24 septembre, 2013

Pourquoi les Israéliens interviennent-ils à Nairobi ?

En 2009, le ministre des Affaires étrangères israélien Avigdor Lieberman lors d'une rencontre avec des fermiers kényans, à Nairobi.
En 2009, le ministre des Affaires étrangères israélien Avigdor Lieberman lors d'une rencontre avec des fermiers kényans, à Nairobi. (Photo Simon Maina. AFP)





MERCI DE L'AVOIR POSÉE
Carte de situation de Nairobi, KenyaDès les premières heures de l’attaque du centre commercial, qui serait en partie la propriété d’hommes d’affaires israéliens, Israël a envoyé des membres de l’unité spéciale antiterroriste Yamam pour aider les forces kényanes, selon nos informations. Parmi les membres de l’unité se trouvent des négociateurs parlant arabe et des combattants.
Créée en 1974, cette unité est active en Israël, dans les territoires palestiniens mais aussi à l’étranger. Dotée de moyens de haute technologie, Yamam intervient spécifiquement lors des attaques terroristes et des prises d’otages. Elle n’hésite pas à recourir aux assassinats ciblés. Le soutien apporté par Israël au Kenya face à cette attaque terroriste s’inscrit dans le cadre des longues et intenses relations existant entre les deux pays depuis plusieurs décennies, notamment sur le plan de la sécurité.
Frontalier du Soudan et de la Somalie, situé face aux pays du Golfe, le Kenya occupe une position géographique stratégique aux yeux des Israéliens. Les deux pays partagent un but commun : juguler l’action des groupes jihadistes dans la région. En 2002, un missile avait été tiré par un groupe islamiste contre un avion de la compagnie israélienne Arkia, qui décollait de Mombasa, le ratant de peu. Les soldats kényans suivent régulièrement des entraînements en Israël, qui de son côté vend du matériel militaire à Nairobi. Le raid israélien pour mettre fin à la prise d’otages des passagers d’un vol Air France en juillet 1976, qui avait été forcé d’atterrir à Entebbe en Ouganda, avait été organisé depuis le Kenya.
Aude MARCOVITCH De notre correspondante à Tel-Aviv
.liberation.fr

A l’ONU, la présidente brésilienne dénonce les écoutes américaines


. © Jewel SamadNEW YORK - La présidente du Brésil Dilma Rousseff a violemment critiqué mardi à l'ONU le programme d'écoutes américain, affirmant qu'il était intenable et qu'il violait le droit international.

L'argument selon lequel ces écoutes illégales visent à protéger les pays du terrorisme est intenable, a déclaré la présidente brésilienne à la tribune. Une telle ingérence est une violation du droit international, a-t-elle ajouté, au premier jour de l'assemblée générale de l'ONU.

Le Brésil sait se protéger lui même, a-t-elle également ajouté, via un traducteur. L'internet ne peut être utilisé comme une arme de guerre, a-t-elle insisté.

Le droit à la sécurité d'un pays ne peut jamais être assuré en violant les droits civiques fondamentaux d'autres pays, a encore déclaré Mme Rousseff.

Premier chef d'Etat à s'exprimer à la tribune de l'assemblée, juste avant le président américain Barack Obama, Mme Rousseff a consacré toute la première partie de son discours à ce thème.

Il y a quelques jours, elle avait annoncé qu'elle reportait sa visite d'Etat à Washington prévue le 23 octobre, Brasilia jugeant insuffisantes les explications des Etats-Unis après des révélations sur des cas d'espionnage américain au Brésil.

En l'absence d'un éclaircissement satisfaisant des faits, avec des explications à la hauteur et l'engagement de cesser les activités d'interception, les conditions pour la tenue de cette visite à la date fixée au préalable ne sont pas réunies, avait annoncé la présidence brésilienne.

Mme Rousseff a dénoncé mardi des personnes visées au hasard par ces écoutes, ainsi que des entreprises et des diplomates brésiliens.

