Un
responsable de la principale composante de la rébellion syrienne a
qualifié mercredi de "geste de désespoir" la décision des principaux
groupes extrémistes de rompre avec elle pour former une alliance
incluant un groupe d'Al-Qaïda. Louaï Moqdad, le coordinateur politique et de communication de l'état-major de la soi-disant Armée syrienne libre (ASL), a fait assumer à la communauté internationale la responsabilité de cette nouvelle donne, dans une déclaration à l'AFP. L'ASL est la principale coalition de groupes armés liée à l'opposition en exil au président Bachar al-Assad. "Le deal russo-américain (sur le démantèlement de l'arsenal chimique syrien) et le manque de volonté de la communauté internationale pour faire tomber le régime sont les deux facteurs derrière" la dernière annonce des groupes rebelles, a estimé Moqdad, joint à Paris. "Ce communiqué est une sonnette d'alarme, un avertissement à la communauté internationale", a-t-il affirmé en parlant d'un "geste de désespoir" des rebelles déçus par le manque d'armement de l'étranger mais aussi par l'opposition en exil jugée déconnectée de la réalité. Selon lui, le général Sélim Idriss, chef du Conseil militaire syrien et considéré par les Occidentaux comme l'interlocuteur de référence, a décidé de se rendre "immédiatement" dans les territoires sous contrôle rebelle en Syrie afin "de colmater la brèche et de resserrer les rangs". Selon lui, les groupes qui opéraient sous le commandement de l'ASL l'étaient toujours, malgré la nouvelle alliance. "Si la communauté internationale continue avec son indifférence, cela va certainement affaiblir l'ASL", a-t-il toutefois averti. L'annonce de rompre avec la Coalition de l’opposition syrienne à laquelle est liée l'ASL, a été faite mardi soir par 13 factions rebelles, dont l’organisation salafiste Ahrar al-Cham, Liwa al-Tawhid, proche des Frères musulmans, et Liwa al-Islam. |
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Des Pakistanais marchent sur une île apparue à deux
kilomètres des côtes du Pakistan à la suite d'un puissant séisme, le 25
septembre 2013 à Gwadar
[- / Gouvernement pakistanais/AFP]
Le puissant séisme au Pakistan a donné naissance à
une créature pour le moins étrange: une "île" sortie subitement à la
surface de la mer d'Arabie, à des centaines de kilomètres de
l'épicentre, qui étonne badauds et scientifiques.
"Ce n'est pas une petite chose, mais un truc immense qui est sorti de sous les eaux", se frotte encore les yeux Muhammad Rustam, un habitant de Gwadar, port stratégique pakistanais situé à quelques 400 kilomètres au sud de l'épicentre du séisme de magnitude 7,7 ayant secoué mardi la province du Baloutchistan et fait plus de 200 morts.
Après le tremblement de terre, les habitants de Gwadar ont vu
apparaître à quelques centaines de mètres au large de la côte un
gigantesque monticule d'une vingtaine de mètres de hauteur, d'une
quarantaine de mètres de longueur et d'une centaine de largeur.
"C'est vraiment très étrange et aussi un peu effrayant de voir subitement une chose de la sorte sortir de l'eau", confie, encore médusé, M. Rustam.
Des pêcheurs intrigués s'étaient approchés mardi de cette protubérance maritime qui aimante les flashes des photographes amateurs locaux.
Effets inattendus ou surprenants
Le séisme de magnitude 9,0 à l'origine du tsunami dévastateur au
Japon en 2011 avait été d'une puissance telle qu'il avait déplacé
d'environ 17 centimètres l'axe de la Terre et donc raccourci cette
journée de 1,8 microseconde, selon les calculs de la Nasa.
Et de nombreux autres séismes ont des effets inattendus ou surprenants pour le néophyte. Derrière la fascination de la "nouvelle île de Gwadar" se cache aussi une explication scientifique liée au mouvement des plaques tectoniques et aux "volcans de boue".
Une équipe de l'Institut pakistanais d'océanographie s'est rendue sur cette île et y a trouvé des fortes concentrations de méthane. "Notre équipe a découvert des bulles qui remontait à la surface de l'île qui prenaient feu à proximité d'une allumette", a dit à l'AFP Mohammad Danish, chercheur à cet institut public.
