Les rumeurs sur la présence de
dizaines de milliers de militaires russes sur le territoire des
Etats-Unis sont apparues sur l’Internet, mais bientôt se propageaient
au-delà.
« Les Russes arrivent », écrit le journal Wicked Local.
« La semaine dernière, il a eu l’information que le Pentagone et le
gouvernement russe ont signé un accord spécial. Et après cela, des
rumeurs, selon lesquelles 50000 soldats russes sont déjà arrivés sur le
territoire américain pour les exercices, se sont propagées ».
Un
rapport, déclarant que le ministère russe des situations d’urgence et
l'Agence fédérale de gestion des urgences des États-Unis ont convenu
d'effectuer un échange des experts dans les opérations de sauvetage
conjointes, est devenu la raison de la spéculation.
Le
Pentagone a déclaré que des officiers russes participent vraiment aux
exercices dans le Colorado, mais leur nombre est seulement de 20
personnes.
Le pape François clôturait dimanche 28 juillet les 28e Journées Mondiales de la jeunesse (JMJ) qui se tenaient à Rio, au Brésil, par une messe sur la plage de Copacabana qui a rassemblé près de 3 millions de personnes, selon l’AFP. Au cours de ces cinq jours de célébrations, le pape a exhorté les jeunes catholiques
à s’impliquer davantage pour «changer le monde». Il a aussi invité le
clergé à ne pas «resté enfermé dans les paroisses» et à faire davantage
contre la pauvreté. Il a ainsi dessiné les grands axes de son
pontificat: proximité avec les pauvres, ouverture de l’église, qui doit
réapprendre «la grammaire de la simplicité», ainsi que la vertu de
l’humilité, qui est «l’ADN de Dieu». Il a par ailleurs annoncé que les
prochaines JMJ se tiendront en 2015 à Cracovie, en Pologne.
«Les
jeunes dans les rues veulent être les acteurs du changement. S’il vous
plaît ne laissez pas les autres devenir les acteurs du changement(...)
Ne restez pas au balcon de la vie, Jésus n’y est pas resté. Il s’y est
engagé! Engagez-vous-y comme l’a fait Jésus», a lancé le pape, à
l’avant-dernier jour des 28e Journées mondiales de la jeunesse (JMJ).
Des paroles qui prenaient un sens tout particulier au Brésil, où la
jeunesse manifeste depuis juin pour réclamer une amélioration des
services publics, combattre la corruption de la classe politique et
dénoncer les gaspillages autour de l’organisation de la coupe du Monde
de football qui se tiendra en 2014. Et le Pape de lancer cette réflexion
à propos du désamour croissant des croyants envers le catholicisme :
«L’Église est peut-être trop éloignée de leurs besoins, peut-être trop
pauvre pour répondre à leurs inquiétudes, peut-être trop froide (...),
peut-être trop auto-référentielle, peut-être prisonnière de ses langages
rigides?». Au Brésil, des millions de croyants se sont détournés du
catholicisme pour rejoindre les églises évangéliques.
Mais
le Pape François a surtout pu mesurer la ferveur qui l’entoure. Samedi,
deux millions de personnes s’étaient rassemblés sur la plage de
Copacabana pour écouter le Pape. Dimanche matin le maire de Rio Eduardo
Paes attendait un million de fidèles supplémentaire lors de la messe de
clôture des JMJ - un chiffre atteint, selon l’AFP. Retour sur cette semaine de célébrations en images:
TECHNO - Comme le vol et la téléportation, la création de
matière est un des vieux rêves de l'homme. Bien sûr, notre technologie
est encore loin de pouvoir créer quelque chose à partir du vide. Mais si
nous sommes encore loin des synthétiseurs imaginés dans les œuvres de science fiction comme Star Trek ou la Trilogie du Vide de Peter F. Hamilton, une technologie aiguille depuis des mois les rêveurs. Son nom: l'impression 3D.
Vous en avez certainement entendu parler. Articles, sujets au JT de
20h, livres, émissions: ces imprimantes en trois dimensions sont
partout. Pour faire simple, l'idée est "d'imprimer" un objet couche par
couche. Pas très clair? Cette vidéo devrait vous permettre de comprendre
comment faire pour imprimer votre propre buste de Yoda:
Si cette technologie existe depuis des dizaines d'années, celle-ci
devient, depuis un peu plus d'un an, de plus en plus accessible au grand
public. Ainsi, sur le site de financement participatif (crowdfunding)
américain Kickstarter, les projets ayant réuni des centaines, voire des millions de dollars sont légions.
