19 août, 2013

Paraguay : le président fait don de tout son salaire à une paroisse

Paraguay : le président fait don de tout son salaire à une paroisse
Jorge Saenz/AP/SIPA
Le président paraguayen Horacio Cartes, en fonction depuis jeudi 15 août, a annoncé qu'il verserait l'intégralité de son salaire des cinq prochaines années à une paroisse. Le nouveau chef d'Etat, qui compte parmi les hommes les plus riches du pays, affirme vouloir faire de la pauvreté sa priorité.
10 000 dollars par mois
La paroisse choisie par Horacio Cartes est celle de San Rafael, à Asunción. Le lieu, qui gère une clinique pour patients en phase terminale et enfants malades, percevra désormais 10 000 dollars par mois (soit 7 500 euros). Au cours de la campagne électorale, à l'issue de laquelle Cartes est sorti vainqueur le 21 avril dernier, le conservateur s'était engagé à faire don de son salaire, sans préciser à l'époque vers quel organisme irait cette somme.
Le leader du controversé parti Colorado est en effet à l’abri du besoin. A 57 ans, son passé d’homme d’affaires en fait l’un des cinq plus riches hommes du Paraguay. «Je ne suis pas entré en politique pour accroître mon patrimoine, a ainsi déclaré le nouveau président. Je suis ici pour servir mon peuple, pour améliorer l’avenir des nouvelles générations, pour que tout le monde ait les mêmes opportunités professionnelles et en matière de sécurité». À son arrivée au pouvoir, Horacio Cartes a en effet déclaré la guerre à la pauvreté «dans un pays qui compte 39% de pauvres, 19% d'entre eux vivant dans un extrême dénuement», précise France24.
Généreuse Amérique du Sud
Le chef d’Etat a par ailleurs surpris les acteurs et observateurs de la vie politique du pays en privilégiant dans son gouvernement les experts et non les politiques. Une initiative qui a valu au nouveau président les foudres de son propre parti, une formation politique considérée comme corrompue, aux affaires de 1947 jusqu’à 2008, et avec laquelle gouvernait le dictateur Alfredo Stroessner, à la tête du pays pendant trois décennies, de 1954 à 1989.
Loin du salaire de son homologue nord-américain (le président Barack Obama perçoit 24 000 dollars par mois) mais bien au-dessus de celui d’un président slovaque (qui gagne environ 3 500 euros nets par mois), Horacio Càrtes n’est pas le seul chef d’Etat à vouloir faire preuve de générosité. L’Uruguay voisin peut aussi se targuer d’avoir un président adepte de la simplicité. José Mujica, deuxième président de gauche de l’histoire de l’Uruguay, refuse tout protocole et reverse 87% de son salaire présidentiel à des bonnes oeuvres «en continuant à vivre dans sa ferme», précise Courrier International. Un comportement hors du commun qui a valu au«président le plus pauvre du monde» l’intérêt du cinéaste serbe Emir Kusturica. Ce dernier projette en effet de réaliser un documentaire sur le président uruguayen.

La plupart des riches du monde sont devenus riches... par hasard



Pourquoi certaines personnes sont-elles si riches, et d’autres si pauvres ? Le succès dépend de moins en moins des choix que l’on fait, que de nos origines, affirme Charles Kenny de Businessweek. Il explique que les facteurs qui tiennent du hasard comptent pour 80% de nos revenus d’adulte, et il suggère qu’il est nécessaire de mettre en place des mesures pour corriger ces inégalités de chance dans la vie.
Au Etats-Unis, les 20% les plus riches s’accaparent la moitié du revenu national, alors que les 20% les plus pauvres n’en récupèrent que 5%. En outre, les 10% les plus riches contrôlent environ 70% de la richesse. La société américaine n’est pas la seule à être inégalitaire : même en Norvège, les 20% les plus pauvres gagnent moins d'un tiers de ce que les 20% les plus riches gagnent.
Les choix que nous faisons en tant qu'individus peuvent nous positionner au dessus ou en dessous de la moyenne de nos semblables en terme de revenus, mais cette moyenne de nos semblables dépend de forces en deçà de notre contrôle, tels que l’endroit où nous sommes nés. Ce sont donc des facteurs liés aux hasard, tels que notre famille, qui jouent le plus grand rôle dans la répartition des richesses.
L’une des explications de ce de cette relation, c’est que les parents qui ont étudié sont plus susceptible d’éduquer leurs propres enfants. Depuis 1969, le revenu médian des hommes aux États-Unis s’est réduit de 13.000 dollars, et la plus grande partie de cette baisse provient de la chute des salaires des travailleurs peu qualifiés et non qualifiés.
En outre, l’avantage d’un milieu d’origine favorisé ne s’arrête pas aux diplômes. Selon l’économiste Linda Loury, la moitié de tous les emplois aux États-Unis sont pourvus par l’intermédiaire des familles, ou des réseaux d’amis et de connaissances. D’autres économistes, Miles Corak et Patrizio Piraino, ont conclu que près de 40% des employés ont travaillé dans la même entreprise que leur père, et que pour les 1% les plus riches, ce taux grimpait même à 70%. Un tiers des remplacements de CEOs dans les sociétés cotées américaines sont ourvus par des successeurs liés par des liens de sang ou par un mariage avec le CEO sortant, un fondateur ou un actionnaire important.
Au niveau international, la distribution des richesses dépend encore davantage de la chance. Selon Branko Milanovic, près des deux tiers des inégalités mondiales peuvent s'expliquer par la géographie (.pdf). La géographie et la famille déterminent ensemble environ 80% de notre revenu en tant qu'adulte. Kenny estime que ces faits devraient inciter à la mise en place d’un système fiscal plus progressif, et d'une politique qui permette une plus grande égalité de chances. Tout le monde devrait avoir accès à des services de base : un bon système de santé, une bonne alimentation, une bonne éducation, et la société devrait veiller à ce que ce soient les plus méritants qui aient accès aux meilleures écoles et aux meilleurs emplois, et non pas ceux qui ont les meilleures relations. Enfin, il faudrait prendre des mesures pour encourager la mobilité professionnelle, et permettre à ceux qui le souhaitent de migrer pour postuler à de meilleurs emplois.

Inde: 37 pélerins hindous tués par un train, fureur de la foule


Au moins 37 pélerins ont été tués lundi par un train dans l’est de l’Inde alors qu’ils traversaient les voies, un accident qui a suscité la fureur de la foule qui a lynché à mort un conducteur du train, ont indiqué les autorités.
Les pélerins traversaient la voie de chemin de fer dans l’Etat du Bihar, à quelque 200 km de la capitale de l’Etat, Patna, lorsque le train est arrivé à toute allure, fauchant le groupe.
“Le bilan est désormais de 37 décés”, a déclaré S.K. Bharadwaj, un responsable de la police chargé de ramener le calme sur le lieu de l’accident. “Des dizaines de personnes ont été blessées. Nous n’avons pas le nombre exact car ils ont été amenés dans plusieurs hôpitaux”.
Après l’accident, des groupes ont convergé vers le train express Rajya Rani, incendié des wagons et mis à sac la gare de Dharhara, a déclaré à l’AFP le chef des chemins de fer de la région, Arun Malik.
La foule s’en est pris aux conducteurs du train, dont un a été tué, a précisé S.K. Bharadwaj. “Un des conducteurs frappés par les agitateurs est mort. L’autre est à l’hôpital où il lutte pour sa vie”.
“Six wagons ont été incendiés et la gare a été mise à sac par la foule. Nos employés se sont enfuis de peur d‘être attaqués”, a raconté Arun Malik.
Le Premier ministre Manmohan Singh a appelé au calme “afin que les opérations de secours puissent se dérouler au mieux”.
Selon un haut responsable des chemins de fer, les pélerins n’avaient aucune idée de l’arrivée du train sur l’une des trois voies de la gare.
Deux trains étaient à quai et le Rajya Rani Express a reçu la permission de traverser la gare, a indiqué à la presse Arunendra Kumar, le président du conseil national des chemins de fer, à New Delhi. “Mais l’accident s’est produit car des personnes sont descendues du quai pour traverser les voies”.
Selon l’agence de presse Press Trust of India, un grand nombre de pélerins étaient présents pour se rendre à un temple voisin. Certains étaient des Kanwarias, qui vénèrent Shiva, le dieu de la destruction.
Le réseau ferré indien, géré par l’Etat, transporte 18,5 millions de personnes chaque jour et reste le principal moyen de transport longue distance dans ce vaste pays de 1,2 milliard d’habitants, dont l‘écrasante majorité n’a pas les moyens de prendre l’avion.
Mais les chiffres en matière de sécurité sont accablants: on recense chaque année quelque 300 accidents, souvent meurtriers, dus à des collisions ou des déraillements.
Selon un rapport officiel de 2012, près de 15.000 personnes meurent chaque année rien qu’en traversant les voies, un chiffre que le gouvernement a qualifié de “massacre”.

