
Le chef de l’Etat, Blaise Compaoré, a reçu en audience, hier mardi 31 août 2010 en début de matinée, le ministre nigérian des Eaux et des Ressources, Chief Obadiah D. Ando, porteur d’une invitation du président nigérian Goodluck Jonathan. Elle est relative au sommet des pays membres de l’Autorité du Bassin du Niger (ABN) qui se tiendra du 15 au 17 septembre prochain à Abuja au Nigeria.
« Je suis venu adresser une invitation personnelle au Président du Faso, Blaise Compaoré, pour la rencontre des pays voisins du fleuve Niger qui se tiendra les 15, 16 et 17 septembre prochain à Abuja. Le président Goodluck Jonathan est le président de l’Autorité du Bassin du Niger. C’est pourquoi il a tenu à convier personnellement son homologue burkinabè à cet important sommet », a indiqué le ministre nigérian des Eaux et des Ressources, Chief Obadiah D. Ando à sa sortie d’audience.
Long de 4200 km avec un bassin actif couvrant près de 2 000 000 km2 sur neuf pays que sont le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, le Niger, le Nigeria et le Tchad qui le partagent, le fleuve Niger est le 3e plus grand fleuve d’Afrique, après le Nil et le Congo, et le plus grand en Afrique de l’Ouest.
La population vivant sur le bassin est estimée à environ cent cinquante millions (150 000 000) d’habitants qui vivent essentiellement d’agriculture, d’élevage, de pêche ainsi que de diverses autres activités de production en lien direct ou indirect avec la ressource en eau. M. Obadiah a expliqué l’enjeu du sommet qui se tiendra dans son pays. Le Bassin du Niger a des atouts certains sur le plan hydroagricole, halieutique, énergétique, du développement économique et social.
Cependant, les sécheresses répétées de ces trois dernières décennies, la pression démographique sur les ressources naturelles engendrent une accélération de la dégradation des terres et des eaux avec notamment un fort ensablement du lit, l’envahissement par des végétaux flottants, une fragilisation des écosystèmes ainsi que des tensions et conflits entre usagers.
Face à la dégradation accrue des ressources du bassin et aux besoins sans cesse croissants en matière de sécurité alimentaire, énergétique et de développement, les pays voisins du fleuve Niger ont mis en place l’Autorité du Bassin du Niger (ABN) en novembre 1980, à Faranah en Guinée. Son siège est à Niamey en République du Niger. Elle a une mission de diagnostic et de conseil en ressources humaines.
Le sommet de septembre prochain s’inscrit dans cette dynamique selon les propos du ministre nigérian. Son objectif est de réviser les stratégies déjà en place pour un meilleur partage des ressources en eau. Dans un contexte de changement climatique, la question de la protection de l’environnement sera au cœur des débats des chefs d’Etat membres de cette Autorité.
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