Pourquoi une telle effervescence? En quoi les imprimantes 3D peuvent-elles changer la vie de tous les jours? Le HuffPost s'est posé la question.
COMMENT ÇA MARCHE
Avant de voir les applications qui pourraient changer notre vie, il
est nécessaire de comprendre rapidement comment fonctionne une
imprimante 3D.
Ce qui rend cette technologie potentiellement révolutionnaire, c'est
l'absence de contraintes industrielles pour créer un objet. "Il suffit
de récupérer un objet qui a été designé en 3D sur ordinateur", explique
au HuffPost Cyril Chapellier, directeur technique de Ckab, une startup spécialisée dans l'internet des objets et l'impression 3D.
Voici un exemple:
Pour avoir ce fichier, deux solutions: soit le récupérer sur internet (plusieurssites
proposent déjà des bases de données participatives), soit le faire
soi-même grâce à des logiciels de 3D (comme ceux utilisés pour faire les
personnages de L'Âge de glace, par exemple). Mais la prise en
main de ces logiciels n'est pas si facile que celle d'un logiciel comme
Photoshop (même si de nombreux guides existent sur internet). Une fois
le résultat satisfaisant, il faut envoyer le fichier dans le programme
de l'imprimante 3D. Pour clarifier le processus, regardez la création d'un de ces objets :
Comme vu avec le buste de Yoda, le principe est ensuite très simple:
on imprime couche par couche l'objet en 3D. Certaines imprimantes
utilisent à l'inverse une poudre de plastique solidifiée couche par
couche par un laser. Les matières les plus courantes sont des plastiques
(l'ABS,
qui compose les briques de Lego, est le plus classique). Pour autant,
il est possible d'utiliser d'autres matériaux, comme la céramique ou les
métaux, voire les métaux précieux. On peut aussi travailler de la
résine, du bois, du nylon, et même du sucre ou des matières organiques. Prix abordable
L'intérêt d'un tel système est évident: pour produire un objet, il
suffit de le créer virtuellement et de le faire imprimer. Pas besoin de
créer de moules, comme dans l'industrie classique. Surtout, les
imprimantes 3D tendent à se démocratiser, avec des prix d'achats
relativement peu élevés.
A l'origine de cette baisse des prix, une société: Makerbot,
qui a réussi à proposer des imprimantes 3D à des prix abordables.
Enfin, presque. "On parle d'imprimantes individuelles plutôt que
personnelles, car le prix se situe autour des 2000/3500 euros. On touche
donc un marché plutôt professionnel, avec des particuliers à la marge",
précise Cyril Chapellier, dont la société commercialise ces imprimantes
en France. "Surtout, elles sont open-source, donc sans brevet".
Pas vraiment donc accessible aux particuliers pour l'instant. Mais
dans un futur proche, on peut l'imaginer. En mai, une société américaine
a levé plus d'un million de dollars sur Kickstarter (elle n'en voulait
que 100.000 initialement) pour une imprimante 3D qui pourrait être
vendue 347 dollars, la Buccaneer. Amazon a ouvert en juin une page spéciale dédiée aux imprimantes 3D (disponible uniquement sur la version américaine du site). 3D en série
Surtout, plusieurs sociétés se sont lancées sur le marché avec une
idée simple: permettre aux particuliers de faire imprimer leurs objets
numériques par des professionnels. La société allemande Shapeways propose ce genre de service, de même que Sculpteo
en France. "Nous sommes un acteur de production. Nous permettons aux
clients de profiter de l'impression 3D à distance", précise au HuffPost
Clément Moreau, PDG et co-fondateur de la société. Il suffit d'envoyer
le fameux fichier créé sur ordinateur et attendre que Sculpteo lui donne
vie.
Si la plupart des clients sont des professionnels ou des artistes
voulant imprimer des gammes d'objets ou tester le rendu d'un design à
moindres coûts, de plus en plus de particuliers utilisent ces
entreprises pour imprimer des objets. L'autre intérêt de ces sociétés,
c'est d'avoir accès à des imprimantes de qualité professionnelle,
permettant notamment d'utiliser des matériaux plus intéressants, comme
les métaux précieux.
"A court terme, les créations devraient rester dans l'ordre du
ludique. Quand les usages seront plus présents, on pourra imaginer des
produits dérivés, personnalisés. La suite dépendra à la fois des
matériaux disponibles et de la simplicité d'utilisation", estime Gilles
Benois, responsable pédagogique 3D à Bellecour Ecoles, interrogé par Le HuffPost.
L'INFINI DES POSSIBLES
Le concept est intéressant, reste à savoir ce qu'il peut changer dans la vie de tous les jours.
