Sauf que le choix de ces motifs, très similaires au "pe'a", un tatouage traditionnel masculin des îles Samoa, a déclenché la colère en Australie et en Nouvelle-Zélande. Plusieurs communautés du Pacifique, et notamment la communauté samoanne, ont considéré qu'il s'agissait d'une exploitation abusive de leur culture.
Les vêtements retirés
"Avant de vous lancer dans quelque chose comme ça, il y a en général des consultations avec les premiers concernés", a déclaré au média néo-zélandais One News un membre du parlement. "Je ne pense pas que Nike ait pris le temps de le faire", a-t-il ajouté.
Après la vague d'indignation suscitée et une pétition, Nike a décidé de retirer les vêtements incriminés. "Cette collection a été inspirée par des graphismes de tatouage. Nous présentons nos excuses à tous ceux qui ont vu ce motif comme un manque d'égard à quelque culture que ce soit. Nous n'avons voulu heurter personne", a écrit Nike dans un communiqué.
Ce n'est pas la première fois que Nike commet ce genre d'impair. En 2012, la firme à la virgule avait lancé une paire de chaussures appelés "Black and Tans", la veille de la Saint-Patrick. Si Nike croyait faire référence à un mélange de bière du même nom, les Irlandais à travers leur colère lui ont rappelé que le nom "Black and Tans" était également celui d'un groupe paramilitaire britannique qui s'en prenait aux civils pendant la guerre d'indépendance.