29 août, 2013

FC Barcelone: Messi accusé de martyriser ses coéquipiers

FC Barcelone: Messi accusé de martyriser ses coéquipiers
SIPA
Et si Lionel Messi, le meilleur joueur du FC Barcelone, n'était pas aussi bon et modeste que l'on voudrait le croire? A en croire les révélations du site espagnol El Confidencial, l'Argentin martyriserait les nouveaux venus au Barça. Une information, qui, si elle venait à être confirmée, expliquerait ainsi le départ de David Villa, bien que la Pulga prfère s'attaquer aux jeunes joueurs d'après la même source.
Les larmes de Tello
Lionel Messi en grand méchant loup. La face cachée du quadruple ballon d'or en titre serait-elle en train d'être révélée. Possible, d'après El Confidencial, des joueurs comme Cristian Tello ont été l'objet de sévères critiques de la part de Messi dès leur arrivée dans l'effectif principal du Barça. «Qu'est-ce que tu fais ? Tu dois jouer pour moi, passe-moi la balle. Tu es nouveau ici, tu n'es personne», aurait ainsi dit le numéro 10 blaugrana à Tello, lequel se serait même isolé à plusieurs reprises pour pleurer.
Une autre victime de Lionel Messi serait Alexis Sanchez, arrivé au FC Barcelone en 2011 pour la somme de 26 millions d'euros. Le prix de son transfert aurait fait l'objet de railleries de la part de la Pulga. «Vu comme tu es mauvais, je ne sais pas comment tu as pu coûter aussi cher. Arrête de tirer et passe-moi la balle». Là encore, c'est signé Messi.
El Confidencial termine son article en expliquant que si ces informations n'ont jamais été rendues publiques c'est en raison de la loi du silence qui règne au sein du FC Barcelone ou Messi serait roi.

La Syrie des leaks : un mail britannique bien embêtant il montre le trafique d'arme et les ordres que les anglais ont reçu avec l'accord des usa pour utiliser l'arme chimique et accuser la syrie l'ip de la machine le mail le confirme

C’est un hack du serveur de mail de l’entreprise Britam Defence qui laisse songeur. Pas le hack, en réalité, mais le mail. Imaginez qu’un employé de la boite en question, une sorte de Blackwater britannique du conseil en barbouzeries (spécialisée dans la formation à la « gestion des risques », services de sécurité, entrainement policier et militaire, gaz et pétrole etc…), opérant en Irak, ou encore en Libye, écrive à son boss qu’une demande des Quatari, approuvée par Washington, et très bien rémunérée a été faite pour livrer des gaz toxiques aux rebelles. Des gaz similaires à ceux détenus par Bachar. Inquiétant, non ? Ca donne ça :
From: David Goulding Subject: Syrian Issue Date: 24 décembre 2012 16:57:16 HNEC To: Phillip Doughty X-Account-Key: account3 X-Uidl: UID79847-1270795545 X-Mozilla-Status: 0001 X-Mozilla-Status2: 00000000 X-Mozilla-Keys: X-Spam-Checker-Version: SpamAssassin 3.2.5 (2008-06-10) on S1PoWhEpLx22v.netdns.net X-Spam-Level: X-Spam-Status: No, score=-102.6 required=4.0 tests=AWL,BAYES_00,HTML_MESSAGE, USER_IN_WHITELIST autolearn=ham version=3.2.5 Received: (qmail 14074 invoked from network); 24 Dec 2012 23:57:29 +0800 Received: from titanium.netdns.net (123.100.248.206) by neon.netdns.net with SMTP; 24 Dec 2012 23:57:29 +0800 Received: from localhost (unknown [127.0.0.1]) by titanium.netdns.net (Postfix) with ESMTP id 82BB4523A84 for ; Mon, 24 Dec 2012 15:57:18 +0000 (UTC) Received: from titanium.netdns.net ([127.0.0.1]) by localhost (titanium.netdns.net [127.0.0.1]) (amavisd-new, port 10024) with ESMTP id nWRHL2NRVdAP for ; Mon, 24 Dec 2012 23:57:18 +0800 (SGT) Received: from smtp.clients.netdns.net (smtp.clients.netdns.net [202.157.148.149]) by titanium.netdns.net (Postfix) with ESMTP id 27D5F523A0E for ; Mon, 24 Dec 2012 23:57:18 +0800 (SGT) Received: (qmail 18137 invoked from network); 24 Dec 2012 15:57:27 -0000 Received: from unknown (HELO Britam00323) (smtpbritam@britamdefence.com@81.156.163.12) by 0 with ESMTPA; 24 Dec 2012 15:57:27 -0000 X-Virus-Scanned: amavisd-new at S1AvWhNnLx31v.netdns.net Message-Id: <001801cdd3ca a="" d189b40="" f0833c0="" href="http://twitter.com/com" rel="nofollow" target="_blank">@com
> Mime-Version: 1.0 Content-Type: multipart/related; boundary= »—-=_NextPart_000_0019_01CDD3CA.5F0833C0″ X-Mailer: Microsoft Office Outlook 12.0 Thread-Index: Ac3Tyl1ftodBRb97SdKw0WL06iCi8A== Content-Language: en-gb Phil We’ve got a new offer. It’s about Syria again. Qataris propose an attractive deal and swear that the idea is approved by Washington. We’ll have to deliver a CW to Homs, a Soviet origin g-shell from Libya similar to those that Assad should have. They want us to deploy our Ukrainian personnel that should speak Russian and make a video record. Frankly, I don’t think it’s a good idea but the sums proposed are enormous. Your opinion? Kind regardsDavid
David Goulding | Business Development Director Marvic House, Bishop’s Road, London, SW6 7AD, United Kingdom t :+ 44 (0)20 7610 0111 dl:+44 (0)1522 754 361 m: + 44 (0)7817 981 237 e : dgoulding@britamdefence.com | www.britamdefence.com The information contained in this email may be confidential and is for the exclusive use of the addressee. If you are not the addressee the retention, distribution or copying of this email is prohibited. If you are not the addressee please advise the sender and delete immediately.
mail-britam
Bon, ce n’est pas entièrement imaginaire, le mail est bien là.  Alors, quelques questions : La somme « enormous » a-t-elle été acceptée par Britam Defence ? Le personnel ukrainien a-t-il été déployé, la vidéo tournée ? A suivre…

Les deux e-mails entre Doughty et Goulding déclare que le régime Obama a approuvé une attaque «sous fausse bannière» en Syrie en utilisant des armes chimiques, et que Britam a été approuvé à participer et à avertir l’Occident sur l’Iran, et que nous pouvons lire:
Email 1 : Phil, nous avons une nouvelle offre. Il s’agit de la Syrie à nouveau. Qataris proposer une affaire intéressante et jure que l’idée est approuvée par Washington. Nous devrons livrer un CW (arme chimique) à Homs (Syrie) […]. Ils veulent que nous déployions notre personnel ukrainien qui doit parler le russe et faire un enregistrement vidéo. Franchement, je ne pense pas que c’est une bonne idée, mais les sommes proposées sont énormes. Votre avis? Cordialement David

Email 2 : Phil, S’il vous plaît voir les détails ci-joints de mesures préparatoires concernant la question iranienne. Participation de Britam dans l’opération est confirmée par les Saoudiens.
Avec les événements les plus importants en spirale hors de contrôle en Syrie, et Independent de Londres Nouvelles Service signalent maintenant que le prince Bandar est » pousse à la guerre » , le Ministère des Affaires étrangères russe Alexander Lukashevich a en outre averti l’Occident aujourd’hui en déclarant « , en tentant de contourner le Conseil de sécurité, une fois de plus à créer excuses infondées artificiels pour une intervention militaire dans la région sont marquées par de nouvelles souffrances en Syrie et des conséquences catastrophiques pour les autres pays du Moyen-Orient et Afrique du Nord. »

 
Edit : comme on n’est pas chiens à Reflets, on vous file même le mail original : https://www.dropbox.com/s/878jkecxoyuehnd/Sirian%20Issue.eml

http://reflets.info/la-syrie-des-leaks-un-mail-britannique-bien-embetant/

L’ancien président de la coalition syrienne rejette l’intervention en Syrie


Le membre et ancien président de la coalition de syrienne Moaz el-Khatib a appelé sur sa page Facebook « les sages de la révolution syrienne » à étudier les répercussions d’une intervention militaire étrangère sur le pays.
Selon lui, une telle intervention en Syrie ne stoppera pas l’effusion du sang des Syriens.
Al-Khatib a écrit entre autre : « En cas d’une intervention militaire, elle serait un message contre le recours aux armes chimiques et non pour stopper l’effusion du sang des Syriens », soulignant que les grandes puissances ne permettront pas à l’une des parties belligérantes de trancher la guerre.
Et de poursuivre : « La décision de renverser le régime n’existe pas, mais il s’agit plutôt d’une guerre d’usure qui épuise les deux parties. Une intervention militaire imposera un parcours politique sur tout le monde ».