Pour Gary Gibson, sismologue à l'université de Melbourne, en Australie, l'apparition de cette île à des centaines de kilomètres de l'épicentre du séisme est "très curieuse".
"Cela s'est déjà produit par le passé dans cette région, mais c'est un événement hors du commun, très rare, je n'ai jamais entendu parler d'une chose de la sorte", à une telle distance de l'épicentre, explique-t-il à l'AFP.
Cette "île" serait en fait un "volcan de boue", un monticule de sédiments poussé vers la surface sous la pression du gaz méthane lors du séisme, souligne M. Gibson.
l'îlot n'est donc pas une structure fixe mais un amas de boue mêlée à des roches qui va se désagréger au fil du temps, contrairement à la croissance de monticule rocheux permanents à la rencontre de plaques tectoniques.
Les anciens à Gwadar se souviennent encore du tremblement de magnitude de 8,1 dans la zone de Makran du Baloutchistan. Or ce puissant séisme avait aussi donné naissance à un même type "d'île", confirme M. Gibson.
Une île "pousse" après le séisme
L'apparition de cette bosse étrange au large de Gwadar est due aussi à
l'intense activité géologique dans cette région au carrefour des
plaques tectoniques indienne et arabique, souligne-t-il.
Séisme au Pakistan : nouveau bilan de 238 morts
"Ce n'est pas une petite chose, mais un truc immense qui est sorti de sous les eaux", se frotte encore les yeux Muhammad Rustam, un habitant de Gwadar, port stratégique pakistanais situé à quelques 400 kilomètres au sud de l'épicentre du séisme de magnitude 7,7 ayant secoué mardi la province du Baloutchistan et fait plus de 200 morts.
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Photo fournie par le réseau d'information en ligne Oinn
montrant des habitants au milieu des décombres après un violent séisme à
Awaran, le 25 septembre 2013 au Pakistan
[Oinn / Oinn/AFP]
"C'est vraiment très étrange et aussi un peu effrayant de voir subitement une chose de la sorte sortir de l'eau", confie, encore médusé, M. Rustam.
Des pêcheurs intrigués s'étaient approchés mardi de cette protubérance maritime qui aimante les flashes des photographes amateurs locaux.
Effets inattendus ou surprenants
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Des troupes pakistanaises en route pour porter secours aux victimes d'un violent séisme, le 25 septembre 2013 à Karachi
[Asif Hassan / AFP]
Et de nombreux autres séismes ont des effets inattendus ou surprenants pour le néophyte. Derrière la fascination de la "nouvelle île de Gwadar" se cache aussi une explication scientifique liée au mouvement des plaques tectoniques et aux "volcans de boue".
Une équipe de l'Institut pakistanais d'océanographie s'est rendue sur cette île et y a trouvé des fortes concentrations de méthane. "Notre équipe a découvert des bulles qui remontait à la surface de l'île qui prenaient feu à proximité d'une allumette", a dit à l'AFP Mohammad Danish, chercheur à cet institut public.
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Carte de localisation de l'épicentre du séisme qui a secoué le Pakistan
[ / AFP]
"Cela s'est déjà produit par le passé dans cette région, mais c'est un événement hors du commun, très rare, je n'ai jamais entendu parler d'une chose de la sorte", à une telle distance de l'épicentre, explique-t-il à l'AFP.
Cette "île" serait en fait un "volcan de boue", un monticule de sédiments poussé vers la surface sous la pression du gaz méthane lors du séisme, souligne M. Gibson.
l'îlot n'est donc pas une structure fixe mais un amas de boue mêlée à des roches qui va se désagréger au fil du temps, contrairement à la croissance de monticule rocheux permanents à la rencontre de plaques tectoniques.
Les anciens à Gwadar se souviennent encore du tremblement de magnitude de 8,1 dans la zone de Makran du Baloutchistan. Or ce puissant séisme avait aussi donné naissance à un même type "d'île", confirme M. Gibson.
Une île "pousse" après le séisme
Séisme au Pakistan : nouveau bilan de 238 morts
AFP