POLITIQUE - Marine Le Pen est contre toute intervention militaire en Syrie.
Cela fait plusieurs jours que la présidente du Front national répète qu'une telle décision "aurait de graves conséquences".
L'ancienne candidate à la présidentielle se refuse "à soutenir des
rebelles islamistes" et met en garde contre "l'engrenage" qui pourrait
découler d'une telle action.
Mais c'est désormais sur les réseaux sociaux que la leader frontiste
entend faire progresser ses idées. Elle a demandé à ses followers et
abonnés de changer leur photo de profil: "Affichez votre opposition à la
guerre en Syrie en remplaçant votre photo de profil sur les réseaux
sociaux par l’image ci-dessous", écrit l'ancienne candidate à la
présidentielle qui a aussitôt changé son compte Twitter.
Si Florian Philippot, vice-Président du FN a bien actualisé son profil...
... ce n'est pas le cas de Louis Aliot, autre vice-Président du parti et compagnon de Marine Le Pen.
Cette initiative n'est pas la première prise sur les réseaux sociaux par
les opposants à une intervention militaire. Depuis plusieurs jours, le
mot-clé #NonALaGuerreEnSyrie figure en bonne position des sujets les
plus discutés. Et son utilisation dépasse les clivages politiques.
Il est ainsi écrit à la fois par le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan et le Parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon.
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L'hebdomadaire britannique demande à ce que l'on "frappe fort" contre Bachar el-Assad dans le numéro à paraître samedi 31 août.
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Ce jeudi, les
politiques et les
opinions se
montrent plus prudents quant à l'éventualité d'une intervention
occidentale en Syrie. Même le créateur de Virgin s'y met en tweetant "10
ans après l'invasion de l'Irak, ce serait tragique de faire les même
erreurs en Syrie":
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Le président syrien Bachar
al-Assad a affirmé jeudi que son pays se défendrait contre toute attaque
alors que des pays occidentaux l'accusent d'avoir utilisé des armes
chimiques et menacent d'une réaction militaire.
"La Syrie se défendra contre toute agression et les menaces ne
font qu'accroître son attachement à ses principes et à son
indépendance", a déclaré Assad en recevant une délégation yéménite et
dont les propos ont été reproduits par la télévision officielle.
"La Syrie, avec son peuple qui résiste et sa valeureuse armée,
est déterminée à éradiquer le terrorisme soutenu par Israël et les pays
occidentaux afin de servir leurs desseins qui sont la division de la
région, le morcellement et la soumission de ses peuples", a-t-il
souligné, assimilant comme depuis 2 ans et demi la rébellion à du
terrorisme.
"Le peuple est garant de la victoire et c'est ce qui se passe en Syrie", a-t-il encore dit.
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Cinquante-huit pour cent des
Allemands se déclarent opposés à une intervention militaire occidentale
en Syrie où le régime aurait eu recours à des armes chimiques, selon un
sondage publié jeudi.
Seulement 33% des personnes interrogées pour la chaîne de
télévision publique ZDF estiment au contraire que les puissances
occidentales devraient frapper la Syrie, 9% étant sans opinion, selon
cette étude Politbarometer menée après l'attaque chimique présumée du 21
août.
En cas d'intervention sous commandement américain, 41% des
personnes interrogées soulignent que l'Allemagne devrait y apporter un
soutien financier et matériel.
Le gouvernement allemand a déjà signifié qu'il approuverait une
réaction internationale à l'encontre du régime syrien de Bachar
al-Assad.
Les pays occidentaux accusent l'armée syrienne d'avoir mené le 21
août une offensive à l'arme chimique près de Damas et se disent prêts à
attaquer des cibles du régime en représailles. Selon l'opposition,
cette attaque a fait des centaines de morts.
La constitution allemande prévoit que les députés, qui contrôlent
l'armée, approuvent une éventuelle action de combat hors des
frontières.
Le Politbarometer a été réalisé par téléphone auprès de 1.348 personnes, entre les 26 et 28 août.
