23 décembre, 2011

Génocide arménien : la Turquie s'attaque au père de Sarkozy

Dans l'affaire de la reconnaissance du génocide arménien, Erdogan s'en prend personnellement à Nicolas Sarkozy, qu'il soupçonne d'instrumentaliser le génocide arménien et de jouer sur «la haine du musulman et du Turc» à des fins purement électorales : «S'il ne sait pas qu'il y a eu un génocide, il peut demander à son père Pal Sarkozy (...) qui a été légionnaire en Algérie dans les années 1940»

Dans l'affaire de la reconnaissance du génocide arménien, Erdogan s'en prend personnellement à Nicolas Sarkozy, qu'il soupçonne d'instrumentaliser le génocide arménien et de jouer sur «la haine du musulman et du Turc» à des fins purement électorales : «S'il ne sait pas qu'il y a eu un génocide, il peut demander à son père Pal Sarkozy (...) qui a été légionnaire en Algérie dans les années 1940» | (LP/DELPHINE GOLDSZTEJN)

Rien ne va plus entre Ankara et . Au lendemain du vote à l'Assemblée nationale de la loi pénalisant notamment la négation du génocide arménien, les relations franco-turques s'enlisent d'heure en heure.
Après avoir suspendu toute coopération politique et militaire avec la , la Turquie, par la voix de son Premier ministre, Recep Erdogan, accuse Paris d'avoir commis un «génocide» pendant la guerre d'Algérie entre 1945 et 1962 : «On estime que 15% de la population algérienne a été massacrée par les Français à partir de 1945. Il s'agit d'un génocide», a-t-il déclaré vendredi lors d'une conférence à Istanbul.

Erdogan s'en prend aussi personnellement à Nicolas Sarkozy, qu'il soupçonne d'instrumentaliser le génocide arménien et de jouer sur «la haine du musulman et du Turc» à des fins purement électorales : «S'il ne sait pas qu'il y a eu un génocide, il peut demander à son père Pal Sarkozy (...) qui a été légionnaire en Algérie dans les années 1940», a-t-il lancé. «Je suis sûr que Pal Sarkozy a beaucoup de choses à dire à son fils sur les massacres commis par les Français en Algérie».

Pal Sarkozy : «Je n'ai pas dépassé Marseille»

Pal Sarkozy a assuré aussitôt n'avoir «jamais été» en Algérie. «Je n'ai pas dépassé Marseille. Et j'étais pendant quatre mois à la légion, a déclaré Pal Sarkozy sur BFMTV. Il suffit d'acheter mon livre, Tant de vie, (...) il y a là-dedans tous les documents, alors c'est totalement ridicule».

La Turquie a détaillé ses mesures de représailles contre la France, en citant par exemple, le rejet de toute demande de visite des bâtiments de guerre français dans les ports turcs, ou bien encore, la fin de toutes relations politiques et diplomatiques avec Paris. En revanche, le Premier ministre truc s'est abstenu d'annoncer des sanctions commerciales contre la France, qui reste une partenaire économique importante en Turquie.

Juppé : une loi «pas opportune»

Vendredi matin, le président français Nicolas Sarkozy, qui assistait à Prague aux obsèques de l'ancien président tchèque Vaclav Havek, s'est contenté de demander à la Turquie de respecter les «convictions» de chacun. «Je respecte les convictions de nos amis turcs, c'est un grand pays, une grande civilisation, ils doivent respecter les nôtres», a brièvement répondu Sarkozy en marge de la cérémonie.

De son côté, le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé a appelé la Turquie «à la retenue» : «J'avais appelé les autorités turques à ne pas sur-réagir au vote du Parlement. Je constate qu'il y a eu des déclarations sans doute excessives», a commenté le chef de la diplomatie. Dans le même temps, il a pris ses distances avec la loi votée jeudi : «je pense que cette initiative n'était pas opportune, mais le Parlement a voté. (...) Essayons maintenant de reprendre des relations apaisées. Ce sera difficile, j'en ai conscience, mais le temps fera son oeuvre», a-t-il poursuivi.