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Snowden: protestations après une arrestation à Londres


Les autorités britanniques étaient sous le feu des critiques lundi après la détention la veille, pendant neuf heures à Londres, du compagnon du journaliste à l’origine de la publication de documents secrets obtenus par le fugitif américain Edward Snowden.
David Miranda, compagnon de Glenn Greenwald, journaliste au quotidien britannique Guardian, a été détenu dimanche à l’aéroport international de Heathrow en vertu de l’article 7 de la loi anti-terroriste datant de 2000.
Selon le Guardian, le jeune homme, de nationalité brésilienne et âgé de 28 ans, s’est vu confisqué ses équipements électroniques, dont son ordinateur et son téléphone portables, des clés USB, des DVD et des jeux vidéo.
Les autorités britanniques avaient “zéro soupçon” sur une implication éventuelle de David Miranda dans des activités terroristes, a insisté Glenn Greenwald, visiblement furieux, dans un article dans le Guardian.
David Miranda a uniquement été interrogé sur les activités de l’Agence nationale américaine de sécurité (NSA), pour laquelle travaillait Edward Snowden, a-t-il affirmé, estimant que les Britanniques avaient “totalement abusé de leur loi sur le terrorisme pour des raisons qui n’ont rien à voir avec le terrorisme”.
Cette détention était “évidemment destinée à intimider ceux qui travaillent d’un point de vue journalistique sur la NSA et son équivalent britannique, le GCHQ”, a-t-il encore jugé. Mais “si les gouvernements américain et britannique pensent que cette stratégie va nous dissuader de continuer à couvrir de façon agressive ce que ces documents révèlent, ils se trompent. Cela aura seulement l’effet inverse: nous encourager à aller plus loin”, a-t-il prévenu.
Le ministère de l’Intérieur s’est refusé lundi à tout commentaire mais les autorités britanniques étaient de plus en plus pressées de s’expliquer.
Cette détention est “extraordinaire”, s’est indigné le président de la commission parlementaire britannique de l’Intérieur, Keith Vaz, qui va exiger des “explications” de la police.
“Ils ont peut-être des arguments absolument raisonnables. Mais (...) si nous avons recours à la législation anti-terroriste de cette manière, pour des sujets qui ne sont pas relatifs au terrorisme, nous devons le savoir”, a-t-il déclaré sur la radio BBC lundi.
Un autre député de l’opposition travailliste, Tom Watson, a jugé indispensable de connaître l’implication éventuelle du gouvernement dans cette arrestation. “Nous devons savoir si des ministres étaient au courant de la décision” d’arrêter David Miranda et “qui exactement a pris la décision”.
Le Brésil a aussi vivement protesté contre cette rétention, jugeant “injustifiable d’impliquer un individu contre lequel ne pèse aucune charge pouvant justifier le recours à la législation” britannique anti-terroriste.
Le Guardian s’est dit pour sa part “consterné”.
David Miranda a été détenu alors qu’il était en transit en provenance de Berlin et en partance pour le Brésil, où il réside avec son ami. Il venait de passer une semaine à Berlin où il était logé chez la documentariste américaine Laura Poitras, qu’Edward Snowden avait choisi, avec Glenn Greenwald, pour faire ses révélations sur la surveillance électronique des communications par le renseignement américain.
Début août, Glenn Greenwald avait affirmé avoir reçu jusqu‘à 20.000 documents secrets des mains du fugitif américain Edward Snowden, qui a reçu l’asile de Moscou après plusieurs semaines de cache-cache.
Amnesty International voit dans cette détention “illégale et inexcusable (...) une tactique de représailles”.
“Il est hautement improbable que David Michael Miranda, un citoyen brésilien en transit à Londres, ait été appréhendé par hasard, compte tenu du rôle que son mari a joué en révélant la vérité au sujet de la nature illégale du programme de surveillance de la NSA”, a déclaré une responsable de l’organisation de défense des droits de l’Homme, Widney Brown. “Sa détention prouve que la loi (anti-terroriste) peut être utilisée de façon abusive pour des raisons mesquines”, a-t-elle relevé.
Un avis partagé par l’organisation WikiLeaks, spécialisée dans la publication de documents secrets, qui a “dénoncé l’abus par les autorités britanniques de la législation sur le terrorisme”.

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Affaire Prism: les Cnil européennes saisissent Bruxelles


Le G29, groupe des Cnil européennes, a saisi la Commission européenne et entamé une évaluation indépendante du programme américain de surveillance des données personnelles baptisé Prism, a indiqué lundi l’instance française chargée des libertés sur internet dans un communiqué.
L’Agence nationale de sécurité américaine (NSA), qui supervise Prism, est accusée d’espionner les communications électroniques mondiales échangées sur les services en ligne comme Facebook, Google, Skype dans le cadre de ce programme, selon les révélations de l’ancien consultant américain de la NSA, Edward Snowden.
Les données personnelles des citoyens européens sont ainsi transférées et utilisées aux États-Unis sans qu’ils le sachent et sans qu’ils aient de moyens pour se défendre devant des tribunaux américains.
Le G29 “considère qu’il lui appartient d’évaluer l’impact exact du programme Prism sur la protection de la vie privée et des données des citoyens européens” et s’est donc adressé le 13 août à la vice-présidente de la Commission européenne, Viviane Reding, pour “demander des clarifications sur la législation américaine en matière de surveillance des citoyens européens et sur ce programme”, a-t-il précisé dans un communiqué.
Selon les instances européennes chargées des libertés sur internet, “les législations nationales des États membres doivent également faire l’objet d’un examen plus précis”.
Mme Reding avait fait part, mi-juillet à l’AFP, de sa volonté de renforcer la protection des citoyens de l’UE contre l’utilisation de leurs données personnelles aux États-Unis, espérant des avancées dès la prochaine réunion formelle des ministres de l’Intérieur et de la Justice de l’UE les 7 et 8 octobre à Luxembourg.
Elle avait annoncé son intention d‘étudier d’ici à cette réunion les dispositions du “Safe Harbor”, un ensemble de principes de la protection des données personnelles publiées par le Département du Commerce américain, auquel les entreprises établies aux États-Unis adhèrent pour pouvoir recevoir des données à caractère personnel en provenance de l’UE.
“Je me pose la question: est-ce vraiment +safe+ ? Je vais voir si les données des citoyens européens sont vraiment protégées ou s’il faut prendre des mesures”, avait-elle expliqué. “On ne peut pas transférer des données personnelles des citoyens européens à un tiers sans leur accord”, avait-elle insisté.