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Le président François
Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel se sont de nouveau
entretenus jeudi au téléphone de la crise syrienne, évoquant "la
meilleure façon de tirer les enseignements du travail des inspecteurs de
l'ONU", a-t-on appris jeudi auprès de l'Elysée.
"Ils ont fait un point sur les contacts et les échanges parmi les
alliés" d'une possible action militaire contre le régime de Damas,
a-t-on précisé de même source.
Les dirigeants français et allemand ont également évoqué "la
meilleure façon de tirer les enseignements du travail des inspecteurs de
l'ONU" qui enquêtent en Syrie sur l'attaque présumée aux armes
chimiques commise le 21 août, a ajouté l'entourage de François Hollande.
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Six avions de chasse de
l'armée de l'air (RAF) ont été envoyés jeudi matin à Chypre par "mesure
de précaution pour protéger les intérêts britanniques", a annoncé le
ministère britannique de la Défense.
"Six jet (Eurofighter) Typhoon de l'armée de l'air britannique
(RAF) sont déployés ce matin à Akrotiri sur l'île de Chypre. C'est
simplement une mesure de prudence et de précaution afin de protéger les
intérêts du Royaume-Uni et la défense de nos zones de souveraineté dans
une période de tensions accrues dans la région", précise le ministère,
dans un communiqué.
"Ils ne sont pas déployés pour prendre part à une action
militaire contre la Syrie", ajoute le ministère, précisant que leur
action est uniquement "défensive" et s'inscrit dans le cadre d'une
mission "air-air".
"Le Premier ministre a été clair sur le fait qu'aucune décision
n'avait été prise quant à notre réaction et le gouvernement a déclaré
qu'il y aurait un vote de la Chambre des Communes avant toute
intervention militaire", réaffirme le ministère.
Les députés britanniques doivent se prononcer jeudi soir sur une
motion gouvernementale appelant à condamner l'usage des armes chimiques
par le régime syrien et à approuver le principe d'une intervention
militaire. Celle-ci nécessitera néanmoins un second vote à la Chambre
des Communes avant de pouvoir avoir lieu.
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François Hollande a
réaffirmé jeudi à l'Elysée, au côté du chef de l'opposition syrienne
Ahmad al-Assi al-Jarba, que la communauté internationale devait marquer
"un coup d'arrêt" à "l'escalade de violence" en Syrie, tout en insistant
sur la nécessité d'une "solution politique".
"Tout doit être fait pour une solution politique mais elle ne
viendra que si la coalition (de l'opposition) est capable de paraître
comme une alternative" et si "la communauté internationale est capable
de marquer un coup d'arrêt" à "l'escalade de violence dont le massacre
chimique n'est qu'une illustration", a dit le président français.
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Les armées françaises sont
"en position de répondre aux demandes du président de la République" si
une décision était prise d'engager les forces françaises dans le cadre
de la crise syrienne, a annoncé jeudi le ministère de la Défense.
"Les armées françaises se sont mises en position de répondre aux
demandes du président de la République, s'il prenait la décision
d'engager les forces françaises", a déclaré le porte-parole de la
Défense, Pierre Bayle, lors du point de presse du ministère.
Le porte-parole a indiqué qu'il ne donnerait pas de précisions sur ce sujet.
Les armées, notamment la marine et l'aviation, se préparent
depuis plusieurs jours pour parer à toute éventualité, dans l'attente
d'une décision politique sur une éventuelle participation française à
une intervention militaire en Syrie.
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Les experts des Nations
unies, qui enquêtent en Syrie sur une attaque présumée aux armes
chimiques, resteront dans le pays jusqu'à samedi matin, a déclaré le
secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon jeudi à Vienne.
"Ils continueront leur enquête jusqu'à demain vendredi, et ils
quitteront la Syrie d'ici samedi dans la matinée et me feront leur
rapport dès qu'il seront sortis" a indiqué Ban à des journalistes. Il
avait déjà indiqué que les inspecteurs avaient besoin de quatre jours
pour accomplir leur mission, qui a débuté lundi. Comme ils n'avaient pas
pu travailler mardi, la fin de la mission était donc prévue vendredi.