Avec une imprimante individuelle, utilisant principalement du
plastique, le choix est un peu limité: l'objet est en général uni, voire
bicolore au mieux. Il faut ensuite le peindre. Il est aussi plutôt
petit (28x15x15 cm). Pour autant, cela permet déjà de faire de
nombreuses choses. Et surtout, de les personnaliser. Mais pourquoi
faire? L'exemple de l'iPhone 5
L'exemple dont nous a parlé Clément Moreau est révélateur. Lors de la présentation de l'iPhone 5 en septembre dernier, une des nouveautés a fait couler beaucoup d'encre: le changement de connecteur.
Apple a choisi de changer la prise permettant de recharger le
smartphone et de le brancher à un ordinateur. Problème: les docks
(réveils, enceintes que l'on peut directement connecter à l'iPhone)
disponibles n'étaient donc plus adaptés à l'iPhone 5. Et si Apple a
prévu un adaptateur, celui-ci n'était pas vraiment pensé pour les docks
et le risque de casser l'appareil était important.
"Apple n'a pas traité le problème, mais un designer a eu l'idée de
créer un adaptateur pour les docks sous la forme d'une pièce en
plastique permettant de soutenir l'iPhone", nous explique Clément
Moreau. Après avoir développé le fichier 3D, ce designer a fait imprimer
cette pièce chez Sculpteo. "Il en a fait pas mal.
Il a ainsi réglé un problème qui concernait de nombreuses personnes,
mais qui n'intéressait aucun industriel", analyse le PDG de Sculpteo.
L'état des lieux actuel
Il faut pour autant relativiser. Pour l'instant, les réalisations
faites à partir d'imprimantes 3D pour le grand public sont plutôt
anecdotiques.
On peut bien sûr tout faire, une fois que l'on a pris en compte les
contraintes (taille, matière): ustensiles de cuisine, mugs, bijoux,
maquettes, armes à feu... certains ont même déjà pensé aux sex toys personnalisés.
Et avec les sociétés qui se spécialisent dans l'impression pour
particuliers, la possibilité de se faire des bijoux en or massifs avec
un design unique est à portée de main. Combien ça coûte ?
En dehors de l'achat principal (l'imprimante) assez conséquent, le
prix de la matière première n'est ensuite pas très important. A titre
d'exemple, 1kg de plastique classique coûte une quarantaine de dollars.
Si au contraire vous souhaitez passer par une société spécialisée
dans l'impression 3D, voici quelques idées de prix pratiqués par
Sculpteo:
Poignée de porte : quelques dizaines d'euros
Bouton de meuble : 20 euros
Coque de smartphone : 25 euros
Figurine : à partir de 5 euros
Bijou en métaux précieux : environ deux fois le prix du métal au poids, en fonction de la forme
Concernant les délais d'impression, il faut compter plusieurs heures
avec une imprimante individuelle, "environ 7 heures pour une petite
voiture d'enfant", précise Emily Turrettini, auteur d'un blog spécialisé sur le sujet.
En passant par une société du type Sculpteo, comptez 4 à 5 jours pour
une pièce en plastique classique et environ deux semaines pour de la
céramique ou des métaux.
LE FUTUR ? DU SAV PARTICIPATIF À LA SANTÉ
Cet exemple d'un adaptateur donne une idée de ce que pourrait être le
futur de l'impression 3D. "Avec cette technologie, on va pouvoir
facilement faire des pièces détachées pour réparer des objets. Cela peut
potentiellement changer le mode de consommation des gens", affirme
Cyril Chapellier de Ckab. Une idée logique quand on sait que la
démocratisation de l'impression 3D est née du mouvement "Do it yourself" (fais-le toi même) aux Etats-Unis, qui regroupe des personnes voulant créer elles-mêmes des objets.
"Si le bouton de température du lave-vaisselle est cassé, on peut
imaginer que la personne ira chez un prestataire pour faire imprimer ce
bouton", précise Emily Turrettini. L'impression 3D pourrait ainsi nous
permettre de réparer des objets, même si l'entreprise ne commercialise
pas les pièces détachées.
Mieux, on pourrait même imaginer que les entreprises mettront
elles-mêmes à disposition les plans de ces pièces détachées
(gratuitement ou non) afin de les imprimer soi-même. "Le SAV va changer
pour de bonnes raisons. Certaines marques s'intéressent déjà au sujet",
selon Clément Moreau.
S'il est impensable pour le moment que nous puissions imprimer des voitures, meubles ou maisons (même si un projet a été lancé)
en grande quantité, ces productions pourraient bien se retrouver
personnalisées. "On aura des parties d'un produit fait sur mesure.