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Le numérique consomme 10% de l’électricité mondiale

Green IT : Nos ordinateurs, smartphones, tablettes et autres consomment beaucoup plus que la seule énergie nécessaire aux datacenters. Selon une étude, notre appétit dévorant de données et d’applications nécessite toujours plus d’électricité, laquelle repose d’abord sur le charbon.
"Le cloud commence avec le charbon": c’est le titre d’une étude [PDF] de Digital Power Group (DPG), qui estime que l’ensemble de l’écosystème numérique pèse maintenant près de 10% de toute l’électricité produite dans le monde. Pour les auteurs, les coûts énergétiques du numérique sont largement cachés, la partie connue n’étant que la pointe de l’iceberg. L’économie numérique de la planète consomme déjà 50% d’énergie de plus que l’aviation du monde entier.
Une heure de vidéo par semaine = 2 réfrigérateurs
"Bien que la recharge d’une seule tablette ou d’un smartphone* ne nécessite qu’une quantité négligeable d’électricité, utiliser l’un ou l’autre pour regarder une heure de vidéo par semaine consomme plus d’électricité par an dans les réseaux que deux réfrigérateurs neufs », selon l’étude. Dans cet exemple, sont pris en compte l’utilisation d’un réseau de télécoms, de l’infrastructure sans fil et de l’énergie pour fabriquer la tablette.
Les chiffres agrégés par DPG ne s’arrêtent pas à l’électricité consommée par les datacenters (l’Agence américaine de l’environnement avait estimé dans un rapport en 2007 que les centres de données des Etats-Unis utilisaient 1,5% de la production électrique américaine, et elle prévoyait que ce chiffre monterait à 3% en 2011).
Sont aussi comptabilisées l’électricité employée pour fabriquer les microprocesseurs, et la consommation des appareils numériques et des réseaux auxquels ils sont connectés. Les datacenters ne représenteraient que 20% de l’électricité consommée par les appareils et réseaux numériques, les 80% restants étant très dispersés.
L’équivalent du Japon et de l’Allemagne réunis
Au total, estime l’étude, on arrive à 1.500 térawatt heures d’énergie par an, soit 10% de la consommation mondiale d’électricité – l’équivalent du Japon et de l’Allemagne réunis, ou encore de ce que requérait l’éclairage dans le monde entier en 1985.
Cette proportion est impressionnante, et elle devrait encore augmenter, avec le déploiement de nouveaux datacenters, ainsi que l’usage en hausse d’applications toujours plus nombreuses.
Pour DPG, la demande d’usage des centres de données augmentera plus vite que leurs gains en efficacité énergétique, et la quantité d’électricité nécessaire continuera ainsi de croître. Mark Mills, le CEO de DPG, souligne que "le trafic à l’heure d’Internet va bientôt dépasser son trafic de toute l’année 2000".
Ces tendances vont rendre nécessaire l’usage de plus de charbon, estime l’étude, qui est sponsorisée par deux organisations de ce secteur, la National Mining Association et l’American Coalition for Clean Coal Electricity.
La production et l'usage de données en quantités astronomiques reposent "sur de l’électricité réelle dans le monde réel. Cette réalité a été notée par Greenpeace, par exemple, qui a établi un classement de la dépendance au charbon des centres de données des grandes entreprises du cloud", note Mark Mills.
* Selon une étude [PDF] antérieure d’AT Kearney citée là, un iPhone moyen consomme au total 388 kWh par an.

Egypte: les pays arabes prêts à compenser toute baisse de l'aide occidentale

JEDDAH (Arabie saoudite) - Le chef de la diplomatie saoudienne, le prince Saoud al-Fayçal, a affirmé lundi que les pays arabes étaient prêts à compenser toute baisse de l'aide occidentale à l'Égypte.

Ceux qui ont annoncé l'arrêt de leur aide à l'Égypte ou menacent de le faire doivent réaliser que la nation arabe et islamique, avec les ressources dont elle dispose, n'hésitera pas à apporter son aide à l'Égypte, a déclaré le prince Saoud alors que l'Union européenne réfléchit à une possible suspension de ses aides financières au Caire.

Les chefs de la diplomatie des 28 pays de l'UE se réunissent mercredi à Bruxelles en vue de réagir à la crise en Egypte.

Ils pourraient décider de suspendre l'aide financière au Caire, alors que l'UE a approuvé fin 2012 un programme de 5 milliards d'euros en faveur de l'Égypte pour la période 2012-2014.

Aux États-Unis, des sénateurs, dont l'influent républicain John McCain, ont demandé dimanche que Washington coupe l'assistance militaire annuelle de 1,3 milliard de dollar qu'elle fournit à l'Égypte, après le massacre de centaines de personnes lors de la répression sanglante de manifestations ces derniers jours.

Le prince Saoud, dont le pays a déjà annoncé 5 milliards de dollars d'aide à l'Égypte après le renversement début juillet par l'armée du président islamiste Mohamed Morsi, a vivement déploré les positions des pays occidentaux dans lesquelles il a vu un soutien aux islamistes égyptiens.

Les voisins et alliés de Ryad, le Koweït et les Émirats arabes unis, ont annoncé des aides respectives à l'Égypte de 4 et de 3 milliards de dollars.

Le chef de la diplomatie saoudienne s'exprimait à son retour en Arabie saoudite après des entretiens à Paris avec le président français François Hollande.

Il a estimé que la communauté internationale, en s'abstenant de dénoncer les islamistes égyptiens, les encourage à plus de violences.

Les positions de la communauté internationale (à propos de l'Egypte) ont pris une étrange direction. Elles donnent l'impression de vouloir couvrir les crimes de ceux qui incendient l'Egypte et tue son peuple, voire d'encourager ces parties à poursuivre leur oeuvre, a déclaré le prince en référence aux islamistes qui soutiennent le président déchu Mohamed Morsi.

Nous n'allons pas oublier ces positions si elles sont maintenues, a-t-il prévenu en les qualifiant de positions hostiles aux nations arabe et islamique.

Il a dénoncé les incendies de mosquées, d'églises, d'installations militaires et les actes destinés à terroriser les innocents et à transformer la crise en une guérilla urbaine.

La concomitance de ces actes de violence avec les actes terroristes au Sinaï, où 25 policiers ont été tués dans une attaque attribuée à des islamistes radicaux, confirment que la source de ces actions est la même, a-t-il insisté.

Le soulèvement de trente millions d'Egyptiens ne peut en aucun cas être qualifié de coup d'Etat militaire parce que les coups d'Etat militaire se passent sous le couvert de la nuit et celui qui a été chargé du pouvoir est un civil comme le prévoit la constitution égyptienne.

Il a accusé les Frères musulmans d'Egypte de refuser la volonté du peuple, d'avoir incendié des bâtiments publics, d'avoir amassé des armes et d'avoir utilisé des femmes et des enfants comme boucliers humains dans une tentative de gagner les faveurs de l'opinion publique.

Vendredi, le roi Abdallah d'Arabie saoudite a proclamé son ferme appui au pouvoir égyptien face au terrorisme et dénoncé les ingérences dans ce pays meurtri par les violences entre partisans du président islamiste déchu et forces de sécurité.

Il a appelé les Egyptiens, les Arabes et les musulmans à s'opposer à tous ceux qui tentent de déstabiliser l'Egypte.


(©AFP /

La petite américaine Gabby Williams a 8 ans mais ne pèse que 5 kg et ressemble trait pour trait à un bébé

La petite américaine Gabby Williams a 8 ans mais ne pèse que 5 kg et ressemble trait pour trait à un bébé. Un chercheur se penche sur ce nouveau cas de personne qui semble ne pas vieillir.

Une petite fille de huit ans qui ne vieillit pas
Gabby Williams a huit ans mais ne pèse que 5 kg et ressemble trait pour trait à un bébé.
Capture d'écran / ABCnews.com
Elle a 8 ans, mais a tout d'un bébé. Gabby Williams, une petite Américaine originaire de Billings (Montana) ne pèse que 5 kg, rapporte ABCnews.com. Sa mère doit s'en occuper comme elle le ferait pour un nouveau né et l'habille de vêtements "3 à 6 mois".
Gabby est atteinte d'une maladie rarissime dont seulement quelques cas ont été répertoriés dans le monde. Les médecins ont par exemple déjà planché sur le cas d'un Floridien de 29 ans qui a le corps d'un enfant de 10 ans ou d'une Brésilienne de 31 ans qui a la taille d'un enfant de deux ans.