Le chef de l'ONU a également indiqué avoir parlé mercredi avec le
président américain Barack Obama alors qu'une décision sur une frappe
militaire en Syrie semblait proche. "J'ai (...) exprimé le souhait
sincère que l'équipe des inspecteurs puisse être autorisée à continuer
son travail conformément au mandat des Etats membres", a-t-il souligné.
"Nous avons discuté de la façon dont les Nations unies et le
monde peuvent travailler ensemble, en particulier avec les Etats-Unis
(...)", a-t-il ajouté.
Ban s'est à plusieurs reprises exprimé contre de possibles
frappes militaires en Syrie. "Il faut donner une chance à la diplomatie,
il faut donner une chance à la paix (...)", a-t-il redit à Vienne.
"L'utilisation d'armes chimiques par quiconque, et pour quelque raison
que ce soit (...) est un crime contre l'humanité", a-t-il ajouté, et
leurs auteurs doivent rendre des comptes.
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Le président syrien Bachar
al-Assad a déclaré que son pays sortirait "vainqueur" d'une
confrontation avec les Etats-Unis, selon le quotidien libanais
al-Akhbar.
Plusieurs pays occidentaux, Etats-Unis en tête, évoquent une
attaque militaire contre le régime syrien, qu'ils accusent d'avoir
utilisé des armes chimiques contre des civils le 21 août près de Damas.
"Depuis le début de la crise, vous le savez, nous attendons le
moment où notre véritable ennemi se révèlera", a déclaré Assad devant
des responsables syriens, selon al-Akhbar.
"Je sais que votre moral est bon et que vous êtes prêts à faire
face à toute agression et à préserver la patrie", a-t-il ajouté. "C'est
une confrontation historique dont nous sortirons vainqueurs", a affirmé
le président Assad.
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La Russie va envoyer "dans
les prochains jours" un bateau de lutte anti-sous-marine et un bateau
lance-missiles en Méditerranée, au moment où des pays occidentaux se
préparent à de possibles frappes contre la Syrie, a annoncé jeudi une
source militaire russe.
"La situation qui se complique dans l'est de la Méditerranée
exige de notre part une certaine adaptation dans la composition des
forces navales", a déclaré à l'agence Interfax cette source au sein de
l'état-major des forces armées russes.
"Dans les prochains jours, un bateau de lutte anti-sous-marine va
rejoindre" les forces navales russes déjà présentes dans cette région,
a-t-elle ajouté.
"Plus tard, il sera rejoint par le croiseur lance-missiles de la
flotte de la mer Noire Moskva, qui est en train d'achever sa mission
dans l'Atlantique Nord et va bientôt entamer une traversée
transatlantique en direction du détroit de Gibraltar", selon la même
source.
Toutefois, une source à l'état-major des forces navales russes a
indiqué à l'agence officielle Ria Novosti que ces changements dans la
Méditerranée n'étaient pas liés aux tensions concernant la Syrie et a
affirmé qu'il s'agissait d'une "rotation prévue".
Les puissances occidentales, Etats-Unis en tête, temporisaient
jeudi sur une possible attaque militaire contre la Syrie, tout en
affichant, comme le président américain Barack Obama, leur volonté de
donner "un coup de semonce" à Damas pour l'usage d'armes chimiques.
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Les experts de l'ONU se sont
dirigés jeudi vers l'un des sites de l'attaque chimique présumée
imputée au régime syrien, pour une nouvelle journée d'enquête, a
constaté un photographe de l'AFP.
Ils ont pris place à bord d'un convoi de six voitures de l'ONU.
C'est la troisième journée de leur mission dans les environs de Damas.
Mercredi, ces experts ont effectué des prélèvements sanguins,
d'urine et de cheveux auprès des victimes de l'attaque dans une localité
de la Ghouta orientale, à l'est de Damas, selon des vidéos diffusées
par des militants.