Les révélations des médias brésiliens s'appuyaient sur des documents de l'Agence nationale de sécurité américaine (NSA) fournis par l'ex-informaticien américain Edward Snowden au journaliste américain du Guardian Glenn Greenwald, qui vit à Rio de Janeiro.

Le gouvernement brésilien est sûr qu'une fois la question résolue de façon adéquate, la visite d'Etat se fera dans les plus brefs délais, avait aussi indiqué la présidence brésilienne.

La chaîne de TV Globo a révélé ces dernières semaines que la NSA avait espionné les communications de Mme Rousseff, de ses proches collaborateurs et de millions de Brésiliens ainsi que les données de la plus grande entreprise du Brésil, le géant pétrolier Petrobras.

Ces accusations ont déjà conduit à la suspension des négociations avec les Etats-Unis pour l'achat d'avions multi-rôles, un contrat de quatre milliards d'euros où la France (avec le Rafale) et la Suède sont en lice également, selon une source du gouvernement à l'AFP.


(©AFP /

Syrie: Obama veut une résolution “ferme” avec des “conséquences” pour Assad


. © Jewel Samad Barack Obama a réclamé mardi une résolution “ferme” du Conseil de sécurité de l’ONU sur l‘élimination des armes chimiques en Syrie avec des “conséquences” pour le régime Assad s’il ne tient pas parole.
“Il faut une résolution ferme du Conseil de sécurité pour vérifier que le régime Assad tient ses engagements”, a déclaré le président américain à la tribune de l’ONU, jugeant que la communauté internationale n’avait pas été à la hauteur face à la tragédie syrienne.

Copyright 2013 Agence France-Presse.

Syrie : la Russie rejettera une résolution autorisant le recours à la force

Председатель комитета Государственной Думы РФ по международным делам, телеведущий Алексей Пушков

Par La Voix de la Russie | La Russie n’acceptera pas l’adoption d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU autorisant le recours automatique à la force en cas de menace contre la paix en Syrie, a déclaré le président de la commission des Affaires étrangères à la Douma russe, Alexeï Pouchkov.

« Nous ne voterons pas, et nous n'y sommes pas tenus, de résolution stipulant le recours automatique à la force contre la Syrie si les Etats-Unis et la France décident qu’elle a violé quelque chose », a indiqué M. Pouchkov mardi à la Douma. T

Les fusées utilisées dans l’attaque chimique du 21 août n’ont jamais été vendues à la Syrie (The Independent)