L'impression 3D deviendra une technologie de fabrication comme une
autre, implantée dans les grands magasins", estime Clément Moreau. Le voisin bricoleur remplacera-t-il le collègue geek?
Bien sûr, aucun spécialiste n'est dupe. Il est évident que même dans
10 ans, le grand public ne saura pas imprimer (et encore moins créer
virtuellement) son propre bouton de machine à laver. Mais il est fort
probable que les jeunes générations et les plus motivés sauront utiliser
ces nouveaux modes de production. A ce titre, le parallèle de Cyril
Chapellier avec l'informatique personnelle est intéressant:
"Il y a des années, l'informatique se résumait à des super
calculateurs inconcevables pour le grand public. Avec les PC, tout le
monde n'est pas devenu pour autant réparateur ou créateur. Mais de plus
en plus de gens ont acquis ces compétences et aident les personnes ne
sachant pas comment réparer un ordinateur.
Avec l'impression 3D, c'est pareil. Même si la majorité des gens
iront toujours dans des grands magasins, de plus en plus de gens sauront
réparer la petite pièce qui pose problème."
Des prothèses et des pizzas
Derrière ces possibilités en termes de consommation, l'impression 3D
pourrait aussi, dans un futur un peu plus lointain, révolutionner la
médecine et l'alimentation.
Science-fiction? Peut-être plus pour longtemps... Alors qu'une société, financée en partie par la Nasa, essaye de créer de la nourriture via une imprimante 3D grâce à des cartouches de nutriments, une autre start-up tente de créer des steaks à partir de cellules souches.
L'impression à partir de cellules pourrait même changer radicalement
la médecine. Des chercheurs américains sont sur le point de créer un cœur humain. De quoi résoudre le problème de la donation d'organes.
De manière plus certaine, on peut espérer que les premières prothèses
personnalisées verront le jour dans les prochaines années. Mieux: des
scientifiques ont réussi à créer une super oreille, capable "d'entendre" des fréquences un million de fois plus importantes que celles captées par une oreille humaine.
Scanner et recopier à l'infini
Le développement de scanners 3D fait lui aussi rêver. Ces machines
permettent de scanner un objet en 3D et de le reproduire dans un fichier
informatique. "Dans le futur, on peut vraiment imaginer scanner le
buste de son enfant et l'envoyer à ses grands parents qui l'imprimeront à
des kilomètres de là", estime Gilles Benois.
Mais pour l'instant, la technologie est loin d'être abordable.
D'abord, une fois l'objet scanné, il n'est pas prêt à être imprimé. Un
traitement assez compliqué est nécessaire pour le convertir dans un
format adapté. Surtout, le prix est encore très élevé: comptez 10.000 à
15.000 euros pour une de ces machines. Rendez-vous donc dans quelques
années.
Une vue de Quito, capitale de l'Équateur (photo d'illustration)
INTERNATIONAL - Son attirance pour les femmes lui valut le
pire des châtiments. Denisse Freire a été violée et torturée dans l'une
des ces cliniques proposant de "guérir" les homosexuels. Des
établissements longtemps tolérés en Equateur.
Le cas de cette femme de 25 ans, internée dix ans plus tôt par sa
mère dans un centre évangélique de désintoxication à la périphérie du
port de Guayaquil dans l'Ouest du pays, illustre un scandale aujourd'hui
admis par les autorités.
"Ma mère m'a découvert dans ma chambre avec une copine du collège et
elle m'a internée parce que j'étais lesbienne. On devait soi-disant me
soigner", raconte Denisse. "Ils me torturaient avec des électrochocs,
m'empêchaient de me baigner pendant trois jours, me donnaient à peine à
manger, me frappaient beaucoup, me pendaient par les pieds",
confie-t-elle. "Ils me disaient que c'était pour mon bien".
La jeune femme a partagé ce calvaire avec quatre autres "patients"
dans cet établissement, qui utilisait comme une façade le centre
d'attention aux toxicomanes.
Après deux mois de cet effroyable traitement, qui comprenait des
sévices sexuels, Denisse a réussi à prendre la fuite, mais a dans un
premier temps gardé le silence. "Je n'ai rien dit, car ma mère était la
responsable. Elle m'a dit qu'elle voulait juste me faire changer et pas
que je subisse tout ça", explique-t-elle.
