24 février, 2014

SYRIE. Turquie: Donne un délai d’un mois à la coalition syrienne pour quitter son territoire



Al-ItilAlors que des rumeurs persistantes attestent que le 15 février dernier, à l’aube, l’armée arabe syrienne a fait échouer une tentative d’infiltration tous azimuts venue du Liban, les choses se compliquent pour la soi-disant opposition, cette horde de traîtres à leur Nation. En effet, une force constituée d’une vingtaine de chars, d’une dizaine de véhicules blindés, d’une dizaine de véhicules tout-terrains et de deux ambulances blindées, le tout, soutenu par deux avions de reconnaissance et un nombre indéterminé de drones n’a pas pu se rendre à Damas où, le but aurait été de capturer le président Bachar al-Assad.
Après cet échec cuisant, c’est maintenant le Gouvernement turque d’Erdogan, contre toute attente, qui a demandé à la Coalition nationale syrienne de déguerpir de Turquie. Il leur ont donné un mois, pour trouver un autre pays d’accueil. Jerba et son groupe de bras cassés ne savent plus à quels saints se vouer.
Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, qui traverse une vraie crise au sein de son Gouvernement et dans le pays, a sans doute compris qu’être proche de l’Occident, qui veut déstabiliser la Syrie, ne lui sera d’aucun secours pour intégrer l’Union européenne (UE). Du coup, il se tourne désormais vers d’autres partenaires comme l’Iran. D’ailleurs, selon des indiscrétions, c’est ce pays qui lui a dit de ne plus accepter la coalition syrienne. Si c’est avéré, c’est une grande victoire iranienne car, ce pays, proche de Damas, a été écarté des négociations de Genève II.
Pour la soi-disant opposition syrienne, les échecs s’accumulent, et les dissensions sont de plus en plus vives. Après le Conseil suprême militaire syrien ait annoncé que Sélim Idriss, le chef de l’ASL, a été démis de ses fonctions, c’est au tour de l’imam Moaz al-Khatib, ancien président de la Coalition nationale syrienne de l’opposition et des forces révolutionnaires, Jerba et sa clique sont des clowns. Pour lui, comme il l’avait proposé, il fallait négocier avec Damas.
Mais, le plus cocasse dans l’affaire, c’est que, ni l’Arabie saoudite ni le Qatar ne sont prêts à accueillir cette coalition. Viendront-ils en France ? C’est probable…Néanmoins, Bachar al-Assad, lui, est toujours en poste…

http://allainjules.com/2014/02/24/scoop-syrie-turquie-delai-dun-mois-a-la-coalition-syrienne-pour-quitter-son-territoire/

FRANCE : « Florange » adoptée définitivement au Parlement du texte visant à  reconquérir l’économie réelle

Ce texte visant à « reconquérir l’économie réelle » a été adopté deux ans après la promesse de campagne présidentielle de François Hollande sur le site mosellan d’ArcelorMittal.

AFP PHILIPPE WOJAZER
AFP PHILIPPE WOJAZER
Le Parlement français a adopté lundi la « loi Florange » qui ouvre la voie à des pénalités pour les entreprises fermant un site rentable, un texte jugé par le patronat contradictoire avec la main tendue par le gouvernement aux entreprises.
Les députés français ont procédé lundi, majorité comme opposition, à la lecture définitive de cette proposition de loi rejetée par deux fois par le Sénat du fait de l’abstention du Front de gauche, qui l’estime insuffisamment contraignante. La majorité étant plus solide à l’Assemblée nationale qu’au Sénat, l’abstention des députés Front de gauche n’a cette fois pas permis de faire obstacle à son adoption.
Le groupe UMP de l’Assemblée a d’ores et déjà annoncé qu’il saisirait le Conseil constitutionnel contre cette loi qui devait initialement être adopté avant la fin de 2012 pour faire pression sur ArcelorMittal avant la fermeture des hauts-fourneaux de l’usine de Florange, en Moselle.
Les dispositions adoptées, qui mécontentent à la fois le patronat et les syndicats, traduisent un engagement pris par François Hollande devant les ouvriers de Florange, dont les hauts-fourneaux ont depuis fermé.
Le ministre de l’Economie sociale et solidaire, Benoît Hamon, a apporté le soutien du gouvernement à ce texte. « Il est indispensable de légiférer pour obliger les entrepreneurs à rechercher un repreneur », a-t-il dit. « C’est une loi de progrès économique et social. »
Le texte oblige un dirigeant d’entreprise appartenant à un groupe de plus de 1.000 salariés qui souhaite fermer un de ses établissements à rechercher pendant trois mois un entrepreneur sous peine de devoir verser une pénalité pouvant atteindre 20 smic mensuels - soit 28.000 euros - par emploi supprimé dans une limite de 2% de son chiffre d’affaires.