Inspecteurs des Nations Unies dans les faubourgs de Damas
Alors que le régime de Bahar al-Assad à Damas a nié toute responsabilité dans les tirs d’obus de gaz sarin qui ont tué près de 1400 Syriens dans la banlieue de Ghouta le 21 août, l’information circule maintenant dans Damas, que la nouvelle « preuve » de la Russie à propos de l’attaque, comprend les dates d’exportation des obus utilisés et - plus important encore - la liste des pays auxquels ils ont été vendus.
Ces obus ont apparemment été fabriqués en Union soviétique en 1967 et vendus par Moscou à trois pays arabes : le Yémen , l’Égypte et la Libye du colonel Mouammar Kadhafi. Ces informations ne peuvent être encore vérifiées par des documents, et Vladimir Poutine n’a pas révélé les raisons pour lesquelles il avait déclaré à Barack Obama qu’il savait que l’armée d’Assad n’avait pas tiré les roquettes de gaz sarin. Mais si l’information est exacte - et l’on croit qu’elle vient directement de Moscou - la Russie n’a jamais vendu ce lot particulier de munitions chimiques en Syrie.
Depuis la chute de Kadhafi en 2011, de grandes quantités d’armes de fabrication soviétique abandonnées sont tombées dans les mains de groupes rebelles et d’insurgés affiliés à Al-Qaïda. Beaucoup de ces armes ont été retrouvées au Mali, certaines en Algérie et une grande quantité dans le Sinaï. Les Syriens ont depuis longtemps affirmé qu’une quantité importante d’armes de fabrication soviétique avait fait son chemin à partir de la Libye jusqu’aux rebelles dans la guerre civile syrienne, avec l’aide du Qatar - qui avait soutenu les rebelles libyens contre Kadhafi et qui finance aujourd’hui les livraisons d’armes aux insurgés syriens.
Il ne fait aucun doute que la Syrie dispose d’un arsenal d’armes chimiques considérable. Ni que les stocks syriens contiennent de grandes quantités de gaz sarin dans des roquettes de 122mm. Mais si les Russes ont en effet été en mesure d’identifier les types d’obus précis à partir des fragments trouvés dans Ghouta - et si ceux-ci appartiennent à des munitions qui n’ont jamais exportées vers la Syrie - le régime d’Assad va pouvoir se vanter que son innocence a été prouvée.
Dans un pays - en fait un monde - où la propagande est plus influente que la vérité, découvrir l’origine des produits chimiques qui ont asphyxié tant de Syriens il y a un mois est une enquête journalistique périlleuse. Les reporters qui envoient des dépêches depuis les zones tenues par les rebelles sont accusés par le régime d’Assad de pactiser avec les terroristes. quant aux journalistes qui sont du côté des lignes de front du gouvernement la Syrie, ils sont régulièrement accusés de relayer la propagande du régime. Et même si le régime d’Assad n’était pas responsable de l’attaque du 21 août, ses forces ont commis des crimes de guerre en abondance au cours des deux dernières années. La torture, les massacres, les bombardements de cibles civiles ont depuis longtemps été établis.
Néanmoins, il faut dire aussi que de sérieux doutes sont exprimés par les organisations internationales, les Nations Unies et d’autres à Damas sur le fait que les obus de gaz sarin ont été tirés par l’armée d’Assad. Bien que ces employés internationaux ne peuvent donner leur identité, certains d’entre eux étaient à Damas le 21 août et ont posé une série de questions auxquelles on n’a pas encore fourni de réponse. Pourquoi, par exemple, la Syrie attendrait-elle que les inspecteurs de l’ONU soient confortablement installés à Damas le 18 août avant d’utiliser le gaz sarin à peine deux jours plus tard - et seulement à 7 kilomètres de l’hôtel où les inspecteurs venaient de descendre ? Ayant ainsi présenté à l’ONU des preuves de l’utilisation de gaz sarin - les inspecteurs étant rapidement sur place - le régime d’Assad, s’il était coupable, se serait certainement rendu compte qu’une attaque militaire serait organisée par les nations occidentales.
Toujours est-il que la Syrie est maintenant en train de perdre la totalité de ses défenses chimiques si stratégiques contre l’arme nucléaire israélienne - et cela uniquement parce que le régime voulait tirer sept roquettes vieilles de près un demi-siècle sur une banlieue rebelle (s’il faut en croire les pouvoirs occidentaux) où seulement 300 des 1400 victimes (s’il faut en croire les rebelles) étaient des combattants. Comme une ONG occidentale le disait hier : « si Assad voulait vraiment utiliser le gaz sarin, pourquoi, pour l’amour de Dieu, a-t-il attendu pendant deux ans, et en plus quand l’ONU était sur le terrain pour enquêter ? »
Les Russes, bien sûr, ont apporté des démentis similaires de la responsabilité d’Assad pour les précédentes attaques au gaz sarin. Quand au moins 26 Syriens sont morts d’empoisonnement au gaz innervant à Khan al-Assal, le 19 mars - une des raisons pour lesquelles les inspecteurs de l’ONU ont été dépêchés en Syrie le mois dernier - Moscou avait également accusé les rebelles d’en porter la responsabilité. Les Russes ont ensuite présenté à l’ONU un rapport de 100 pages contenant leurs « preuves ». Toutefois, comme le témoignage de M. Poutine sur les attaques du 21 août, il n’a pas été rendu public.
Un témoin qui se trouvait avec les troupes de la 4e division de l’armée syrienne le 21 août - un ancien officier des forces spéciales considéré comme une source fiable - a déclaré n’avoir vu aucune trace que des missiles portant du gaz aient été tirés, alors qu’il était même dans l’une des banlieues, Moadamiya, qui était une cible pour le gaz sarin. Il se souvient des soldats exprimant des inquiétudes quand ils ont vu les premières images sur YouTube de civils en état de suffocation - pas par sympathie, mais parce qu’ils craignaient d’avoir à se battre au milieu de nuages ​​empoisonnés.
« Il faudrait peut- être aller au-delà des théories du complot et dire que le gouvernement n’était pas impliqué, » a déclaré un journaliste syrien la semaine dernière. « Mais nous sommes sûrs que les rebelles ont obtenu du gaz sarin. Ils auraient eu cependant besoin des étrangers pour leur apprendre à tirer. Ou alors il y a une ’troisième force’ que nous ne connaissons pas ? Si l’Occident avait besoin d’un prétexte pour attaquer la Syrie, ils l’ont trouvé au bon moment, au bon endroit , et devant les inspecteurs des Nations Unies. »
Robert Fisk
http://www.independent.co.uk/voices/comment/gas-missiles-were-not-sold...
Robert Fisk est le correspondant du journal The Independent pour le Moyen Orient. Il a écrit de nombreux livres sur cette région dont  : La grande guerre pour la civilisation : L’Occident à la conquête du Moyen-Orient.
Traduction : Info-Palestine.eu - al-Mukhtar
* http://www.info-palestine.net/spip.php++cs_INTERRO++article14008
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Onu: Obama et Rohani en vedette à l’ouverture de l’assemblée générale


