21 avril, 2011

Gouvernement formé au Burkina: le président s'attribue la Défense

OUAGADOUGOU - Le président burkinabè Blaise Compaoré, dont le pays a été confronté à des mutineries de soldats, s'est attribué le ministère de la Défense dans le nouveau gouvernement dont la composition a été annoncée jeudi soir, selon des décrets lus à la télévision publique RTB.

Le président du (Burkina) Faso, chef suprême des armées, assume les fonctions de ministre de la Défense et des Anciens combattants, stipule un des décrets.

Ce poste est particulièrement sensible dans le contexte actuel, le régime du président Compaoré, un militaire arrivé au pouvoir par un coup d'Etat en 1987, devant faire face depuis plus d'un mois à des mutineries de soldats qui ont touché jusqu'à sa propre garde personnelle.

Ces mutineries ont eu lieu en parallèle à d'autres mouvements de contestation de la plupart des couches de la société burkinabè qui ont débuté fin février.


(©AFP

FORCES ARMEES NATIONALES : Une « tâche énorme » pour le général Honoré Traoré

Passation de commandement entre les chefs d’état-major général des armées sortant et entrant, le mardi 19 avril dernier à Ouagadougou. Pour le nouveau patron de l’armée, la tâche énorme qui lui est confiée est de reconquérir la confiance du peuple burkinabè et de redorer l’image de leur institution.

Qui va présider la cérémonie de passation de commandement à l’état-major général des armées avec la dissolution du gouvernement ? C’est la question que de nombreux journalistes se sont posés juste avant le début de ladite cérémonie, surtout qu’après l’arrivée du nouveau patron et de l’ancien patron de l’armée, il y avait un fauteuil non encore occupé entre les deux personnalités. A 8h 45, Assimi Kouanda fait son entrée dans la cour de l’état-major et la Garde nationale commence deux minutes après l’exécution de l’hymne national. La cérémonie pouvait commencer. L’assistance est invitée à suivre attentivement la lecture du mandat accordé par le président du Faso à son directeur de Cabinet afin qu’il puisse diriger la passation de commandement.

Assimi Kouanda, après avoir prononcé la formule consacrée, reçoit le drapeau national qu’il remet au nouveau chef d’état-major général des armées. 8h 59. Après avoir reçu les pleins pouvoirs, le général Nabéré Honoré Traoré s’adresse à ses frères d’armes et aux invités. Il entame par le contexte de sa nomination intervenue le 15 avril 2011, à savoir les pillages et les casses des militaires pour réclamer de meilleures conditions de vie. La condamnation du nouveau patron de l’armée est sans appel : « Ces actes d’indiscipline, voire barbares appellent la réprobation. »

Redorer le blason des hommes de tenue

Pour lui, ces actes ont terni l’image de l’armée. C’est pour cela qu’il demande à tous, chacun dans son poste, de travailler à « reconquérir la confiance de notre peuple, à redorer notre image ». « C’est la tâche énorme qui m’est confiée et je m’y emploierai de toute mon âme et avec toute mon énergie et sans complaisance », a avoué le général Honoré Traoré. Mais, concrètement, qu’est-ce qui sera fait pour ramener la discipline dans l’armée ? Répondant à cette question de la presse, il a confié que cette crise sera résolue par la concertation. Il a aussi évoqué la nécessité de former des cadres de proximité. En attendant, il n’a pas manqué, au cours de son allocution, d’inviter les officiers et les sous-officiers « à restaurer la discipline, la rigueur dans un esprit de responsabilité et d’initiatives » tout en rappelant que « sans respect de la hiérarchie, sans autorité des supérieurs et sans discipline, il n’y a pas d’armée ».

La cérémonie de passation de commandement a été l’occasion pour le général Nabéré Honoré Traoré de rendre hommage à son prédécesseur, le général de division Dominique Djindjéré. Ce dernier, lors du pot offert pour la circonstance, tout en remerciant ses frères d’armes pour l’accompagnement reçu pendant les deux ans, a souhaité que la paix et la sérénité reviennent au sein des Forces armées nationales.