Lundi, ils s'étaient rendus à Mouadamiyat al-Cham, une des
principales villes de la Ghouta occidentale, où ils avaient également
recueilli des échantillons, selon l'ONU, malgré des tirs d'inconnus qui
ont visé leur convoi.
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Najat Vallaud-Belkacem,
porte-parole du gouvernement, a déclaré jeudi qu'agir en Syrie ne
viserait pas seulement à punir Damas, accusée du gazage de civils, mais
aussi à "trouver une sortie de crise", d'où "une riposte compliquée à
construire".
La ministre était interrogée par France 2 sur l'opération en
projet, à laquelle le président François Hollande s'est dit prêt et qui
semblait imminente, mais non encore décidée par Barack Obama. Elle a
d'abord jugé que l'attaque du 21 août, qui aurait fait un millier de
morts parmi les civils syriens, était "inqualifiable et dépasse
l'entendement".
"C'est un crime contre l'humanité qui se passe sous nos yeux et
demande à la communauté internationale de ne pas rester sourde et
indifférente". La réaction des dirigeants français, britannique et
américains "a été salutaire, c'est de notre humanité que l'on parle", a
poursuivi Najat Vallaud-Belkacem.
"Il faut que la communauté internationale trouve une riposte
adaptée à la situation", selon elle, mais elle est "compliquée à
construire".
Compliquée "d'abord parce que l'Etat ne va pas intervenir seul,
donc il faut obtenir l'adhésion de plusieurs alliés, de plusieurs
partenaires, ce que nous essayons de trouver au sein du conseil de
sécurité des Nations unies" mais "avec des Etats comme la Chine et la
Russie qui posent un certain nombre de difficultés".
"Nous étudions d'autres options", a fait valoir la responsable
gouvernementale, "en gardant à l'esprit qu'il ne s'agit pas simplement
de punir et d'empêcher le régime syrien de procéder à une nouvelle
attaque de ce type - ce serait déjà beaucoup - mais aussi de trouver une
sortie de crise".
"C'est extrêmement important, pour la communauté internationale,
si elle intervient, de le faire dans des conditions qui permette au pays
ensuite de se rétablir", a insisté Mme Vallaud-Belkacem.
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Christian Jacob, chef de
file des députés UMP, s'est étonné jeudi que le Premier ministre n'ait
pas réuni les présidents des groupes parlementaires et des commissions
concernées pour les informer sur la Syrie.
Alors que la session extraordinaire a été avancée au 4 septembre
pour un débat sur cette crise, le député-maire de Provins
(Seine-et-Marne), s'est interrogé auprès de l'AFP : "pourquoi attendre
une semaine ?"
"Après les déclarations claires du président de la République
mardi et la réunion d'un conseil de Défense mercredi, on est surpris que
contrairement à la tradition, le Premier ministre n'ait pas réuni les
présidents de groupes" du Sénat et de l'Assemblée, "ni ceux des
commission concernées, Défense et Affaires étrangères".
L'ex-ministre a relevé que pour le Mali, au contraire, Jean-Marc
Ayrault avait organisé cette réunion "juste avant le déclenchement de
l'offensive", en janvier. "On repousse à huit jours l'information des
parlementaires", a insisté M. Jacob. "Je ne comprends pas ce qui
justifie ce retard".
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Le prix Nobel de la paix
sud-africain Desmond Tutu a mis en garde mercredi contre une action
militaire en Syrie, lançant un appel à un dialogue et demandant qu'on
laisse encore du temps aux inspecteurs de l'ONU sur place.
"Les violentes crises en Syrie (et en Egypte) sont des cris
lancés aux peuples du monde: 'aidez-nous s'il vous plaît!'", affirme
l'ancien archevêque anglican dans un communiqué. "Nous avons besoin de
parler, pour éviter davantage d'effusion de sang, pas de se battre",
déclare-t-il.