Malgré les nombreux avertissements d'Ankara, les députés français ont voté jeudi cette proposition de loi pénalisant d'un an de prison et de 45 000 euros d'amende, toute négation d'un génocide reconnu par la loi. La France, elle, a déjà reconnu en 2001 le génocide arménien commis en 1915 par la Turquie. Cent plus tard, les Turcs, eux, continuent toujours de le nier.


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La Turquie accuse la France d'avoir commis un "génocide" en Algérie

LEMONDE.FR avec AFP et Reuters

Des membres d'un syndicat progouvernemental manifestent, mercredi 21 décembre, devant l'ambassade de France à Ankara.

Des membres d'un syndicat progouvernemental manifestent, mercredi 21 décembre, devant l'ambassade de France à Ankara. AFP/ADEM ALTAN

Les députés français ont adopté, jeudi 22 décembre, la proposition de loi sur la négation des génocides, dont celui des Arméniens en 1915, malgré les menaces et l'indignation de la Turquie, et la présence de plusieurs centaines de manifestants à l'extérieur de l'Assemblée nationale.

Le texte déposé par la députée UMP Valérie Boyer a été adopté en première lecture à main levée par une très large majorité de la cinquantaine de députés présents, une demi-douzaine ayant voté contre.

La proposition de loi, qui visait dans une première version la négation du seul génocide arménien, a été élargie pour s'appliquer à tous les génocides reconnus par la loi. Elle prévoit de punir la négation d'un génocide d'un an d'emprisonnement, d'une amende de 45 000 euros ou des deux à la fois.

"POSER UN ACTE POLITIQUE INDISPENSABLE"

L'examen de ce texte s'est déroulé dans un climat parfois empreint d'émotion, et avec peu de voix discordantes, malgré les réserves exprimées dans les médias par plusieurs membres de la majorité.

Patrick Devedjian, député UMP des Hauts-de-Seine et lui-même d'origine arménienne, a été l'un des derniers orateurs à défendre à la tribune de l'Assemblée nationale la proposition de loi de sa collègue Valérie Boyer, avant la discussion des amendements. "Il ne s'agit pas d'écrire l'histoire mais de poser un acte politique indispensable", a-t-il dit.

Visiblement ému, il a souligné qu'il n'y avait "pas besoin de réunir les historiens pour savoir s'il y a eu ou non un génocide" en 1915. M. Devedjian a rappelé que des historiens turcs avaient été poursuivis par la justice de leur pays "pour avoir affirmé l'existence d'un génocide arménien".

"SI UN AUTRE PAYS VENAIT NOUS DIRE CE QU'IL FAUT PENSER DU MASSACRE DES VENDÉENS"

Seul opposant à la proposition autorisé à prendre la parole lors de la discussion générale, selon Lionel Tardy, le député UMP Michel Diefenbacher, président du groupe d'amitié France-Turquie, s'est exprimé à la tribune de l'Assemblée "contre" le texte. Selon lui, "dans cette région stratégique, si sensible et si fragile, personne n'a intérêt à souffler sur les braises. C'est pourtant cela que fait le texte."

"Que dirions-nous, nous Français, si un autre pays venait nous dire ce qu'il faut penser du massacre des Vendéens sous la Convention et nous menacer de sanctions si nous pensions autrement ?", a-t-il lancé.

M. Diefenbacher est intervenu après de nombreux autres députés de gauche comme de droite, la plupart élus de départements où vivent de fortes communautés arméniennes, qui ont approuvé la proposition de l'UMP Valérie Boyer, suscitant une remarque ironique de Lionel Tardy sur Twitter.

François Pupponi, député et maire PS de Sarcelles, a pour sa part souhaité un prochain vote favorable du Sénat nouvellement passé à gauche sur ce texte. "J'espère qu'avant la fin de cette législature, nous aurons l'honneur de voter ce texte", a-t-il dit. Mercredi, le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, avait laissé entendre que le texte ne serait vraisemblablement pas adopté avant la fin de la législature en cours.

video Rihanna, son clip sexy : You Da One

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Rihanna, celle qui enchaîne les tubes et qui ne cesse de squatter la première place des charts en ce moment, vient de dévoiler son nouveau clip.

Il s'agit de la chanson "You Da One", extraite de son sixième album nommé "Talk that talk". Pour ne rien changer, la belle chanteuse mise sur la provocation pour se faire remarquer, et une fois de plus c'est un pari réussi.

