03 août, 2013

Pourquoi sommes-nous devenus monogames ?

Le gibbon à mains blanches est l'une des rares espèces à pratiquer la monogamie. Ici au zoo Friedrichsfelde, Berlin (Allemagne), le 15 juin 2010.
Le gibbon à mains blanches est l'une des rares espèces à pratiquer la monogamie. Ici au zoo Friedrichsfelde, Berlin (Allemagne), le 15 juin 2010. (BARBARA SAX / AFP)


Une équipe de chercheurs britanniques affirme que les primates, dont fait partie l'homme, ont renoncé à la polygamie pour éviter les infanticides. Une réponse incomplète.

Comment l'humain s'est-il décidé à vivre en couple ? Pour éclaircir ce mystère, des chercheurs se sont intéressés au comportement de centaines d'espèces, afin de remonter aux racines de la monogamie. Car l'homme n'est pas le seul à préférer la vie à deux. Mais les résultats de deux études britanniques, relayés lundi 29 juillet par le New York Times (en anglais), divergent.
La monogamie, qui existe chez 90% des oiseaux, est plus rare chez les mammifères. En tout, une douzaine d'espèces choisissent leur partenaire à la vie à la mort. Parmi elles, les cygnes, certains loups, les dik-dik (petites antilopes) les gibbons et quelques grands oiseaux comme les aigles ou les albatros. D'autres pratiquent une monogamie plus souple, plus proche de celle des hommes. Francetv info remonte les différentes pistes envisagées pour expliquer la nôtre.

Pour éviter les infanticides

Si l'homme est un primate comme les autres, alors l'anthropologiste Christopher Opie, de l'University College de Londres (Royaume-Uni) est sur la bonne voie. Son équipe a examiné l'évolution sur 75 millions d'années de 230 espèces de primates, une famille où la monogamie est plus présente que chez la grande majorité des mammifères. Conclusion, publiée dans la revue scientifique Proceedings of the National Academy of Sciences (en anglais) : le risque d'infanticide a poussé les mâles de certaines espèces à protéger la mère de leur progéniture.
En effet, chez les mammifères, les mâles tuent parfois les petits qui ne sont pas les leurs. Ils agiraient de la sorte pour pouvoir s'accoupler avec la mère, qui cessant d'allaiter à la mort de son bébé, recommence à ovuler. C'est ce qui aurait poussé le géniteur à rester près d'elle, afin d'assurer la survie de ses héritiers.

Pour assurer la reproduction

De leur côté, Dieter Lukas et Tim Clutton-Brock, de l'université de Cambridge (Royaume-Uni) ont étudié les habitudes de 2 545 espèces de mammifères sur 170 millions d’années. Ils ont constaté qu’à plusieurs reprises, certains passent de la vie en solitaire à la vie de couple.
Les chercheurs ont alors trouvé un point commun : la monogamie s’impose quand les femelles deviennent hostiles les unes envers les autres. Elles vivent alors éloignées, si bien qu'un mâle seul ne peut prétendre protéger plusieurs femelles de la convoitise des autres mâles. En restant auprès d’une seule femelle, il assure donc plus facilement sa reproduction, selon l'étude publiée dans la revue Science (en anglais).

A cause d'une hormone

Avant ces études menées sur les cousins plus ou moins proches de l'homme, des scientifiques avaient déjà cherché la raison de la monogamie chez le principal intéressé. Des chercheurs de l'université de Bonn (Allemagne) ont ainsi étudié l'effet de l'ocytocine. Une hormone qui, si elle ne crée pas la monogamie, permettrait toutefois de la faire durer, explique Rue89. L'ocytocine est parfois même appelée "hormone de l'amour" : plus une personne en sécrète, plus elle est attirée par une autre et plus elle s'y attache.
Mais l'ocytocine engendrerait, en sus, un attachement exclusif. Les scientifiques ont fait inhaler cette hormone à des hommes hétérosexuels, célibataires ou en couple, avant de leur présenter une femme jugée attirante. Ils ont ainsi constaté que les hommes en couple ayant pris une dose d'ocytocine maintenaient une distance plus importante (15 cm) avec cette femme que ceux qui n'avaient rien inhalé. "L'hormone n’inhibe pas l’attraction, mais elle empêche l’homme de s’approcher trop et de se montrer disponible pour un jeu de séduction", résume Rue89.

Sommes-nous vraiment monogames ?

Ces études comportent toutefois des limites. D'abord, elles ne portent que sur la modification du comportement des mâles. Or, ce qui semble justifié pour les animaux, qui doivent assurer la survie de l'espèce avant toute chose, ne l'est pas pour l'homme moderne, dont la reproduction n'est pas menacée.
En outre, les deux études britanniques réalisées sur des centaines d'espèces de mammifères ne peuvent, à elles seules, apporter une réponse à la monogamie humaine, estime Meg Barker, sexologue et professeure de psychologie au Royaume-Uni. "Si l'on remonte le temps et les cultures, on observe une grande diversité de relations, de structures et de règles", écrit-elle dans le Guardian (en anglais).
"Il y a davantage de sociétés polygames que monogames (…) et dans les sociétés monogames, la non-monogamie cachée ou le fait de connaître plusieurs relations monogames dans une vie sont en fait la norme", ajoute la psychologue. Et de citer l'exemple des couples libres, des familles recomposées ou encore des couples homosexuels, qui éloignent le comportement humain de la stricte monogamie de très rares espèces animales, où un mâle et une femelle sont ensemble jusqu'à ce que la mort les sépare.

.francetvinfo.fr

Syrie : la page facebook de Jabra mis à jour en Israël


IRIB- Depuis que le trafiquant d'armes pro saoudien se trouve à la tête de la coalition des opposants syriens les révélations se succèdent : 
le site Al Hadath, qui suit régulièrement la page facebook de Ahmad Jarba a découvert que c'est à partir d'une localité située à Haïfa en Israël que cette page est mise à jour!! rien d'étonnant dans la mesuer où Israël parle désormais d'une alliance stratégique avec Al Qaida et Al Nosra majoritaire au sein de la coalition en question!!

Concours de la fonction publique session 2013: plus de 500 000 candidats pour à peine plus de 8000 postes


 
Des candidats déposant leurs dossiers à l'ENAREF (Ph : B24)
Des candidats déposant leurs dossiers à l’ENAREF (Ph : B24)
Cinq cent trente-quatre mille soixante dix-sept (534 077) candidats sont inscrits à la session 2013 des concours de la fonction publique au Burkina Faso qui ont débuté ce vendredi 02 août sur l’ensemble du territoire national. Au total 80 concours directs sont ouverts pour 8 224 postes en compétition.
En 2012, ils étaient 411 374 candidats, soit un accroissement de 29%.
Les concours directs vont se dérouler du 2 au 12 août. Les résultats, eux, sont attendus à partir du 30 août.

