assemblée nationale avant la mise en place effective du Sénat et sur la portée de l’absence de dispositions transitoires dans la loi constitutionnelle du 11 juin 2012 ;
- de maintenir les concertations avec toutes les couches sociopolitiques du Burkina Faso afin de préserver la paix et la cohésion sociale ;
- d’accélérer la mise en place du Conseil national de prévention, de gestion et de résolution des conflits ;
- d’accélérer l’opérationnalisation des cadres de dialogue, notamment entre le gouvernement et l’opposition ;
- d’élaborer et de mettre en œuvre un plan de communication adapté à la situation ;
- de rappeler à l’opinion publique que le maintien en l’état ou la modification de l’article 37 de la Constitution a fait l’objet, au cours du CCRP et des Assisses nationales, de débats qui n’ont donné lieu à aucun consensus. Par conséquent, la mise en place du Sénat n’a pas pour but de modifier cette disposition constitutionnelle ;
- de veiller à la prise en compte des personnes âgées, des femmes et des jeunes dans la désignation ou l’élection des sénateurs.
Conclusion
Les travaux du comité de suivi et d’évaluation se sont déroulés dans un climat d’écoute et de respect mutuels. Les membres du comité de suivi et d’évaluation ont pris conscience de la gravité de leur mission et ont œuvré avec un sens élevé de responsabilité. La recherche du consensus a prévu à des propositions et des recommandations consensuelles.
Ces propositions et recommandations nécessitent, pour leur mise en œuvre, la révision de la loi fondamentale, la relecture de la loi organique portant organisation et fonctionnement du Parlement et du code électoral ainsi que la saisine du Conseil constitutionnel. D’autres propositions et recommandations visent la prise de mesures susceptibles de répondre aux préoccupations des populations.
Le comité de suivi et d’évaluation, tout en saluant l’initiative du chef de l’Etat, fonde l’espoir que la mise en œuvre des propositions et recommandations issues de sa réflexion permettra l’opérationnalisation du Sénat dans un climat social apaisé et contribuera au raffermissement de la stabilité, de la cohésion sociale, de la paix et de l’approfondissement de la démocratie dans notre pays.

Fait à Ouagadougou, le 29 août 2013

lefaso.net/

Des policiers surprennent une «orgie sexuelle» dans un temple maçonnique du Michigan

Des policiers surprennent une «orgie sexuelle» dans un temple maçonnique du Michigan
Capture écran / Newschannel 3
Des policiers de Battle Creek, petite ville du sud du Michigan, ont été appelés dans la nuit du dimanche 1er septembre pour mettre fin à une bagarre se déroulant dans un temple maçonnique. Mais surprise : sur place, les forces de l'ordre ont interrompu une «orgie sexuelle remplie de drogue» (sic).
Vers deux heures du matin, la patrouille pénètre dans l’enceinte du temple, alertée par des riverains. Le site Rawstory, à l’origine de l’information, raconte : «Quand ils sont arrivés, ils [les policiers] ont été surpris de trouver des couples en plein acte obscène, drogués, et plusieurs femmes nues. Certaines personnes étaient en train de filmer la scène». Choqués, les policiers ont rapidement mis fin à la fête, donnant l’ordre de se rhabiller aux différents participants qui ont été interpellés.
Location de 900 dollars
Ces derniers avaient loués les locaux du temple pour une somme de 900 dollars. Joints par la presse américaine, un dénommé «Charlie», franc-maçon responsable des réservations pour le compte de la loge maçonnique, a déclaré que toutes les réservations à venir avaient été suspendues.
Selon la police de Battlecreek, interrogée par la chaîne américaine Newschannel 3, au moins une fête similaire aurait eu lieu dans le temple avant la découverte du week-end dernier.

10 gadgets & applis indispensables pour la rentrée

La rentrée scolaire est non seulement une période très stressante pour les parents et les élèves, mais également un passage douloureux pour le portefeuille. Pour aider les parents à faire un choix parmi les nombreux gadgets & applis disponibles, nous avons choisi de dresser une sélection des 10 gadgets et applis indispensables pour la rentrée, en privilégiant l’utilité et le budget…

Sauvegarder ses données dans le Cloud

dropbox2
Devenu un outil indispensable pour les étudiants modernes, le cloud permet de garder une sauvegarde de ses fichiers, données et documents sur un serveur à l’autre bout du monde et d’y accéder depuis n’importe quel endroit et n’importe quel appareil. Il est l’instrument idéal pour garder une copie de ses cours, de son CV et surtout de ses travaux… La plupart des Cloud proposent un espace de stockage gratuit qui va de 5 à 10 Go, ce qui est largement suffisant pour stocker tous ses documents et photos! Il est important de garder à l’esprit qu’il est préférable d’utiliser iCloud si vous disposez d’un iPhone ou d’un iPad, SkyDrive si vous disposez d’un Windows Phone et d’un PC, et Dropbox / Google Drive si vous disposez d’un smartphone ou d’une tablette Android…

Le combo tablette / notebook

Microsoft-Surface-RT
Certes, il existe une multitude de tablettes et PC offrant de très bonnes performances à un prix compétitif, mais la Surface RT de Microsoft nous semble l’outil idéal tant pour les étudiants en secondaire que pour ceux qui débutent à l’université. Tout d’abord parce qu’elle est désormais vendue à un prix ultra-compétitif (339€). Ensuite parce qu’elle est accompagnée d’un clavier, de la suite Office et de tous les programmes informatiques de base nécessaires pour travailler (Word, Excel, Outlook,…). Outil de productivité formidable, la Surface RT est une excellente tablette et un notebook performant. Elle offre en outre une autonomie étonnante qui frôle les 8 à 10 heures en pleine utilisation et gère parfaitement le multitâche, ce qui demeure un très gros atout pour les travaux de groupe.
Pour le loisir, nous conseillerons cependant la Nexus 7 de Google, plus petite et agréable à emporter partout avec soi, ou la petite Kindle d’Amazon, très bon marché et qui demeure aujourd’hui le must pour la lecture d’ebooks.

