Metronews a fait le tour de l'actualité et vous livre le fait divers du jour…
Des policiers un peu trop sous pression ? Pour avoir recherché sur Google successivement les mots-clés "sac à dos" et "cocotte-minute", un couple de New-Yorkais a vu débarquer chez eux la police. Mercredi 31 août, six agents sont venus leur faire une visite pour s'assurer qu'il ne s'agissait pas de terroristes. C'est ce que raconte Michele Catalano dans un blog sur le site Medium.com. La mère de famille de Long Island est plutôt choquée par ce qui leur est arrivé. D'autant que ça pourrait arriver à n'importe qui.
C'est l'ancien employeur du mari qui a alerté les autorités. Le système de surveillance de l'entreprise de Bay Shore a noté qu'il avait lu beaucoup d'articles concernant l'attentat à la bombe de Boston, où l'explosif était placé dans une cocotte-minute. Outre la recherche "bombe cocotte-minute", il a également effectué des recherches pour acheter un sac à dos (et les terroristes de Boston en ont utilisé un pour cacher la bombe). Trouvant tout cela suspect, l'employeur a sonné l'alerte.
Six policiers ont débarqué au domicile pour interroger la famille
Il n'en a pas fallu plus pour que six hommes, habillés en civil, débarquent à leur domicile mercredi à 9 heures. A ce moment-là, seul le père de famille était à la maison. Ils ont fait le tour de l'habitation, visité les pièces, le jardin, le garage… Ils ont regardé les livres dans la bibliothèque et demandé au père de la famille s'il possédait des bombes.
Ils ont ensuite demandé s'il y avait une cocotte-minute dans la maison. Le père a répondu négativement mais indiqué qu'ils avaient un rice cooker, un appareil pour cuire, notamment, le riz. Les agents ont alors demandé si ça pouvait être utilisé pour fabriquer une bombe. L'homme a répondu que non, que sa famille s'en servait pour cuire le quinoa. Pour le prouver, il a dû donner la recette de leur préparation du quinoa.
La curiosité, un vilain défaut ?
Interrogé plus avant sur ses recherches autour d'une bombe et d'une cocotte-minute, il a expliqué qu'il était simplement curieux de savoir comment ça se fabriquait. L'homme leur a demandé si eux-mêmes n'étaient pas curieux, ce dont ils ont convenu.
Pas de cocotte-minute, pas de livre contestataire et la recette du quinoa… Les agents de police du comté du Suffolk ont fini par comprendre qu'ils n'avaient pas affaire à des personnes dangereuses. Ils ont également indiqué qu'ils effectuaient de telles visites une centaine de fois par semaine et que 99 % du temps, il s'agissait d'une fausse alerte. Michele Catalano livre sa morale de l'histoire : la prochaine fois qu'elle voudra acheter une cocotte-minute, elle ne le fera pas sur Internet.