L’autre visage de la Corée du Nord


la-coree-du-nordpar ANDRE Vltchek
Au moment où l’avion – de fabrication russe Tupolev-204 – s’apprêtait à décoller de l’aéroport de Pyongyang, je ne ressentais rien, absolument rien. Le brouillard du matin qui, au début, recouvrait la piste, commençait à se lever. Les moteurs rugissaient. Juste après le décollage, je pouvais clairement distinguer des champs verdoyants, des villages soignés et des rubans de rivières larges et paresseux au-dessous de l’aile. C’était indéniablement un spectacle magnifique: mélancolique, poétique et vraiment dramatique. Et pourtant, je me sentais engourdi. Je ne ressentais rien, absolument rien.
Les téléviseurs suspendus au-dessus de nos têtes diffusaient radieusement des images sans fin de défilés se suivant l’un après l’autre, de fêtes interminables et des concerts grandioses. Le volume a augmenté, les femmes et les hommes sur l’écran chantaient avec enthousiasme, les soldats défilaient ; des avions rugissants et des hélicoptères avaient pénétré le ciel bleu. Le chef pilote agitait ses mains. La foule applaudissait debout. Les émotions ont été portées à leur paroxysme ; mouillant les yeux de la population et exacerbant leur fierté omniprésente sur leurs visages.
Tout à coup je me suis senti vide, peur de quelque chose.
Après avoir vu plus de 150 pays, partout dans le monde, après avoir couvert des guerres et des conflits, certains d’une intensité et d’une brutalité inimaginables, je fus soudain saisi d’un ardent désir de repos, et même de silence total.
Il y a 60 ans la Corée du Nord a gagné la guerre. Mais quelque 4 millions de personnes sont mortes dont beaucoup de civils. C’était peut-être plus de 4 millions, personne ne sait exactement. La capitale Pyongyang a été totalement rasée. Je n’avais pas envie d’entendre la musique forte et les longs discours. Je voulais rendre hommage à ceux qui ont perdu leur vie, en m’asseyant tranquillement au bord de la rivière couverte de brume, écoutant pousser l’herbe. Mais pendant mes 8 jours en Corée du Nord, j’ai eu très peu de moments de silence, presque aucune occasion de réfléchir.
Qu’ai-je vu durant ces 8 jours en RPDC – Corée du Nord? J’ai vu une énorme ville futuriste, Pyongyang, la capitale, construite sur des cendres. J’ai vu des théâtres et des stades énormes, un système de métro profondément enfoui sous le sol (transport public doublé d’un abri antiatomique, dans le cas où la ville serait attaquée). J’ai vu des trolleybus et autobus à deux étages, de larges avenues, des trottoirs incroyablement larges, des patinoires pour des roller-skate et des terrains de jeux pour les enfants.
Il y avait des statues et des monuments partout. La taille de certains boulevards et bâtiments étaient simplement écrasante. Pendant plus d’une décennie, j’ai vécu à Manhattan, mais la grandeur était très différente. New York s’était développé de plus en plus vers le ciel, tandis que Pyongyang était constitué par d’immenses espaces ouverts et d’énormes bâtiments éclectiques.
A l’extérieur de la capitale, j’ai vu des champs verts et des agriculteurs rentrant chez eux en pleine campagne. De toute évidence, il n’y avait pas de malnutrition chez les enfants, et en dépit de l’embargo, tout le monde était habillé décemment.
J’ai vu des places bourrées de monde, avec des dizaines de milliers de personnes criant des slogans à plein poumons. J’ai vu des milliers de femmes dans des robes traditionnelles colorées agitant leurs drapeaux et rubans, applaudir lorsque le signal leur étaitt donné, pour nous accueillir – les délégués internationaux. Marchant à côté de moi pour la paix, il y avait un ancien procureur général américain, Ramsey Clark, et à mon autre côté, le chef d’un des partis communistes indiens. Il y avait des avocats des droits de l’Homme venant des États-Unis et de partout dans le monde, des révolutionnaires turcs et, pour des raisons difficiles à comprendre, plusieurs chefs de l’armée ougandaise.
Délégation Ramsey Clark.
Délégation Ramsey Clark.
Mais je ne suis pas venu ici pour défiler. Je suis venu ici pour filmer et photographier, pour voir les visages des populations locales, pour lire ce qui était écrit sur ces visages, pour sentir, pour ressentir et pour essayer de comprendre.
Au lieu de bruyantes acclamations, je suis venu pour écouter les murmures, espérant attraper des discrètes expressions faciales, des signes minuscules de peur, de joie, d’amour et même de confusion existentielle.
L’Occident, ses responsables politiques et ses médias, ont réussi à créer une image d’une Corée du Nord déshumanisée. Ils l’ont fait en brouillant les visages. Pendant des décennies, les Nord-Coréens ont été dépeints comme des habitants de quelque monstrueux empire ermite où les hommes, les femmes et les enfants se ressemblent tous, habillés tous de la même façon, se comportant comme des robots, ne souriant jamais et ne se regardant jamais dans les yeux.
Avant de venir ici, avant d’accepter de venir, j’avais expliqué aux organisateurs que je n’étais pas intéressé par tous ces feux d’artifice élaborés et les stades pleins. Je voulais voir une maman emmenant son enfant à l’école. Je désirais ardemment capturer les visages des amoureux au crépuscule, assis côte à côte sur quelque banc à l’abri des regards, se chuchotant l’un et l’autre ces mots urgents, ces promesses qui font que la vie vaut d’être vécue, les mêmes mots, les mêmes promesses, prononcées partout dans le monde.
Enfants sud-coréens dans la rue.
Enfants sud-coréens dans la rue.
Paradoxalement, on m’a découragé de le faire. Au lieu de cela, on m’a demandé de défiler. De conteur et homme plutôt habitué à documenter le monde, je fus transformé en un délégué. Et chaque fois que la foule me repérait, elle applaudissait, et je me sentais gêné, aspirant désespérément à devenir invisible, ou au moins à trouver une cachette. Non pas parce que j’avais fait quelque chose de mal, mais simplement parce que je n’étais pas habitué à de telles explosions d’enthousiasme nu à mon égard.
Et donc je défilais, pour la paix et pour la réunification de la nation coréenne. Et tandis que je marchais, je n’arrêtais pas filmer et photographier. Ça devait avoir l’air inconfortable, je dois admettre: un délégué filmant un groupe de femmes qui étaient habillés de leurs costumes traditionnels colorés, l’acclamant avec leurs rubans de papier, et criant à tue-tête.
J’ai vite découvert que je me battais pour chaque aperçu de la réalité, de la vie de tous les jours. Au lieu de cela, on me nourrissait de spectacle.
La frontière.
La frontière.
On m’a emmené à ces stades avec 100.000 personnes, où les enfants changent la position de leurs ardoises périodiquement, et tout le côté de la tribune devient soudainement comme un tableau coloré vivant. J’ai assisté à des événements énormes, avec des milliers de danseurs, avec feux d’artifice et des bandeaux multiples.
Pourtant, ce qui m’a impressionné le plus, c’est un pont en pierre ancien et minuscule dans la ville de Kaesong, près de la zone démilitarisée. Et la scène autour du pont: une toute petite fille, peut-être trois ans, sa chaussette déchirée, qui pleurait, alors que sa mère lui caressait les cheveux de la façon la plus chaude, la plus tendre que l’on puisse imaginer.
Mes hôtes, eux ne semblent pas comprendre. Je leur ai expliqué, encore et encore, mais mes mots sonnaient trop étranger pour eux.
logements publics gratuits
logements publics gratuits
Pour eux, j’étais juste « un écrivain célèbre, cinéaste et journaliste ». Ils avaient besoin de moi pour montrer le grand soutien pour leur révolution, et le profond respect pour leur souffrance pendant l’assaut de l’Occident il y a plus de 60 ans.
Naturellement, je ressentais du respect et compatissais à leur douleur, c’était tout ce que j’étais sensé ressentir. Je ressentais beaucoup plus.