Des immortels?

Leur point commun: on dirait qu'ils ne vieillissent pas. "Leur processus de développement est ralenti -autour de cinq fois plus long que pour une personne normale-, explique le chercheur Richard F. Walker à ABCnews. L'évolution de son corps est lente et négligeable." Le scientifique a décidé de dédier sa fin de carrière à cette maladie pour en trouver la cause.
Puisqu'ils ne vieillissent pas, ces patients sont-ils en quelque sorte immortels? "Si nous identifions le gène [responsable de ce phénomène] et qu'à l'âge adulte nous pouvions trouver un bouton 'stop' pour le vieillissement du corps (...) nous serions biologiquement immortels", poursuit le chercheur. "Immortalité" toute relative puisqu'un tel corps ne serait protégé ni contre les accidents, ni contre les maladies.

L’Afrique rend (enfin) visite à Bachar al-Assad !


IRIB-Le président syrien Bachar al-assad, a reçu hier matin, une délégation venue de Mauritanie, en Afrique.
Il leur a réaffirmé sa volonté d’éradiquer la vermine terroriste, tous ces groupes terroristes composés de monstres à l’aspect humain. Tous ces mamamouchis engagés pour détruire la Syrie, sont de plus en plus mal. 
~ Al-Assad affirme à la délégation mauritanienne l’importance du rôle des Partis arabes dans la sensibilisation populaire devant les plans visant à effriter la région.
~ L’armée rétablit la sécurité dans 7 villages autour de Lattaquié et liquide un chef d’un groupe terroriste à Hama.
~ Jamil : "Formation des commissions pour le rééchelonnement des dettes bancaires et des taxes imposées aux installations industrielles et commerciales."
~ Qteit: "La femme syrienne est forte et disposée à défendre la patrie".
~ La campagne nationale pour le soutien des blessés honore les familles de cinquante blessés de l’armée arabe syrienne.
~ La communauté syrienne à Pennsylvanie insiste sur son appui à la patrie face à l’agression étrangère.
~ Araghchi: "l’Iran trouve que le règlement de la crise en Syrie se fera via le dialogue entre gouvernement et opposition.
Allain Jules

Samsung : une montre pour téléphoner dès le 4 septembre

Samsung lancera le 4 septembre « Galaxy Gear », sa nouvelle montre à bracelet qui permettra de téléphoner et surfer sur le Net - DR
Samsung lancera le 4 septembre « Galaxy Gear », sa nouvelle montre à bracelet qui permettra de téléphoner et surfer sur le Net - DR
Ce n’est plus qu’une question de jours, et même sans doute d’heures, pour les ingénieurs de Samsung. Dans deux semaines, le 4 septembre, à Berlin, la firme coréenne devrait lancer une nouvelle montre à bracelet baptisée « Galaxy Gear ». Sur le papier : une petite merveille technologique, animée par Android et équipée d’un écran tactile, qui permettra de téléphoner, de surfer sur Internet et de gérer ses mails. Dans la foulée, Samsung devrait présenter officiellement le Galaxy Note III, son smartphone à écran géant. Dans sa troisième version, l’écran atteindrait 5,68 pouces (un peu plus de 14 cm).
Evoquant Galaxy Gear, certains médias anglo-saxons n’ont pas hésité alors à titrer « L’i-Watch-Killer ». En effet, plus besoin d’encombrants smartphones ou tablettes  : les informations les plus importantes seront immédiatement disponibles sur la montre, le reste pourra se gérer via l’oreillette. Surtout, Samsung en fait à peine mystère, sa Galaxy Gear doit lui permettre de prendre de vitesse ses concurrents – et tout particulièrement Apple, où 100 designers travailleraient, eux aussi, sur un projet de « smart watch ».
Déjà, la firme coréenne vient de marquer un point décisif sur le groupe dirigé par Tim Cook en précédant de six jours le lancement du nouvel iPhone 5S, et, très probablement dans la foulée, celui de l’iPhone 5C, un iPhone low cost.
Bousculer sévèrement Apple, voire le détrôner, tel est donc le pari ostensible de Samsung. Il est vrai que, ces derniers mois, la firme de Cupertino lui a involontairement facilité la tâche en ralentissant son rythme de sortie de produits réellement innovant. Certains observateurs reprochant en particulier à Apple d’avoir refusé de concevoir un iPhone équipé d’un écran géant. La montre connectée de Samsung va-t-elle pour autant porter un coup décisif à Apple  ? Rien n’est moins sûr, les caractéristiques techniques de la Galaxy Gear ayant déjà commencé à fuiter sur la Toile, faisant douter les spécialistes.

Les doutes du marché

Surtout, le marché a gardé en mémoire l’échec cuisant de Microsoft qui s’était précipité pour sortir avant Apple sa Slate, sorte de tablette multifonctions assez mal aboutie. Dès que l’iPad d’Apple a pointé le nez, les professionnels ont dressé alors un constat cynique et brutal : « DOA », soit, en langage ambulancier trivial, « Dead On Arrival » (mort à l’arrivée). A peine né, à peine mort. C’est à peu près la brève existence qu’aura vécue la Slate – et certains s’attendent à ce que la Galaxy Gear de Samsung s’aligne sur ce modèle. « Un gadget  !  » lit-on sur la Toile . Un destin que l’on ne saurait lui souhaiter  : depuis quatre ans, Microsoft « rame » pour rattraper son retard.
Véronique Richebois

lesechos.fr

L’accord confidentiel signé Yémen/Etats-Unis


IRIB- Un accord secret a été signé entre Sanaa et Washington.
Le quotidien yéménite Al-Shaare a révélé, cité par la chaîne de télévision Al-Mayadeen que cet accord secret permettra aux Etats-Unis de procéder, librement, aux opérations terrestres, aériennes et maritimes. "Les drones US seront également autorisés à faire des opérations conformément à cet accord." Selon ce même journal qui a dévoilé également l’autorisation envisagée par cet accord, signé lors de la récente visite aux Etats-Unis, du président yéménite, Mansour Hadi, à donner aux troupes américaines de circuler, pour six mois en toute liberté, sur le territoire aussi bien que dans les eaux du Yémen. « L’accord fait suite aux accords secrets, signés, en 2009, par l’ex-régime yéménite d’Ali Abdallah Saleh, avec le gouvernement américain, après lesquels, les Américains ont commencé leurs opérations de drones au Yémen. », a précisé Ahmad al-Zarqa, journaliste yéménite.

Egypte : Riyad menace l'Europe!!


IRIB-le ministre saoudien des AE vient de lancer un appel aux Européens alors que ces derniers s'apprêtent
à se réunir d'urgence pour examiner le dossier égyptien . Selon Al Ahed, Fayçal a mis en garde l'Occident contre toute tentative destinée à mettre sous pression le nouvau pouvoir égyptien et ce dans l'objectif d'en finir avec la répression dont font l'objket les Frères musulmans d'Egypte. " la menace n'amenera à rien. Evitez surtout à adopter des positions radicales contre le gouvernement égyptien!!, a clairement dit Fayçal à l'adresse des européens. "L'Union européenne qui discutera de l'Egypte ce lundi examine l'interdiction de l'envoie d'armes ainsi que la suspension de l'aide économique à l'Egypte. reste à savoir si les pays européens si fermes face au régime syrienoseront oui ou nontenir tête à un richissime allié de poids et de taille de l'Arabie saoudite.