Le cas de Denisse n'est pas nouveau. Les autorités équatoriennes
reconnaissent qu'il s'agit d'un problème de grande ampleur, impliquant
parfois des fonctionnaires. La semaine dernière, une responsable du
ministère de la Santé, précisément chargée du contrôle des cliniques, a
été interpellée pour avoir dirigé ce type d'établissement.
"Ce ne sont pas des cas isolés, nous sommes en présence d'une mafia,
d'un réseau qui opère au niveau national", a dénoncé la ministre de la
Santé, Carina Vance, elle-même ouvertement lesbienne et militante pour
les droits de la communauté homosexuelle, lors d'une réunion avec les
correspondants de la presse étrangère.
Dans ce pays andin de 15,8 millions d'habitants, il existe environ
200 centres de désintoxication pour drogués et alcooliques, dont à peine
plus de la moitié, 120, disposent d'une licence, tous les autres étant
illégaux, selon Carina Vance. L'an dernier, deux personnes sont mortes
dans ce type de cliniques clandestines, désormais dans le collimateur
des autorités.
La ministre a dévoilé d'autres type de maltraitance comme l'aspersion
d'eau glacée ou la consommation de produits dopants. "Deux lesbiennes
ont aussi dénoncé ce que ces cliniques appellent la 'thérapie sexuelle',
qui consiste à être violée par un homme", a-t-elle décrit.
Depuis mars 2012, 18 centres de désintoxication ont été fermés, dont
15 pour des cas de violations des droits de l'homme et trois pour
infractions aux normes sanitaires. La loi équatorienne autorise
l'internement de force pour les toxicomanes, sous réserve de l'aval d'un
juge, mais elle ne permet pas les traitements contre l'homosexualité, a
rappelé la ministre.
En juin dernier, Zulema Constante, une étudiante en psychologie
homosexuelle de 22 ans, a ainsi quitté une clinique dans la localité de
Tena dans l'Est de l'Equateur, où elle avait été emmenée de force par sa
famille. Elle y a été enfermée, menottée et revêtue d'une camisole de
force. "Je devais prier, on me donnait de la mauvaise nourriture, je
nettoyais les toilettes avec mes mains", se souvient-elle. "On me disait
que c'était mal d'être lesbienne", a-t-elle témoigné à la presse.
Durant son internement, Zulema a été déclarée comme personne disparue.
Son amie avait alors lancé l'alerte avec une campagne à travers les
réseaux sociaux qui a permis sa libération.
Malheureusement, beaucoup de plaintes n'aboutissent pas dans ce genre
d'affaires. "C'est parce que c'est la famille qui t'a retenu de force,
et la question affective a un grand poids", explique Lia Burbano, membre
du collectif lesbien "Mujer y Mujer".
L’opposition
laïque en Tunisie réclame la dissolution de la Constituante et la
démission du gouvernement islamiste après l’assassinat d’un député
d’opposition, de nouvelles manifestations étant attendues dimanche.
En début d’après-midi, les rues de la capitale écrasée sous la chaleur étaient cependant quasiment désertes.
Samedi, après les funérailles de Mohamed Brahmi, tué
jeudi de 14 balles tirées à bout portant, des protestataires s‘étaient
rassemblés devant l’Assemblée nationale constituante (ANC) pour un sit-in brutalement dispersé par la police.
Un député de gauche a été blessé et des manifestants molestés et pourchassés à coup de gaz lacrymogène.
La protestation a ensuite repris dans la nuit sur la place du Bardo où se trouve le palais de l’ANC. Des milliers de manifestants anti et pro gouvernement y ont campé jusqu‘à l’aube.
Séparés en deux groupes par des barricades et un
dispositif sécuritaire important, les pro-islamistes d’Ennahda, le parti
au pouvoir, et les anti-gouvernement ont bruyamment manifesté, criant
et échangeant des invectives, a constaté une journaliste de l’AFP.
“C’en est fini de (Rached) Ghannouchi (le chef d’Ennahda) le peuple veut la chute des assassins”, ont scandé les uns.
“Il n’y a pas de Sissi (chef de l’armée égyptienne) en Tunisie, légitimité pour l’ANC”, “pas de retour à la bande du RCD (le rassemblement constitutionnel démocratique, parti du président déchu Ben Ali)”, ripostaient les pro-islamistes.
A 02H00 GMT, la police a fait usage de gaz lacrymogènes lorsque les deux groupes ont commencé à se lancer des pierres.
“La Tunisie risque un dérapage sans précédent”
La police a aussi démantelé des tentes destinées à
abriter un sit-in “permanent jusqu‘à la chute” du pouvoir -gouvernement
et ANC- à l’appel de l’opposition.