Mais je suis tombée amoureux, instantanément de la campagne nord-coréenne, des visages des agriculteurs nord-coréens et des habitants de la ville. Ce sont des visages purs, honnêtes et expressifs. Que pouvais-je faire? L’amour est subjectif, il est irrationnel. La verdure exagérée des champs, des enfants jouant au bord de la route, les soldats rentrant dans leurs villages pour une courte permission, les femmes face au soleil au crépuscule: C’était trop ; le coup de foudre, comme je l’ai dit.
Je photographiais à travers le pare-brise, j’ennuyais les organisateurs, leur demandant de s’arrêter au milieu de la route.
Puis, le 26 Juillet, j’ai rencontré, avec Ramsey Clark et quelques autres délégués, Mr.Yang Hyong Sob, le vice-président du Comité permanent du Comité populaire suprême. Il ressemblait à un homme très bon, et j’ai eu la chance d’échanger quelques idées avec lui. Je lui ai expliqué que la meilleure façon de lutter contre la propagande occidentale est de montrer au monde le visage des nord-coréens.
Le métro.
Le métro.
«C’est leur tactique habituelle», dis-je. «Ils dépeignent les populations de la Chine, de Cuba, du Venezuela, de la Russie, d’Irak, d’Afghanistan, de la Serbie, comme des gens sans cœur, comme s’ils étaient des androïdes en plastique. Ensuite, inconsciemment, la compassion pour les gens de ces pays disparaît du cœur du public occidental. Soudain, il est bon de les affamer, de les bombarder, d’assassiner des milliers, voire des millions de ces androïdes. Mais une fois que les visages sont montrés, le public occidental devient confus, beaucoup refusent de soutenir l’assassinat de masse ".
Le vice-président hocha la tête. Il me sourit. Comme nous partions, il m’a saisi dans une étreinte d’ours, et a dit simplement: "S’il vous plaît revenez!"
Mais même après ces échanges fructueux, je défilais toujours. Et les images simples sont toujours hors de ma portée. "Pour ce voyage seulement, puisque nous célébrons le 60 e anniversaire», m’a-t-on dit. Mais je vivais au jour le jour, je voulais travailler.
J’ai vu la zone démilitarisée, DMZ, et le poste frontière sud-coréenne à Panmunjom. Deux fois dans le passé, j’avais visité le même endroit, mais du côté opposé. La DMZ est censée être la frontière la plus fortifiée du monde, les deux Corées sont toujours techniquement en guerre. Les deux armées sont à couteaux tirés en face l’une de l’autre, armé jusqu’aux dents, tandis que les forces américaines sont terrées quelque part en arrière-plan, du côté sud.
Pourtant, la DMZ est en quelque sorte l’œil du cyclone, placée entre toutes ces bombes, ces chars et ces lance-missiles, tranquille et immuable. Les rivières coulent paresseusement, et les agriculteurs cultivent le ginseng, sans doute le meilleur du monde.
J’ai enduré d’interminables mesures de sécurité, et à la fin je faisais face à la terrasse des visiteurs vide, situé côté Corée du Sud. Il y avait évidemment des craintes d’hostilités des deux côtés de la ligne, et aucun visiteur «ordinaire» n’était autorisé à se rendre ici.
L'occupation
L’occupation
Ce fut un grand chaos, et un drame sans fin. Une nation divisée, des millions de morts. J’ai vu tout cela dans la ville de Sinchon. Les tunnels où les troupes américaines ont massacré des milliers de civils pendant la guerre, les vétérans et les survivants des massacres ont parlé; se rappelant ces événements horribles.
En 1950, au début de la guerre, la ville de Sinch’ŏn a été le site d’un massacre de civils par les forces américaines d’occupation. Le nombre de civils tués au cours de la période de 52 jours aurait été de plus de 35.000 personnes, soit l’équivalent d’un quart de la population de la ville à l’époque.
Tout avait l’air effroyablement familier. J’avais l’habitude de photographier les cratères laissés après les tapis de bombes du Cambodge, du Laos et du Vietnam. Brutalité, brutalité, brutalité … Des millions de victimes sans visage brûlés vifs par le napalm, les "bombettes» qui explosent des décennies plus tard lorsque des enfants ou des buffles d’eau jouent dans les champs.
Ramsey Clark a parlé des horreurs du passé, et de la brutalité des actions américaines. Un vieil homme, l’un des survivants des massacres de civils dans les tunnels, a parlé des horreurs dont il a été témoin dans son enfance. L’œuvre d’art dans le musée local dépeint la torture brutale et le viol de femmes coréennes par les troupes américaines, leurs corps mutilés, avec des mamelons transpercés par des crochets métalliques.
L'un des nombreux théâtres de Pyongyang.
L’un des nombreux théâtres de Pyongyang.
En Occident, le sujet reste presque totalement tabou. Un des plus grands journalistes du 20 e siècle, Wilfred Burchett, a même perdu sa nationalité et est devenu «un ennemi du peuple australien», en partie parce qu’il a osé décrire les souffrances du peuple nord-coréen, quelques années après qu’il ait décrit, au lendemain des bombardements d’Hiroshima en 1945 son rapport emblématique «J’écris ceci comme un avertissement pour le monde".
Piscine publique.
Piscine publique.
La fanfare commence à jouer encore un autre air militaire. Je zoom sur une vieille dame, sa poitrine décorée de médailles. Comme je m’apprêtais à appuyer sur le déclencheur, deux grosses larmes commencent à rouler sur ses joues. Et soudain, je me rends compte que je ne peux pas la prendre en photo. Je ne peux vraiment pas. Son visage est tout ridé, et pourtant il est à la fois jeune et d’une infinie tendresse. Voici mon visage, pense-je, le visage que je cherchais tous ces jours. Et pourtant, je ne peux même pas appuyer sur le déclencheur de ma Leica.
Puis, quelque chose me serre la gorge et je dois chercher dans mon sac de matériel pour y trouver un tissu, comme mes lunettes s’embuaient, et pendant un court moment, je ne vois plus rien. Je sanglote bruyamment, juste une fois. Personne ne peut entendre, en raison de la fanfare qui jouait très fort.
Plus tard, je me rapproche d’elle, et je m’incline, et elle fait de même. Nous faisons notre paix séparée au milieu de la place principale en effervescence. Je suis tout à coup heureux d’être ici. Nous avons tous les deux perdu quelque chose. Elle a perdu plus. J’étais certain qu’elle a perdu au moins la moitié de ses proches dans le carnage des années passées. Moi aussi j’ai perdu quelque chose : j’ai perdu tout le respect et mon appartenance à la culture qui dirige encore le monde, la culture qui était autrefois la mienne, mais une culture qui est encore en train de voler leurs visages aux  gens, puis brûler leur corps avec du napalm et des flammes.
L'un des survivants du massacre de Sinchon.
L’un des survivants du massacre de Sinchon.
C’est le 60 e anniversaire du Jour de la Victoire en RPDC. Un anniversaire marqué par les larmes, les cheveux gris, les feux d’artifices, les parades énormes, et par le souvenir du feu.
Ce soir-là, après mon retour à la capitale, je me suis finalement rendu à la rivière. Elle était couverte par un brouillard doux mais impénétrable. Il y avait deux amoureux assis sur le rivage, immobiles, dans une étreinte silencieuse. Les cheveux de la femme tombaient doucement sur l’épaule de son amant. Il tenait sa main, avec révérence. J’allais soulever mon gros appareil photo professionnel, mais ensuite je me suis arrêté, brusquement, tout d’un coup j’avais trop peur que ce que mes yeux voyaient ou que mon cerveau imaginait, ne soit pas reflété dans le viseur.
Andre Vltchek est un romancier, cinéaste et journaliste d’investigation. Il a couvert les guerres et les conflits dans des dizaines de pays. Son roman acclamé par la critique politique révolutionnaire Point of No Return est maintenant réédité et disponible. Océanie est son livre sur l’impérialisme occidental dans le Pacifique Sud. Son livre provocateur sur post-Suharto en Indonésie et le modèle de marché fondamentaliste est appelé « Indonésie – L’archipel de la peur "(Pluton). Il vient de terminer un long métrage documentaire «Gambit Rwanda" sur l’histoire du Rwanda et le pillage de la RD Congo. Après avoir vécu de nombreuses années en Amérique latine et en Océanie, Vltchek réside et travaille actuellement en Asie de l’Est et en Afrique. Il peut être atteint à travers son site web .
Traduction : Avic
http://www.counterpunch.org/2013/08/02/north-korea-celebrates-60th-anniversary-of-victory/