Attaque contre la Syrie : Triple messages iraniens aux Occidentaux


Les messages iraniens aux Occidentaux ne connaissent pas de répit. Presque toutes les instances politiques et militaires en République islamique d’Iran sont montées au créneau pour se solidariser avec la Syrie, menacée d’une attaque occidentale.
En résumé, l’essentiel de leurs messages atteste que l’intervention occidentale ne sera pas sans riposte, et laissant présager la possibilité d’une intervention iranienne pour assister le pouvoir en Syrie.
Une triple équation est privilégiée par Téhéran
Elle prédit entre autre qu’Israël ne sera pas l’abri de la riposte à l’éventuelle attaque. Dans la nuit de mercredi à mardi, la Commission de la Sécurité nationale au parlement iranien a assuré que «  chaque missile américain abattu sur la Syrie sera répliqué par un missile syrien sur Tel Aviv ».
Même son de cloche de la part du chef d’Etat-major des forces armées iraniennes le général Hassan Fîrûzâbâdî qui avait assuré que les flammes de l’éventuelle agression militaire contre la Syrie brulera l’entité sioniste. Et de la part du commandant des gardiens de la révolution le général Mohammad Ali Jaafari, selon lequel «  les Israéliens devraient savoir que le déclenchement d’une guerre dans la région par les Américains va aboutir à l’éradication d’Israël prochainement ».
Un deuxième Vietnam
La deuxième équation propagée les Iraniens est que la guerre contre la Syrie sera un deuxième Vietnam pour les Américains.
«  Les Américains et malgré le feuilleton des défaites qu’ils ont essuyées en Irak et en Afghanistan poursuivent obstinément sur cette voie et auront à gouter encore plus l’amertume de leurs prochaines défaites, car la Syrie sera le cimetière des conquérants, sa bataille est plus dangereuse que celle du Vietnam, elle sera un nouveau Vietnam », a poursuivi Jaafari. 
Une déclaration similaire et aussi sulfureuse a été lancée par le commandant de l’Unité AlQuds chez les gardiens de la révolution, le général Kassem Souleïmani.
«  Le pays du Levant est le site de notre ascension vers le Ciel, et sera le cimetière des Américains », avait-il tenus en huis clos, avant d’être relayé par les medias iraniens.
Et d’assurer que «  chaque soldat américain qui débarquerait de son avion ou de son navire devrait porter son cercueil avec lui ».
L’Iran s'impliquera
Ces positions sont venues compléter celle du guide suprême l’Imam Ali Khamenei, lequel a assuré qu’une frappe contre la Syrie provoquera un embrasement dans toute la région, laissant entendre que son pays ne restera pas à l’écart de ce qui se passe en Syrie. Et qu’il a entre les mains tous les plans et les choix à adopter en cas d’attaque.
Ces propos d’une grande importance, surtout lorsqu’on sait à quel point  Washington s’emploie pour écarter Téhéran.
En plus de son influent politicien aux Nations Unies Jeffrey Feltmann, elle a dépêché vers la capitale iranienne l’un de ses alliés dans la région, le monarque de l’émirat d’Oman, Sultane Kabouss. Selon des sources iraniennes ayant côtoyé la visite de trois jours ayant eu lieu la semaine passée, ce dernier a demandé aux Iraniens de lever la main de la Syrie, en échange d’une reconnaissance américaine des droits nucléaires iraniens et d’une suspension des sanctions imposées contre la RII.
Parallèlement, Feltmann s’efforçait de faire croire aux Iraniens que l’attaque occidentale dont il leur a révélé la date pour dimanche prochain serait limitée, mettant l’accent qu’elle n’a pas pour but d’éliminer le régime, mais de l’affaiblir pour aller à Genève 2 avec une vision qui garantisse son succès.
Ces propos arabes et américains ne semblent pas avoir persuadé les Iraniens. Sans tarder, Téhéran a répondu à l’hôte onusien que la Syrie est une ligne rouge, ne peut être substituée à aucun autre dossier.
Selon AlAkhbar, elle lui a même signifié que quand bien même l’offensive serait limitée, rien n’empêchera la riposte de ne pas l’être.
Justement, Téhéran évoque beaucoup un embrasement de toute la région.  C’est surtout l’avis du commandant des Gardiens de la révolution selon lequel la guerre ne se limitera pas à la Syrie mais atteindra tous les instigateurs à la guerre et leurs protecteurs. 


Source: Divers

La France remporte un contrat d'un milliard d'euros avec l'Arabie Saoudite dans la défense

PARIS - La France a remporté un contrat de plus d'un milliard d'euros avec l'Arabie saoudite pour moderniser quatre frégates et deux pétroliers-ravitailleurs, a indiqué jeudi une source proche du dossier à l'AFP, confirmant une information du site internet La Tribune.

L'information est vraie (...), les montants sont arrondis mais ils sont très proches de la réalité, a affirmé cette source. C'est l'aboutissement d'une négociation qui a duré plusieurs années.

Le site spécialisé dans l'actualité économique La Tribune affirmait plus tôt que, selon des sources concordantes, la société ODAS, qui représente dans le royaume les intérêts des industriels français DCNS, Thales et MBDA, a signé en août avec Ryad un contrat (...) de plus d'un milliard d'euros portant sur la modernisation de quatre frégates de classe Al Medinah et de deux pétroliers-ravitailleurs de la classe Boraida mis en service en 1985-1986.

Le contrat pourrait entrer en vigueur dès le 1er septembre, précisait encore La Tribune, qui détaille les montants remportés par chaque société concernée : DCNS avec son partenaire saoudien Zamil (700 millions d'euros), Thales (moins de 200 millions), MBDA, qui va équiper les pétroliers de son nouveau système surface-air à très courte portée de MBDA Simbad-RC (entre 40 et 50 millions d'euros).

Contactés par l'AFP, DCNS, MBDA et Thales n'ont pas souhaité faire de commentaire.

La signature de ce contrat était attendue depuis plusieurs années, rappelle le site internet, et elle intervient alors que le président François Hollande pourrait se rendre en Arabie saoudite cet automne.

laf-rfo/bpi/az/thm/myl

THALES


(©AFP

Cameron : pas 100% de certitude sur la responsabilité de l'attaque chimique en Syrie

LONDRES (Angleterre) - Le Premier ministre britannique David Cameron a reconnu jeudi devant les députés qu'il n'y a pas 100% de certitude sur la responsabilité de l'attaque présumée à l'arme chimique en Syrie tout en redisant sa conviction qu'elle avait été menée par le régime syrien.

Il n'y a pas 100% de certitude quant à la responsabilité de l'attaque chimique, mais vous devez prendre une décision, a déclaré David Cameron, en exhortant les députés à répondre à un crime de guerre en adoptant une motion autorisant le principe d'une intervention militaire en Syrie.

Mais le fait que le gouvernement syrien possède et a utilisé des armes chimiques ne fait pas l'ombre d'un doute, a-t-il toutefois estimé. Les preuves que le régime syrien a utilisé ces armes aux premières heures du 21 août sont juste devant nos yeux, a-t-il dit, citant les récits de témoins oculaires, les informations sur les réseaux sociaux et au moins 95 horribles vidéos.