PME EXCLUES

Les petites et moyennes entreprises en sont donc exclues, au grand dam des syndicats et d’une partie de la gauche, et le dirigeant qui veut fermer ne sera pas obligé de céder son site s’il estime que cela met en péril l’ensemble de son activité.
Cet argument aurait pu être utilisé par ArcelorMittal pour s’opposer à la cession du site de Florange.
Le texte comporte également des mesures en faveur de l’actionnariat à long terme et encadre les OPA hostiles. Ainsi, afin d’éviter des prises de contrôle rampantes, les salariés pourront détenir jusqu’à 30% du capital social de l’entreprise.
De plus, les collectivités locales ayant accordé des aides publiques pourront réclamer à ces entreprises n’ayant pas joué le jeu de les rembourser si elles ont été accordées durant les deux dernières années.
Le centriste Meyer Habib a dénoncé un texte « d’affichage qui n’aura aucun effet sur les fermetures de sites industriels, et dont l’effet épouvantail à l’égard des investisseurs isolera un peu plus notre pays dans le concert des nations industrielles européennes ».
Le patronat estime que la concrétisation des promesses de campagne de François Hollande brouillent le message lancé aux entreprises grâce au « pacte de responsabilité », qui prévoit des baisses de charges dans l’espoir de voir le chômage régresser.
La taxe à 75% sur les hauts revenus, la loi Hamon qui oblige les PME à informer leurs salariés en cas de cession et l’encadrement des stages en entreprises sont considérés comme autant de signaux négatifs par les investisseurs.

Alors que la Russie fait pression, Kiev a besoin de 35 milliards de dollars. Qui du FMI ou de l'UE mettra la main à la poche ?

L’Ukraine est (aussi) en pleine crise économique
© REUTERS
L’info. L’euphorie provoquée par le départ forcé du président Ianoukovitch aura été de courte durée. A peine nommé, le nouveau président par intérim Olexandre Tourtchnivoff a tenu à souligner que le pays n’était pas sorti d’affaire : "l'Ukraine est en train de s'enfoncer dans le précipice, elle est au bord du défaut de paiement", a-t-il prévenu. En clair, le pays est menacé de faillite et estime avoir besoin de 35 milliards de dollars d'aide sur deux ans, soit environ 25,4 milliards d’euros. Reste à savoir où il va les trouver alors que la Russie menace de lui couper les vivres.
Une manifestante pro-européenne, à Kiev, s'est enroulée dans un drapeau ukrainien.
© REUTERS
L’Ukraine, pays à l’économie exsangue. Si la contestation qui a chassé du pouvoir le président était avant tout politique, elle a éclaté suite à un évènement économique : déjà à cours d'argent frais, Viktor Ianoukovitch avait préféré se tourner vers la Russie pour obtenir un prêt de 15 milliards d’euros, plutôt que de recevoir une aide de l’UE, cette dernière étant conditionnée à la poursuite de réformes.
Les Ukrainiens n’ont donc pas attendu la fin de la crise politique pour s’apercevoir que leur économie était en train de sombrer : ils se ruent depuis plusieurs jours dans les supermarchés pour faire le plein de produits alimentaires, tandis que les banques ont limité le montant des retraits autorisés et réduit leurs horaires d'ouverture.
Poutine épinglé pour ses goûts de luxe
© REUTERS
Et menacé par un coup de grâce venu de Russie. L’Ukraine est donc au plus mal et la situation risque d’empirer : après avoir reçu de la Russie un premier versement de trois milliards de dollars en décembre, le pays devait obtenir un nouvelle enveloppe de deux milliards de dollars. Mais face à l’instabilité au sommet du pouvoir ukrainien, la Russie a préféré geler ce versement en attendant que la situation se décante.
Résultat, l’Ukraine doit rembourser 13 milliards de dollars de dette et n’a même pas assez d’argent pour faire fonctionner son Etat. Sans oublier que la Russie risque de lui demander des comptes si elle décide de se rapprocher de l’UE au détriment de son voisin slave. Un sujet embarrassant lorsqu’on sait que la Russie est le premier acheteur des produits ukrainiens mais aussi le principal investisseur dans ce pays : 25% des exportations ukrainiennes partent en Russie et 32% de ses importations en proviennent, selon les chiffres du CIA Factbook 2014.
Un article publié par la Fondation Schuman évoque même une "colonisation" économique russe, précisant : "le capital russe contrôlerait près du tiers de l'économie ukrainienne, selon un think-tank du ministère russe des affaires étrangères". Moscou en est bien conscient et, sentant qu'il perd la main à Kiev, a d'ores et déjà menacé lundi Kiev d'une augmentation des droits de douane.
Rigueur : le FMI distribue ses bons points
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Un appel au FMI en dernier recours ? Si elle décide de se réorienter vers l’Europe occidentale, l’Ukraine pourra bien compter sur un soutien de l’UE et des Etats-Unis, comme l’a souligné le G20 ce week-end. D’autant qu’une faillite de l’Ukraine aurait des conséquences sensibles sur le reste du continent. Les Européens sont donc prêts à apporter leur soutien, mais un soutien limité tant les besoins ukrainiens sont immenses et les moyens européens limités.
L’Ukraine n’aura donc pas d’autre choix que de se tourner vers le Fonds monétaire international (FMI). Le secrétaire américain au trésor a d'ailleurs déjà défini la méthode : Kiev devra engager de profondes réformes pour obtenir une aide du FMI. Sans se mettre à dos la Russie, trop influente en Ukraine pour être négligée. Une équation périlleuse que le nouveau président ukrainien a ainsi résumée : "nous sommes prêts à un dialogue avec la Russie, en développant nos relations sur un pied d'égalité (...) et qui respecteront le choix européen de l'Ukraine".