Près de la moitié du Sinaï devait servir à l’agrandissement de
Ghaza pour accueillir les « réfugiés » palestiniens. C’est le président
de l’Autorité palestinienne en personne qui l’a confirmé dans un
entretien à la télévision égyptienne CBC (vidéo). Mahmoud Abbas relate
la discussion qu’il a eu avec le vendu Mohamed Morsi et affirme avoir
catégoriquement refusé ce pacte islamo-sioniste approuvé par les deux
renégats et esclaves du Qatar, Khaled Mechaal et Ismaël Haniyeh. Montant
de la transaction, 8 milliards de dollars payés par le contribuable
américain et empochés par les Frères musulmans égyptiens et
palestiniens. Voilà pourquoi Barack Hussein Obama a soutenu jusqu’à la
dernière seconde Mohamed Morsi, le Frère musulman qui a vendu 25000 Km2
du Sinaï pour gouverner l’Egypte.
Dès leur naissance en Egypte, en 1928, les Frères musulmans
offraient leurs services aux renseignements britanniques pour accéder au
pouvoir. Ils ont été capables de réduire le Coran à un vulgaire manuel
politique, de rallier la cause anglaise contre le nationalisme arabe, de
se dissoudre dans le wahhabisme saoudien contre le nassérisme…,
pourquoi ne braderaient-ils pas la moitié du Sinaï ? Ils vendraient
terres, pères, mères, frères et enfants pour l’argent ou pour le
pouvoir.
Pourtant, lorsque cette affaire a été révélée par
la presse égyptienne, après le sursaut patriotique égyptien, beaucoup
n’ont pas voulu y croire. Il est vrai que l’affaire semblait incroyable
tellement elle était scandaleuse et abjecte. C’est de l’intox pour
discréditer les islamistes, disaient certains. C’est de la manipulation
pour légitimer le « coup d’Etat » du général Al-Sissi, pensaient les
autres. Passés maitre dans l’art de la dissimulation et de la
désinformation, les islamistes ont même tenté de jeter leur propre
infamie sur leurs adversaires : ce serait les Américains qui auraient
renversé Morsi au profit d’Al-Sassi, dont la mère –ajoutait la
propagande antisémite et islamiste- serait une juive ! Un vieux réflexe
antisémite que les islamistes ont déjà utilisé contre Nasser, Bourguiba
et Kadhafi.
Révélée dès juillet 2013, l’affaire du Sinaï
semblait pourtant d’autant plus avérée que Barack Hussein Obama en avait
reconnu les faits devant l’interrogatoire musclée de la Commission
d’enquête du Sénat, le 12 septembre 2013. Les sénateurs américains
voulaient alors connaitre la facture financière de l’échec américain en
Egypte. 28 milliards de dollars, selon l’aveu même du président
américain. 20 milliards de dollars versés aux islamistes égyptiens,
tunisiens et libyens, avant les « élections » dans ces trois pays ; et 8
milliards de dollars attribués aux Frères musulmans égyptiens et à
leurs acolytes du Hamas, pour la portion de terre retirée du Sinaï.
Le 17 août 2013, l’intellectuel égyptien Henri Boulad écrivait : « Des
accords secrets de Morsi pour vendre l’Egypte à ses voisins, morceau
par morceau : 40% du Sinaï à Hamas et aux Palestiniens, la Nubie à Omar
el-Béchir, et la portion ouest du territoire à la Libye… ». Le
journaliste algérien Mohsen Abdelmoumen révélait, dès juillet 2013, que
« le président islamiste égyptien a conclu un contrat écrit ahurissant
qui consiste à céder 40% des territoires du Sinaï aux réfugiés
palestiniens. Il ne s’agit certainement pas d’un élan de solidarité
vis-à-vis du peuple palestinien, mais plutôt d’une transaction monnayée
avec le Trésor américain où les Frères musulmans ont empoché 8 milliards
de dollars. Le document de la transaction signé par le président déchu
Morsi, par le chef suprême de la confrérie des Frères musulmans Mohamed
Badie et par Khairat Al-Chater, le milliardaire islamiste de
l’import-import, a été envoyé par le général Al-Sissi au Sénat
américain. Un membre de l’ex-gouvernement Morsi n’a pas craint de
déclarer que cette opération était autant profitable pour les Frères
musulmans que pour Obama, Israël et le Hamas… Auditionné ces derniers
jours par le Sénat américain, Obama a tenté avec l’énergie du désespoir
de sauver les meubles en invoquant un simulacre de raison d’Etat et une
prétendue volonté de vouloir «régler» le conflit israélo-palestinien en
optant pour la solution de la patrie de substitution pour le peuple
palestinien » (Algérie Patriotique du 20 juillet 2013).