Egypte: l’UE se réunit en urgence

. © Georges Gobet Prélude à une possible réunion des ministres européens des Affaires étrangères, les représentants des 28 Etats membres de l’UE se sont retrouvés lundi à Bruxelles pour examiner la situation en Egypte plongée dans la crise.
Les ambassadeurs auprès de l’UE chargés des questions de sécurité ont été rappelés d’urgence à Bruxelles à l’appel de la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton. Ils ont commencé leur réunion vers 08H30 GMT.
Les présidents du Conseil européen, Herman Van Rompuy, et de la Commission, José Manuel Barroso, avaient annoncé dimanche qu’en cas de la poursuite des violences en Egypte l’UE pourrait “réexaminer ses relations” avec ce pays.
Les ambassadeurs devraient examiner les options possibles et préparer une éventuelle réunion des ministres des Affaires étrangères des 28, seule instance capable de prendre des décisions, dans les jours qui viennent.
La dernière réunion des chefs de la diplomatie de l’UE remonte au 22 juillet et aucune rencontre n’est prévue avant le 6 septembre.
La semaine dernière, le président français François Hollande, la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre britannique David Cameron s‘étaient entretenus par téléphone pour demander en substance “un message européen fort” sur la crise en Egypte.
Une des questions mises en avant est la suspension des aides financières.
En novembre dernier, l’UE a approuvé un programme d’aide financière de 5 milliards d’euros à l’Egypte pour la période 2012-2014, dont 2 milliards à la charge de la Banque européenne d’investissement et 2 milliards à celle de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement.
Le Danemark a annoncé la semaine dernière la suspension de son aide bilatérale, équivalente à 4 millions d’euros, et a appelé ses partenaires européens à faire de même.
La chancelière allemande Angela Merkel a estimé de son côté dimanche qu’un arrêt des livraisons d’armes à l’Egypte était un moyen de pression approprié étant donné la situation dans ce pays.
La question de la livraison d’armes à l’Egypte pourrait être “l’objet de mesures montrant clairement notre scepticisme par rapport à ce qui se passe” dans le pays, a dit Mme Merkel, dans un entretien à la télévision allemande ZDF.
Mais l’Europe n’a qu’une influence marginale en Egypte concernant l’aide militaire. Entre 2009 et 2011, son aide militaire s’est élevée à seulement 140 millions d’euros alors que les Etats-Unis versent une aide militaire de 1,3 milliard chaque année à l’armée égyptienne.
Une suspension de l’aide européenne pourrait s’avérer contre-productive, a mis en garde le ministre suédois des Affaires étrangères, Carl Bildt. “Notre aide consiste principalement à soutenir les organisations de défense des droits de l’Homme et des droits des femmes. Ce ne serait pas avisé de la suspendre maintenant”, a-t-il déclaré la semaine dernière.
L’Europe “peut suggérer un calendrier précis pour les élections à venir. Mais menacer de suspendre le soutien économique ne serait pas une bonne idée. Couper l’aide européenne serait comme envoyer une gifle à un malade”, estime Tanguy de Wilde d’Estmael, qui dirige le Centre d‘Études des crises et des conflits internationaux à l’Université catholique de Louvain (UCL).

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Egypte: Paris fait pression sur Doha et Ryad pour intervenir


Les autorités françaises ont appelé dimanche l’Arabie saoudite et le Qatar à aider à trouver une solution à la crise en Egypte, en recevant successivement les chefs de la diplomatie de ces deux pays rivaux en lutte pour étendre leur influence régionale.
Alors que le Qatar, considéré comme le principal soutien des Frères musulmans, a vivement dénoncé l’intervention de la police égyptienne contre les partisans du président islamiste déchu Mohamed Morsi, l’Arabie saoudite a proclamé son ferme soutien au nouveau pouvoir égyptien “face au terrorisme”.
Recevant le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Saoud Al-Fayçal, le président français François Hollande a invoqué le “devoir” des pays qui ont “une relation de confiance et d’amitié (avec l’Egypte) de tout faire pour que les violences cessent”, que “le dialogue politique puisse être engagé”.
“Il n’est pas acceptable qu’il y ait dans un grand pays comme l’Egypte des violences de ce niveau”, a déclaré le chef de l’Etat français, alors que les heurts entre forces de l’ordre et partisans du président islamiste déchu ont fait au moins 750 morts en quatre jours.
M. Hollande a également évoqué la “commune responsabilité” des “pays arabes, (de) l’Europe et (de) la France” pour que “les autorités politiques égyptiennes prennent la feuille de route (de l’armée, ndlr) comme référence pour les semaines qui viennent et permettent ainsi l’organisation d‘élections dans un délai rapide”.
Avant lui, le chef de la diplomatie française Laurent Fabius, qui recevait son homologue qatari, avait lui aussi insisté sur la nécessité d’amener les Egyptiens au dialogue.
“Ce qui est évident pour tous ceux qui suivent la situation en Egypte, c’est combien il faut rapidement arrêter les effusions de sang et pouvoir ouvrir un dialogue inter-égyptien. Ce n’est pas facile mais tous les pays doivent avancer dans ce sens”, a-t-il déclaré à l’issue d’un entretien avec le ministre qatari, Khalid ben Mohammad al-Attiya.
“Il est important que nous mobilisions nos énergies pour qu’une solution soit trouvée par les Egyptiens”, a insisté le chef de la diplomatie française.
En réponse, le ministre qatari a lui aussi souligné “la nécessité de parvenir à une solution rapide à la crise et appelé au “dialogue entre tous les Egyptiens”. Toutefois, a-t-il insisté “il faut que les détenus politiques soient libérés pour parvenir à une solution”.
M. al-Attiya a par ailleurs jugé “erroné” d’accuser le Qatar d’aider les Frères musulmans, affirmant que son pays n’avait “jamais aidé une partie égyptienne ou un parti politique égyptien. L’aide a toujours été fournie à l’Egypte”, a-t-il assuré.
De son côté, le chef de la diplomatie saoudienne a jugé qu’il n‘était “pas anodin que 30 millions d’Egyptiens soient descendus dans la rue pour demander à leurs autorités de garantir leur sécurité” et d’“organiser des élections anticipées”, dans une allusion aux manifestations monstres qui ont conduit à la destitution du président Morsi par l’armée égyptienne.
Evoquant les violences meurtrières de la semaine, le prince Saoud Al-Fayçal a affirmé “très bien comprendre que la liberté de manifester soit un droit garanti” mais a souligné qu’“en contrepartie, les manifestants doivent s’engager à ne pas porter atteinte à la vie des autres citoyens, à la propriété, et à ne pas avoir recours à la violence”.
Par ailleurs, tout comme le président français, il a estimé qu’il fallait “travailler à des élections en Egypte” selon la feuille de route.
Evoquant le “réexamen” envisagé par l’Union européenne de ses relations avec l’Egypte, il a cependant estimé que “ce n’est pas par les menaces que l’on peut arriver à quelque chose”.
Les ministres européens des Affaires étrangères doivent se réunir d’ici à quelques jours à Bruxelles pour “réexaminer” les relations entre l’UE et l’Egypte après les violences des derniers jours.
Cette réunion aura lieu “sans doute vers le milieu de la semaine”, a déclaré M. Fabius, qui s’est refusé à “préjuger des décisions qui seront prises”.

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Colombie: deux chefs des FARC abattus par les forces de sécurité

Les forces de sécurité colombiennes ont abattu dimanche deux chefs des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, communistes) au sud-ouest du pays, a indiqué le président colombien Juan Manuel Santos.
“Un autre chef -front 6 des FARC – et son second ont été abattus par notre force publique. Félicitation, l’ordre est de continuer!”, a commenté le président Santos sur son compte Twitter.
Les guérilleros, identifiés sous les surnoms de “Jaimito” et de “el Burro” (l‘âne), sont morts pendant le bombardement de leur camp situé dans la région rurale de Toribio, dans le département du Cauca (sud-ouest), selon la presse locale.
L’opération était conduite par l’armée et la police, selon la même source.
Les deux morts seraient des commandants du 6e front des FARC, qui opère dans le Cauca.
Le président Santos a ouvert l’an dernier des pourparlers de paix, délocalisées à Cuba, avec la guérilla pour mettre fin au conflit.
Le groupe armé a proposé un cessez-le-feu bilatéral pendant la durée des négociations, mais M. Santos a refusé avec l’argument que cette trêve pourrait être utilisée par la guérilla pour se renforcer militairement.
Fondées il y a 49 ans à la suite d’une insurrection paysanne, les Farc, plus ancienne rébellion d’Amérique latine, comptent encore selon les autorités, quelque 8.000 combattants, repliés essentiellement dans les régions rurales.