Par Dayang-ne-Wendé P. SILGA

Le Pays

Beyon Luc Adolphe Tiao doit relever un formidable challenge : effacer 60 jours de « désordres » anti-républicains qui ont brouillé l’image « démocrati

Je ne cesse de l’écrire. Il y a toujours deux lectures du Burkina Faso. La première, la plus simple, surtout quand on n’a jamais mis les pieds dans le « pays des hommes intègres », met l’accent sur l’homme au pouvoir : un ex-officier subalterne, « communiste-révolutionnaire », qui a accédé au pouvoir à la suite d’un coup d’Etat puis de l’assassinat de son prédécesseur et compagnon de lutte, et s’y est maintenu par l’élimination physique de ses deux autres compagnons, eux aussi des militaires.

Grâce à des partenariats extérieurs, parfois avec des pays « limites » (Libye, Taïwan, etc.), et à son ingérence dans les affaires politiques des pays voisins, il s’est taillé un pouvoir quasi absolu au sein duquel le parti « présidentiel » est hégémonique dans l’univers politique comme dans le monde des affaires. Ajoutons qu’il est au pouvoir depuis près d’un quart de siècle et qu’il entend y rester encore malgré une Constitution qui limite le nombre de mandats présidentiels. Etc. C’est une première lecture. L’autre souligne que le pays de cet homme-là est passé d’une société fermée (« révolution ») à une société ouverte (« rectification » puis « démocratisation »), devenant ainsi, contre toute attente, un modèle de stabilité et de développement ; il est ainsi devenu non seulement incontournable sur la scène diplomatique ouest-africaine grâce aux actions de médiation engagées, mais s’est imposé comme un partenaire fiable du monde occidental et « émergent » qui salue ses performances en y multipliant les investissements. Il est désormais le premier producteur africain de coton, et d’un coton de qualité, mais également un pôle d’activités culturelles (Fespaco, La Termitière, Jazz à Ouaga, etc.) et touristiques (SIAO, SITHO, Loropéni, etc.) dont la réputation est internationale. En moins d’un quart de siècle, le paysage politique, économique, culturel et social de ce pays a été totalement métamorphosé.

Il fallait, sans doute, être l’un pour que l’autre soit. C’est la règle du jeu politique et aucun homme d’Etat digne de ce nom n’échappe à cette dualité : homme-pays. En France, Charles De Gaulle et François Mitterrand en ont été l’illustration. Et si le second a pu mener à bien deux mandats (mais en subissant, dans le même temps, deux « cohabitations » avec l’opposition), le premier, malgré sa dimension historique indéniable, a dû quitter le pouvoir sous la pression des électeurs qui considéraient que « dix ans, ça suffit ».

Etant sur le terrain africain depuis… 1967, et ayant par ailleurs visité bon nombre de pays d’Asie, du Moyen-Orient et d’Amérique latine, j’avoue avoir une lecture positive de l’évolution du Burkina Faso qui, venant d’où il vient (et sans ressources naturelles exceptionnelles), va dans le bon sens. Même s’il m’arrive de souligner que ce sens-là, parfois, frise le « sens interdit ». Et que le Burkina Faso peut aussi donner l’impression d’aller trop vite, trop loin ; au risque d’aller dans le mur ! Si j’avais à choisir d’avoir 20 ans ou 40 ans quelque part en Afrique ce serait, incontestablement, au Burkina Faso. Jugement non pas absolu ; mais tout à fait relatif.

Les soixante jours qui viennent de s’écouler depuis la mort du jeune Zongo le 20 février 2011 obligent aujourd’hui à bien plus relativiser les choses que par le passé.

Le Burkina Faso vient de tourner une page de son histoire. Difficile et douloureuse. Même si le pire a été, jusqu’à présent, évité. Tertius Zongo et son gouvernement en ont fait les frais. Mais c’est une règle du jeu qui, pour injuste puisse-t-elle paraître, s’impose à tous les « joueurs ». Beyon Luc Adolphe Tiao a été appelé par le président du Faso à prendre la suite de Zongo. C’est une « première » dans l’histoire des premiers ministres burkinabè depuis que le job a été rétabli par Compaoré : jusqu’à présent les successions ont été opérées « à froid » ; jamais lors d’une crise qui, pour beaucoup, s’apparente à une crise du régime.

Le poste de premier ministre avait été supprimé en Haute-Volta en 1980 ; Compaoré l’a réinstauré en 1992. Son premier titulaire a été Youssouf Ouédraogo, un politique. De 1994 (au lendemain de la dévaluation du franc CFA) à 1996, c’est Marc-Christian Roch Kaboré, un politique également, qui a occupé la primature. Les successeurs seront bien plus des « techniciens » que des « politiques » : Kadré Désiré Ouédraogo (1996-2000), Paramanga Ernest Yonli (2000-2007) - qui a établi un record de longévité - Tertius Zongo (2007-2011).