Les troubles "requièrent une intervention humaine, pas une
intervention militaire", estime l'ancien activiste anti-apartheid,
aujourd'hui âgé de 81 ans. "Les inspecteurs de l'ONU (chargés
d'enquêter) sur les armes chimiques sont sur le terrain en Syrie, mais
ont besoin de davantage de temps pour finir leur travail", plaide-t-il.
De la même façon qu'envahir la Syrie peut finir par la capture ou
la mort de (Bachar al-)Assad, "cela peut aussi entraîner une escalade
générale des tensions et de la violence au Moyen-Orient", avertit
Desmond Tutu qui avait reçu le prix Nobel de la paix en 1984 pour son
engagement pacifique contre le régime ségrégationniste de l'apartheid.
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Les projets occidentaux
d'intervention en Syrie sont "un défi" à la Charte de l'ONU, a fait
savoir le vice-ministre russe des Affaires étrangères Guennadi Gatilov
au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.
"Les projets de frappes militaires en Syrie déclarés par certains
pays sont un défi aux dispositions clé de la Charte de l'ONU et à
d'autres normes du droit international", a déclaré M. Gatilov mercredi
soir à La Haye, selon un communiqué publié jeudi de la diplomatie russe.
"A ce stade il faut utiliser tous les instruments possibles
politico-diplomatiques, avant tout laisser les experts de l'ONU mener à
bien leur enquête sur l'attaque chimique présumée et rendre leurs
comptes à l'ONU", selon la même source.
Moscou, qui soutient le régime de Damas depuis le début du
conflit il y a deux ans et demi, devrait vraisemblablement bloquer toute
décision au Conseil de Sécurité qui viserait à lancer une action
punitive contre le président Bachar al-Assad.
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Le président Barack Obama a
indiqué mercredi soir qu'il n'avait pas encore pris de décision sur la
réaction américaine à l'utilisation d'armes chimiques en Syrie, mais
évoqué un "coup de semonce" destiné à en dissuader Damas.
"Je n'ai pas encore pris de décision" sur une action en Syrie, a
indiqué le dirigeant à l'antenne de la télévision publique PBS, ses
premiers commentaires publics depuis vendredi dernier sur ce dossier.
Pendant le week-end, alors qu'émergeaient les détails de
l'attaque qui aurait fait plusieurs centaines de morts le 21 août près
de Damas, les Etats-Unis ont considérablement durci le ton contre la
Syrie, au point qu'une intervention armée, comme des tirs de missiles de
croisière contre des équipements ou symboles du pouvoir de Bachar
al-Assad semble désormais probable à court terme.
Le président Obama a toutefois rejeté l'idée d'une intervention
américaine destinée à appuyer la rébellion, alors que le pouvoir syrien
est en butte à une révolte populaire déclenchée début 2011. Cette
dernière s'est militarisée et a dégénéré en guerre civile qui a fait
plus de 100.000 morts selon l'ONU.
Un "engagement direct militaire" des Etats-Unis dans la guerre
civile "ne serait pas bénéfique à la situation sur le terrain", a-t-il
estimé. L'idée sous-jacente à la réaction des Etats-Unis serait, a-t-il
expliqué, que le gouvernement syrien "reçoive un message assez fort sur
le fait qu'il ferait mieux de ne pas recommencer".
Barack Obama a indiqué que les Etats-Unis "ont conclu que le
gouvernement syrien a bien commis cela, et que donc, il faut qu'il y ait
des conséquences internationales".
"Je ne souhaite pas un conflit sans fin en Syrie, mais (...)
lorsque des pays violent les règles internationales sur des armes comme
des armes chimiques qui pourraient nous menacer, il faut qu'ils rendent
des comptes", a-t-il insisté.
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Les membres permanents du
Conseil de sécurité ne sont pas parvenus mercredi à s'accorder sur une
résolution britannique justifiant une action armée en Syrie, Londres
assurant qu'elle n'aurait pas lieu avant que les résultats de l'enquête
de l'ONU soient connus.