La question devant la Chambre (des Communes) aujourd'hui porte sur la façon de répondre à l'un des usages les plus abjects d'armes chimiques, a-t-il dit.

Il ne s'agit pas de prendre parti dans le conflit, il ne s'agit pas d'envahir, il ne s'agit pas de changer le régime ou même de travailler plus étroitement avec l'opposition (syrienne). Il s'agit de l'usage à grande échelle d'armes chimiques et de notre réponse à un crime de guerre, rien d'autre, a-t-il dit.


(©AFP / 29 août 2013 16h51)

Syrie: un cinquième destroyer américain déployé

WASHINGTON (District of Columbia) - Les Etats-Unis déploient un destroyer supplémentaire face aux côtes syriennes, portant temporairement à cinq le nombre de navires équipés de missiles de croisière en Méditerranée orientale, a affirmé jeudi à l'AFP un responsable américain de la Défense.

L'USS Stout est en Méditerranée et se dirige vers l'est, a déclaré ce responsable. Ce bâtiment militaire est amené à prendre la relève sur place de l'USS Mahan mais les deux navires devraient croiser ensemble, avec trois autres destroyers, pendant un temps indéterminé au large des côtes syriennes, selon lui.

A l'heure actuelle, quatre destroyers, le Mahan, le Ramage, le Barry et le Gravely, croisent en Méditerranée orientale, prêts à lancer leurs missiles Tomahawk dans une frappe punitive contre le régime de Bachar al-Assad si le président américain l'ordonne.

Le responsable de la Défense, s'exprimant sous le couvert de l'anonymat, n'a pas précisé combien de temps le Mahan resterait sur zone avant de revenir à son port d'attache de Norfolk, sur la côte est américaine, qu'il avait quitté fin décembre 2012.

L'US Navy garde secret le nombre de missiles Tomahawk que chacun de ces navires emporte mais la plupart des analystes navals estiment qu'ils en transportent environ 45.

En temps normal, trois destroyers américains croisent en Méditerranée, sous responsabilité de la VIe flotte américaine, essentiellement pour une mission de défense antimissile.

Le chef du Pentagone Chuck Hagel avait affirmé mercredi que les Etats-Unis étaient prêts à lancer des frappes mais Barack Obama a confié mercredi soir qu'il n'avait pas encore pris de décision sur une éventuelle action militaire.

Le responsable américain de la Défense a par ailleurs indiqué que le porte-avions USS Nimitz et son escorte, qui ont été relevés lundi par l'USS Truman, resteraient finalement dans la zone sous responsabilité de la Ve flotte américaine, qui s'étend de la mer Rouge au Golfe et à la mer d'Oman.

On leur a demandé de rester sur place dans la région du Golfe, a-t-il affirmé, précisant que la durée de la prolongation de la présence du Nimitz était indéterminée.

Un autre responsable a précisé que le maintien du Nimitz à quelques encablures de la Méditerranée orientale et de la Syrie, n'est pas liée à ce stade à des options possibles en Syrie.

Les Etats-Unis ont souvent déployé deux porte-avions et leur escorte ces dernières années dans la région du Golfe en raison des tensions avec l'Iran et afin de soutenir les opérations aériennes en Afghanistan.

Depuis le début de l'année toutefois, un seul porte-avions s'y trouvait en raison des coupes budgétaires du Pentagone.

L'escorte de chaque porte-avions, qui emporte près de 80 avions et hélicoptères, compte plusieurs destroyers, croiseurs et sous-marins, tous équipés de missiles de croisière Tomahawk.


(©AFP

Aperçu des logiciels espions ciblant les données confidentielles des utilisateurs d’iOS

Les spécialistes de Doctor Web ont préparé un aperçu des logiciels espions dangereux conçus pour fonctionner sous iOS, pourtant considéré comme l’OS mobile le plus sûr. Comme leurs homologues ciblant les autres OS, ces logiciels permettent aux attaquants de voler les données confidentielles des utilisateurs : les SMS, les contacts, l'historique des appels, les coordonnées GPS, les photos. Il est à noter que ces logiciels peuvent fonctionner uniquement sur les appareils jailbreakés.
Les utilisateurs des appareils mobiles sous iOS se sont familiarisés avec l’idée qu'ils sont bien protégés contre les logiciels malveillants et les attaques, cela reste vrai uniquement pour les appareils qui n’ont pas été modifiés par leurs utilisateurs. Si l’appareil est jailbreaké (l'accès au système est déverrouillé), les logiciels espions peuvent représenter un danger réel.
Il faut peu de temps à l'attaquant pour installer une application de ce type. Il aura besoin d’un accès physique à l'appareil mobile mais ensuite, il lui suffira de télécharger le logiciel sur Internet en utilisant le catalogue Cydia (qui est presque toujours installé automatiquement lors de la procédure de jailbreak) et de configurer l'espion. Ces applications sont invisibles pour les utilisateurs et envoient toutes les données recueillies à un serveur distant où l'attaquant peut les consulter. Les images ci-dessous montrent la procédure d'installation d'un logiciel espion.
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Comme nous le voyons dans la dernière image, l'application correctement installée est affichée dans le catalogue Cydia, sous le nom neutre MessagingService, qui peut tromper les utilisateurs novices ainsi que ceux intéressés par les nouvelles technologies. Car même les utilisateurs expérimentés ne feront pas attention à cette application qui ressemble à un des composants système. Presque tous les développeurs d’espions essaient de réduire les possibilités de détection de leurs " créatures ", c'est pourquoi ils utilisent souvent les noms suivants : Radio, MobileService, Core Utilities etc.
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Il est également important de noter que dans la plupart des cas, les logiciels espions commerciaux ciblant iOS ne créent pas de raccourci sur le bureau ou possèdent une option qui leur permet d’être masqués. En particulier, il est également possible d'activer toutes les fonctionnalités, ou uniquement les fonctions nécessaires. En outre, il existe des moyens pour masquer l'icône dans le catalogue Cydia, c'est pourquoi si l'attaque est bien planifiée, les attaquants peuvent installer discrètement un espion mobile sur les appareils sous iOS jailbreakés.
Après l'installation, l'attaquant doit configurer cette application. Il peut la lancer telle quelle, ou activer seulement certaines fonctionnalités. A cette étape, l'attaquant peut également spécifier la fréquence des connexions avec le serveur distant pour récupérer les données espionnées.
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Après cette configuration, le logiciel espion commence à collecter les données de l’utilisateur et à observer ses activités. L’image suivante donne à voir un tableau de contrôle web, qui contient le type de données que le logiciel espion peut obtenir.
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En fonction de la version et du développeur, les logiciels espions possèdent des fonctionnalités variées. Le schéma ci-dessous représente les fonctions les plus répandues de ces logiciels.
Les fonctionnalités les plus courantes des logiciels espions commerciaux ciblant iOS (iPhone, iPad, iPod Touch)
Logiciels espionsLes fonctionnalités :
Interception des SMS entrants et sortants
Interception des appels
Visualisation des coordonnées GPS
Surveillance des sites Web visités
Accès aux contacts
Vol des photos et vidéos
Mise sur écoute en utilisant le micro de l’appareil
Interception des emails
Surveillance de l’activité sur les réseaux sociaux et avec les applications
Consultation des données du calendrier
Prise de photo sur commande
Autres
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Elles montrent que, dans la plupart des cas, les espions peuvent surveiller les éléments les plus importants de l’activité de l’utilisateur sur son portable : en commençant par la lecture des SMS et des emails, pour obtenir des données sur ses contacts, ses rendez-vous, ses projets etc .
Aujourd'hui, la base virale Dr.Web comprend 15 familles de logiciels espions, soit plus de 50 applications. Le tableau suivant représente le pourcentage de propagation de ces applications.
Les familles de logiciels espions commerciaux ciblant iOS
Autres
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Étant donné que le nombre d’appareils jailbreakés sous iOS peut dépasser les 20 millions et que le reste des appareils peut connaître une intrusion impliquant le jailbreaking, les utilisateurs des produits Apple sont réellement concernés par les questions de sécurité. Afin de se protéger, il est recommandé de respecter quelques règles simples :
  • Soyez attentifs à une activité suspecte de votre appareil mobile, comme l'affichage de messages étranges ou des changements dans l'interface graphique ;
  • créez une copie de sauvegarde du contenu de votre appareil mobile : en cas de besoin, vous pourrez restaurer vos données importantes ainsi que le système d'exploitation à son stade d’origine (dans la plupart des cas on peut corriger le jailbreak par une mise à jour ou la restauration du système d'exploitation).
drweb.fr

Mercato : Samuel Eto'o se rapproche de Chelsea

Mercato : Samuel Eto'o se rapproche de Chelsea
© AFP

Selon la presse anglaise, Samuel Eto'o est sur le point de signer avec Chelsea, le club de son ancien entraîneur José Mourinho. Le Camerounais est arrivé mercredi à Londres pour passer des tests médicaux.