L'Allemagne a résilié les contrats sur les écoutes avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni

L'Allemagne a résilié les contrats sur les écoutes avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni

Les autorités allemandes ont annulé l'accord avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni, permettant aux services spéciaux de ces pays d'exercer une surveillance sur le territoire de l'Allemagne, après le scandale autour l'écoute téléphonique et l'espionnage internet, ont déclaré les médias allemands. On sait que le gouvernement de l'Allemagne a déjà envoyé les documents correspondants à Washington et à Londres.

Les contrats ont été signés entre ces pays dans les années 1960 du siècle dernier, et sont devenus une annexe à la loi allemande sur la limitation de la confidentialité de la correspondance, ainsi que des services postaux, téléphoniques, télégraphiques et d’autres services de télécommunications, notamment la loi dite G10.

Il viole sa fillette de 15 semaines qui meurt étouffée

Faits Divers Il viole sa fillette de 15 semaines qui meurt étouffée

Un jeune homme de 26 ans a tué sa fille de 15 semaines en la forçant à lui faire une fellation. La petite fille est morte étouffée.

Les médias américains sont sous le choc après la révélation de ce fait divers. Steven Deuman âgé de 26 ans est accusé d’avoir tué sa petite fille de 15 semaines. Cette dernière a été forcée de réaliser une fellation.

Les résultats de l’autopsie

La fillette est morte étouffée, mais l’homme a appelé la mère de l’enfant pour lui expliquer qu’un accident s’était produit. Il tente de faire croire à sa femme que la fillette s’est étouffée avec un préservatif selon CBS. Il a donc expliqué à la police qu’il était sorti fumer une cigarette.
Lorsqu’il est rentré, il a découvert la fillette de 15 semaines en sang avec un préservatif dans la bouche. Les enquêteurs n’ont pas cru le jeune homme et ont découvert qu’il avait forcé l’enfant à lui faire une fellation grâce aux résultats de l’autopsie. Steven Deuman a été incarcéré. Les faits se sont déroulés en septembre 2012, mais le procès s’est terminé il y a quelques semaines. Il a été condamné à deux peines de prison à perpétuité.

Probabilité d’un accident nucléaire grave au Canada.....!


IRIB-Québec, le 1er août 2013 - Dans une lettre ouverte au ministre des ressources naturelles du Canada,
  Joe Oliver, une coalition de plusieurs groupes environnementaux soulève des questions quant à la probabilité qu’un accident nucléaire grave avec fusion du cœur pourrait avoir lieu au Canada. Fondant son analyse sur des sources du gouvernement fédéral, la coalition estime que la probabilité d’endommagement du cœur est environ 100 fois plus élevée que le niveau d’acceptabilité sociale, tel qu’il prévaut pour les voyages par avion. La Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN) exige pour un réacteur nucléaire donné que la probabilité de subir un accident nucléaire avec fusion du cœur soit 0,01% par année ou moins. Pour les 10 réacteurs nucléaires dans la région de Toronto un calcul simple est que cette probabilité sur une période de cinq ans est 10 fois 5 fois 0,01%, soit 0,5%. La probabilité qu’un seul lancer de trois dés, un jeu de casino, donne trois six, est 0,46%.
La firme Ontario Power Generation (OPG) veut prolonger la durée d’exploitation de quatre réacteurs à la centrale nucléaire de Pickering. Deux autres réacteurs à Pickering, plus les quatre de Darlington, font un total de 10 réacteurs près de Toronto. Alors que les réacteurs CANDU ont été conçus pour une durée de vie de 210 000 heures, soit environ 30 ans, OPG propose d’opérer quatre réacteurs de Pickering jusqu’à 247 000 heures, soit cinq ans au-delà de la valeur de conception originale.
Le 29 Janvier 2013, le président d’Hydro-Québec, M. Thierry Vandal, a témoigné en «Commission parlementaire» au Parlement du Québec sur la fermeture en décembre 2012 du réacteur nucléaire CANDU de Gentilly-2 à Bécancour, près de Trois-Rivières, après 198 000 heures équivalentes à pleine puissance. Thierry Vandal, qui détient un diplôme d’ingénieur, a affirmé que lui et son personnel n’auraient jamais permis que le réacteur Gentilly-2 fonctionne au-delà de 210 000 heures. Vandal a dit :
Vandal : «Je n’opérerais pas plus Gentilly-2 au-delà de 210 000 heures que je monterais dans un avion qui n’a pas ses permis puis qui ne respecte pas les normes. Alors, il ne serait pas question de placer qui que ce soit dans une situation, nos travailleurs, la population, l’entreprise, la société, dans une situation de risque dans le domaine nucléaire. Donc, cette échéance de 210 000 heures, c’est une échéance dure
La mention du transport aérien par Thierry Vandal pointe vers les statistiques tenues par le National Transportation Safety Board (NTSB) américain lesquelles donnent une probabilité d’environ une chance sur cinq millions qu’une personne à bord d’un vol d’un avion de ligne subira un écrasement et mourra. Une personne qui prend cinq vols par année est donc confrontée à une chance sur un million par an de mourir dans un accident d’avion. Par comparaison, la probabilité d’un accident nucléaire grave avec fusion du cœur dans la grande région de Toronto pourrait être aussi élevée que 0,1% par an, soit une chance sur mille par an, ce qui est mille fois plus élevée que la probabilité d’accident mortel pour une personne prenant cinq vols par année.
Au cours de l’audience publique de la CCSN à Pickering dans la dernière semaine de mai, le Dr Greg Rzentkowski, Directeur général à la CCSN, s’est opposé au simple calcul ci-dessus. Il a fait valoir que la «cible» de la CCSN pour la probabilité d’accident grave est 0,001% par an, que les améliorations de sécurité post-Fukushima vont réduire le risque nucléaire par un autre facteur de 10, et qu’encore un autre facteur de 10 proviendra des mesures d’atténuation des conséquences d’accident imposées par la CCSN à la suite des leçons tirées de Fukushima. Selon le Dr Rzentkowski, la probabilité calculée d’un accident nucléaire grave est ainsi réduite par un facteur de 1000, ce qui la mettrait au niveau de l’acceptabilité sociale.
Une lettre de 11 000 mots destinée au Ministre Joe Oliver donne la réplique au Dr Greg Rzentkowski appuyée sur des données fédérales, la lettre argumente en faveur du principe de précaution pour les questions nucléaires, en particulier suivant les suggestions publiées dans un article d’octobre 2009 par l’ingénieur nucléaire et ancien employé de la CCSN, John Waddington. Plusieurs analystes d’accidents majeurs dans les domaines de haute technologie, tel que la professeure Diane Vaughan, de l’Université de Columbia, ont constaté que la plus grande partie de la cause des accidents majeurs réside dans l’erreur humaine à tous les niveaux, y inclus le gouvernement. La Professeure Vaughan a étudié en détail l’explosion de la navette spatiale Challenger le 28 Janvier 1986. Elle a inventé l’expression «déviance normalisée» pour décrire le niveau permissif de l’acceptabilité du risque lorsque des institutions comme la NASA découvrent des problèmes techniques qu’ils ne peuvent pas résoudre à court terme. La NASA a donné l’ordre de lancer le Challenger malgré des défauts qui étaient connus et qui se sont avérés fatals lors de son 25ième vol le 28 Janvier 1986.
Dans le réacteur nucléaire canadien, un des graves problèmes est la dégradation des matériaux qui s’accumule dans les six kilomètres de tubes à haute pression. Cette dégradation est due à plusieurs mécanismes de corrosion qui ont été bien documentés par les ingénieurs et les scientifiques de la CCSN. Les défauts sont connus. Est-ce que la proposition d’OPG de prolonger l’opération de quatre réacteurs de Pickering au-delà du nombre d’heures prévu lors de la conception originale est comme jouer aux dés?
Pour la centrale nucléaire de Point Lepreau sur la berge de la baie de Fundy au Nouveau-Brunswick, un des facteurs de 10 disparaît du simple calcul, mais cela est plus que compensé par une nouvelle valeur obtenue en 2013 pour le risque sismique. Une nouvelle étude spécifique au site, parrainée en 2012 par la CCSN et Énergie Nouveau-Brunswick Nucléaire (ENBN), a constaté que le risque sismique est beaucoup plus grand que cru auparavant et au-delà des normes de la CCSN. La fermeture de la centrale nucléaire de Point Lepreau serait en conformité avec la Loi sur la sûreté et la réglementation nucléaires de1997, et serait conforme aux engagements internationaux du Canada.
Michel Duguay