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Corée du Sud: début des manœuvres militaires avec les Etats-Unis


La Corée du Sud a donné le coup d’envoi lundi matin aux manœuvres militaires conjointes annuelles avec les Etats-Unis, qui simulent notamment une attaque perpétrée par Pyongyang, sur fond de détente des relations entre les deux voisins et ennemis.
Les manœuvres, dont une large partie se fait par simulation sur ordinateur, ont démarré lundi matin, comme prévu, ont confirmé de hauts responsables du ministère de la Défense.
Même si ces manœuvres sont largement virtuelles, elles n’en impliquent pas moins de 80.000 soldats sud-coréens et américains. Quelque 25.000 soldats américains sont en poste dans le sud de la péninsule, tout au long de l’année.
Les précédents exercices annuels ont à chaque fois suscité l’ire de Pyongyang, qui y voit une provocation et une répétition en vue d’une invasion.
Cette année cependant, les critiques du Nord ont été moins virulentes que par le passé. Après des mois de vives tensions sur la péninsule, l’hiver dernier et au printemps, les deux pays ont repris contact ces dernières semaines et annoncé plusieurs accords.
Séoul et Pyongyang se sont ainsi mis d’accord pour rouvrir le site industriel intercoréen de Kaesong, fermé depuis avril, et pour reprendre les retrouvailles —pour quelques jours— des familles coréennes séparées de part et d’autre de la frontière depuis la fin de la guerre de Corée il y a 60 ans. Les dernières réunions de proches datent de 2010.
Il y a seulement quelques mois, la péninsule semblait une fois de plus au bord de l’implosion. Un tir réussi d’une fusée par Pyongyang —interdit par les sanctions internationales— suivi d’un 3e essai nucléaire —lui aussi interdit— avaient entraîné une nouvelle vague de sanctions internationales et la fureur de Pyongyang.
Pour Jang Yong-Seok, expert sur la Corée du Nord à l’université nationale de Séoul, la faiblesse des protestations de Pyongyang sur les manœuvres militaires conjointes cette année soulignent la volonté du pouvoir communiste de revenir au calme.
“Le Nord semble entrer dans une phase où il essaye non seulement d’apaiser les tensions mais aussi de sortir de son isolation d’avec le reste du monde”, déclare-t-il.
La Corée du Nord dispose d’un seul allié de poids, la Chine.

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Snowden: le mari d’un journaliste retenu à l’aéroport de Londres


Le mari brésilien du journaliste du Guardian Glenn Greenwald, qui a publié les révélations de l’ancien consultant de la NSA Edward Snowden, a été retenu pendant neuf heures à l’aéroport londonien d’Heathrow, une mesure qui a provoqué une vague de protestation, dont celle du gouvernement brésilien.
La police britannique a confirmé que David Miranda, époux du journaliste Glenn Greenwald, a été retenu à l’aéroport, où il faisait escale en rentrant chez lui à Rio de Janeiro en provenance de Berlin.
“Un homme de 28 ans a été retenu à l’aéroport d’Heathrow en vertu de l’article 7 de la loi anti-terroriste 2000”, a déclaré un porte-parole de la police.
“Il n’a pas été arrêté. Il a donc été relâché”, a-t-il dit.
Le gouvernement brésilien a protesté dimanche contre la rétention de David Miranda, jugeant “injustifiable d’impliquer un individu contre lequel ne pèse aucune charge pouvant justifier le recours à la législation” britannique anti-terroriste.
“Le gouvernement brésilien exprime sa profonde inquiétude devant l‘épisode qui s’est produit aujourd’hui -dimanche- à Londres, où le ressortissant brésilien a été retenu et maintenu sans contacts à l’aéroport d’Heathrow”, selon le communiqué du ministère brésilien des Affaires étrangères.
L’ambassade et le consulat du Brésil à Londres sont entrés en contact avec les autorités britanniques avant la libération du Brésilien, a indiqué à l’AFP un porte-parole du ministère brésilien.
Selon le Guardian, la police a confisqué des équipements électroniques appartenant à M. Miranda, dont son téléphone portable, ses clés USB, des DVD et des consoles de jeux.
Un porte-parole du journal a indiqué que le Guardian avait demandé des éclaircissements aux autorités britanniques. Le journal s’est dit “consterné que le partenaire d’un journaliste du Guardian qui écrivait au sujet des services de sécurité ait été retenu pendant presque neuf heures alors qu’il était en transit à l’aéroport d’Heathrow”, selon le porte-parole.
M. Greenwald avait analysé et publié les documents fournis par l’ancien consultant des services de renseignement américains Edward Snowden, qui a révélé les programmes de surveillance des communications électroniques mis au point par l’Agence nationale de sécurité (NSA) américaine.
Dimanche soir, le journaliste a écrit un article sur le site internet du Guardian en racontant qu’il avait reçu dans la matinée un appel d’une personne se disant responsable de la sécurité à Heathrow, concernant son ami David Miranda.
“Le responsable de la sécurité m’a dit qu’ils avaient le droit de le retenir pendant neuf heures pour l’interroger, et qu’alors ils pouvaient l’arrêter et l’inculper, ou encore demander à un juge de prolonger la période de rétention pour interrogatoire”, a écrit M. Greenwald.
“Le responsable – qui a refusé de donner son nom mais s’est identifié uniquement par son numéro: 203654 — a dit que David n‘était pas autorisé à avoir l’assistance d’un avocat ni à me parler”, a-t-il poursuivi.
L’organisation de défense des droits de l’Homme Amnesty International a également protesté contre la rétention “illégale et inexcusable” de M. Miranda, estimant qu’il avait été
“de toute évidence une victime de tactiques de représailles”.
“Il est hautement improbable que David Michael Miranda, un citoyen brésilien en transit à Londres, ait été appréhendé par hasard, compte tenu du rôle que son mari a joué en révélant la vérité au sujet de la nature illégale du programme de surveillance de la NSA”, a déclaré un responsable de l’ONG, Widney Brown.
De nombreux messages de protestation ont été diffusés aussi sur Twitter, notamment par des célébrités comme l’acteur et réalisateur britannique Stephen Fry.
“Nom de Dieu ! qu’est-ce que notre gouvernement est en train de faire?” a-t-il écrit sur son blog avec un lien avec l’article du Guardian.