Barack Obama et Hassan Rohani partageront la vedette mardi lors de l’ouverture de l’Assemblée générale de l’ONU, au moment où s’esquisse une percée dans le dossier nucléaire iranien.
La Syrie et l’Iran figurent en tête du programme mardi de la grand-messe annuelle de la diplomatie internationale à New York, où tout le monde spécule sur une éventuelle rencontre historique entre les présidents américain et iranien.
Le président français François Hollande, lui aussi attendu à la tribune, a prévu de s’entretenir avec son nouvel homologue iranien. Le rendez-vous est très attendu tant les contacts à ce niveau entre l’Iran et l’Occident sont rares depuis la révolution islamique de 1979.
Lundi, Téhéran a annoncé être prêt à discuter du dossier nucléaire, sujet de contentieux majeur avec les puissances occidentales, ouvrant la voie à une réunion sans précédent à laquelle participeront jeudi les chefs de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif et américaine John Kerry.
La Maison Blanche, qui a officialisé cette rencontre, n’a en outre pas exclu une entrevue entre MM. Obama et Rohani, en prenant toutefois soin de préciser qu’elle n‘était pas programmée. M. Rohani lui-même a dernièrement jugé possible de voir son homologue américain.
Un proche conseiller de M. Obama, Ben Rhodes, a affirmé lundi qu’une éventuelle poignée de main, historique entre deux dirigeants de pays ennemis qui n’ont plus de relations diplomatiques depuis plus d’un tiers de siècle, “ne se produirait pas fortuitement” vu les enjeux. Les deux dirigeants pourraient se retrouver dans la même salle mardi midi, parmi des dizaines de chefs d’Etat et de gouvernement, lors d’un déjeuner organisé sous les auspices du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon.
M. Rohani, investi le mois dernier, a adopté un ton conciliant qui contraste avec celui de son prédécesseur ultra-conservateur Mahmoud Ahmadinejad, connu pour ses tirades anti-occidentales et hostiles à Israël. Mais la Maison Blanche a prévenu qu’il faudrait davantage qu’une offensive de charme pour qu’elle modifie sa politique vis-à-vis de la république islamique, soumise à des sanctions internationales qui ont porté un coup sévère à son économie.
Quelques heures d’intervalle
L’Iran est soupçonné par les pays occidentaux de vouloir s‘équiper d’une bombe atomique sous couvert d’un programme nucléaire civil. M. Rohani n’a pas dévié de la ligne officielle ces derniers jours en réaffirmant le droit de son pays à la maîtrise de l’atome à des fins pacifiques.
MM. Obama et Rohani s’exprimeront à quelques heures d’intervalle à la tribune de l’ONU, où doivent se succéder dix jours durant plus de 130 chefs d’Etat et de gouvernement. L’intervention de M. Obama est attendue en début de matinée, celle de son homologue iranien en fin d’après-midi. François Hollande parlera a priori peu avant midi.
Le président des Etats-Unis a prévu de consacrer une grande partie de son intervention à la situation au Moyen-Orient, en particulier à la Syrie où un accord américano-russe prévoit la mise sous contrôle international de l’arsenal chimique du régime de Bachar al-Assad.
Lundi, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a estimé possible qu’une résolution de l’ONU encadrant ce désarmement aboutisse dès cette semaine, malgré de fortes objections de Moscou. M. Kerry doit d’ailleurs rencontrer mardi son homologue russe Sergueï Lavrov à New York pour évoquer ce dossier.
M. Obama, lors de son discours, “insistera sur la nécessité pour la communauté internationale de s’opposer avec force au recours aux armes chimiques”, selon M. Rhodes. Avant de donner sa chance à la diplomatie, M. Obama avait annoncé avoir décidé de lancer des frappes contre le régime Assad pour le punir d’une attaque chimique qui a fait plus de 1.400 morts le 21 août près de Damas selon le renseignement américain.
Le président des Etats-Unis argumentera aussi en faveur d’une “solution politique” à la guerre civile qui déchire la Syrie depuis deux ans et demi et a coûté plus de 100.000 vies selon l’ONU, a précisé M. Rhodes.
M. Obama abordera en outre la situation dans le monde arabo-musulman alors que les pays du “printemps arabe” peinent à se stabiliser, entre reprise en main par l’armée en Egypte et violences sporadiques en Tunisie ou en Libye.