Par FRANCE 24 (texte)
 
Annoncé durant l’été, le transfert de Samuel Eto’o à Chelsea se précise. Comme le rapportent plusieurs journaux britanniques, le joueur du club russe Anzhi Makhachkala a été vu mercredi 28 août en compagnie de son agent à Londres. Il est arrivé dans la capitale anglaise pour passer une visite médicale et finaliser son contrat avec les Blues.
Samuel Eto'o lors de son arrivée à Londres mercredi 28 août
"Chelsea va signer Samuel Eto’o pour un an et la somme de 8 millions d’euros", peut-on ainsi lire dans le "Daily Mail". "L'attaquant camerounais de 32 ans, va ainsi réduire considérablement son salaire de 20 millions d’euros par an à l’Anzhi Makhatchkala qui a fait de lui le joueur le mieux payé au monde", ajoute le journal.
Poussé vers la sortie par les dirigeants du club russe qui ont annoncé d’importantes économies, la star des Lions indomptables n’avait pas caché au cours des dernières semaines son envie de retrouver son ancien entraîneur José Mourinho, qui dirige de nouveau Chelsea depuis le début de la saison. Les deux hommes avaient réalisé ensemble à l’Inter Milan le triplé championnat, Coupe d’Italie et Ligue des champions en 2010.
"Il n’y a qu’un seul José Mourinho. J’ai eu de très grands entraîneurs, mais il n’y a personne comme lui. Il est l’un des meilleurs entraîneurs au monde et nous avons eu beaucoup de succès ensemble à l’Inter Milan", avait ainsi déclaré Samuel Eto’o mi-août dans la presse anglaise.
De Rooney à Eto’o
Mais au départ, le Camerounais n’était pas dans le viseur du coach portugais. Durant tout l’été, José Mourinho a cherché à recruter le Diable rouge Wayne Rooney, mais sans succès. Après deux offres refusées par Manchester United, "le special One" s’est finalement rabattu sur son ancien attaquant, selon le "Daily Mail" : "Mourinho essayera peut-être de faire venir Rooney plus tard dans la saison, mais maintenant il se satisfait d’Eto’o, à propos de qui il avait affirmé que n’importe quel coach serait stupide de ne pas le vouloir comme attaquant".
Si le contrat de Samuel Eto’o est finalisé, le joueur retrouvera chez les Blues son ancien coéquipier Willian. Le milieu de terrain brésilien de l’Anzhi Makhachkala a en effet signé le 28 août un contrat de cinq ans avec Chelsea.
"Je suis vraiment heureux d’être ici, c’est un rêve qui devient réalité. Chelsea est l’un des meilleurs clubs au monde et je vais désormais jouer pour l’un des meilleurs entraîneurs de la planète", a réagi Willian, sur le site officiel du club. D’après le "Guardian", le club londonien, vainqueur de la Ligue Europa la saison dernière, pourrait aussi recruter avant la fin du mercato le Ghanéen de 21 ans Christian Atsu, jeune joueur très prometteur du FC Porto.

La Syrie ne sera pas attaquée avant le sommet du G20 (experts)

Центральная площадь в сирийской столице

Les experts russes interrogés par RIA Novosti pensent que la Syrie ne sera pas attaquée avant le sommet du G20 à Saint-Pétersbourg, et estiment que la rhétorique des pays occidentaux ressemble pour l'instant plutôt à un jeu de muscles.
Le conflit syrien, qui dure depuis plus de deux ans, s'est à nouveau aggravé le 21 août quand la presse a annoncé l'utilisation de l'arme chimique par l'armée gouvernementale dans la banlieue de Damas, entraînant de nombreuses morts.
Les autorités syriennes ont démenti ces accusations, après quoi les pays de l'Otan ont commencé à ouvertement évoquer une éventuelle ingérence dans le conflit syrien et un bombardement de la Syrie sans l'autorisation du Conseil de sécurité des Nations unies.
Pas d'attaque en Syrie avant le sommet
Vladimir Sotnikov, expert du Centre de sécurité internationale à l'Institut d'économie mondiale et des relations internationales de Moscou (IMEMO) et de l'Institut d'études orientales à l'Académie des sciences de Russie pense qu’une solution pacifique au conflit syrien est désormais presque impossible.
"Apparemment les pays occidentaux ont déjà décidé d'attaquer. Et cette attaque sera probablement limitée, sans opération terrestre. En ce qui concerne le début des opérations, je pense qu’il arrivera un peu plus tard", a déclaré jeudi Vladimir Sotnikov à RIA Novosti.
"J'ai l'impression qu'il n'y aura pas d'attaque avant le somment du G20 et la rencontre
Poutine-Obama", a-t-il ajouté. Selon l'expert, la situation est difficile et tendue dans l'ensemble et en cas d'attaque certains pays pourraient boycotter le G20.
L'Occident joue des muscles
Petr Stegni, diplomate et membre du Conseil russe pour les affaires internationales (RSMD), ne fait pas de pronostics sur la probabilité d'une attaque contre la Syrie dans la nuit de jeudi à vendredi – le moment de l'attaque annoncé par la presse occidentale se réfère justement à ses sources.
"J'ai l'impression qu'il s'agit pour l'instant d'avertissements, d'une guerre de nerfs, d'un jeu de muscles, bien que des forces conséquentes soient déjà rassemblées près de l'éventuel théâtre des opérations en Syrie. Néanmoins, attaquer la Syrie tandis que les experts de l'Onu, actuellement à Damas, n'ont pas terminé leur travail semble très douteux, notamment dans le sens moral", a déclaré Stegni.
Il rappelle que les experts de l'Onu en Syrie n'ont encore annoncé aucun résultat et fait remarquer qu'une attaque serait "éthiquement injustifiée" avant que la situation soit éclaircie. Le groupe d'experts en question enquête sur les événements du 21 août.
"La communauté internationale ignore complètement ce qui s'est passé le 21 août et s'il s'agissait d'une attaque chimique, il faudrait encore savoir qui en a usé… Pour l'instant, il n'existe aucune preuve concrète. Les Américains en parlent très vaguement et c’est pourquoi je pense encore possible que le bon sens prenne le dessus, bien que cette espoir faiblisse d'heure en heure", a déclaré à RIA Novosti Petr Stegni.
L'attaque pourrait grossir les rangs des partisans d’al-Assad
Viatcheslav Matouzov, président de l'Association pour l'amitié et la coopération d'affaires avec les pays arabes, pense que si les Américains adoptaient la ligne stratégique de confrontation avec la Russie, le bombardement aurait lieu - mais dans le cas contraire les USA s'abstiendraient de toute attaque.
"Toute attaque américaine, si elle avait lieu, consoliderait la société syrienne. Les trois quart de l'opposition syrienne rejoindraient le camp des partisans du président Bachar al-Assad et du régime syrien", conclut Viatcheslav Matouzov.

fr.ria.ru

Syrie : Le Pen veut mobiliser sur les réseaux sociaux contre l'intervention


syrie le pen

POLITIQUE - Marine Le Pen est contre toute intervention militaire en Syrie. Cela fait plusieurs jours que la présidente du Front national répète qu'une telle décision "aurait de graves conséquences". L'ancienne candidate à la présidentielle se refuse "à soutenir des rebelles islamistes" et met en garde contre "l'engrenage" qui pourrait découler d'une telle action.
Mais c'est désormais sur les réseaux sociaux que la leader frontiste entend faire progresser ses idées. Elle a demandé à ses followers et abonnés de changer leur photo de profil: "Affichez votre opposition à la guerre en Syrie en remplaçant votre photo de profil sur les réseaux sociaux par l’image ci-dessous", écrit l'ancienne candidate à la présidentielle qui a aussitôt changé son compte Twitter.