Super sexy, Rihanna n'hésite pas à jouer les dépravées dans un décor sombre et choc.

Pour l'occasion, la demoiselle a décidé de s'habiller comme le personnage Malcolm McDowell dans le fameux film signé Stanley Kubrick : "Orange Mécanique".

Côté coiffure, la princesse de la Barbade s'inspire plutôt de Keren Ann dans le clip de sa chanson à succès "My Name is Trouble". Décalée, vintage, sexy, tous les ingrédients pour faire un clip "buzz" sont là.

Une musique ensorcelante, qui bouge bien comme il faut, à la sauce Rihanna. Ça nous rappellerait presque ses premiers albums.


Un homme condamné pour "violence" sur une sage-femme

LEMONDE.FR avec AFP |

Un ouvrier du bâtiment parisien a été condamné en comparution immédiate, mercredi 21 décembre, à six mois de prison pour avoir violenté une sage-femme et cassé la porte d'un bloc opératoire afin de remettre le voile de son épouse qui accouchait.

Nassim Mimoune, 24 ans, né aux Lilas , en Seine-Saint-Denis et en vacances à Marseille, était jugé par le tribunal correctionnel pour "violence sur un professionnel de santé" et "dégradation de bien destiné à l'utilité publique". Il a reconnu les faits qui se sont déroulés lundi matin à l'hôpital Nord. Selon l'énoncé des faits, alors que sa femme souffrait de contractions depuis deux jours, il l'a conduite à l'hôpital, mais s'est opposé "avec virulence au toucher vaginal" qu'une sage-femme voulait pratiquer.

"Laisse-les faire", lui a dit, en arabe, sa jeune femme. "Tu en subiras les conséquences, on divorcera", a répondu M. Mimoune, selon les propos rapportés par une sage-femme arabisante appelée pour faciliter la communication. Sa femme a alors été transférée au bloc opératoire pour une césarienne, le personnel acceptant, pour apaiser la situation, que le mari assiste depuis le sas du bloc, à l'intervention. Mais celui-ci, voyant l'anesthésiste enlever le voile de sa femme, a poussé la sage-femme, qui a eu deux jours d'ITT, et cassé la porte du bloc.

"Je me suis mis en colère. En tirant sur la porte, j'ai tapé sa main, je l'avoue, j'ai sûrement appuyé, je suis prêt à dédommager, je présente mes excuses, je n'ai pas voulu lui faire de mal, j'ai couru pour remettre le voile", a dit devant le tribunal M. Mimoune. "Je n'ai pas à faire valoir mes lois religieuses au sein d'un établissement médical", a-t-il ajouté.

PESSIMISME: Mais jusqu’où ira la France ?

France et Europe en berne, mais Afrique optimiste. C’est ce qu’on retiendra, avec un nécessaire recul, de ce dernier sondage de BVA titré, comme il se doit par l'institut d'études: « Les Français plus que jamais champions du monde du pessimisme » puis « Hiver morose... ». On repense au rôle délétère des sondages qui parfois nous « enfoncent » dans de fausses certitudes…Pourtant, là, ces nouveaux résultats confirment bien ceux d’un grand bilan scientifique publié cet été dans Biomed Central, mené sur 90.000 personnes qui montrait également un taux de prévalence de 30% de dépression dans l’année en France, soit l’un des plus élevé d’Europe.

Cette nouvelle vague BVA, publiée au 23 décembre, a porté, elle-aussi sur de nombreux pays (51) et a été menée auprès de plus de 45 000 personnes. Ses conclusions sont très « pessimistes », l’indice d’espoir économique baisse de 20 points en France, conférant à notre pays la place de Championne du monde, il baisse de 5 points au niveau mondial, l’Europe est chef de file du désespoir avant l’Amérique du Nord.

La France conserve – et de très loin – son triste titre de championne du monde du pessimisme : notre pays affiche un indice de -79 en baisse de plus de 20 points ! Jamais BVA n’avait enregistré un score aussi bas en près de 35 ans d’enquêtes. 81% des Français estiment que l’année prochaine sera une année de difficultés économiques. BVA traduit, les Français « n’imaginent plus de lendemains meilleurs ». Pourtant, notre pays n’est pas le plus touché et si les Espagnols et les Italiens le sont en moyenne plus fortement que nous, ils se montrent bien moins inquiets que les Français. Les Français âgés et les « classes moyennes » sont plus inquiets (-88 pour les 65 ans et +, -86 pour les foyers à revenus compris entre 1.800 et 2.500 €).