Les applications pour la mobilité

railtime
Comme tous les étudiants, votre fils ou votre fille sera amené(e) à utiliser les transports en commun. Pour cette raison, il est essentiel qu’il n’oublie pas de télécharger toutes les applications qui pourraient lui être d’une certaine utilité cette année. Railtime bien sûr, l’application d’Infrabel qui donne tous les horaires des trains en direct, mais aussi Billets de Train, la nouvelle application de la SNCB, qui permet d’acheter son billet de train avec son smartphone, ou encore ProchainBus, l’application indispensable pour tous les navettes qui prennent le bus tous les matins. Trois applications entièrement gratuites et qui permettent de parer à toutes les éventualités

Le nouveau MSN : WhatsApp

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En début d’année, Microsoft annonçait la fermeture de MSN Messenger, un service de messagerie en ligne encore très populaire auprès des plus jeunes, qui permettait à la fois de rester en contact avec ses amis mais aussi d’échanger des conseils pour les cours, des copies distribuées en classe et bien plus encore. Si Skype demeure une alternative très populaire et surtout bon marché pour appeler ses amis, WhatsApp s’est imposé comme le véritable remplaçant de MSN Messenger. Avec cette application gratuite, votre progéniture pourra communiquer en permanence avec ses amis (via le Wifi ou un abonnement en Data), échanger des notes de cours, des mémos vocaux et bien plus encore.

La Larousse numérique

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Si le dictionnaire a toujours la cote à l’école, l’application mobile proposée par Le Larousse est incontestablement devenue un must-have pour les étudiants, qui retrouveront beaucoup plus rapidement la définition d’un mot et même sa prononciation grâce à l’outil de recherche intégré à cette application payante (comptez entre 5 et 10€ selon le système d’exploitation du smartphone).

Le gadget multifonctions : iLynk Hub

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Vendu à un peu plus de 15€ sur Amazon.de, le iLynk Hub + est un outil indispensable pour tous les possesseurs de PC portables et tablettes. L’iLynk Hub+ permet de connecter plusieurs appareils à un ordinateur (ou une tablette). Il est composé de trois câbles à triple entrées qui s’emboitent l’un dans l’autre afin de n’occuper qu’un seul port USB de l’ordinateur. Chaque câble dispose d’un connecteur différent, avec deux ports USB haute-vitesse, un micro USB et un mini USB. Avec un seul et unique port USB de l’ordinateur, il est possible de connecter jusqu’à quatre appareils différents, en ce compris une tablette, un disque dur externe et un smartphone.

L’énergie en back-up

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Si les smartphones permettent aujourd’hui de prendre des photos d’une qualité saisissante et de lancer des jeuxexigeant de solides performances, leur talon d’Achille demeure leur autonomie. Pour ceux qui tombent régulièrement à cours de jus, investir dans un chargeur portable pourrait s’avérer être la solution… Panasonic a récemment lancé un chargeur externe, le QL-201, qui permet de recharger jusqu’à deux Smartphones différents, est compatible avec tous les systèmes existants et permet littéralement de tripler l’autonomie de son smartphone. Prix en magasin 59€.

L’appli multifonctions

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Evernote est une application qui vous laisse encoder et synchroniser des notes dans le Cloud pour y accéder ensuite depuis plusieurs machines. En plus de ses documents, l’utilisateur peut également ajouter des photos et des mémos vocaux dans son espace personnel pour y accéder plus tard ou partager ses notes avec des amis. Idéale pour la prise de note en cours, cette application est disponible sur toutes les plates-formes et proposée gratuitement. A noter cependant qu’une version payante est également disponible pour ceux qui souhaiteraient disposer de services Premium et de fonctions supplémentaires…

Le back-up du smartphone

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Qui n’a jamais perdu toutes les données de son smartphone à la suite d’un malheureux incident? L’expérience, qui peut s’avérer traumatisante, peut également rappeler l’importance de disposer à tout moment d’une sauvegarde de ses données, quelque part dans le cloud. Pour 9,99€, BullGuard propose de sauvegarder les données de votre mobile (jusqu’à 2 Go), des contacts aux photos en passant par le calendrier et les SMS, dans le cloud, et ce de manière totalement automatisée. Le système, qui fonctionne sur iPhone, BlackBerry et Smartphones Android, simplifie également la transition en cas de changement de smartphone. En deux clics, tous les contacts et fichiers personnels sont transférés sur le nouveau mobile. Idéal pour garder tous ses contacts à l’abris, en toutes circonstances…

Le disque dur portable

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Si le Cloud est à la mode, mieux vaut néanmoins s’assurer d’avoir une seconde sauvegarde de ses données quelque part. Grâce à la miniaturisation des systèmes, plusieurs fabricants sont aujourd’hui en mesure de proposer des mini-disques durs disposant d’une capacité pouvant monter jusqu’à 1 To pour un prix avoisinant les 100€. C’est le cas notamment du LaCie Rikiki, entièrement alimenté par le biais du port USB 3.0, et qui fonctionne donc aussi bien à la maison que dans le train.