 N.B. La lettre adressée au ministre Joe Oliver est disponible sur demande. Un résumé de la lettre est joint à ce communiqué. 
La lettre ouverte à l’honorable Joe Oliver, ministre des Ressources naturelles, présente le cas que la probabilité d’un accident nucléaire grave au Canada est au moins 100 fois plus élevé que le niveau d’acceptabilité sociale et que, pour améliorer la situation, des changements importants doivent être réalisés dans la culture de sûreté à la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN).
La lettre comprend cinq sections, dont la dernière présente six questions importantes à la CCSN et au gouvernement fédéral.
-1. En Octobre 2009, l’ingénieur nucléaire John Waddington, un ancien employé de la firme de la Couronne Énergie atomique du Canada Limitée (EACL) et plus tard de la CCSN, a publié un document important sur la sûreté nucléaire dans lequel il écrivait ce qui suit:
” Le document présente un argumentaire suivant lequel il existe d’importantes lacunes dans le cadre réglementaire actuel qui, s’il n’est pas corrigé, empêchera probablement la réalisation des nouveaux objectifs de sécurité qui ont été fixés pour les réacteurs de troisième génération et au-delà, ce qui est une réduction d’un facteur de dix dans les fréquences attendues de l’endommagement du cœur et des accidents graves”.
John Waddington fait le point important que la cause des accidents majeurs dans de nombreux domaines différents impliquent principalement l’erreur humaine à tous les niveaux, y compris les organismes gouvernementaux de réglementation.
-2. Les caractéristiques communes des accidents majeurs dans différents domaines.
L’accident ferroviaire tragique à Lac-Mégantic, le 6 Juillet 2013, a fait ressortir des lacunes dans la culture de sécurité de l’entreprise et dans l’organisme de réglementation fédéral Transports Canada. Les articles dans les médias ont souligné des travaux scientifiques sur les causes profondes des accidents majeurs dans de nombreux domaines différents. Les travaux de la professeure de sociologie Diane Vaughan à l’Université Columbia ont été mentionnés. Après avoir étudié pendant neuf ans, les causes profondes de l’explosion de la navette spatiale Challenger en Janvier 1986, la professeure Diane Vaughan a découvert et a nommé le phénomène social de la « déviance normalisée » dans les grandes entreprises de haute technologie. Un exemple de ce phénomène est le fait de changer arbitrairement le niveau d’acceptabilité des risques en cas de problèmes nouvellement découverts qui n’ont pas de solution immédiate. Le Challenger a été lancé même si un problème technique bien connu n’avait pas été résolu.
À la suite de la tragédie de Lac-Mégantic, au Québec, l’Union des municipalités du Québec (UMQ) fait pression sur le gouvernement fédéral afin d’améliorer considérablement la réglementation de la sécurité ferroviaire.
-3. Déviance normalisée, l’échec institutionnel, dans le domaine de l’énergie nucléaire.
Un autre sociologue bien connu, le Professeur émérite Charles Perrow, qui a siégé à la commission de l’accident nucléaire de Three Mile Island, a étudié les causes profondes des accidents majeurs dans plusieurs domaines, y compris l’énergie nucléaire. Lui, Diane Vaughan et d’autres sont venus à la conclusion que « l’échec institutionnel » est un contributeur dominant aux accidents majeurs dans de nombreux domaines différents. Dans son article d’Octobre 2009 John Waddington a souligné que l’échec institutionnel n’est pas suffisamment pris en compte dans le calcul de la probabilité d’accidents nucléaires graves. La lettre pose la question: est-ce que la CCSN est exemptée de l’échec institutionnel?
-4. Dr Greg Rzentkowski et une réduction de cent fois de la probabilité d’accident
La lettre invoque une jurisprudence de la Cour de l’Ontario où les défendeurs ont utilisé avec succès la probabilité de mourir dans un accident d’avion en tant que mesure du risque que la population générale est prête à accepter. Il s’agit d’une chance sur cinq millions par vol, donc une chance sur un million pour quelqu’un qui s’embarque sur cinq vols par an.
La CCSN met en vigueur l’obligation que la probabilité d’un accident nucléaire grave avec dommage au cœur d’un réacteur donné soit 0,01% par an ou moins, un niveau de 0,001% étant fixé comme objectif, mais sans être obligatoire. Un calcul prudent prendra 0,01% par an et par réacteur, soit une chance sur 10 000 d’un accident avec dommage au cœur. C’est 100 fois plus que la chance d’un sur un million par an quand on prend l’avion cinq fois par an.
Pour la grande région de Toronto avec dix réacteurs en exploitation un simple calcul pour une période de cinq ans est de 10 fois 5 fois 0,01%, soit 0,5% pour qu’un grave accident avec du dommage au coeur ait lieu. La probabilité qu’un seul lancer de trois dés affiche trois six est de 0,46%.
Dr Greg Rzentkowski de la CCSN a fait référence à ce type de calcul et à John Waddington, le 30 mai lors de l’audience de la CCSN pour la prolongation de la vie Pickering. Invoquantde nouvelles améliorations post-Fukushima, le Dr Rzentkowski a apporté des changements au données de départ du simple calcul ce qui permet de réduire le valeur de la probabilité par un facteur de 100 et peut-être de 1000. Dr Rzentkowski a affirmé qu’un seul lancer de neuf dés est une meilleure illustration de la probabilité d’un accident nucléaire grave. La lettre réfute l’approche du Dr Rzentkowski.
-5. Questions concernant les signaux d’alarme dans l’establishment canadien de l’énergie nucléaire
Tous les savants qui ont étudié attentivement les causes profondes des accidents majeurs, ont observé que les accidents sont souvent en cours de préparation sur une longue période de temps. Les signaux d’alarme apparaissent bien à l’avance d’un accident, mais quand la culture de la sécurité fait défaut, ces avertissements sont ignorés. Décrivant le contexte en détail la lettre demande six questions, qui sont:
Question 1: Est-ce que le fait que la CCSN n’a jamais informé le public sur les problèmes de conception avec Gentilly-1, en dépit d’être invité à le faire par le professeur Duguay, reflète la transparence dans la réglementation nucléaire au Canada?
Question 2: En 1997, sept réacteurs nucléaires ont été fermés en Ontario. Est ce que la CCSN a expliqué au public et aux élus quelles sont les questions de sécurité qui étaient impliquées, et a-t-elle respecté de manière objective et scientifique l’article 9 de la Loi sur la sûreté et la réglementation nucléaires de 1997?
Question 3: Le 7 Avril 2008, la CCSN a rejeté le rapport de sécurité d’OPG et a souligné de nombreux problèmes avec la technologie CANDU; la CCSN a-t-elle informé le public sur le résultat?
Question 4: En Juin 2011 pourquoi la CCSN a donné l’autorisation à Hydro-Québec de la réfection de Gentilly-2 et de l’exploiter jusqu’en Juin 2016 sans avoir en main le Rapport d’analyse de sécurité d’Hydro-Québec qui est normalement une exigence réglementaire?
Une question de plus qui est reliée: Au paragraphe 8 de l’édition de Juillet 2011 du document de décision de la CCSN, pourquoi la CCSN a-t-elle invité fortement Hydro-Québec à démarrer les activités de remise en état de Gentilly-2 dès que possible? À cette époque, les leçons n’avaient pas encore été pleinement tirées de Fujushima, et encore moins mises en application dans les plans de réfection.
Question 5: Dans le contexte de problèmes de corrosion dans les six kilomètres de tubes à haute pression dans les réacteurs CANDU, la CCSN a-t-elle informé le public qu’un aussi grand nombre de tubes constitue une faiblesse de conception?
Question 6: elle est intitulée dans la lettre « Un lancer de neuf dés versus un lancer d’un dé » et elle se termine par: quelle est la probabilité qu’un tube de pression avec un risque élevé de rupture ne sera pas détectée lors des inspections durant un arrêt du réacteur ? Quelle fraction des six kilomètres de tubes à haute pression n’est jamais inspectée?
Conclusion : La lettre se termine par une brève conclusion. Un extrait est le suivant :
Cette situation bien documentée met une ville importante comme Toronto sous une menace nucléaire. Le réacteur de Point Lepreau impose aussi une menace sur les cinq provinces de l’Atlantique et l’État du Maine, une menace nucléaire bien documentée dont la gravité est bien au-delà du niveau d’acceptabilité sociale.
Étant donné que l’erreur humaine peut se produire partout dans l’établissement nucléaire, y compris la CCSN, le gouvernement fédéral devrait intervenir et exercer son mandat de protéger le public dans toute la mesure de sa puissance.