Le reste du monde, l’Afrique en tête, reste majoritairement optimiste. L’Afrique, de loin, mène le camp de « L’espoir économique » avec un solde de +51 (-16). Le Nigéria, troisième économie africaine, garde sa place de nation la plus optimiste du monde en termes de perspectives économiques avec un solde de +80 en progression de 10 points. Les pays d’Amérique Latine et d’Asie sont beaucoup moins optimistes que l’an dernier mais restent dans le vert. Le Vietnam, en particulier, souvent présenté comme « le miracle asiatique » continue de se distinguer avec un solde de +51.

« Personne ne peut accepter les efforts sans comprendre les objectifs », commente BVA।
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François Hollande riposte fermement à Nicolas Sarkozy

LeMonde.fr avec AFP

François Hollande dans la librairie parisienne Comme un roman

François Hollande dans la librairie parisienne Comme un romanReuters/JOHN SCHULTS

François Hollande n'a pas aimé les railleries féroces de Nicolas Sarkozy sur son manque d'envergure. Le candidat PS a rispoté vigoureusement, jeudi 23 décembre, lors d'une visite dans une librairie du 3e arrondissement pour défendre l'édition, secteur menacé par la hausse de la TVA de 5,5 % à 7 % sur le livre.

Montrant devant les photographes un petit livre, Petit éloge de la gentillesse d'Emmanuel Jaffelin, le député de Corrèze a commenté : "Moi je me situe à un certain niveau. Je suis candidat : je n'ai pas besoin de faire des confidences, je fais des déclarations". "Lui [Nicolas Sarkozy], semble-t-il, réunit ses collaborateurs, tient des propos qui ne sont pas d'une grande élégance. Mais je pense que s'il est à ce point médiocre dans les attaques, c'est qu'il doit avoir une certaine crainte du prochain résultat. Il a raison. Non pas d'être médiocre mais de crainde le résultat", a-t-il poursuivi.

"SUR LES GENOUX D'EVA JOLY ET DE MARTINE AUBRY"

Une longue tirade qu'il lance en brandissant soudain un autre ouvrage, L'histoire de la virilité (éditions du Seuil) avec l'acteur américain Clint Eastwood en couverture, un revolver à la main : "Vous voulez bien lui envoyer ce livre? ", dit-il à son entourage. Les mots sont retenus mais l'intention est bien là : François Hollande ne laissera pas passer les allusions blessantes. Ni sur sa taille, ni sur son envergure politique.

Le président de la République aurait pris l'habitude lors de réunions à l'Elysée d'appeler le candidat socialiste "le petit", selon Le Figaro. Ces derniers jours, il raillait la volonté de M. Hollande de renégocier l'accord de Bruxelles : "Vous le voyez imposer ses choix à Mme Merkel ? Dans les négociations avec les Verts, il était sur les genoux d'Eva Joly et Martine Aubry est venue s'asseoir sur lui !"

Michel Sapin s'était chargé d'une première réponse jeudi matin sur Radio Classique et Public Sénat : "On reconnaît le vrai Sarkozy, le mauvais Sarkozy qui confond l'agitation avec l'action, qui confond l'invective avec le débat". Ajoutant : "C'est le sarkozy dont on ne veut plus".

Damas frappé par un double attentat suicide


Crédits photo : LOUAI BESHARA/AFP

Des voitures piégées ont attaqué deux bâtiments des services de sécurité dans une banlieue de Damas, faisant une quarantaine de morts, selon le régime.

Plusieurs militaires et de nombreux civils ont été tués vendredi matin dans deux attentats suicide à la voiture piégée, qui ont visé des bâtiments des services de sécurité à Kfar Soussé, une proche banlieue de Damas, largement hostile au pouvoir de Bachar el-Assad.

Ils auraient fait une trentaine de morts, selon la télévision d'État, qui a précisé que des kamikazes ont attaqué à quelques minutes d'intervalle un siège de la sécurité d'État et une branche d'un autre service de sécurité.