Tiao n’est pas, à première vue, un « politique » ; mais il n’est pas non plus un « technocrate » si tant est que l’on pouvait définir ainsi ses prédécesseurs qui, tous, avaient une sensibilité particulière aux questions économiques. Ce n’est sans doute pas « la tasse de thé » de Tiao dont l’atout majeur est sa connaissance intime du Burkina Faso et sa proximité avec les Burkinabè dont je peux affirmer qu’il en connaît les vrais problèmes pour les avoir souvent évoqués avec moi, à Ouaga comme à Paris.

Tiao est né le 4 juin 1954 à Tenkodogo, province du Boulgou (frontalière du Ghana et du Togo), au Sud-Est de Ouagadougou. C’est en Haute-Volta qu’il fera ses études primaires et secondaires (il y participera au mouvement scout ; il sera par la suite membre du Comité national des Scouts du Burkina) avant de rejoindre Dakar, en 1977, et le Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI). Il y obtiendra, en 1980, un diplôme supérieur de journalisme et y nouera des relations dans la communauté des journalistes africains.

De retour en Haute-Volta, il va rejoindre l’Ecole supérieure de droit de l’université puis la… « révolution » : de février 1984 à juin 1985, il sera directeur des journaux à la direction générale de la presse écrite. C’est alors qu’il s’inscrira au département de communication de l’université de Montréal. Il y obtiendra un masters ès sciences de la communication et de l’information. Son rapport d’étude portait sur « les politiques de la communication en Afrique noire » et il élaborera plusieurs plans « com » pour un certain nombre d’organismes burkinabè (CND, MFDI, MC, LONAB). Son mémoire de masters a porté sur « les Comité de défense de la révolution et le processus de mobilisation pour le développement du Burkina Faso ».

De retour à Ouaga, il va prendre la direction générale des éditions Sidwaya. Nous sommes en octobre 1987 au lendemain de la victoire de Compaoré sur Thomas Sankara. C’est le temps de la « rectification ». Il va gérer le groupe qui édite notamment le quotidien national jusqu’en août 1990. Fondateur de l’Association des journalistes du Burkina, il la présidera de 1988 à 1990). En août 1990, il sera nommé secrétaire général du ministère de l’Information et de la Culture. Son ministre sera, tout d’abord, Béatrice Damiba (qui sera par la suite, à de multiples reprises, ambassadeur et qui prendra la succession de Tiao à la présidence du CSC quand il sera nommé ambassadeur à Paris) - ils sont restés des amis très proches - puis Charles Salvi Somé (1991-1992) et, enfin, Cheick Lindou Thiam (1992).

C’est au cours de cette période qu’il va publier, aux éditions Sidwaya, ses « Entretiens avec Blaise Compaoré ». En novembre 1992, il rejoint Paris et l’ambassade du boulevard Haussmann comme attaché de presse. Frédéric A. (A. pour Assomption) Korsaga venait d’y prendre la suite de Serge Théophile Balima. Tiao va rester aux côtés de Korsaga tout au long de sa présence en France. Il en profitera pour suivre la formation du Centre d’études diplomatiques et stratégiques et préparer, dans le cadre de l’université Paris-II, une formation doctorante en sciences de l’information et de la communication.

A suivre

Jean-Pierre BEJOT
La Dépêche Diplomatique

Libye: 7 civils tués et 18 blessés dans des raids de l'Otan sur Tripoli

TRIPOLI - Sept civils ont été tués mercredi soir et 18 autres blessés lors de raids de l'Otan sur la région de Khellat Al-Ferjan, au sud-ouest de Tripoli, a indiqué l'agence officielle libyenne Jana.

Une source militaire a annoncé que sept personnes ont été tuées parmi les civils et 18 autres blessées par le raid de l'agresseur colonialiste croisé qui a visé ce soir la région de Khellat Al-Ferjan, a rapporté l'agence.

Jana a ajouté que le bombardement a détruit un certain nombre de maisons et a terrorisé les femmes et les enfants dans cette région.