Dr Michel Duguay,

Iran: le modéré Hassan Rohani va être investi président


Un religieux modéré prônant le dialogue avec l’Occident, Hassan Rohani, va être investi samedi président de l’Iran, au lendemain de propos controversés qu’il a tenus sur Israël, l’ennemi de Téhéran.
La cérémonie, qui débutera à 17H00 locales (12H30 GMT), se déroulera chez le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, véritable numéro un iranien, en présence des hauts responsables du pays. M. Rohani, âgé de 64 ans, sera alors officiellement investi septième président de la République islamique.
Elu le 14 juin dès le premier tour de la présidentielle avec 51% des voix, M. Rohani succède à Mahmoud Ahmadinejad dont les huit années de présidence ont été marquées par de nombreuses tensions avec l’Occident, en particulier sur le dossier nucléaire controversé de Téhéran.
Le nouveau président a lui prôné une “entente constructive avec le monde” notamment pour régler la crise nucléaire et obtenir la levée progressive des sanctions économiques occidentales qui frappent durement l‘économie du pays.
Les revenus pétroliers du pays ont en effet baissé de plus de moitié, passant de plus de 100 milliards de dollars à moins de 50 milliards entre 2011 et 2012 en raisons des sanctions. Cela a provoqué une chute de la valeur de la monnaie iranienne et une inflation qui dépasse désormais les 40%.
Quelques jours après son élection, M. Rohani a promis encore plus de “transparence” dans le programme nucléaire pour prouver sa nature pacifique, toute en rejetant une suspension de l’enrichissement d’uranium.
Les pays occidentaux et Israël accusent Téhéran de chercher à fabriquer l’arme nucléaire sous couvert de son programme civil, ce que dément catégoriquement la République islamique.
M. Rohani a été vice-président du Parlement et chef des négociateurs nucléaires entre 2003 et 2005, période pendant laquelle il avait accepté la suspension de l’enrichissement d’uranium par l’Iran et l’application du protocole additionnel au Traité de non-prolifération (TNP), une décision qui lui avait fait gagner le respect des Occidentaux.
Portant un turban blanc et une barbe grisonnante, M. Rohani est proche de l’ex-président Akbar Hachémi Rafsandjani (modéré), qui avait appelé, tout comme son successeur Mohammad Khatami (réformateur), à voter pour lui.
Il devrait présenter rapidement son gouvernement formé essentiellement de technocrates expérimentés.
Les années Ahmadinejad ont été marquées par ses diatribes répétées contre Israël, provoquant de vives réactions de la communauté internationale. Il avait notamment mis en cause la réalité de l’holocauste ou encore déclaré qu’Israël allait disparaître de la carte du Proche-Orient.
A l’occasion de la Journée Al-Qods de solidarité avec les Palestiniens et contre Israël, M. Rohani a qualifié vendredi l’Etat hébreu de “blessure” au sein du monde musulman, suscitant une réaction immédiate de l’Etat hébreu.
“Dans notre région, une blessure a été créée depuis des années dans le corps du monde islamique sous l’ombre de l’occupation de la terre sacrée de Palestine et de notre cher Qods (Jérusalem)” par Israël, a-t-il affirmé.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dénoncé de tels propos en estimant que “le président a changé en Iran mais pas le but du régime de fabriquer l’arme nucléaire afin de menacer Israël, le Proche-Orient et la paix et la sécurité du monde entier”.
“Il ne faut pas laisser un pays qui menace Israël de destruction se doter d’une arme de destruction massive”, a-t-il dit.
L’Iran ne reconnaît pas l’existence d’Israël et soutient les mouvements islamistes palestiniens et le mouvement chiite Hezbollah qui combattent l’Etat hébreu.
Après son investiture, M. Rohani prêtera serment dimanche devant le Parlement lors d’une cérémonie pour laquelle l’Iran a invité, pour la première fois, des dirigeants étrangers.
Une dizaine de chef d’Etat de pays de la région feront le déplacement. Javier Solana, ancien chef de la diplomatie européenne, qui avaient mené des négociations nucléaires avec l’Iran au nom des grandes puissances est l’invité de marque de cet évènement.

Copyright 2013 Agence France-Presse.