Al-Qaida au Levant

Le pouvoir syrien accuse al-Qaida d'être derrière ces attentats, les premiers du genre depuis plus de vingt ans en Syrie. Selon des témoins, une voiture aurait tenté de forcer l'enceinte du siège de l'«Amn al-dawle» et une autre a explosé devant un bâtiment des services de sécurité dans le même quartier de Kfar Sousse.

Ces attentats sont intervenus au lendemain de l'arrivée des premiers observateurs arabes envoyés par la Ligue arabe pour tenter de désamorcer la crise entre le régime et son opposition.

À moins d'une manipulation des services de renseignements syriens, ces attaques marquent l'entrée en scène de la mouvance terroriste dans le conflit qui oppose depuis plus de neuf mois le régime à la rue syrienne, qui a fait 6000 morts, selon l'ONU.

Le 22 octobre dernier, la branche d'al-Qaida au Levant - les Brigades Abdallah Azzam - avait publié un communiqué, appelant à des attaques contre les forces de sécurité, responsables de la répression contre les manifestants.

Pour les spécialistes, ce premier communiqué, passé largement inaperçu, signifiait que la mouvance terroriste allait désormais chercher à profiter de la violence pour passer à l'action en Syrie, après s'être discrètement implanté dans certaines zones du pays.

La thèse d'une manipulation

Dans son communiqué, al-Qaida ne faisait pas mystère de sa volonté de s'associer aux insurgés, tout en soufflant sur les braises d'un conflit confessionnel naissant entre sunnites et alaouites. Soutiens du régime de Bachar el-Assad, les alaouites sont les ennemis déclarés d'al-Qaida, qui les voient comme des «hérétiques chiites».

Al-Qaida appelait également les soldats syriens à rejoindre «le djihad» contre un pouvoir que la mouvance terroriste n'a jamais considéré comme allié, même si, à certains moments, leurs intérêts ont pu converger. Ce fut le cas à partir de l'invasion américaine de l'Irak en 2003, lorsque Damas a laissé transiter sur son territoire des milliers de djihadistes, désireux d'aller combattre les soldats américains à Bagdad. Ces dernières années, les services de renseignements syriens ont joué un double jeu, fermant les yeux sur ces passages, tout en livrant certains djihadistes aux services de sécurité américains anglais ou même français, quand cela servait leurs intérêts.

Il convient, toutefois, de ne pas écarter la thèse de la manipulation. Car à court terme, ce double attentat fait le jeu des autorités syriennes, qui ne cessent de dénoncer «des gangs islamistes armés», comme étant responsables des tueries dans le pays. Il est difficile d'avoir une idée précise du nombre de «combattants étrangers» parvenus en Syrie ces derniers mois, mais des Libyens en font partie, ainsi sans doute que des éléments venus de la Péninsule arabique. Certaines sources sécuritaires évoquent également la présence de djihadistes dans un camp à la frontière syro-libanaise, à Arsal notamment.

Nul doute que cet accès de violence va renforcer la crainte de nombreux Syriens indécis, qui ne veulent surtout pas voir leur pays s'enfoncer dans un scénario à l'irakienne.

Exclusif. PSG: Ancelotti devrait s’engager pour deux ans et demi

L'entraîneur italien Carlo Ancelotti.

L'entraîneur italien Carlo Ancelotti. | (AFP/ARCHIVE/GLYN KIRK)

Selon nos informations, Carlo Ancelotti a donné mercredi soir son accord à Leonardo pour prendre la succession d’Antoine Kombouaré. Sauf immense surprise, il sera donc à la du PSG le 1er janvier, jour du départ pour le stage hivernal au Qatar.