La ligne de fracture entre ces cinq pays --Chine et Russie d'un
côté, France, Royaume-Uni et Etats-Unis de l'autre-- reflète fidèlement
les positions de chacun sur le conflit qui a fait plus de 100.000 morts
et poussé des millions de Syriens à la fuite depuis mars 2011.
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La Russie estime qu'il faut
attendre le résultat des inspecteurs de l'ONU en Syrie enquêtant sur
l'usage présumé d'armes chimiques avant de discuter de toute action du
Conseil de sécurité, a déclaré mercredi le chef de la diplomatie russe
Sergueï Lavrov.
"La partie russe a insisté sur la nécessité d'attendre les
résultats de la mission d'inspection de l'ONU qui se trouve actuellement
en Syrie et qui enquête sur les allégations d'usage d'armes chimiques
dans le conflit syrien", a rapporté le ministère russe des Affaires
étrangères dans un communiqué mercredi après un appel téléphonique entre
Lavrov et son homologue britannique William Hague.
Plus tôt dans la journée de mercredi, le premier vice-ministre
russe des Affaires étrangères Vladimir Titov, cité par l'agence de
presse Interfax, avait déclaré: "Discuter de toute réaction du Conseil
de sécurité avant que les inspecteurs de l'ONU en Syrie n'aient présenté
leur rapport est pour le moins inopportun".
Le Royaume-Uni a présenté mercredi au Conseil de sécurité de
l'ONU un projet de résolution "condamnant l'attaque chimique" du 21 août
en Syrie et visant à "protéger les civils".
"Nous soutenons les déclarations du secrétaire général des
Nations unies, Ban Ki-moon, faites à La Haye selon lesquelles il est
indispensable de continuer à chercher une solution diplomatique au
conflit syrien", a ajouté M. Titov.
"Le Conseil doit s'unir afin d'agir pour la paix", a déclaré Ban
Ki-moon dans un discours au Palais de la Paix, à La Haye, soulignant que
"le moment le plus critique de ce conflit" avait été atteint.
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Le gouvernement britannique
ne va pas lancer d'action militaire en Syrie avant d'avoir eu
connaissance des résultats des experts de l'ONU qui enquêtent sur place
sur une attaque présumée aux armes chimiques, selon une motion qui doit
être soumise jeudi au Parlement.
"Le secrétaire général de l'ONU doit pouvoir s'adresser au
Conseil de sécurité immédiatement après la fin de la mission de
l'équipe", indique le texte, ajoutant que "le Conseil de sécurité des
Nations unies doit avoir l'opportunité d'avoir ce compte-rendu et tous
les efforts doivent être faits pour obtenir une résolution du Conseil de
sécurité soutenant une action militaire avant qu'une telle action ne
soit prise".
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Les Etats-Unis ont estimé
mercredi que le projet de résolution britannique justifiant une frappe
en Syrie, actuellement en discussion au Conseil de sécurité de l'ONU,
n'allait probablement pas aboutir.
"Nous ne voyons aucune issue possible sur ce vote étant donnée
l'opposition continue des Russes", a déclaré Marie Harf, une
porte-parole de la diplomatie américaine.
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Les experts de l'ONU ont
effectué mercredi des prélèvements sanguins, d'urine et de cheveux
auprès de victimes de l'attaque à l'arme chimique imputée au régime près
de Damas, selon des vidéos diffusées par les militants.
Le patron de l'ONU, Ban Ki-moon, a affirmé mercredi que suite à
ces analyses, "les experts devront faire des analyses scientifiques,
puis nous devrons faire un rapport au Conseil de sécurité afin qu'il
entreprenne les actions qu'il juge nécessaires".
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Les probables frappes
aériennes occidentales sur la Syrie viseront certainement l'armée, les
services de renseignement et peut-être des lieux symboliques du régime
mais ne modifieront pas le rapport de force dans le pays, estiment des
spécialistes.