Si Florian Philippot, vice-Président du FN a bien actualisé son profil...

philippot

... ce n'est pas le cas de Louis Aliot, autre vice-Président du parti et compagnon de Marine Le Pen.
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Cette initiative n'est pas la première prise sur les réseaux sociaux par les opposants à une intervention militaire. Depuis plusieurs jours, le mot-clé #NonALaGuerreEnSyrie figure en bonne position des sujets les plus discutés. Et son utilisation dépasse les clivages politiques.
Il est ainsi écrit à la fois par le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan et le Parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon.

L'hebdomadaire britannique demande à ce que l'on "frappe fort" contre Bachar el-Assad dans le numéro à paraître samedi 31 août.
Ce jeudi, les politiques et les opinions se montrent plus prudents quant à l'éventualité d'une intervention occidentale en Syrie. Même le créateur de Virgin s'y met en tweetant "10 ans après l'invasion de l'Irak, ce serait tragique de faire les même erreurs en Syrie":
Le président syrien Bachar al-Assad a affirmé jeudi que son pays se défendrait contre toute attaque alors que des pays occidentaux l'accusent d'avoir utilisé des armes chimiques et menacent d'une réaction militaire.
"La Syrie se défendra contre toute agression et les menaces ne font qu'accroître son attachement à ses principes et à son indépendance", a déclaré Assad en recevant une délégation yéménite et dont les propos ont été reproduits par la télévision officielle.
"La Syrie, avec son peuple qui résiste et sa valeureuse armée, est déterminée à éradiquer le terrorisme soutenu par Israël et les pays occidentaux afin de servir leurs desseins qui sont la division de la région, le morcellement et la soumission de ses peuples", a-t-il souligné, assimilant comme depuis 2 ans et demi la rébellion à du terrorisme.
"Le peuple est garant de la victoire et c'est ce qui se passe en Syrie", a-t-il encore dit.
Cinquante-huit pour cent des Allemands se déclarent opposés à une intervention militaire occidentale en Syrie où le régime aurait eu recours à des armes chimiques, selon un sondage publié jeudi.
Seulement 33% des personnes interrogées pour la chaîne de télévision publique ZDF estiment au contraire que les puissances occidentales devraient frapper la Syrie, 9% étant sans opinion, selon cette étude Politbarometer menée après l'attaque chimique présumée du 21 août.
En cas d'intervention sous commandement américain, 41% des personnes interrogées soulignent que l'Allemagne devrait y apporter un soutien financier et matériel.
Le gouvernement allemand a déjà signifié qu'il approuverait une réaction internationale à l'encontre du régime syrien de Bachar al-Assad.
Les pays occidentaux accusent l'armée syrienne d'avoir mené le 21 août une offensive à l'arme chimique près de Damas et se disent prêts à attaquer des cibles du régime en représailles. Selon l'opposition, cette attaque a fait des centaines de morts.
La constitution allemande prévoit que les députés, qui contrôlent l'armée, approuvent une éventuelle action de combat hors des frontières.
Le Politbarometer a été réalisé par téléphone auprès de 1.348 personnes, entre les 26 et 28 août.
Le président François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel se sont de nouveau entretenus jeudi au téléphone de la crise syrienne, évoquant "la meilleure façon de tirer les enseignements du travail des inspecteurs de l'ONU", a-t-on appris jeudi auprès de l'Elysée.
"Ils ont fait un point sur les contacts et les échanges parmi les alliés" d'une possible action militaire contre le régime de Damas, a-t-on précisé de même source.
Les dirigeants français et allemand ont également évoqué "la meilleure façon de tirer les enseignements du travail des inspecteurs de l'ONU" qui enquêtent en Syrie sur l'attaque présumée aux armes chimiques commise le 21 août, a ajouté l'entourage de François Hollande.
Six avions de chasse de l'armée de l'air (RAF) ont été envoyés jeudi matin à Chypre par "mesure de précaution pour protéger les intérêts britanniques", a annoncé le ministère britannique de la Défense.
"Six jet (Eurofighter) Typhoon de l'armée de l'air britannique (RAF) sont déployés ce matin à Akrotiri sur l'île de Chypre. C'est simplement une mesure de prudence et de précaution afin de protéger les intérêts du Royaume-Uni et la défense de nos zones de souveraineté dans une période de tensions accrues dans la région", précise le ministère, dans un communiqué.
"Ils ne sont pas déployés pour prendre part à une action militaire contre la Syrie", ajoute le ministère, précisant que leur action est uniquement "défensive" et s'inscrit dans le cadre d'une mission "air-air".
"Le Premier ministre a été clair sur le fait qu'aucune décision n'avait été prise quant à notre réaction et le gouvernement a déclaré qu'il y aurait un vote de la Chambre des Communes avant toute intervention militaire", réaffirme le ministère.
Les députés britanniques doivent se prononcer jeudi soir sur une motion gouvernementale appelant à condamner l'usage des armes chimiques par le régime syrien et à approuver le principe d'une intervention militaire. Celle-ci nécessitera néanmoins un second vote à la Chambre des Communes avant de pouvoir avoir lieu.
François Hollande a réaffirmé jeudi à l'Elysée, au côté du chef de l'opposition syrienne Ahmad al-Assi al-Jarba, que la communauté internationale devait marquer "un coup d'arrêt" à "l'escalade de violence" en Syrie, tout en insistant sur la nécessité d'une "solution politique".
"Tout doit être fait pour une solution politique mais elle ne viendra que si la coalition (de l'opposition) est capable de paraître comme une alternative" et si "la communauté internationale est capable de marquer un coup d'arrêt" à "l'escalade de violence dont le massacre chimique n'est qu'une illustration", a dit le président français.
Les armées françaises sont "en position de répondre aux demandes du président de la République" si une décision était prise d'engager les forces françaises dans le cadre de la crise syrienne, a annoncé jeudi le ministère de la Défense.
"Les armées françaises se sont mises en position de répondre aux demandes du président de la République, s'il prenait la décision d'engager les forces françaises", a déclaré le porte-parole de la Défense, Pierre Bayle, lors du point de presse du ministère.
Le porte-parole a indiqué qu'il ne donnerait pas de précisions sur ce sujet.
Les armées, notamment la marine et l'aviation, se préparent depuis plusieurs jours pour parer à toute éventualité, dans l'attente d'une décision politique sur une éventuelle participation française à une intervention militaire en Syrie.
Les experts des Nations unies, qui enquêtent en Syrie sur une attaque présumée aux armes chimiques, resteront dans le pays jusqu'à samedi matin, a déclaré le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon jeudi à Vienne.
"Ils continueront leur enquête jusqu'à demain vendredi, et ils quitteront la Syrie d'ici samedi dans la matinée et me feront leur rapport dès qu'il seront sortis" a indiqué Ban à des journalistes. Il avait déjà indiqué que les inspecteurs avaient besoin de quatre jours pour accomplir leur mission, qui a débuté lundi. Comme ils n'avaient pas pu travailler mardi, la fin de la mission était donc prévue vendredi.
Le chef de l'ONU a également indiqué avoir parlé mercredi avec le président américain Barack Obama alors qu'une décision sur une frappe militaire en Syrie semblait proche. "J'ai (...) exprimé le souhait sincère que l'équipe des inspecteurs puisse être autorisée à continuer son travail conformément au mandat des Etats membres", a-t-il souligné.
"Nous avons discuté de la façon dont les Nations unies et le monde peuvent travailler ensemble, en particulier avec les Etats-Unis (...)", a-t-il ajouté.
Ban s'est à plusieurs reprises exprimé contre de possibles frappes militaires en Syrie. "Il faut donner une chance à la diplomatie, il faut donner une chance à la paix (...)", a-t-il redit à Vienne. "L'utilisation d'armes chimiques par quiconque, et pour quelque raison que ce soit (...) est un crime contre l'humanité", a-t-il ajouté, et leurs auteurs doivent rendre des comptes.
Le président syrien Bachar al-Assad a déclaré que son pays sortirait "vainqueur" d'une confrontation avec les Etats-Unis, selon le quotidien libanais al-Akhbar.
Plusieurs pays occidentaux, Etats-Unis en tête, évoquent une attaque militaire contre le régime syrien, qu'ils accusent d'avoir utilisé des armes chimiques contre des civils le 21 août près de Damas.
"Depuis le début de la crise, vous le savez, nous attendons le moment où notre véritable ennemi se révèlera", a déclaré Assad devant des responsables syriens, selon al-Akhbar.
"Je sais que votre moral est bon et que vous êtes prêts à faire face à toute agression et à préserver la patrie", a-t-il ajouté. "C'est une confrontation historique dont nous sortirons vainqueurs", a affirmé le président Assad.
La Russie va envoyer "dans les prochains jours" un bateau de lutte anti-sous-marine et un bateau lance-missiles en Méditerranée, au moment où des pays occidentaux se préparent à de possibles frappes contre la Syrie, a annoncé jeudi une source militaire russe.
"La situation qui se complique dans l'est de la Méditerranée exige de notre part une certaine adaptation dans la composition des forces navales", a déclaré à l'agence Interfax cette source au sein de l'état-major des forces armées russes.
"Dans les prochains jours, un bateau de lutte anti-sous-marine va rejoindre" les forces navales russes déjà présentes dans cette région, a-t-elle ajouté.
"Plus tard, il sera rejoint par le croiseur lance-missiles de la flotte de la mer Noire Moskva, qui est en train d'achever sa mission dans l'Atlantique Nord et va bientôt entamer une traversée transatlantique en direction du détroit de Gibraltar", selon la même source.
