Interrogé par BFMTV et RMC sur les prises de position de Washington, Londres ou Paris, laissant augurer un projet de réaction militaire en Syrie en réponse à l'utilisation d'armes chimiques, l'ex-candidat à l'Elysée a tranché : « ce serait une erreur gigantesque, peut-être le début d'une guerre beaucoup plus importante que toutes celles que nous avons vues dans cette région ».
« Nous savons que les nord-Américains ont l'habitude d'utiliser n'importe quel argument pour justifier une intervention militaire », a poursuivi l'eurodéputé. « Cette fois-ci, c'est le gaz ».
« Gardons notre sang-froid », a recommandé M. Mélenchon.
« Il ne faut pas faire cette guerre », a-t-il insisté, en rappelant que Carla del Ponte, ancien procureur du TPI qui enquête pour l'ONU, avait assuré en mai que la rébellion syrienne avait utilisé du gaz sarin.
« Les Syriens sont un prétexte pour les uns et les autres » à « un jeu de dominos », a-t-il dit en citant les États-Unis, la Russie et le Qatar. « Qui se trouve mieux depuis qu'on a tout cassé en Libye ? ».
« Nous sommes des suiveurs » dans ce dossier, a-t-il assuré. « Pour nous donner de la contenance, de temps en temps nous aboyons plus fort que le reste de la meute ».
Il faut travailler « à une solution politique », a demandé le dirigeant du Front de Gauche, « nous sommes sur la poudrière du monde », « on ne joue pas avec le feu ».
« Ce ne peut pas être le système des shérifs », a-t-il encore déclaré.