Ces raids seront menés avec des missiles Tomahawk embarqués sur
des navires croisant en Méditerranée et/ou des chasseurs-bombardiers
opérant en dehors de l'espace aérien syrien. Ils visent à "punir" le
régime de Bachar al-Assad et à lui envoyer un message, pas à anéantir
ses capacités militaires et à donner un avantage décisif à la rébellion,
assurent-ils.
"Les cibles devraient inclure les quartiers généraux, dans la
région de Damas, et les casernes de la 4e division blindée et de la
Garde républicaine, deux unités très impliquées dans le bombardement de
secteurs civils", estime Jeffrey White, du centre de réflexion
Washington Institute for Near East Policy. La Garde républicaine,
réputée être l'une des unités les mieux armée et entraînée du pays, est
commandée par Maher al-Assad, frère du président syrien. Très redoutée,
elle est spécialement chargée de la défense de la capitale.
"Les forces alliées devraient également viser les quartiers
généraux de l'armée, des services de renseignement et les centres de
commandement responsables des opérations dans la région de la capitale",
ajoute-t-il.
Le général français Vincent Desportes, ex-directeur de l'Ecole de
guerre à Paris, confie que "ces frappes seront plus symboliques que
militaires. Il s'agit de rétablir la crédibilité occidentale en faisant
quelque chose. La ligne rouge proclamée ne peut avoir été franchie à ce
point sans que l'on fasse quelque chose, faute de quoi toute la
crédibilité américaine serait perdue, spécialement vis à vis de l'Iran".
"Mais il ne faut pas en faire trop, car si le président Assad
meurt ou si le régime s'effondre, on irait vers un bain de sang
terrible, un chaos à l'échelle du pays. Ce serait un nouvel échec
stratégique, à l'image de ce qui s'est passé en Libye", précise-t-il.
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D'après l'agence de presse
Reuters, la population syrienne qui réside à Damas se presse
actuellement pour faire des réserves de vivres ou pour trouver des
endroits où résider, loin des potentielles cibles militaires.
Le pain et la nourriture en conserve font partie des aliments les
plus recherchés . Autres produits de première nécessité
particulièrement prisés : l'eau et les piles, d'après un reportage de
l'agence
(lire l’article en anglais)
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Le chef de la diplomatie
britannique William Hague a reconnu mercredi que l'adoption par le
Conseil de sécurité du projet de résolution présentée par son pays était
"improbable" mais a répété qu'il fallait agir même sans aval de l'ONU
face à un "crime contre l'humanité" en Syrie.
"Je m'attends à ce qu'il y ait encore des discussions à New York
les prochains jours, nous avons entamé ces discussions sur une
résolution parce que le mieux serait que les Nations unies soient unies,
même si cela paraît improbable étant donné les veto opposés par la
Russie et la Chine dans le passé, mais nous devons essayer", a déclaré
le ministre des Affaires étrangères à la presse.
"Nous sommes clairs sur le fait que s'il ne peut pas y avoir
d'accord, s'il n'y a pas d'accord aux Nations unies, nous avons toujours
une responsabilité, nous et d'autres nations, avons toujours une
responsabilité", a insisté William Hague.
"C'est le premier recours à une guerre chimique au 21e siècle, ce
doit être inacceptable, nous devons affronter quelque chose qui est un
crime de guerre, un crime contre l'humanité", a-t-il poursuivi.
"Si nous ne le faisons pas, nous devrons affronter des crimes
encore plus graves dans le futur. Donc nous continuons à chercher une
réponse forte de la communauté internationale, qui soit légale, qui soit
proportionnée et destinée à empêcher tout usage futur d'armes
chimiques", a-t-il ajouté.
Lundi déjà, le ministre britannique avait jugé qu'il serait
"possible" de répondre à l'usage d'armes chimiques en Syrie "sans unité
complète au Conseil de sécurité de l'ONU".