Toutefois, une source à l'état-major des forces navales russes a indiqué à l'agence officielle Ria Novosti que ces changements dans la Méditerranée n'étaient pas liés aux tensions concernant la Syrie et a affirmé qu'il s'agissait d'une "rotation prévue".
Les puissances occidentales, Etats-Unis en tête, temporisaient jeudi sur une possible attaque militaire contre la Syrie, tout en affichant, comme le président américain Barack Obama, leur volonté de donner "un coup de semonce" à Damas pour l'usage d'armes chimiques.
Les experts de l'ONU se sont dirigés jeudi vers l'un des sites de l'attaque chimique présumée imputée au régime syrien, pour une nouvelle journée d'enquête, a constaté un photographe de l'AFP.
Ils ont pris place à bord d'un convoi de six voitures de l'ONU. C'est la troisième journée de leur mission dans les environs de Damas.
Mercredi, ces experts ont effectué des prélèvements sanguins, d'urine et de cheveux auprès des victimes de l'attaque dans une localité de la Ghouta orientale, à l'est de Damas, selon des vidéos diffusées par des militants.
Lundi, ils s'étaient rendus à Mouadamiyat al-Cham, une des principales villes de la Ghouta occidentale, où ils avaient également recueilli des échantillons, selon l'ONU, malgré des tirs d'inconnus qui ont visé leur convoi.
Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement, a déclaré jeudi qu'agir en Syrie ne viserait pas seulement à punir Damas, accusée du gazage de civils, mais aussi à "trouver une sortie de crise", d'où "une riposte compliquée à construire".
La ministre était interrogée par France 2 sur l'opération en projet, à laquelle le président François Hollande s'est dit prêt et qui semblait imminente, mais non encore décidée par Barack Obama. Elle a d'abord jugé que l'attaque du 21 août, qui aurait fait un millier de morts parmi les civils syriens, était "inqualifiable et dépasse l'entendement".
"C'est un crime contre l'humanité qui se passe sous nos yeux et demande à la communauté internationale de ne pas rester sourde et indifférente". La réaction des dirigeants français, britannique et américains "a été salutaire, c'est de notre humanité que l'on parle", a poursuivi Najat Vallaud-Belkacem.
"Il faut que la communauté internationale trouve une riposte adaptée à la situation", selon elle, mais elle est "compliquée à construire".
Compliquée "d'abord parce que l'Etat ne va pas intervenir seul, donc il faut obtenir l'adhésion de plusieurs alliés, de plusieurs partenaires, ce que nous essayons de trouver au sein du conseil de sécurité des Nations unies" mais "avec des Etats comme la Chine et la Russie qui posent un certain nombre de difficultés".
"Nous étudions d'autres options", a fait valoir la responsable gouvernementale, "en gardant à l'esprit qu'il ne s'agit pas simplement de punir et d'empêcher le régime syrien de procéder à une nouvelle attaque de ce type - ce serait déjà beaucoup - mais aussi de trouver une sortie de crise".
"C'est extrêmement important, pour la communauté internationale, si elle intervient, de le faire dans des conditions qui permette au pays ensuite de se rétablir", a insisté Mme Vallaud-Belkacem.
Christian Jacob, chef de file des députés UMP, s'est étonné jeudi que le Premier ministre n'ait pas réuni les présidents des groupes parlementaires et des commissions concernées pour les informer sur la Syrie.
Alors que la session extraordinaire a été avancée au 4 septembre pour un débat sur cette crise, le député-maire de Provins (Seine-et-Marne), s'est interrogé auprès de l'AFP : "pourquoi attendre une semaine ?"
"Après les déclarations claires du président de la République mardi et la réunion d'un conseil de Défense mercredi, on est surpris que contrairement à la tradition, le Premier ministre n'ait pas réuni les présidents de groupes" du Sénat et de l'Assemblée, "ni ceux des commission concernées, Défense et Affaires étrangères".
L'ex-ministre a relevé que pour le Mali, au contraire, Jean-Marc Ayrault avait organisé cette réunion "juste avant le déclenchement de l'offensive", en janvier. "On repousse à huit jours l'information des parlementaires", a insisté M. Jacob. "Je ne comprends pas ce qui justifie ce retard".
Le prix Nobel de la paix sud-africain Desmond Tutu a mis en garde mercredi contre une action militaire en Syrie, lançant un appel à un dialogue et demandant qu'on laisse encore du temps aux inspecteurs de l'ONU sur place.
"Les violentes crises en Syrie (et en Egypte) sont des cris lancés aux peuples du monde: 'aidez-nous s'il vous plaît!'", affirme l'ancien archevêque anglican dans un communiqué. "Nous avons besoin de parler, pour éviter davantage d'effusion de sang, pas de se battre", déclare-t-il.
Les troubles "requièrent une intervention humaine, pas une intervention militaire", estime l'ancien activiste anti-apartheid, aujourd'hui âgé de 81 ans. "Les inspecteurs de l'ONU (chargés d'enquêter) sur les armes chimiques sont sur le terrain en Syrie, mais ont besoin de davantage de temps pour finir leur travail", plaide-t-il.
De la même façon qu'envahir la Syrie peut finir par la capture ou la mort de (Bachar al-)Assad, "cela peut aussi entraîner une escalade générale des tensions et de la violence au Moyen-Orient", avertit Desmond Tutu qui avait reçu le prix Nobel de la paix en 1984 pour son engagement pacifique contre le régime ségrégationniste de l'apartheid.
Les projets occidentaux d'intervention en Syrie sont "un défi" à la Charte de l'ONU, a fait savoir le vice-ministre russe des Affaires étrangères Guennadi Gatilov au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.
"Les projets de frappes militaires en Syrie déclarés par certains pays sont un défi aux dispositions clé de la Charte de l'ONU et à d'autres normes du droit international", a déclaré M. Gatilov mercredi soir à La Haye, selon un communiqué publié jeudi de la diplomatie russe.
"A ce stade il faut utiliser tous les instruments possibles politico-diplomatiques, avant tout laisser les experts de l'ONU mener à bien leur enquête sur l'attaque chimique présumée et rendre leurs comptes à l'ONU", selon la même source.
Moscou, qui soutient le régime de Damas depuis le début du conflit il y a deux ans et demi, devrait vraisemblablement bloquer toute décision au Conseil de Sécurité qui viserait à lancer une action punitive contre le président Bachar al-Assad.
Le président Barack Obama a indiqué mercredi soir qu'il n'avait pas encore pris de décision sur la réaction américaine à l'utilisation d'armes chimiques en Syrie, mais évoqué un "coup de semonce" destiné à en dissuader Damas.
"Je n'ai pas encore pris de décision" sur une action en Syrie, a indiqué le dirigeant à l'antenne de la télévision publique PBS, ses premiers commentaires publics depuis vendredi dernier sur ce dossier.
Pendant le week-end, alors qu'émergeaient les détails de l'attaque qui aurait fait plusieurs centaines de morts le 21 août près de Damas, les Etats-Unis ont considérablement durci le ton contre la Syrie, au point qu'une intervention armée, comme des tirs de missiles de croisière contre des équipements ou symboles du pouvoir de Bachar al-Assad semble désormais probable à court terme.
Le président Obama a toutefois rejeté l'idée d'une intervention américaine destinée à appuyer la rébellion, alors que le pouvoir syrien est en butte à une révolte populaire déclenchée début 2011. Cette dernière s'est militarisée et a dégénéré en guerre civile qui a fait plus de 100.000 morts selon l'ONU.
Un "engagement direct militaire" des Etats-Unis dans la guerre civile "ne serait pas bénéfique à la situation sur le terrain", a-t-il estimé. L'idée sous-jacente à la réaction des Etats-Unis serait, a-t-il expliqué, que le gouvernement syrien "reçoive un message assez fort sur le fait qu'il ferait mieux de ne pas recommencer".
Barack Obama a indiqué que les Etats-Unis "ont conclu que le gouvernement syrien a bien commis cela, et que donc, il faut qu'il y ait des conséquences internationales".
"Je ne souhaite pas un conflit sans fin en Syrie, mais (...) lorsque des pays violent les règles internationales sur des armes comme des armes chimiques qui pourraient nous menacer, il faut qu'ils rendent des comptes", a-t-il insisté.
Les membres permanents du Conseil de sécurité ne sont pas parvenus mercredi à s'accorder sur une résolution britannique justifiant une action armée en Syrie, Londres assurant qu'elle n'aurait pas lieu avant que les résultats de l'enquête de l'ONU soient connus.
La ligne de fracture entre ces cinq pays --Chine et Russie d'un côté, France, Royaume-Uni et Etats-Unis de l'autre-- reflète fidèlement les positions de chacun sur le conflit qui a fait plus de 100.000 morts et poussé des millions de Syriens à la fuite depuis mars 2011.
La Russie estime qu'il faut attendre le résultat des inspecteurs de l'ONU en Syrie enquêtant sur l'usage présumé d'armes chimiques avant de discuter de toute action du Conseil de sécurité, a déclaré mercredi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.
"La partie russe a insisté sur la nécessité d'attendre les résultats de la mission d'inspection de l'ONU qui se trouve actuellement en Syrie et qui enquête sur les allégations d'usage d'armes chimiques dans le conflit syrien", a rapporté le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué mercredi après un appel téléphonique entre Lavrov et son homologue britannique William Hague.
Plus tôt dans la journée de mercredi, le premier vice-ministre russe des Affaires étrangères Vladimir Titov, cité par l'agence de presse Interfax, avait déclaré: "Discuter de toute réaction du Conseil de sécurité avant que les inspecteurs de l'ONU en Syrie n'aient présenté leur rapport est pour le moins inopportun".
Le Royaume-Uni a présenté mercredi au Conseil de sécurité de l'ONU un projet de résolution "condamnant l'attaque chimique" du 21 août en Syrie et visant à "protéger les civils".