La télévision libyenne Allibya avait indiqué plus tôt que la région de Khellat Al-Ferjan a été la cible de raids barbares et croisés qui ont fait des martyrs et des blessés parmi les habitants de la région et détruit leurs maisons.

Des journalistes de l'AFP à Tripoli ont entendu trois explosions lointaines vers 23H00 GMT (BIEN: 23H00 GMT), en provenance de la région.

L'Otan a mené dans la journée des raids sur la région de Bir Al-Ghanam, à une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest de Tripoli, faisant quatre morts parmi les civils, a rapporté l'agence Jana.

Une coalition internationale est intervenue en Libye le 19 mars, sur mandat de l'ONU, pour mettre un terme à la répression sanglante de la révolte contre le régime autoritaire de Mouammar Kadhafi, au pouvoir depuis 42 ans.

L'Otan a pris les commandes de l'intervention militaire le 31 mars.


(©AFP /

Situation nationale : Bobo-Dioulasso, les raisons d’un mutisme

Le Burkina Faso connaît depuis plusieurs semaines une flambée de violence marquée par des manifestations de rue dans de nombreuses localités du pays. Pourtant, Bobo-Dioulasso, souvent considérée comme l’épicentre de tous les grands bouleversements qui ont marqué l’histoire politique et le deuxième fief électoral du Burkina, est jusque-là restée en marge de ce bouillonnement sociopolitique. Comme si son destin n’était pas forcément lié à ceux des autres régions. Une passivité qui cache, cependant, mal la compassion et la solidarité des habitants de Sya pour ces villes durement éprouvées par les nombreuses descentes dans les rues de civils ou de militaires. Des manifestations de protestation aux conséquences fâcheuses avec ces pertes en vies humaines, ces blessés et ces dégâts matériels très importants.

Plusieurs villes du Burkina porteront encore longtemps les stigmates de ces journées folles qui ont entraîné des morts, fait des blessés, provoqué des pillages et occasionné des destructions de biens publics et privés. C’est d’abord à Koudougou que les premiers signaux ont été donnés suite à la mort de l’élève Justin Zongo.

Les scolaires du Centre-Ouest qui réclamaient justice pour leur camarade décédé s’étaient livrés à des actes de vandalisme et de pillage, plongeant ainsi la ville de Koudougou et ses environs dans une spirale de violence. Très vite, la manifestation va se propager dans plusieurs autres villes comme Ouagadougou, Ouahigouya, Yako, Tenkodogo, Pouytenga, etc. avec toujours les mêmes conséquences.

Tout cela était suivi de près par les scolaires et étudiants de Bobo qui organiseront à leur tour une descente dans les rues. Une marche pour le moins éphémère et qui partira du Lycée Ouezzin-Coulibaly pour s’achever à la Bourse du Travail par un meeting et sans le moindre acte de violence.

Mais cela n’a pas suffi à dissiper la peur et l’inquiétude dans la ville où plusieurs édifices publics (gouvernorat, commissariat central de police, mairie centrale, Trésor public, etc.) sont restés pendant longtemps sous la protection de l’Armée. A peine le retour des élèves et des étudiants dans les classes et les amphis que le monopole de la rue passe aux mains des bérets rouges.

Et durant plusieurs semaines, l’Armée burkinabè perdra le contrôle de ses hommes. Des soldats de différentes garnisons vont organiser des descentes dans les rues pour se faire entendre par des coups de feu et se livrer à des pillages. Et lorsque le phénomène s’est propagé jusqu’au Sud-Ouest (Gaoua) et surtout à Banfora à moins d’une centaine de kilomètres de Bobo-Dioulasso, ils étaient déjà nombreux à parier sur une sortie imminente des éléments de la deuxième région militaire de Bobo-Dioulasso.

Ne serait-ce que par solidarité avec leurs frères d’armes des autres garnisons. Mais le camp Ouezzin-Coulibaly restera muet durant toute cette période jusqu’à cette récente entrée en scène, en milieu de semaine dernière, du Régiment de la sécurité présidentielle.

Alors, qu’est-ce qui peut bien expliquer ce silence assourdissant de la soldatesque bobolaise et la timide réaction des élèves et étudiants de la ville après les évènements malheureux de Koudougou ? Si dans certains milieux on est encore à se féliciter d’une diplomatie dite payante avec l’implication des autorités politiques des Hauts-Bassins, d’autres par contre soutiennent l’idée selon laquelle les Bobolais garderaient toujours en mémoire les souvenirs douloureux de la lutte contre la vie chère en février 2009.