Copyright 2013 Agence France-Presse.

Syrie: les inspecteurs de l’ONU reviennent mercredi


Les inspecteurs de l’ONU reviennent en Syrie mercredi pour enquêter sur le recours aux armes chimiques, a déclaré mardi le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov, cité par les agences de presse russes.
“Nous sommes satisfaits que nos appels insistants à faire revenir les inspecteurs de l’ONU aient été entendus. Le groupe d’inspecteurs de l’ONU part pour Damas demain, 25 septembre”, a déclaré M. Riabkov.
La Russie a admis que le chapitre VII de la charte de l’ONU pouvait être “mentionné” dans une résolution sur la Syrie, soulignant cependant qu’il ne pouvait y avoir d’automatisme dans le recours à la force.
“Le chapitre VII ne peut être mentionné que comme un élément de l‘éventail de mesures” en cas de non-respect des engagements pris, a déclaré le vice-ministre des Affaires étrangères Sergueï Riabkov, cité par Interfax, soulignant cependant qu’il n‘était “pas question d’adopter une résolution au Conseil de sécurité sous chapitre VII, ni d’application automatique de sanctions ou encore moins de recours à la force”.

Copyright 2013 Agence France-Presse.

5 raisons à l’effondrement de BlackBerry

BlackBerry a récemment encaissé le plus gros coup de massue de son histoire. Contraint de licencier 40% de ses effectifs, et d’abandonner le grand public, l’entreprise canadienne tentera désormais de se refaire une santé auprès des professionnels. Comment l’un des plus gros géants du mobile, qui dominait il y a 3 ans encore plusieurs marchés clés, a pu se retrouver dans une situation aussi laborieuse?

Le tactile, trop tard

Le BlackBerry Z10 est arrivé sur le marché avec plusieurs mois de retard sur l'agenda.
Le BlackBerry Z10 est arrivé sur le marché avec plusieurs mois de retard sur l’agenda.
Tout comme Nokia, BlackBerry a commis une erreur majeure au cours de son histoire, celle de sous-estimer la popularité de l’écran tactile. Lorsque l’iPhone est arrivé, BlackBerry a imaginé qu’il pourrait continuer à produire des Smartphones équipés uniquement d’un clavier mécanique. Si l’entreprise canadienne a tenu son pari durant quelques années, force est de constater aujourd’hui que l’énorme retard accumulé sur ce segment est devenu la principale raison de l’échec de BlackBerry 10. L’entreprise canadienne proposait certes des écrans tactiles avec ses terminaux BlackBerry 7, mais l’entreprise n’est jamais réellement parvenue à se détacher de cette image du clavier mécanique, qui a été la principale raison de son succès dès le début des années 2000, mais également causé sa chute prématurée…