Sa nomination n’interviendra pas, toutefois, avant la semaine prochaine. Ancelotti, 52 ans, était jusqu’à maintenant sans depuis son éviction de , en fin de saison dernière। Paradoxalement, il continuait pourtant, depuis son départ du club londonien, à percevoir un salaire estimé à environ 450.000 euros par mois. Soit entre 5 et 6 millions par an. Lors de sa rencontre avec Leonardo et Nasser Al-Khelaifi le 8 novembre dernier à Paris, les trois hommes avaient jeté les bases de leur collaboration. Ils étaient parvenus à un accord de principe.
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Afrique : soif de démocratie

Le prix humain que payent les africains pour des élections auxquelles personne ne croit, est révoltant. Les néo démocrates issus d’une culture féodale et les pseudos démocrates rassemblés dans un environnement dictatorial tribalisé, bouleversent sans cesse les éventuels schémas de l’avènement de l’ère démocratique.

elections2007A chaque période de notre histoire contemporaine, les efforts se voient constamment anéantis par tant d’imposteurs et vendeurs d’illusion et l’immédiateté, autre facteur aggravant. Ce fut le cas lors de la période des « indépendances » des années 60, puis celle des conférences nationales des années 90 et, aujourd’hui, de l’introuvable ère démocratique.

Pourquoi depuis toujours, les populations africaines sont-elles condamnées à improviser des éphémères stratégies de survie afin d’espérer traverser tant bien que mal les convulsions qui leur sont imposées ? Richesses naturelles abondantes ou pas, n’ont-elles pas le droit de vivre librement ?

Le nécessaire travail de fond, en amont, sur l’essence de la culture africaine et la conceptualisation des institutions sur cette base culturelle en écho avec notre histoire est la clé exacte de notre émancipation. Loin des modèles importés auxquels l’on peut se référer volontiers, une démocratie autochtone traduit davantage les légitimes aspirations du peuple en progrès social.

Calquées et appliquées en lieu et place de notre imagination dans des pays où l’appareil d’Etat est clanique et où la corruption est endémique, ces « élections » à l’occidentale narguent notre dignité. Un modèle démocratique univoque s’étalant de l’Afrique à l’Occident équivaut au reniement de soi. Cette forme d’embrigadement peut favoriser le fait de ne plus penser par soi-même qui renvoie l’homme en état de loque, ultime expression de son effondrement.

Au-delà de sa loi qu’il se satisfait d’imposer aux faibles, le plus fort ne détient pas nécessairement la vérité. Une bonne loi à Paris ou Bruxelles ne l’est pas nécessairement à Brazza, Kinshasa, Bangui ou Abidjan. Si les armes, d’où qu’elles viennent, peuvent taire les populations, jamais elles ne résolvent les problèmes de fond. Et, jamais elles ne sauraient écraser les aspirations d’un peuple.

A chaque élection de type qui perd-gagne, le spectre de partition ou de pays multi-Céphale rode. Finie l’époque des maquisards qui mangeaient les scarabées en pleine brousse. Place aux joutes urbaines (à l’arme lourde) entre néo démocrates aigris de paix et de justice, dit-on. Etrange paradoxe. Aux dernières nouvelles, des citoyens lambda sont même tombés sous les bombes autorisées par l’ONU garante de leur paix ! Sacrée époque !

votemassif2Par delà les frustrations et impatiences, l’homme se doit de convoquer en permanence sa conscience afin de ne point abdiquer dans la recherche des chemins de paix ; laquelle paix demeure une condition essentielle de son élévation.

Justement, il est temps de prendre date en inventant des structures administratives et politiques en phase avec nos valeurs séculaires où les spécificités ethniques seront prises en compte afin de les canaliser.

Du haut de leur folklore, les tribus africaines sont restées majestueusement ouvertes et n’ont presque jamais été politisées. En revanche, les instances politiques ont été tribalisées au point de prendre pour alibi les rivalités tribales pourtant sources d’émulation du temps de nos ancêtres. Il convient de les détribaliser.

De nos jours, l’Afrique produit, dans sa noyade, des africains de plus en plus acculturés aux yeux rivés ailleurs. Les africains d’Afrique sont-ils encore si africains que cela ? Peut-être qu’il y a déjà longtemps que nous avons cessé d’être africains, au-delà de nos apparences ?

Un siècle de colonisation suivie d’un demi-siècle de dictature, laissent-ils indemnes notre rapport à la terre de nos ancêtres ? N’ont-ils pas modifié notre perception du monde ? Conservent-ils l’approche millénaire des valeurs ancestrales ? On peut se le demander tant l’évolution des mœurs dans les villes africaines avoisinent de nos jours Sodome et Gomorrhe.

vote002Dans ces conditions, la sortie de ce marasme parait improbable à court terme. Le slogan patriotique « l’Afrique aux africains » qui fut très strident au sortir des indépendances a beaucoup perdu de sa force galvanisante tant les geôliers des africains sont, par procuration, leurs propres dirigeants. Lesquels congénères ont transformé le continent en une multitude d’espaces quasi carcéraux où les hommes sont en semi liberté dans un environnement peu prometteur et hautement insalubre.