Des manifestations qui avaient entraîné, on se rappelle, d’importants dégâts matériels avec la destruction de biens publics et privés. D’autres encore évoquent les effets immédiats de cette campagne de sensibilisation menée par le gouverneur, les députés CDP du Houet (Alfred Sanou, Michel Ouédraogo et Naba Diané) et le maire de la commune sur la nécessité pour les uns et les autres de sauvegarder les acquis du Cinquantenaire avec ces nombreuses infrastructures qui font aujourd’hui la fierté des populations.

Mais dans l’ensemble, chacun se réjouit du calme qui a régné et qui continue de régner à Bobo-Dioulasso depuis le début des manifestations jusqu’à ces jours-ci. Un calme qui devra se maintenir et se renforcer pour le bonheur des populations de la région.

Lesquelles ont reconnu la justesse des luttes engagées pour la justice dans l’affaire Justin Zongo et contre la vie chère au Burkina.

Jonas Apollinaire Kaboré

L’Observateur Paalga

Futur gouvernement Ouattara - On annonce 32 membres - Voici la clé de répartition des portefeuilles

Ils seront probablement 32, ceux qui auront la chance d’appartenir au futur gouvernement d’ouverture du Président Ouattara. L’homme fort d’Abidjan multiplierait en ce moment les séances de travail en vue de composer un gouvernement avec des hommes rompus à la tâche qu’il entend mettre très rapidement au travail, à côté des 12 ministres déjà en fonction. Selon une source bien introduite, le Président Ouattara et son principal allié, le Président Henri Konan Bédié, ont déjà défini les caractéristiques de cette nouvelle équipe qui va conduire la gestion de la Côte d’Ivoire pour les années à venir. Les choix seront basés pour ce qui nous revient sur la compétence. A en croire cette source, les présidents du Rdr et du Pdci sont tombés d’accord pour qu’il revienne au parti des Républicains 15 postes ministériels et 10 au Pdci-Rda. Les sept autres postes seront repartis entre la société civile, les partis qui
composent le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) avec le Pdci et le Rdr et ceux qui ont rejoint le groupe après le premier tour des élections présidentielles. Peut-être aussi que dans le souci d’une plus large ouverture de ce gouvernement, le Président de la République tendra la main au Fpi et à La majorité présidentielle. La recommandation lui avait été faite lors du dernier sommet de l’Union africaine à Addis-Ababa en Ethiopie. Mais, aujourd’hui, le Président Ouattara ne se trouve certainement plus obligé d’appliquer cette décision dès lors que son adversaire avait pratiquement déchiré l’ensemble des résolutions de ce sommet, s’accrochant au seul point ayant trait à la désignation d’un Haut représentant pour la Côte d’Ivoire. Cependant pour une décrispation du paysage politique et dans l’esprit d’une réconciliation de toutes les composantes de ce paysage politique, le
Président Ouattara peut tendre la main aux anciens gouvernants. Reste maintenant à savoir si ceux-ci vont accepter de saisir cette main tendue d’autant que le président sortant s’est refusé, même menotté, de reconnaître la victoire de Ouattara lors du scrutin du 28 novembre 2010. Il avait en effet déclaré sur Lci le 06 avril, c’est-à-dire cinq jours avant son arrestation : «Je ne reconnais pas la victoire de Ouattara. Pourquoi voulez-vous que je signe ça?», s’était interrogé l’ex-président, à qui la France et l`Onu demandaient, selon Paris, de signer un document dans lequel il renonce au pouvoir en Côte d`Ivoire et reconnaît Alassane Ouattara comme président du pays. «Si je reconnaissais la victoire de Ouattara, ça se saurait», avait-il ajouté. Par la suite, il a été capturé et placé en résidence surveillée dans le nord du pays depuis le 12 avril 2011. Aurait-il changé d’avis ? Toujours est-il que depuis,
Laurent Gbagbo n’a plus été vu ni entendu dans les médias। Ses hommes accepteront-ils d’entrer dans le gouvernement Ouattara sans son accord? Là réside toute la question.
Soir Info

COULIBALY Vamara

Arsenal en échec, Chelsea deuxième !

sport.frArsenal en échec, Chelsea deuxième !