“Après l’assassinat de Mohamed Brahmi, le gouvernement
incompétent doit démissionner et laisser la place à un gouvernement de
salut national” a déclaré à l’AFP Samir Taïeb, une figure de la gauche.
Il a affirmé que le nombre des députés ayant décidé de boycotter l’ANC a atteint 65 des 217 élus, un député ayant démissionné récemment.
“La Tunisie risque un dérapage sans précédent si le gouvernement persiste”, a-t-il estimé.
“Ce gouvernement a échoué à assurer la dignité et la
sécurité aux Tunisiens, le meurtre de Brahmi, en est bien la preuve”, a
déclaré de son coté Maya Jribi, secrétaire générale du Parti
Républicain, appelant à un gouvernement de salut national.
Les autorités ont désigné les auteurs de l’assassinat,
comme étant des salafistes jihadistes proche d’Ansar Ashariaa, une
organisation dont des membres sont soupçonnés d‘être liés à Al-Qaïda.
Ansar Ashariaa a démenti dimanche toute implication, dans
un communiqué publié sur sa page officielle Facebook, affirmant n’avoir
“aucun lien avec cet assassinat politique qui fait partie de tentatives
connues pour pousser le pays vers le chaos et ne profite qu’aux résidus
de l’ancien régime et aux suppôts des sionistes et croisés”.
Le ministère de l’Intérieur avait publié vendredi une
liste de 14 suspects impliqués selon lui dans le meurtre de Brahmi mais
aussi dans celui en février de Chokri Belaïd, autre opposant de gauche
critique acerbe des islamistes.
“Ghannouchi assassin”
Les proches des deux opposants accusent directement Ennahda et les manifestants ont répété “Ghannouchi assassin”.
Ailleurs dans le pays, un manifestant a été tué à Gafsa
(centre-ouest) vendredi. Des établissements publics et des locaux
d’Ennahda ont été saccagés ou incendiés dans plusieurs régions.
“L’assassinat de Mohamed Brahmi a été pour de nombreux
Tunisiens, comme le signal, à la fois d’une profonde désillusion et d’un
appel à réagir face à l’omnipotence du parti islamiste accusé d’avoir
encouragé la violence, le fanatisme et le terrorisme ou de les avoir
favorisés”, écrivait dimanche le quotidien francophone La Presse.
Pour Le Quotidien “s’il y a une certitude c’est bel et
bien l‘échec cuisant, l’incompétence affligeante et l’incurie manifeste
du gouvernement de la troïka —la coalition au pouvoir— dominée par
Ennahda”.
La contestation risque de s’amplifier avec l’appui de la puissante centrale syndicale (UGTT) qui a décrété une grève générale largement suivie vendredi.
Dimanche, ce syndicat qui revendique un demi million
d’adhérents a haussé le ton condamnant “des attaques injustifiées de la
police contre les manifestants samedi”.
La centrale très politique doit tenir une réunion décisive lundi.
“C’est lundi que le destin de la Tunisie sera décidé”, a déclaré Sami Tahri, secrétaire général adjoint de l’UGTT.
euronews propose à ses lecteurs un
service de dépêches fourni par l' Agence France-Presse. euronews
n'apporte aucun changement à ce contenu.
Au
moins 20 personnes ont été tuées et une dizaine blessées samedi dans le
nord du Nigeria par des membres présumés du groupe islamiste Boko
Haram, a annoncé dimanche un porte-parole militaire.
Un groupe de civils membres de la Force conjointe de
Maiduguri (nord), le berceau de Boko Haram, s‘était rendu dans le
village de Dawashe, dans l’Etat de Borno, pour y pourchasser les membres
de Boko Haram. A leur arrivée, des islamistes présumés ont tiré sur ces
civils, pour la pupart des pêcheurs et des commerçants, “tuant plus de
20 civils innocents” et en blessant grièvement une dizaine d’autres, a
indiqué ce porte-parole, le lieutenant Haruna Mohammed Sani, dans un
communiqué.
euronews propose à ses lecteurs un
service de dépêches fourni par l' Agence France-Presse. euronews
n'apporte aucun changement à ce contenu.
Le groupe français Publicis et son rival américain
Omnicom ne font désormais plus qu'un. Les deux géants de la publicité
ont annoncé leur fusion, donnant naissance au nouveau leader du marché.
Publicis et Omnicom fusionnent et s'emparent de la première place du marché de la publicité.
AFP/ERIC PIERMONT
Un nouveau géant de la publicité vient de naître. Le groupe français Publicis, numéro trois mondial du marché, et son rival américain Omnicom, actuel numéro deux, vont fusionner pour former un nouveau leader du secteur, baptisé Publicis Omnicom Group, ont annoncé dimanche les dirigeants des deux sociétés lors d'une conférence de presse à Paris.