"Nous soutenons les déclarations du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, faites à La Haye selon lesquelles il est indispensable de continuer à chercher une solution diplomatique au conflit syrien", a ajouté M. Titov.
"Le Conseil doit s'unir afin d'agir pour la paix", a déclaré Ban Ki-moon dans un discours au Palais de la Paix, à La Haye, soulignant que "le moment le plus critique de ce conflit" avait été atteint.
Le gouvernement britannique ne va pas lancer d'action militaire en Syrie avant d'avoir eu connaissance des résultats des experts de l'ONU qui enquêtent sur place sur une attaque présumée aux armes chimiques, selon une motion qui doit être soumise jeudi au Parlement.
"Le secrétaire général de l'ONU doit pouvoir s'adresser au Conseil de sécurité immédiatement après la fin de la mission de l'équipe", indique le texte, ajoutant que "le Conseil de sécurité des Nations unies doit avoir l'opportunité d'avoir ce compte-rendu et tous les efforts doivent être faits pour obtenir une résolution du Conseil de sécurité soutenant une action militaire avant qu'une telle action ne soit prise".
Les Etats-Unis ont estimé mercredi que le projet de résolution britannique justifiant une frappe en Syrie, actuellement en discussion au Conseil de sécurité de l'ONU, n'allait probablement pas aboutir.
"Nous ne voyons aucune issue possible sur ce vote étant donnée l'opposition continue des Russes", a déclaré Marie Harf, une porte-parole de la diplomatie américaine.
Les experts de l'ONU ont effectué mercredi des prélèvements sanguins, d'urine et de cheveux auprès de victimes de l'attaque à l'arme chimique imputée au régime près de Damas, selon des vidéos diffusées par les militants.
Le patron de l'ONU, Ban Ki-moon, a affirmé mercredi que suite à ces analyses, "les experts devront faire des analyses scientifiques, puis nous devrons faire un rapport au Conseil de sécurité afin qu'il entreprenne les actions qu'il juge nécessaires".
Les probables frappes aériennes occidentales sur la Syrie viseront certainement l'armée, les services de renseignement et peut-être des lieux symboliques du régime mais ne modifieront pas le rapport de force dans le pays, estiment des spécialistes.
Ces raids seront menés avec des missiles Tomahawk embarqués sur des navires croisant en Méditerranée et/ou des chasseurs-bombardiers opérant en dehors de l'espace aérien syrien. Ils visent à "punir" le régime de Bachar al-Assad et à lui envoyer un message, pas à anéantir ses capacités militaires et à donner un avantage décisif à la rébellion, assurent-ils.
"Les cibles devraient inclure les quartiers généraux, dans la région de Damas, et les casernes de la 4e division blindée et de la Garde républicaine, deux unités très impliquées dans le bombardement de secteurs civils", estime Jeffrey White, du centre de réflexion Washington Institute for Near East Policy. La Garde républicaine, réputée être l'une des unités les mieux armée et entraînée du pays, est commandée par Maher al-Assad, frère du président syrien. Très redoutée, elle est spécialement chargée de la défense de la capitale.
"Les forces alliées devraient également viser les quartiers généraux de l'armée, des services de renseignement et les centres de commandement responsables des opérations dans la région de la capitale", ajoute-t-il.
Le général français Vincent Desportes, ex-directeur de l'Ecole de guerre à Paris, confie que "ces frappes seront plus symboliques que militaires. Il s'agit de rétablir la crédibilité occidentale en faisant quelque chose. La ligne rouge proclamée ne peut avoir été franchie à ce point sans que l'on fasse quelque chose, faute de quoi toute la crédibilité américaine serait perdue, spécialement vis à vis de l'Iran".
"Mais il ne faut pas en faire trop, car si le président Assad meurt ou si le régime s'effondre, on irait vers un bain de sang terrible, un chaos à l'échelle du pays. Ce serait un nouvel échec stratégique, à l'image de ce qui s'est passé en Libye", précise-t-il.
D'après l'agence de presse Reuters, la population syrienne qui réside à Damas se presse actuellement pour faire des réserves de vivres ou pour trouver des endroits où résider, loin des potentielles cibles militaires.
Le pain et la nourriture en conserve font partie des aliments les plus recherchés . Autres produits de première nécessité particulièrement prisés : l'eau et les piles, d'après un reportage de l'agence (lire l’article en anglais)
Le chef de la diplomatie britannique William Hague a reconnu mercredi que l'adoption par le Conseil de sécurité du projet de résolution présentée par son pays était "improbable" mais a répété qu'il fallait agir même sans aval de l'ONU face à un "crime contre l'humanité" en Syrie.
"Je m'attends à ce qu'il y ait encore des discussions à New York les prochains jours, nous avons entamé ces discussions sur une résolution parce que le mieux serait que les Nations unies soient unies, même si cela paraît improbable étant donné les veto opposés par la Russie et la Chine dans le passé, mais nous devons essayer", a déclaré le ministre des Affaires étrangères à la presse.
"Nous sommes clairs sur le fait que s'il ne peut pas y avoir d'accord, s'il n'y a pas d'accord aux Nations unies, nous avons toujours une responsabilité, nous et d'autres nations, avons toujours une responsabilité", a insisté William Hague.
"C'est le premier recours à une guerre chimique au 21e siècle, ce doit être inacceptable, nous devons affronter quelque chose qui est un crime de guerre, un crime contre l'humanité", a-t-il poursuivi.
"Si nous ne le faisons pas, nous devrons affronter des crimes encore plus graves dans le futur. Donc nous continuons à chercher une réponse forte de la communauté internationale, qui soit légale, qui soit proportionnée et destinée à empêcher tout usage futur d'armes chimiques", a-t-il ajouté.
Lundi déjà, le ministre britannique avait jugé qu'il serait "possible" de répondre à l'usage d'armes chimiques en Syrie "sans unité complète au Conseil de sécurité de l'ONU".
L'armée syrienne a commencé à se repositionner ces dernières 48 heures en raison des menaces occidentales contre les positions militaires du régime en représailles à l'utilisation présumées d'armes chimiques, selon une ONG.
"Il n'y a pas un abandon de positions mais un repositionnement militaire ces dernières 48 heures", a expliqué Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), qui s'appuie sur un vaste réseau de militants à travers le pays.
"Des dizaines de sièges de commandement militaire et de commandement de brigades sont évacués pour se replacer ailleurs. Ces changements de position ont lieu à Damas, à Homs et Hama (centre), sur la côte méditerranéenne, à Soueida et Deraa au sud", a-t-il précisé.
Un haut responsable des services de sécurité à Damas a expliqué: "Personne ne dévoile son plan, toutes les armées dans le monde qui sont la cible d'attaques vont se défendre, le peuple et la patrie, c'est la mission des armées".
"Depuis deux ans et demi, nous sommes au cœur de la bataille. (Les terroristes) auxquels nous faisons face ne diffèrent en rien des menaces en cours" de la part des occidentaux, a-t-il ajouté.
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(AFP)
L'Organisation de la coopération islamique (OCI), qui rassemble 57 pays musulmans, a appelé mercredi à une "action décisive" contre le régime syrien, qu'elle tient légalement et moralement responsable de l'attaque au gaz du 21 août près de Damas.
Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères Fayçal Meqdad a accusé l'Occident d'avoir encouragé les rebelles à utiliser du gaz sarin à plusieurs reprises en Syrie.
"Les groupes terroristes (terme désignant les rebelles dans la terminologie officielle) ont fait usage de gaz sarin dans plusieurs points du pays (...), avec les encouragements américain, britannique et français", a-t-il assuré.
Parlant aux journalistes à la fin de son entretien à l'hôtel Four Seasons de Damas avec la responsable de l'ONU pour le désarmement Angela Kane, le ministre syrien a mis ces pays en garde.
"Il faut que cessent les encouragements de ces pays occidentaux, car en défendant ces terroristes et en adoptant leurs propos, ces groupes retourneront prochainement les armes chimiques contre les peuples d'Europe".
Auparavant, l'ambassadeur de Syrie à l'ONU Bachar al-Jaafari avait affirmé dans une interview reprise mercredi par l'agence Sana que "beaucoup de données (tendaient) à prouver l'innocence du gouvernement syrien" et dénoncé "une accusation fallacieuse".
Ces données prouvent également que les "groupes armés ont utilisé des armes chimiques dans le but d'entraîner une intervention militaire étrangère et une agression contre la Syrie", a assuré l'ambassadeur.
Le roi Abdallah II de Jordanie et le président palestinien Mahmoud Abbas ont appelé mercredi à une solution "globale" en Syrie.
"Le roi et Abbas ont discuté de la crise syrienne, et appellent à une solution globale à la crise, qui mettrait fin aux souffrances du peuple syrien", a annoncé un communiqué du Palais après la rencontre des deux hommes à Amman.
Le ministre de l'Information jordanien Mohammed Momani a affirmé de son côté que son pays ne servirait pas de "rampe de lancement" pour une éventuelle intervention militaire en Syrie.
L'opposition islamiste dans le royaume a quant à elle rejeté toute action militaire contre la Syrie, "quels que soient ses motifs et ses justifications", mettant en garde contre de "dangereuses répercussions" pour la région.
Le Front islamique d'action, la branche politique des Frères musulmans en Jordanie, a ajouté que le pays "ne devrait pas être utilisé pour une attaque. Son rôle devrait se concentrer sur l'aide aux réfugiés syriens jusqu'à ce qu'ils puissent rentrer chez eux."
Quelque 500.000 Syriens sont réfugiés en Jordanie, et la population craint que l'impact de la situation syrienne sur leur pays ne s'alourdisse.