Egypte: les pro-Morsi en action, Al-Qaïda accuse Washington


Les partisans de l’ex-président égyptien islamiste Mohamed Morsi continuaient samedi de défier militaires et policiers, après avoir refusé la veille de quitter deux places du Caire occupées depuis un mois et appelé à marcher sur des QG des forces de l’ordre.
Dans un message audio posté samedi sur des forums jihadistes, le chef d’Al-Qaïda a de son côté accusé les Etats-Unis d’avoir “comploté” avec l’armée égyptienne et la minorité chrétienne copte pour faire destituer Mohamed Morsi.
La police a tiré vendredi des gaz lacrymogènes et chargé devant un complexe abritant des médias égyptiens, que les islamistes accusent de complaisance à l‘égard du pouvoir mis en place par l’armée, alors que des émissaires occidentaux tentent d’ultimes médiations pour éviter un bain de sang.
Le vice-président par intérim et prix Nobel de la Paix Mohamed ElBaradei a estimé qu’il ne pourrait pas contenir longtemps les faucons du gouvernement et de l’armée qui, fort d’un soutien croissant de la population, prônent la manière forte contre les manifestants islamistes.
“Des gens sont vraiment furieux contre moi parce que je dis: prenons notre temps, parlons avec eux. L’humeur, maintenant, c’est plutôt +écrasons-les”, a-t-il assuré dans un entretien avec le Washington Post, ajoutant: “Je tiens le fort, mais je ne tiendrai pas longtemps”.
Les manifestants réclament le retour de M. Morsi, premier président égyptien démocratiquement élu, en 2012, destitué et arrêté par les militaires le 3 juillet.
Jeudi, une déclaration du secrétaire d’État américain John Kerry, avait alimenté la tension et provoqué la colère des Frères musulmans, dont M. Morsi est issu.
M. Kerry a en effet estimé que les militaires avaient en fait “rétabli la démocratie” en déposant M. Morsi à la demande de “millions et de millions” de manifestants. Des manifestations populaires massives réclamaient le départ de M. Morsi, reprochant aux Frères musulmans d’accaparer tous les pouvoirs et de ruiner une économie déjà exsangue.
Hagel pourrait-il “destituer Obama”?
“Les croisés, les laïcs et l’armée américanisée (d’ ) se sont entendus (...), grâce à l’argent des pays du Golfe et un complot des Américains, pour renverser le gouvernement de Mohamed Morsi”, a affirmé Ayman al-Zawahiri.
En évoquant les “croisés”, cet Egyptien qui a succédé à Oussama ben Laden vise spécifiquement les chrétiens de la communauté copte qui compose 6 à 10% de la population égyptienne.
Il y a un mois, le commandant en chef de l’armée, ministre de la Défense et nouvel homme fort du pays, le général Abdel Fattah al-Sissi, a annoncé la destitution de M. Morsi, premier président démocratiquement élu du pays détenu au secret depuis, et mis en place un président et un gouvernement intérimaires chargés d’organiser des élections d’ici la fin de l’année.
“Le secrétaire d’État Kerry accepterait-il que le secrétaire (américain) à la Défense Hagel destitue Obama si d’importantes manifestations avaient lieu en Amérique?”, a rétorqué vendredi Gehad el-Haddad, porte-parole des Frères musulmans. “Nous n’attendons rien des États-Unis (...), complices du coup d’État militaire”.
Vendredi, les Frères musulmans avaient appelé leurs partisans à venir grossir “pacifiquement” les rangs des deux sit-in sur les places Rabaa al-Adawiya et Nahda du Caire, qu’ils occupent depuis un mois. Les autorités martèlent depuis deux jours qu’elles s’apprêtent à les en déloger de force.
“A bas Sissi, Morsi est notre président”, scandaient les manifestants en ville, en référence au général déjà adulé par une grande partie des Egyptiens et par la presse quasi-unanime du pays. Ses portraits ornés de slogans flatteurs fleurissent partout dans les rues et dans les journaux.
Le nouveau pouvoir accuse les manifestants pro-Morsi d‘être des “terroristes” et de “menacer la sécurité nationale”. “Je suis un musulman, pas un terroriste !”, chantaient ces derniers vendredi dans les rues.
“Situation explosive”
En annonçant leur dispersion imminente, les autorités s’appuient sur le mécontentement d’une très grande partie du peuple égyptien à l‘égard du gouvernement de M. Morsi, relayé par la presse, dressée de manière quasi-unanime contre les occupants des places Rabaa et Nahda.
Mais cette impatience à disperser les manifestants est tempérée par le ballet diplomatique dont Le Caire est le théâtre depuis des jours, la communauté internationale, Union européenne en tête, pressant à la fois les autorités de faire preuve de retenue et les Frères musulmans à évacuer les places.
Selon des observateurs, ces tentatives ont toutefois été vaines jusqu‘à présent.
L’un de ces médiateurs européens, le chef de la diplomatie allemande Guido Westerwelle a jugé jeudi soir que la situation était “explosive” en Egypte.
L’émissaire de l’Union européenne Bernardino Leon, arrivé jeudi, a poursuivi péniblement ses efforts de médiation vendredi. Et le secrétaire d’Etat adjoint américain William Burns est arrivée dans la soirée au Caire pour une visite-surprise.
Les négociations semblent dans l’impasse et la communauté internationale redoute un bain de sang: plus de 250 personnes ont déjà été tuées en un mois, essentiellement des manifestants pro-Morsi lors d’affrontements avec les forces de l’ordre ou avec des opposants au président déchu.
Et vendredi soir, après la rupture du jeûne du Ramadan, les pro-Morsi ont franchi une nouvelle étape en appelant à un troisième sit-in sur une place de la capitale et à marcher dans la nuit sur deux QG de l’armée et un de la police.
Amnesty International a appelé à l’ouverture immédiate d’une enquête sur des allégations selon lesquelles des partisans du président évincé ont torturé des opposants au Caire. L’organisation de défense des droits de l’homme avertit toutefois que le gouvernement intérimaire en ne doit pas prendre le prétexte de ces faits de tortures présumées “pour punir collectivement tous les partisans de Morsi et avoir recours à un usage excessif de la force pour disperser leurs sit-in”.

Copyright 2013 Agence France-Presse.

Jennifer Aniston : le secret de sa silhouette révélé



Jennifer Aniston le secret de sa silhouette revele
© Prod
Pour sa nouvelle comédie, « We’re the Millers », Jennifer Aniston a dû faire face à une préparation physique intense, afin d’afficher un corps ferme et musclé dans le film. Et pour cause ! Dans ce long-métrage, elle incarne une strip-teaseuse. « J’étais vraiment en forme à l’époque. Mais j’étais dans une forme que je n’appréciais pas trop, parce que je me sentais un peu trop mince », a expliqué la future épouse de Justin Theroux. L’actrice s’est en effet imposé un régime strict pour venir à bout de ses petits complexes. « Je mangeais principalement, du vert, des légumes, des protéines et du chou frisé », a expliqué Jennifer Aniston à « Access Hollywood ». L’actrice s’est également beaucoup concentrée sur son genou, qui venait d’être soigné par la chirurgie. « Ce n’était pas facile parce que je m’étais fait opérer un mois et demi avant. C’était un peu fastidieux », a-t-elle confié à « USA Today ».

Double épaisseur

Angoissée à l’idée que ses sous-vêtements puissent laisser entrevoir un peu trop de chair, Jennifer Aniston a trouvé une parade : accumuler les couches ! « Je n’avais pas d’adhésif. En fait, j’ai juste doublé mon soutien-gorge. J’avais deux paires de sous-vêtements. Je ne sais pas pourquoi j’ai pensé que ça pouvait protéger. C’était juste ridicule… J’étais là : "Non, j’ai besoin de mes trois soutiens-gorge !" », a dévoilé Jennifer Aniston à « Access Hollywood ». Il faut dire que l’actrice a tourné une scène de strip-tease très sexy, devant le réalisateur Rawson Marshall Thurber et les acteurs Jason Sudeikis, Emma Roberts et même le Frenchy Tomer Sisley. On comprend pourquoi son shorty en dentelle lui est apparu insuffisant !