Le nouveau groupe, dont le capital sera partagé à 50/50 entre les actionnaires des deux sociétés, sera coté sur les bourses de Paris et New York, et codirigé par les patrons des deux entreprises, Maurice Lévy (Publicis) et John Wren (Omnicom), précise un communiqué conjoint.
Les parties espèrent boucler la transaction avant fin 2014
"Ce
moment s'annonce historique et extrêmement important pour l'histoire
des deux groupes et de la publicité", et "je suis extrêmement heureux de
cette opération qui va donner naissance au 1er groupe mondial", a
souligné Maurice Lévy. Grâce à cette "fusion entre
égaux", "nous sommes partis pour faire un grand succès", a-t-il ajouté,
décrivant le nouvel ensemble comme "une nouvelle compagnie pour le monde
d'aujourd'hui et le monde de demain".
Ensemble, "nous allons travailler mieux et plus vite, et au plus près" des besoins des clients, a souligné de son côté John Wren,
précisant que les discussions entre Publicis et Omnicom avaient débuté
il y a six mois. Les deux partenaires espèrent boucler la transaction
avant fin 2013 ou début 2014.
lors que le pays
connaît son troisième assassinat politique en quelques mois,
l'opposition aux islamistes au pouvoir a lancé ce samedi une vaste
opération de contestation. Reportage.
Samedi soir devant l'Assemblée nationale constituante (CL/NO)
Ils sont finalement plusieurs milliers à avoir rejoint la place du
Bardo devant l'Assemblée nationale constituante (ANC) ce samedi soir à
Tunis. Le sit-in, lancé par les coalitions de partis démocrates de
gauche et du centre pour exiger la dissolution du gouvernement et de
l'Assemblée ainsi que l'organisation au plus vite de nouvelles
élections, a été initié alors que la Tunisie connaît son troisième
assassinat politique avec la mort jeudi de Mohamed Brahmi, tué devant son domicile de 14 balles.
Depuis 24 heures, les militants des partis et de la société civile
ont tenté de s'installer sur cette petite place devant le siège de
l'Assemblée. En vain jusque-là. Même les quelques milliers de
manifestants qui sont venus en début d'après-midi au sortir des
funérailles du député Brahmi ont été dispersés.
Les charges des policiers armés de matraques et gaz lacrymogènes se
sont succédées jusqu'à envoyer le député Mongi Rahoui à l'hôpital. "Je
suis allée lui rendre visite" témoigne l'épouse du député Chokri Belaïd assassiné en février dernier,
Basma Khalfaoui. "La police s'est acharnée sur lui, il a été très
violemment frappé à la tête et entre les omoplates et il va devoir
rester hospitalisé" affirmait-elle en milieu d'après-midi du côté du
Bardo.
Les charges policières ont été particulièrement violentes dans
l'après-midi et les gaz lacrymogènes utilisés non seulement pour
disperser les manifestants mais aussi pour les agresser.
Députés en retrait de l'Assemblée
Les opposants au gouvernement des islamistes de Ennahda sont revenus sans arrêt pour exiger que le sit-in puisse avoir lieu.
Une cinquantaine d'élus ont annoncé leur mise en retrait de l'ANC
vendredi soir et leur intention de s'installer sur cette place. Ils se
relaient depuis dans le quartier. "Nous ne démissionnons pas, cela
pourrait leur permettre de nous remplacer. Nous nous mettons en retrait
et nous allons rester en dehors de l'Assemblée, ici, sur cette place
jusqu'à ce que le gouvernement ait démissionné", affirme Khemaies Ksila,
député du parti Nidaa Tounes. "Nos élus sont désormais plus utiles à
l'extérieur de ce bâtiment qu'à l'intérieur où tous leurs travaux sont
empêchés par les islamistes de Ennahda et leurs alliés qui n'ont plus
aucune légitimité depuis le 23 octobre dernier, date à laquelle leur
mandat devait prendre fin ! " affirme Mohsen Marzouk, membre du bureau
exécutif de Nidaa Tounes, le principal opposant au parti islamiste. "Il
nous faut un gouvernement restreint transitoire, un conseil d'experts
indépendants pour finir de rédiger la Constitution et surtout la tenue
de nouvelles élections sous la supervision de la dernière instance de
contrôle dirigée par Kamel Jendoubi."
Pour l'opposition il convient d'agir jusqu'à la chute de ce qu'ils qualifient désormais de "régime".