L'Afrique du Sud opposée à des frappes contre la Syrie


JOHANNESBURG (Gauteng) - L'Afrique du Sud a qualifié jeudi de dangereuse rhétorique le débat sur de possibles frappes militaires contre la Syrie, s'opposant à toute action armée contre le régime accusé par les Occidentaux d'avoir utilisé des armes chimiques.

L'Afrique du Sud s'inquiète de la dangereuse rhétorique évoquant la possibilité d'une intervention militaire, indique le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Toute attaque sur la Syrie sans l'autorisation du Conseil de sécurité de l'ONU constituerait une grave violation de la loi internationale et saperait dangereusement l'ordre international, a renchéri le président Jacob Zuma, qui recevait jeudi à Pretoria son homologue de Sao Tomé et Principe, Manuel Pinto da Costa.

Le gouvernement sud-africain ne croit pas que bombarder des populations qui souffrent déjà et détruire des infrastructures en Syrie contribuera à une solution durable du conflit. Les conséquences d'une telle opération sont imprévisibles et ne feront que durcir le conflit, ajoute-t-il.

Pretoria, membre du G20 mais aussi du groupe des BRICS avec la Russie et la Chine, se dit cependant alarmé par la récente escalade du conflit en Syrie et condamne l'usage d'armes chimiques.

L'utilisation de ces armes en Syrie est très préoccupante, et est totalement inacceptable. (...) Rien ne pourra jamais justifier l'utilisation d'armes de destruction massive, a souligné Jacob Zuma.

Utilisant exactement le même vocabulaire que lors de la crise libyenne, le président sud-africain a appelé toutes les parties impliquées dans le conflit actuel en Syrie à engager un processus de dialogue national associant tout le monde, libre de toute forme de violence, d'intimidation ou d'ingérence extérieure visant à changer le régime, afin de satisfaire les légitimes aspirations démocratiques du peuple syrien.

Le but est selon lui d'obtenir une transition politique négociée par des Syriens afin d'établir une société démocratique pluraliste au sein de laquelle les minorités seraient protégées.

L'Afrique du Sud, depuis l'instauration de la démocratie en 1994, s'est en général opposée aux interventions militaires des puissances occidentales contre des pays tiers, se retrouvant sur la ligne diplomatique de la Chine et de la Russie.

Les dernières divergences notoires entre la première puissance africaine et les Occidentaux remontent à l'intervention militaire en Libye, dénoncée par l'Afrique du Sud (même si Pretoria, alors au Conseil de sécurité de l'ONU, avait initialement donné son feu vert).

Plus récemment, en août, le gouvernement de Jacob Zuma a donné sa bénédiction à la réélection du président zimbabwéen Robert Mugabe, alors qu'Européens et Américains ont condamné des fraudes massives rapportées par l'opposition.


(©AFP /