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A chacun sa Suisse


. © Mark Ralston Une prairie vallonnée, couverte d’herbe grasse. Des vaches qui broutent paisiblement devant un grand chalet en pierre de taille… L’image de la Suisse, figée par les cartes postales, fascine l‘étranger, où de nombreuses régions affichent leur ressemblance réelle ou supposée avec le pays des Helvètes.
Le Liban: Suisse du Moyen-Orient. La Slovénie: Suisse des Balkans. Le Cachemire: Suisse de l’Inde. Bariloche: Suisse argentine… “Un peu partout dans le monde, il y a des pays ou des régions que l’on compare à la Suisse”, constate l’historien François Walter, professeur à l’université de Genève.
Dans une étude publiée à la fin des années 1970, un géographe avait ainsi recensé 183 territoires faisant référence à la Confédération helvétique, répartis sur les cinq continents. “Rien qu’en Europe, 125 désignations avaient été dénombrées”, détaille M. Walter.
Parmi ces “Suisses” exportées: San Carlos de Bariloche, dans la province montagneuse de Rio Negro, à 1.650 km au sud-ouest de Buenos Aires. Un haut-lieu touristique, où le visiteur peut se faire photographier en compagnie d’un Saint-Bernard, devant un authentique chalet en bois.
“La région accueille depuis le début du XXe siècle une importante communauté suisse. Et nos paysages ressemblent beaucoup à ceux des Alpes”, explique Leopoldo Tiberi, du bureau touristique de la ville. Un mimétisme que la ville étend jusqu’au champ culinaire, l’une de ses spécialités n‘étant autre que… “la fondue”.
La ressemblance, dans d’autres cas, est plus ténue. “Suisse de l’Afrique”, le Swaziland ne doit son surnom qu‘à ses collines verdoyantes et à sa petite taille. Port commercial de la mer de Chine, arrosé par la mousson, Qingdao ne doit son titre de “Suisse chinoise” qu‘à la présence de bâtiments d’architecture bavaroise, héritage de son passé allemand.
Stéréotypes et arrière-pensées
“L’image de la Suisse à l‘étranger est en grande partie basée sur des stéréotypes”, souligne Martial Pasquier, professeur de management public et auteur en 2009 d’une étude sur la question. “Ces stéréotypes tiennent aux paysages, mais aussi à des produits comme les montres ou le chocolat, qui sont attractifs dans l’imaginaire collectif”.
La France elle-même n‘échappe pas à cette fascination pour le pays de Rousseau, comme en témoigne la présence sur son territoire de plusieurs “Suisses” miniatures (“Suisse d’Alsace” dans le Bas-Rhin, “Suisse normande” autour du Mont Pinçon, “Suisse bretonne” dans la forêt de Quénécan…), ainsi baptisées pour leur caractère pittoresque.
Une démarche qui n’est pas dénuée d’arrière-pensées. “Quand les premières références à la Suisse sont apparues, à la fin du XVIIIe siècle, avec le développement du tourisme, le paysage alpestre était perçu comme le décor idyllique par excellence”, raconte François Walter.
“La référence à la Suisse a rapidement été perçue comme un moyen d’attirer l’attention des clients sur la beauté des paysages”, souligne l’historien, pour qui nombre d’appellations “ont été créées de toutes pièces par des professionnels du tourisme, dans un souci marketing”.
Les paysages, cependant, ne sont pas seuls en jeu. “Derrière la géographie, il y a une société, qui incarne un idéal de démocratie et de liberté”, souligne Martial Pasquier, qui pointe “l’attrait” exercé par le modèle politique et économique de la Confédération, malgré des points de crispation liés notamment à sa politique fiscale.
“En Suisse, plusieurs communautés linguistiques et culturelles coexistent en paix, depuis plus de 200 ans. Pour certains Etats comme le Liban ou le Rwanda (autre “Suisse de l’Afrique”, ndlr), confrontés à des tensions communautaires, cela interpelle”, estime M. Pasquier.
Beauté paysagère, prospérité financière, stabilité démocratique… “Autour de l’image de la Suisse s’est développée une sorte d’idéal”, résume François Walter. Un “idéal” basé pour partie sur la réalité et pour partie sur des fantasmes, alimentés par des mythes littéraires, comme celui d’Heidi.
“Les gens recherchent l’image du paradis perdu, un monde où l’homme vit en harmonie avec la nature. Quelque part, on en revient à Rousseau”, s’amuse l’universitaire.

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Paraguay: le président fait don de son salaire de 10.000 dollars


. © - Le nouveau président du Paraguay, Horacio Cartes, l’un des hommes les plus riches du pays, a fait le don de son salaire des cinq prochaines années à la paroisse San Rafael, qui gère une clinique pour patients en phase terminale et enfants malades à Asunción, ont annoncé dimanche ses porte-parole.
Le nouveau chef de l’Etat, qui a pris jeudi dernier ses fonctions, s‘était déjà engagé au cours de la campagne électorale à faire don de son salaire, qui s‘élève à 10.000 dollars par mois.
A son arrivée au pouvoir, ce conservateur a déclaré la guerre à la pauvreté dans un pays qui compte 39% de pauvres, 19% d’entre eux vivant dans un extrême dénuement. Il a surpris en constituant un gouvernement composé d’experts et non de politiques, une initiative qui a suscité du mécontentement au sein même de son propre parti, le parti Colorado.

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Japon: grand nettoyage dans le sud après une éruption volcanique


. © Mark Ralston Une escouade de balayeurs et de véhicules lanceurs d’eau étaient à pied d’oeuvre lundi dans la cité méridionale japonaise de Kagoshima, après l‘éjection d’une immense colonne de cendres par un volcan voisin.
Un nuage de poussière s’est élevé à 5.000 mètres d’altitude dimanche après-midi, lors d’une nouvelle éruption du volcan de Sakurajima, littéralement “l‘île aux cerisiers”.
Ce volcan en activité se situe à quelques kilomètres de Kagoshima, une ville portuaire du sud de l‘île méridionale de Kyushu, à près d’un millier de kilomètres au sud-ouest de Tokyo.
Après ce nouvel accès d’humeur du Sakurajima, le 500e cette année mais l’un des plus violents, les cendres se sont dispersées dans toute la région, retombant notamment à Kagoshima où la circulation a été perturbée dimanche, avec des trains retardés et des automobilistes contraints d’allumer leurs phares en pleine après-midi.
Une soixantaine de balayeurs, assistés de véhicules équipés de canon à eau, nettoyaient la ville de ce manteau argenté lundi matin.
“L’activité volcanique est plus calme ce lundi matin”, a expliqué à l’AFP un responsable local de l’Agence de météorologie du Japon.
“Il n’y a pas de signe avant-coureur d’une éruption de grande ampleur” avec dégagement important de lave, a-t-il voulu rassurer.
Un filet de lave est sorti des entrailles du volcan dimanche, sans danger pour la population. Une zone de deux kilomètres restait néanmoins interdite d’accès.
Situé à la jonction de quatre plaques tectoniques, le Japon compte plusieurs volcans, dont une partie en activité, et subit régulièrement des tremblements de terre.

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Egypte: 24 policiers tués dans le Sinaï


La police a été frappée lundi par l’attaque la plus meurtrière depuis des années en Egypte avec au moins 24 morts dans le Sinaï, en pleine crise entre l’armée et les partisans du président islamiste Mohamed Morsi qu’elle a destitué.
L’Alliance anti-coup d’Etat, la coalition pro-Morsi, a appelé à de nouvelles manifestations au Caire après la prière de l’après-midi vers 14H00 GMT. Dimanche, elle avait annulé des cortèges qui devaient partir des mêmes mosquées, invoquant des raisons de sécurité.
Des assaillants soupçonnés d’appartenir à la mouvance radicale islamiste ont attaqué à la roquette deux minibus de la police dans le nord de cette péninsule instable, où les attaques meurtrières contre les forces de l’ordre se sont multipliées depuis la destitution de M. Morsi le 3 juillet, selon des sources médicale et de sécurité.
Le ministère de l’Intérieur a accusé des “terroristes” d’avoir commis cette attaque après laquelle les autorités égyptiennes ont fermé le point de passage de Rafah avec la bande de Gaza contrôlée par les islamistes du mouvement palestinien Hamas.
Après les violences qui ont fait plus de 800 morts depuis mercredi à travers le pays, la police et l’armée décimant chaque jour un peu plus les rangs des manifestants pro-Morsi, le général Abdel Fattah al-Sissi, chef de la toute-puissante armée et nouvel homme fort du pays, a juré dimanche soir que l’Egypte ne “cèderait” pas face à la “violence” des islamistes.
S’exprimant devant des centaines d’officiers, il a promis aux islamistes qui auront choisi la violence une riposte “des plus énergiques”, faisant apparemment fi du tollé déclenché dans de nombreux pays dont certains ont parlé de “massacres”.
Dans ce contexte, les représentants des 28 Etats membres de l’Union européenne devaient se réunir à Bruxelles pour examiner la profonde crise en Egypte.