Le BlackBerry Z10

Arrivé trop tard, et vendu beaucoup trop cher, le Z10 a précipité la chute de BlackBerry.
Arrivé trop tard, et vendu beaucoup trop cher, le Z10 a précipité la chute de BlackBerry.
S’il est incontestablement un très bon smartphone, le Z10 de BlackBerry a également été victime de son arrivée tardive sur le marché et d’un prix de vente beaucoup trop élevé, à l’heure ou le Galaxy S3 de Samsung ou le Lumia 920 de Nokia se trouvaient facilement à 500€ en magasin. Premier terminal à embarquer BlackBerry 10, la dernière version du système d’exploitation, le Z10 n’est pas parvenu à séduire le consommateur. Dans son dernier rapport financier, BlackBerry a officiellement reconnu l’échec du terminal, en précisant que les ventes du Z10 avaient fortement impacté les résultats du groupe.

Un système d’exploitation pas assez moderne

Face à Android et iOS, BB10 a un air beaucoup trop sérieux...
Face à Android et iOS, BB10 a un air beaucoup trop sérieux…
Si BlackBerry 10 a été accueilli à bras ouverts par la presse et les entreprises, le nouveau système d’exploitation de BlackBerry n’est pas parvenu à séduire le cœur des consommateurs. Le manque d’applications sur le Store, l’interface très austère et la navigation jugée “trop compliquée” par certains, ont joué en la défaveur de l’entreprise canadienne, qui ne pouvait plus compter que sur le sex-appeal de la marque et de son clavier mécanique pour séduire de nouveaux clients…

L’arrivée de nouveaux concurrents

Windows Phone a ravi la troisième place à BlackBerry il y a quelques semaines seulement...
Windows Phone a ravi la troisième place à BlackBerry il y a quelques semaines seulement…
Il y a quelques années encore, BlackBerry avait pour principal rival Apple. Le voisin américain était parvenu à séduire le consommateur avec une interface graphique innovante et un système entièrement tactile. Depuis, de nombreux concurrents lui ont emboité le pas et de nouveaux géants ont émergé. BlackBerry est aujourd’hui confronté au géant coréen Samsung, et à l’arrivée d’une multitude de concurrents asiatiques qui sont parvenus à offrir des produits aussi performants à des prix beaucoup plus attractifs. En Occident, BlackBerry a également souffert de la montée en puissance de Windows Phone, qui lui a ravi la troisième position et est parvenu à gagner le cœur des développeurs. Le manque d’engagement de la communauté de développeurs à l’égard de BB10 n’est finalement que la conséquence logique d’un véritable chemin de croix…

Le manque d’applications

Il n'est pas toujours évident de trouver l'appli qu'on souhaite sur BlackBerry...
Il n’est pas toujours évident de trouver l’appli qu’on souhaite sur BlackBerry…
Aujourd’hui, les utilisateurs ne regardent finalement plus trop le design ou les performances de l’appareil, mais plutôt le nombre d’applications disponibles sur le Store. Et à ce petit jeu là, BlackBerry finit bon dernier. Certes, l’entreprise a bien tenté d’attirer les développeurs avec des offres promotionnelles, et a même rendu son OS compatible avec les applications Android, mais le manque d’applications natives a considérablement pesé dans la balance. Ajoutez à cela l’interface souvent beaucoup trop austère des applications, et vous comprendrez pourquoi le grand public ne s’est pas particulièrement intéressé à BB10. Et puis, il faut l’avouer, BlackBerry n’a pas les moyens d’un géant comme Microsoft, ni la chance de disposer d’un grand parc d’appareils, à l’image de Google…