Drame familial à Chênée: deux enfants meurent électrocutés


Faits divers Le père a ensuite tenté de se suicider.
Deux enfants âgés de 3 et 5 ans sont morts électrocutés vendredi soir dans leur maison située Thier des Critchons à Chênée. Leur père a jeté un appareil électrique - un aspirateur ou un sèche-cheveux selon les sources - dans la baignoire dans laquelle se trouvaient ses enfants avant de tenter de suicider, a-t-on appris de source policière. Les deux enfants n'ont pas survécu. Le père se trouvait vendredi soir dans un état critique et ses jours étaient en danger.
Les premières informations disponibles faisaient état de trois personnes électrocutées.
Des médecins du SMUR s'étaient rendus sur place et avaient fourni les premiers soins aux victimes, notamment des massages cardiaques.
Trois ambulances, les pompiers de Liège et la police étaient également sur place peu après les faits, survenus vers 21H30. Le laboratoire de la police technique et scientifique les a rejoints, vendredi peu avant minuit, pour analyser la scène du drame.

dhnet.be

La grande évasion de la Hollandie

Горгулия Париж Франция Эйфелева Башня город
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Les Français ne jurent plus que par les vacances, mais ils n’ont plus beaucoup d’argent à claquer pour se rendre au bord de la mer. Ne vous attendez pas à ce que je vous fasse éloge des familles russes qui se la coulent douce sous les palmiers de Saint-Tropez. Après 20 ans des montagnes…russes des frasques de la révolution gorbatchévienne, la Russie, elle, vient de recouvrer tant bien que mal un peu de bien-être social. Certes, comparé à l’époque soviétique, les Russes sont beaucoup plus nombreux à partir en France. Et malgré l’anti-publicité russophobe qu’on leur fait, ce n’est plus les catins qui garnissent les soirées des play-boys vieillissants du secteur banquier, ni les mafieux du type Bérézovski cherchant à cacher les fonds volés. Les gens dits normaux de la classe moyenne, prennent facilement l’avion pour aller se reposer en Espagne, en Grèce, en Bulgarie, en Egypte et en Turquie. Ils passent souvent par l’Italie, mais ils essaient souvent d’éviter la France dont le confort et le style de vie sont, malheureusement, en chute libre. Tout d’abord on vous fait payer le double et le triple par rapport à la tarification des mêmes services dans les pays limitrophes mais se trouvant un peu plus au soleil. Le moindre yahourt vous revient à plus de 90 cents par unité sans parler du voyage en RER non-aéré sans air climatisé et avec tous les arrêts intermédiaires dans la gentille banlieue de Saint-Denis pour vous rendre de Roissy à Paris. Et encore ce voyage vous coûtera-t-il un euro 50 cents plus cher par rapport au tarif moscovite pour un aéro-express de Moscou à l’aéroport en train grand luxe à l’air conditionné et avec des fauteuils du type avion. La différence est flagrante et accablante.
Je viens tout juste de revenir de Paris où j’étais descendu dans un hôtel 4 étoiles rue Rouget Delisle en plein centre de la capitale juste à côté du Louvre. Non seulement le service était minime, sans robe de chambre et avec le buffet au petit-déjeuner, pitoyablement pauvre en mets sans choix de fromages, céréales et avec des croissants minuscules ! Mais qui plus est, la nuit, le service de vide-poubelles arrivait à 4 heures du matin avec les ronflements de moteur et les cris des travailleurs dignes du Parc des Princes aux heures de grande liesse populaire. Dormir dans cet hôtel fenêtres ouvertes relevait de la mission impossible. Et surtout n’allez pas me dire que la direction de l’hôtel n’y était pour rien. Il lui aurait suffi de faire scandale dans la mairie du premier pour expliquer que l’on ne doit pas déranger le sommeil des touristes. Mais apparemment la France semble se moquer de la qualité de vie de ses visiteurs.
Il y va de même pour les cafés. J’imagine mal les cafés de Rome ou Madrid fermer ses portes à l’unisson à minuit pile. Pourtant, côté Rivoli, on ne trouve pas un estaminet ouvert après 12 coups à la grande horloge de la Gare du Nord de la Rive gauche. Comment peut-on attirer les touristes si on ne pense pas à leur confort au quotidien ou si l’on essaie de leur vendre ses prestations à un prix exorbitant ? Autrefois, il y avait beaucoup de Slaves qui se rendaient à Paris pour faire leurs emplettes. Mais lorsque je suis passé à la galerie des 4 temps à la Défense j’ai vite fait de m’apercevoir que les prix dans les magasins étaient absolument du même niveau qu’en Russie. En même temps c’est bien la Russie qui importe le textile chez elle et c’’est du textile français. Alors comment se fait-il qu’un polo revient au même prix à Moscou et à Paris.
Mais le comble du malheur a été mon passage à l’aéroport de Roissy, secteur international. Au niveau du contrôle d’identité par la Police de l’Air et des Frontières le flux de voyageurs est partagé en 2 ruisseaux dont un est représenté par les ressortissants des pays de l’Union Européenne ; et le deuxième est constitué par de « vrais » étrangers. Vous pouvez ne pas me croire, mais hier c’est-à-dire le premier août, en plein dans la saison de la Grande évasion, j’ai vu quelque chose que je n’ai pas vu depuis des lustres, bien que blanchi sous le harnais de journaliste. Si je comprends bien, les ressortissants de l’UE devaient passer la ligne de contrôle sans coup férir parce que chez eux, dans leur pays et avec une vérification d’identité simplifiée. C’était tout le contraire. Pis ! Cela a tourné en désastre ! Etant bipatride, j’avais pris la ligne des ressortissants de l’UE et ai vite fait de constater que j’avais fait une monumentale erreur. Les étrangers passaient le contrôle en quelques minutes avec 5 policiers qui s’occupaient leurs passeports. Pour ce qui est des malheureux Français, ils se morfondaient pendant plus d’une heure ! parce qu’il n’y avait qu’un seul policier pour une foule de plus de cent personnes. Et ensuite lorsque l’ordinateur est tombé en panne, ce policier a tranquillement verrouillé sa guérite et s’en alla pour quérir de l’aide en laissant les passagers attendre sans explication aucune. Il y avait des enfants en bas âge et des vieux qui restaient debout à faire la file, parqués dans cette partie de la salle. Les touristes japonais prenaient même cette cohue en photo ! Vous imaginez bien le gâchis et le bordel !
Aux douanes, le même scénario s’était reproduit. Non seulement sous le moindre prétexte les grosses femmes qui étaient de service faisaient vider majestueusement les valises des malheureux pères de famille, mais aucune excuse ne leur était présentée bien qu’aucun objet suspect n’ait été trouvé. Je l’ai vu de mes propres yeux et étais même obligé de refaire ma valise à la va-vite et sans aucun confort prévu dans la salle des douanes. Et la ronde se continua à la montée dans l’avion : plus d’un quart d’heure de retard et aucune excuse ou explication fournie aux passagers. J’ai vu les Français devenir furieux. Je les ai entendus invectiver le gouvernement et dire que l’administration ne pensait qu’aux touristes mais point à ceux qui, eux, représentaient le peuple. Triste image d’une France qui se perd !
Je vous ai narré ces aventures pour démontrer que la France s’habitue à son nouveau rôle d’une puissance un peu à la dérive qui n’est pas sans me rappeler ce que j’ai vu à l’époque brejnévienne : l’idéologie officielle qui n’a rien à voir avec la vie de tous les jours, la hausse du coût de la vie et la détérioration des conditions sociales, la guerre en Afghanistan menée contre toute raison, une propagande des plus noires dirigée contre le monde occidental, une population qui commence à se sentir ethniquement distincte les uns des autres… Tous ces problèmes de l’URSS ont été envenimés par l’absence de la religion. Maintenant que j’observe la France je retrouve les indices du même mal. Je souhaite beaucoup de courage à François Hollande mais ai du mal à comprendre comment veut-il sortir de ce cercle vicieux qui se transforme de plus en plus en trou noir aspirant le pays et le tirant vers le bas.

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