Embouteillages et armée au Caire
Dimanche, les dirigeants de l’UE, Herman Van Rompuy et Jose Manuel Barroso, ont prévenu que l’Union était prête à “réexaminer” ses relations avec ce pays s’il n‘était pas mis fin aux violences, assurant que le retour au calme était de la responsabilité de l’armée et du gouvernement intérimaire qu’elle a installé.
Même si l‘état d’urgence et le couvre-feu nocturne restaient en vigueur, le trafic a repris le matin au Caire, qui a retrouvé ses habituels embouteillages. Les habitants reprenaient le chemin du travail, tandis que des magasins étaient ouverts.
Des axes de la capitale restaient contrôlés par des chars de l’armée, et le gouvernement a annoncé que les mosquées seraient désormais fermées en dehors des heures de prières, pour tenter d‘éviter les rassemblements pro-Morsi.
Une grande partie des Egyptiens, chauffée à blanc par une presse unanime pour dénoncer le “terrorisme des Frères”, approuvent la répression et ne manifestent aucune sympathie pour les Frères musulmans malgré la violence dont ils sont victimes.
La télévision publique affiche en permanence le logo “l’Egypte combat le terrorisme”, en anglais, et diffuse des clips à la gloire de l’armée et de la police.
Face aux craintes de la montée du phénomène de justice de rue et dans un apparent geste d’apaisement, le gouvernement a interdit les “comités populaires”, ces milices de résidents armés laissés libres pendant des jours au Caire de s’en prendre aux islamistes présumés et aux journalistes étrangers accusés de défendre les pro-Morsi.
“Assassinat de sang-froid”
L’attentat de lundi au Sinaï porte à 73 le nombre de membres des forces de l’ordre tués dans cette région depuis la destitution de M. Morsi, selon un décompte de l’AFP.
Des groupes islamistes radicaux ont établi leur base arrière dans cette péninsule désertique majoritairement peuplée de bédouins aux relations difficiles avec le pouvoir central et théâtre de multiples trafics le long de la frontière israélienne.
Les tensions se sont accrues depuis la chute de Hosni Moubarak début 2011, et ont encore empiré depuis le 3 juillet.
Dimanche, la police a affirmé que 36 détenus, tous des Frères musulmans, avaient été asphyxiés par du gaz lacrymogène pendant une tentative d‘évasion. Ces détenus, soupçonnés d’avoir enlevé un officier de police, se trouvaient dans un convoi transportant plus de 600 prisonniers islamistes.
Dans un communiqué en anglais, les Frères musulmans ont estimé que ce drame confirmait “la violence intentionnelle visant les opposants au coup d’Etat et l’assassinat de sang-froid dont ils sont les cibles”.
Depuis que l’armée a destitué et arrêté M. Morsi, l’Egypte est divisée en deux camps qui semblent désormais irréconciliables : d’une part les Frères musulmans, et de l’autre les partisans de la solution sécuritaire de l’armée, qui l’a emporté sur les rares voix prônant le dialogue au sein des nouvelles autorités.
Premier président démocratiquement élu du pays, M. Morsi était accusé par ses détracteurs et des millions de manifestants d’avoir accaparé le pouvoir au profit des islamistes et d’avoir achevé de ruiner une économie déjà exsangue.

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Mexique: le chef du cartel du Golfe encourt 40 de prison


. © Mark Ralston Mario Ramirez Trevino, le chef du cartel du Golfe arrêté samedi dans le nord-est du Mexique, encourt 40 ans de prison pour des crimes liés au narcotrafic et une extradition aux Etats-Unis qui ont offert une forte récompense pour sa capture, a indiqué dimanche Eduardo Sanchez, porte-parole du gouvernement, lors d’une conférence de presse.
Ramirez Trevino, alias “X-20”, ou “le Chauve”, est tombé aux mains de l’armée mexicaine grâce à des renseignements obtenus auprès de 24 de ses hommes, arrêtés le 12 août dernier, a précisé le porte-parole.
Au moment de son arrestation dans la ville de Roseyra, près de la frontière américaine, il était en possession de trois armes militaires, de 38.000 dollars (29.000 euros), 25.000 pesos (1.425 euros environ) et d’un peu d’or, a affirmé M. Sanchez. Deux hommes qui ont dit être ses gardes du corps ont été arrêtés en même temps que lui.
Aucune agence américaine n’a participé à ces arrestations, a précisé le porte-parole.
M. Sanchez a montré au cours de la conférence de presse des photos du caïd affichant une expression sévère, le crâne et le visage rasés, et portant des sandales noires.
Ramirez Trevino était devenu chef du cartel du Golfe en septembre 2012, après l’arrestation de son prédécesseur Jorge Eduardo Costilla à Tampico.
Au Mexique, deux mandats d’arrêt avaient été lancés contre Ramirez Trevino recherché pour crime organisé, crimes en relation avec le narcotrafic et séquestrations, des chefs qui lui font encourir 40 ans de prison.
Le département d’Etat américain a de son côté offert une récompense de cinq millions de dollars pour des informations menant à l’arrestation de ce trafiquant de drogue.
M. Sanchez a cependant expliqué dimanche que le gouvernement mexicain n’avait pas encore reçu de demande d’extradition de la part des Etats-Unis.
Depuis son arrivée au pouvoir l’an dernier, le gouvernement du président mexicain Enrique Pena Nieto s’est engagé à réduire les violences liées au trafic de drogue qui ont fait plus de 70.000 morts depuis 2006.
Les autorités mexicaines ont arrêté en juillet dernier Miguel Angel Trevino, alias “Z-40”, chef des Zetas, considéré comme le cartel le plus brutal du Mexique, un premier succès pour le président. Ce trafiquant est actuellement détenu dans une prison de très haute sécurité.
Le cartel du Golfe a perdu une partie de sa puissance depuis sa scission d’avec les Zetas en 2010, qui étendent leur empire sur 17 des 32 provinces fédérales mexicaines, selon la firme américaine d’analyse de sécurité Stratfor.
Les Zetas sont également en conflit avec le cartel de Sinaloa, dirigé par le “capo” le plus puissant du pays, Joaquin “El Chapo” Guzman, pour le contrôle des routes de la drogue vers les Etats-Unis, et pour d’autres activités criminelles comme les enlèvements de migrants, le racket, le vol de carburant.
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Syrie: l’armée reprend les positions rebelles dans le fief d’Assad


L’armée syrienne s’est emparée de toutes les positions prises récemment par les rebelles dans la région de Lattaquié, fief du clan Assad au pouvoir, a affirmé lundi une source militaire.
“L’armée a repris lundi le contrôle de la montagne de Nabi Achia et des régions alentour dans le nord de la province de Lattaquié”, dans le nord-ouest de la Syrie, a indiqué la source à l’agence officielle Sana.
Celle-ci intervient au lendemain de la capture de plusieurs villages contrôlés depuis début août par les insurgés qui veulent renverser le régime de Bachar al-Assad.
Les rebelles avaient lancé début août la “bataille de la libération de la côte”, notamment dans la région de Lattaquié, berceau de la communauté alaouite à laquelle appartient le président syrien Bachar al-Assad.
Ils avaient depuis pris une dizaine de villages alaouites, situés près de Qordaha, la ville natale de l’ex-président défunt Hafez al-Assad, père de Bachar.
Fort de l’avancée de ses rebelles, le chef d‘état-major de l’Armée syrienne libre, Sélim Idriss, s‘était même rendu dans une localité de la province le 11 août.
L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), a confirmé que “l’armée a progressé” face aux rebelles, sans être en mesure de dire si les loyalistes avaient repris les villages tenus jusqu‘à récemment par les insurgés.
Une source de sécurité syrienne a affirmé à l’AFP qu’il ne restait à reprendre dans la province de Lattaquié que la région stratégique de Salma, frontalière de la Turquie et prise par les rebelles depuis fin 2012.
Selon l’OSDH, les insurgés ont réussi dimanche à faire tomber un avion militaire dans la région de Salma. “Le pilote, qui est parvenu à sauter grâce à un parachute, a été vraisemblablement capturé par les insurgés”, selon l’ONG qui se base sur un large réseau de militants et de sources médicales et militaires.
La localité de Salma, autrefois superbe lieu de villégiature estivale, est devenue depuis sa prise par les rebelles la cible de bombardements intenses et quotidiens de l’armée.
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