L’Internet des BRICS pourrait mettre fin au Réseau contrôlé par les Etats-Unis


e1bc67e6c1378c002bb40703e309187c_articleLe bloc des BRICS est sur le point de créer un nouveau système qui garantit l’accès à Internet simple et bon marché à des millions de personnes. De cette façon, pourrait être mis fin à l’hégémonie des Etats Unis d’Amérique (EUA) sur le Réseau.
Il s’appelle BRICS Cable et se présente comme une infrastructure alternative dans un monde qui se trouve au milieu d’importants défis économiques. Car actuellement, les pays du BRICS sont connectés entre eux à travers des centres de télécommunications situés en Europe et aux Etats-Unis, ce qui implique des coûts élevés pour eux.
Il s’agit d’un système formé par des câbles de fibre optique de 34 000 kilomètres de long, avec une capacité de 12,8 terabits par seconde, qui unira la Russie, la Chine, l’Inde, l’Afrique du Sud et le Brésil (c’est-à-dire, les BRICS), avec les Etats-Unis par Miami. Sa finalité sera de garantir à des millions de personnes un accès à Internet facile et bon marché.
De la même manière, il offrira un accès immédiat aux pays du bloc aux 21 pays africains et permettra que ces nations aient accès aux économies des BRICS.
Les étapes de planification et de faisabilité ont commencé en mars 2011, peu de mois après l’acceptation de l’Afrique du Sud dans le bloc économique, et on estime que le système entrera en fonctionnement à partir du deuxième semestre 2014.
« Le public en général ne connaît pas la majeure partie du plan des BRICS. Cependant, il est très réel et extrêmement efficace », affirme le site Web Planet Infowars.
En fait, signale le site Web, des investisseurs du monde entier ont déjà montré leur intérêt dans ce projet sans précédents.
Depuis qu’on sait que la NSA a intercepté les communications de Latinoaméricaines, et qu’elle a espionné le groupe pétrolier brésilien Petrobras et les citoyens qui ont confié données personnelles à des compagnies comme Facebook et Google, la présidente du Brésil, Dilma Rousseff, a ordonné une série de mesures pour combattre l’espionnage des Etats-Unis d’Amérique. Initiatives qui s’ajouteraient à celle de cette nouvelle infrastructure.


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avicennesy.wordpress.com

Hadj 2013 : Les premiers pèlerins burkinabè s’envolent pour Médine

Plus de 4300 fidèles musulmans du Burkina devraient accomplir le 5e pilier de l’islam, le Hadj, cette année. C’est la compagnie saoudienne « Nas Air Charter Aviation » qui est le transporteur officiel. Le premier vol, avec à bord 460 pèlerins quittent Ouagadougou ce 23 septembre 2013 à 23h TU. A la suite, neuf autres vols (Ouaga-Médine et Bobo-Médine) sont prévus et le dernier devrait quitter Ouagadougou le 1er octobre.



Hadj 2013 : Les premiers pèlerins burkinabè s’envolent pour Médine Le pèlerinage à la Mecque constitue le 5e pilier de l’islam. Conformément aux injonctions divines édictées dans la sourate 22, sourate Al-Hadj, dans les versets 27 à 28, tout musulman a l’obligation d’effectuer ce rituel, si ses moyens le lui permettent.
Ce qui explique la grande mobilisation autour du Hadj. Un pèlerinage agréé n’a de récompense que le paradis, dit-on. Le pèlerin est considéré comme ayant été lavé de tous ses péchés. C’est pourquoi, certains fidèles musulmans économisent pendant 20 à 30 ans pour pouvoir l’accomplir.
Cette année, au Burkina Faso, 4380 pèlerins burkinabè devraient accomplir ce 5e pilier de l’islam. Si « Nas Air Charter Aviation » est l’unique transporteur officiel, ce sont douze agences de voyage qui ont été agréées pour recruter des candidats au Hadj.
Les premiers fouleront le sol saoudien dès ce mardi matin. Après ce vol du 23 septembre, neuf autres devraient suivrent. Le retour est prévu du 27 octobre au 04 novembre 2014.
Moussa Diallo
Lefaso.net