Fin
juillet 2013, le penseur égyptien Samir Amin déclarait que « Oui, cette
information est exacte. Il y avait un deal entre Morsi, les Américains,
les Israéliens et les acolytes riches des Frères musulmans de Hamas à
Ghaza (…) Le projet de Morsi était de vendre 40% du Sinaï à des prix
insignifiants non pas au peuple de Ghaza, mais aux richissimes
Palestiniens de ce territoire, qui auraient fait venir des travailleurs
de là-bas. C’était un plan israélien pour faciliter leur tâche
d’expulsion des Palestiniens, en commençant par ceux de Ghaza vers le
Sinaï d’Egypte de manière à pouvoir coloniser davantage et plus aisément
ce qui reste de la Palestine, encore arabe de par sa population. Ce
projet israélien a reçu l’approbation des Etats-Unis et, de ce fait,
celle de Morsi également. Sa mise en œuvre avait commencé. L’armée est
entrée en jeu et a réagi de manière patriotique, ce qui est tout à fait à
son honneur, et a dit : «On ne peut pas vendre le Sinaï à quiconque,
fussent-ils des Palestiniens et faciliter le plan israélien.» C’est à ce
moment-là que l’armée est rentrée en conflit avec Morsi et les
Américains (Algérie Patriotique, 26 juillet 2013).
On
rappelle ici que la moitié du Sinaï que la canaille islamiste
s’apprêtait à brader a été conquise par la guerre et à la suite d’âpres
négociations avec les Israéliens. Le Sinaï, péninsule égyptienne
d’environ 60 000 Km2, est situé entre la Méditerranée et la mer Rouge.
Sa frontière terrestre longe le Canal de Suez à l’ouest et la frontière
israélo-égyptienne au nord-est. Le Sinaï est majoritairement peuplé de
bédouins originaires de la péninsule arabique, des tribus qui ont des
ramifications en Jordanie et en Palestine. Perdu en 1967, le Sinaï a
été repris par Sadate grâce à la guerre du Kippour (1973) et aux accords
de paix entre Israël et l’Egypte (1979), qui accordent qui accordent à
l’Egypte sa pleine souveraineté sur le Sinaï. De ses deux principales
villes, Charm el-Cheikh et Taba, Hosni Moubarak a fait la vitrine
touristique de l’Egypte.
Voici maintenant pour nos lecteurs
francophones la traduction des propos récemment tenus par le président
de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas :
« Je me suis
entretenu de façon franche avec le président Morsi et je lui ai dit que
nous n’accepterons jamais ce plan. Je lui ai dit qu’Israël veut
transférer Gaza en Egypte, ce qui détruirait le projet national
palestinien. Je le lui ai dit franchement ».
Que vous a-t-il répondu, demande la journaliste de CBC ?
« Il m’a dit d’autres choses que je ne souhaite pas rapporter ici.
J’espère qu’il le fera lui-même un jour. Mais, franchement, cela m’avait
fortement contrarié »
La journaliste de CBC : il ne vous a pas dit, mais ils sont combien finalement, 1 million, 1 million et demi !
« Oui, il m‘a dit OK, on les mettra à Choubra (une région du Sinaï).
Mais la question n’est pas de savoir combien ils sont et où on va les
mettre. La question est plutôt politique, nationaliste et arabe. Son
discours ne m’a pas du tout plu et je lui ai fait comprendre que nous
n’accepterons jamais. Franchement, nous avons catégoriquement rejeté ce
plan ».
Et à la journaliste de CBC de commenter : « la
notion de Nation n’est pas claire chez eux. Ni celui de nation
égyptienne, ni celui de nation palestinienne ».
Avec ou
sans l’assentiment de Mahmoud Abbas, Mohamed Morsi comptait bien
conclure cette « affaire » d’autant plus que les 8 milliards de dollars
ont été déjà encaissé. Poussés par le roitelet du Qatar, Khaled Mechaal
et Ismaël Haniyeh étaient d’accord et avaient déjà touché leurs parts.
Fort heureusement pour l’Egypte, le général Abdelfattah Al-Sissi, grâce
aux 30 millions de manifestants Egyptiens, a pu saboter ce projet
diabolique, qui aurait permis à Barack Hussein Obama apparaître aux yeux
de l’histoire comme étant le président américain qui a pu résoudre le
conflit israélo-palestinien… aux moindres frais.
Karim Zmerli
http://www.tunisie-secret.com