Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a retiré son invitation à l’Iran à participer mercredi en Suisse à la session inaugurale de la conférence de paix en Syrie, a annoncé lundi son porte-parole Martin Nesirky. Il «a décidé que la réunion d’un jour à Montreux (Suisse) aura lieu sans la participation de l’Iran», a-t-il déclaré, justifiant cette décision par le refus iranien de soutenir un gouvernement de transition en Syrie.
L’opposition syrienne en exil a salué cette décision, et confirmé qu'elle participerait à la réunion de paix. Elle avait annoncé, plus tôt lundi soir, qu’elle prendrait une décision définitive sur sa participation à la conférence de paix de Genève II après la prochaine conférence de presse du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon. «La Coalition de l’opposition syrienne salue la décision du secrétaire général des Nations unies de retirer l’invitation adressée à l’Iran, vu que ce pays n’a pas rempli les conditions requises par cette conférence (...) et confirme sa participation à Genève II qui a pour objectif une transition politique en Syrie», a indiqué un communiqué de la coalition publié lundi soir.
«La Coalition syrienne rendra sa décision finale sur la base des déclarations à venir du secrétaire général» des Nations unies, a-t-elle annoncé dans un communiqué. La Coalition a suspendu sa décision d’envoyer mercredi à Montreux (Suisse) une délégation à la conférence de paix sur la Syrie pour dénoncer l’invitation lancée par l’ONU à l’Iran, qui refuse le principe d’un gouvernement de transition en Syrie.

Déception 

L’opposition avait fixé un ultimatum aux parrains de la conférence, les Etats-Unis, la Russie et l’ONU, leur demandant d’annuler l’invitation envoyée à Téhéran avant 19 heures.
Ban Ki-moon «a annoncé qu’il était frustré par la position de l’Iran de refuser de reconnaître (les principes de la conférence) de Genève I, qui sert de base à la conférence de Genève II et la base de l’invitation envoyée», a souligné la Coalition pour justifier sa décision d’attendre les clarifications de l’ONU. Ban Ki-Moon est déçu par le refus iranien de soutenir une transition en Syrie et «étudie d’urgence ses options», a déclaré lundi son porte-parole Martin Nesirky.
Pour tenter de sauver la conférence de Genève II, les Etats-Unis et les autres pays soutenant l’opposition ont multiplié les déclarations pour exhorter l’Iran à changer sa position et, s’il ne le faisait pas, demander qu’il ne participe pas à la conférence.
AFP