Des incessants délestages électriques, l’eau, la santé et l’éducation au cœur des tracas quotidiens, les dirigeants africains répondent opportunément « élections » (sans enjeu réel). Pendant ce temps, le palu, le sida, la famine et autres … calamités poursuivent inexorablement leurs ravages.

Réensemencer l’Afrique des âmes patriotiquement africaines devient impératif. Et si les africains dont l’Afrique a véritablement besoin n’étaient pas spécialement africains ? Voilà une interpellation de taille. Sa pertinence nous renvoie à la définition des contradictions africaines. Etre africain doit-il se résumer uniquement à l’antériorité des aïeux ou à la territorialité de la filiation ?

A mon sens, être africain exige surtout un fort attachement à l’émancipation de ce peuple venu du fond des âges, pionnier de l’humanité et témoin du mystère de la vie et de l’histoire tumultueuse des hommes sur terre. Mais, cela peut-il suffire pour briser cet amas de chaînes invisibles qui ligotent nos libertés repoussant ainsi l’accès à la modernité ? Sans doute pas.

Sous une dictature, le temps y est quasi martien tellement qu’il dure le double des années terrestres. Il a fallu de longues décennies afin de parvenir à se défaire des Mobutu, Issen Habré, Eyadema, Idi Amin, Bokassa, Bongo et autres … Kérékou. Leurs successeurs ont-ils apporté des réponses aux énigmes et aspirations de leurs peuples respectifs ? Et que dire des pseudos démocrates, fils de leurs pères, au pouvoir ?

De Yaoundé à Maputo, de Kinshasa à Abidjan en passant par Bangui et Lomé, de Ouaga à Conakry et tutti quanti, ces élections pathogènes, tant dans leur brutalité physique que morale, contribuent malheureusement au renforcement des rancœurs locales déjà exacerbées. Au diable, les taux de participation …

Sans une dose d’authenticité, les structures politiques africaines en déphasage avec nos réalités et aspirations profondes, continueront à être potentiellement dangereuses et concrètement inutiles. Bien plus que les hommes, ce sont les institutions qu’il faut aussi changer. Eouzou, dandan !

Abraham Avellan Wassiama

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Yaya Touré élu footballeur africain de l'année

Le milieu de terrain ivoirien de Manchester City Yaya Touré a été récompensé jeudi du titre de footballeur africain de l'année par la Confédération africaine (CAF), lors d'une cérémonie à Accra.

Le milieu de terrain ivoirien de Manchester City Yaya Touré a été récompensé jeudi du titre de footballeur africain de l'année par la Confédération africaine (CAF), lors d'une cérémonie à Accra. | Jose Jordan

Le milieu de terrain ivoirien de a été récompensé jeudi du titre de footballeur africain de l'année par la Confédération africaine (CAF), lors d'une cérémonie à Accra.
Touré, 28 ans, devance le jeune attaquant ghanéen de Marseille André Ayew (21 ans), fils d'Abedi Pelé qui avait remporté ce prix trois fois consécutivement à partir de 1991 quand il évoluait à l'OM.

Le Malien de Barcelone Seydou Keita, qui peut se vanter d'un beau palmarès - champion d'Espagne, vainqueur de la et du Mondial des clubs - est également battu.
Yaya Touré succède au palmarès au Camerounais Samuel Eto'o, qui a déjà été recompensé quatre fois.
Arrivé l'an dernier à City en provenance de Barcelone, Touré a été un joueur-clé dans la conquête du titre en Coupe d'Angleterre, inscrivant le but décisif en demi-finale contre le rival de Manchester United, puis en finale contre Stoke.
Il est aussi un cadre de la sélection ivoirienne, contribuant à faire des Eléphants la seule équipe invaincu des qualifications pour la prochaine Coupe d'Afrique des nations (21 janvier-12 février).