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L'armée syrienne a commencé à
se repositionner ces dernières 48 heures en raison des menaces
occidentales contre les positions militaires du régime en représailles à
l'utilisation présumées d'armes chimiques, selon une ONG.
"Il n'y a pas un abandon de positions mais un repositionnement
militaire ces dernières 48 heures", a expliqué Rami Abdel Rahmane,
directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), qui
s'appuie sur un vaste réseau de militants à travers le pays.
"Des dizaines de sièges de commandement militaire et de
commandement de brigades sont évacués pour se replacer ailleurs. Ces
changements de position ont lieu à Damas, à Homs et Hama (centre), sur
la côte méditerranéenne, à Soueida et Deraa au sud", a-t-il précisé.
Un haut responsable des services de sécurité à Damas a expliqué:
"Personne ne dévoile son plan, toutes les armées dans le monde qui sont
la cible d'attaques vont se défendre, le peuple et la patrie, c'est la
mission des armées".
"Depuis deux ans et demi, nous sommes au cœur de la bataille.
(Les terroristes) auxquels nous faisons face ne diffèrent en rien des
menaces en cours" de la part des occidentaux, a-t-il ajouté.
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(AFP)
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L'Organisation de la
coopération islamique (OCI), qui rassemble 57 pays musulmans, a appelé
mercredi à une "action décisive" contre le régime syrien, qu'elle tient
légalement et moralement responsable de l'attaque au gaz du 21 août près
de Damas.
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Le vice-ministre syrien des
Affaires étrangères Fayçal Meqdad a accusé l'Occident d'avoir encouragé
les rebelles à utiliser du gaz sarin à plusieurs reprises en Syrie.
"Les groupes terroristes (terme désignant les rebelles dans la
terminologie officielle) ont fait usage de gaz sarin dans plusieurs
points du pays (...), avec les encouragements américain, britannique et
français", a-t-il assuré.
Parlant aux journalistes à la fin de son entretien à l'hôtel Four
Seasons de Damas avec la responsable de l'ONU pour le désarmement
Angela Kane, le ministre syrien a mis ces pays en garde.
"Il faut que cessent les encouragements de ces pays occidentaux,
car en défendant ces terroristes et en adoptant leurs propos, ces
groupes retourneront prochainement les armes chimiques contre les
peuples d'Europe".
Auparavant, l'ambassadeur de Syrie à l'ONU Bachar al-Jaafari
avait affirmé dans une interview reprise mercredi par l'agence Sana que
"beaucoup de données (tendaient) à prouver l'innocence du gouvernement
syrien" et dénoncé "une accusation fallacieuse".
Ces données prouvent également que les "groupes armés ont utilisé
des armes chimiques dans le but d'entraîner une intervention militaire
étrangère et une agression contre la Syrie", a assuré l'ambassadeur.
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Le roi Abdallah II de Jordanie et le président palestinien Mahmoud Abbas ont appelé mercredi à une solution "globale" en Syrie.
"Le roi et Abbas ont discuté de la crise syrienne, et appellent à
une solution globale à la crise, qui mettrait fin aux souffrances du
peuple syrien", a annoncé un communiqué du Palais après la rencontre des
deux hommes à Amman.
Le ministre de l'Information jordanien Mohammed Momani a affirmé
de son côté que son pays ne servirait pas de "rampe de lancement" pour
une éventuelle intervention militaire en Syrie.
L'opposition islamiste dans le royaume a quant à elle rejeté
toute action militaire contre la Syrie, "quels que soient ses motifs et
ses justifications", mettant en garde contre de "dangereuses
répercussions" pour la région.
Le Front islamique d'action, la branche politique des Frères
musulmans en Jordanie, a ajouté que le pays "ne devrait pas être utilisé
pour une attaque. Son rôle devrait se concentrer sur l'aide aux
réfugiés syriens jusqu'à ce qu'ils puissent rentrer chez eux."
Quelque 500.000 Syriens sont réfugiés en Jordanie, et la
population craint que l'impact de la situation syrienne sur leur pays ne
s'alourdisse.