Arsenal a compté jusqu'à deux buts d'avance sur la pelouse de Tottenham, pour finalement concéder un match nul (3-3), mercredi à White Hart Lane. Cette fois, le rêve de titre s'est vraiment envolé. Et c'est Chelsea, victorieux de Birmingham (3-1) grâce à un doublé de Malouda (photo) qui s'empare de la deuxième place de la Premier League. Pour franchir un pallier la saison prochaine, les Gunners devront régler un problème évident de mental !

Encore un match nul, celui de trop, pour Arsenal. Dans le derby londonien, mercredi à White Hart Lane, les Gunners ont mené à trois reprises à la marque face aux Spurs, avant de concéder un match nul (3-3). Comme dimanche face à Liverpool (1-1). Deux nuls d'affilée, alors que par deux fois, Arsenal tenait la victoire. C'est ce manque flagrant de réalisme qui fait, à l'arrivée, la différence avec Manchester United au classement. Alors que les Red Devils n'avancent plus qu'à petits pas depuis des mois (ils ont été tenus en échec mardi à Newcastle 0-0) ils possèdent encore 6 points d'avance sur les Gunners. Assez pour envisager sereinement le titre, alors qu'il ne reste plus que 5 journées à disputer en Premier League.

Nasri et Malouda buteurs

Sur la pelouse de Tottenham, Walcott a ouvert la marque dès la 5e minute. Van Der Vaart a égalisé deux minutes plus tard (7e). Samir Nasri a redonné l'avantage aux siens (12e) puis Van Persie a fait le break (41e). Mais Huddlestone a réduit la marque avant la pause (44e) et Van Der Vaart a arraché l'égalisation sur penalty, à la 71e minute.

Les Spurs retrouvent la quatrième place du classement, qualificative pour la Ligue des champions. Arsenal cède pour sa part la deuxième place à Chelsea, qui s'est imposé face à Birmingham (3-1) sur un doublé de Florent Malouda (3e, 62e) et un but de Kalou (36e). A noter deux passes décisives de Didier Drogba.

Obama taquine le jeune PDG de Facebook, cravaté pour sa visite

PALO ALTO (Etats-Unis) - Barack Obama a taquiné mercredi le PDG de Facebook Mark Zuckerberg, notant que le jeune homme avait fait l'effort inhabituel de mettre une cravate à l'occasion de la visite que le président américain effectuait au siège social de son entreprise en Californie.

Mon nom est Barack Obama, et je suis le type qui a fait porter une veste et une cravate à Mark, a plaisanté M. Obama en lançant une réunion publique dans les locaux de l'entreprise du réseau social à Palo Alto, en compagnie de M. Zuckerberg, qui portait en effet une cravate, au noeud un peu lâche, et une veste noire.

J'en suis très fier, a ajouté le président, sous les rires et les applaudissements du public, alors que M. Zuckerberg, familier des sweat-shirts à capuche, soulignait que c'était la seconde fois qu'il mettait un costume pour rencontrer M. Obama.

Lui et le président s'étaient vus en février lors d'une précédente visite de M. Obama dans la région de San Francisco.

La première fois que nous avons dîné ensemble, il portait cette veste et une cravate, et je lui ai dit au milieu du dîner qu'il commençait à transpirer un petit peu (...) je l'ai aidé à enlever sa veste, s'est souvenu mercredi M. Obama, avant de retirer la sienne et d'inviter son hôte à en faire de même.

M. Obama s'est rendu chez Facebook, société emblématique du Web 2.0, pour défendre une nouvelle fois sa stratégie budgétaire, et en particulier la nécessité d'une réforme fiscale qui permet aux gens comme moi, et franchement, comme toi, Mark, de payer un peu plus d'impôts.

Ca ne me dérange pas, a assuré M. Zuckerberg, qui à 26 ans est à la tête d'une fortune personnelle de 6,9 milliards de dollars, selon le dernier classement du magazine Forbes.

En conclusion de la réunion d'une heure, M. Zuckerberg a offert un sweat-shirt à capuche à M. Obama, frappé du célèbre logo Facebook sur fond bleu. Au cas où vous voudriez vous habiller comme moi, a risqué le jeune PDG.

M. Obama, qui avait appuyé sa campagne présidentielle victorieuse de 2008 sur l'utilisation massive des réseaux sociaux, peut se targuer de plus de 19 millions d'admirateurs sur la page Facebook à son nom qu'entretient la Maison Blanche.


(©AFP /