Le porte-parole du Front populaire, Hamma Hammami, a d'ailleurs
appelé "les Tunisiens, de toutes les régions, à la désobéissance civile
jusqu'à la chute de la coalition au pouvoir et à la dissolution de
l'Assemblée nationale constituante".
"Le pouvoir au peuple"
De fait, les opposants ont gagné une première bataille en obtenant de
pouvoir finalement installer leur sit-in, même si une
contre-manifestation des Nahdaouis s'est installée à l'autre bout de la
place.
Aux cris de "ni peur, ni trac, le pouvoir au peuple", "aujourd'hui,
aujourd'hui, Ennahda va tomber" ou encore "pas de légitimité à la mafia
nahdaoui", les défenseurs de la démocratie, pour la plupart des jeunes
d'une petite vingtaine d'années, oscillaient samedi soir entre
enthousiasme et crainte. Pour Lotfi, étudiant en informatique, "il n'y a
pas de doute, il faut être là". Mais le jeune homme est conscient de la
limite de ce rassemblement : "Il faut que la mobilisation soit forte et
qu'elle dure, or c'est l'été, il fait chaud : soit les jeunes
respectent le ramadan, soit ils sont à la plage, ça va être difficile"
concède-t-il. Mais la confiance prend le dessus : "Quand même, le pays
vient de connaître son troisième assassinat politique en quelques mois,
on ne peut pas laisser passer ça ! " A Tunis, Céline Lussato – Le Nouvel Observateur
Les
forces de sécurité égyptiennes ont tué dix “terroristes” armés et en
ont capturé vingt autres dans la péninsule du Sinaï au cours des
dernières quarante-huit heures, a indiqué dimanche l’agence de presse
officielle Mena.
“Les opérations de sécurité menées par les forces armées
et la police dans le nord du Sinaï pour pourchasser des terroristes
armés (ont eu pour résultat) la liquidation de dix de ces éléments
terroristes armés”, a indiqué l’agence citant une source de sécurité.
“Les forces ont également réussi à capturer 20 de ces éléments”, a-t-il ajouté.
Le Sinaï a enregistré un fort regain de violence depuis
le renversement par l’armée le 3 juillet du président islamiste Mohamed
Morsi.
La péninsule est majoritairement peuplée de Bédouins qui
entretiennent des relations difficiles avec le pouvoir central. La
région connaît également un regain d’activité de groupes radicaux
islamistes qui s’en servent comme base arrière pour des opérations
contre Israël.
Les forces de sécurité sont la cible quasi
quotidiennement d’attaques dans cette zone, où la sécurité s’est
détériorée depuis la révolte de 2011 qui a conduit à la chute de
l’ex-président Hosni Moubarak.
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L’armée
syrienne, appuyée par le Hezbollah, s’apprêtait dimanche à prendre le
dernier carré de Khaldiyé, le plus grand quartier rebelle de Homs,
troisième ville de Syrie et surnommée “capitale de la révolution” par
les militants.
La prise de Khaldiyé, devenu un des symboles de la
rébellion contre Bachar al-Assad, signifierait que le régime n’aurait
plus devant lui que quelques quartiers rebelles notamment dans le vieux
Homs avant la chute totale de la troisième ville de Syrie.
Le régime, fort de son armée de l’air, de son artillerie
et appuyé par le puissant Hezbollah dans sa guerre contre les rebelle,
avait lancé il y a 29 jours l’offensive contre ce quartier du nord de la
ville, espérant rééditer son succès militaire de Qousseir, bastion
insurgé dans la province de Homs repris en juin après une résistance
farouche d’un an.
La télévision d’Etat syrienne a annoncé que l’armée
contrôle “la quasi-totalité” du secteur et montré des images d’immeubles
effondrés, de décombres jonchant les rues et de corps,
vraisemblablement de combattants.
Un officier de l’armée interviewé par la chaîne a affirmé
qu’il “ne reste plus que le nord du secteur qui sera libéré dans les
prochaines 24 heures”.
“L’armée et le Hezbollah contrôlent Khaldiyé en majorité
et les combats se concentrent désormais dans les périphéries nord et sud
du quartier”, a indiqué de son côté à l’AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Samedi, l’armée s’est emparée de la mosquée historique Khaled Ben walid, dans le centre du quartier, selon l’OSDH et les médias officiels.
Egalement sur place, la chaîne panarabe Al Mayadeen,
basée à Beyrouth, a montré des images de l’intérieur de la mosquée
connue pour son architecture mamelouke, et où des soldats ont suspendu
un drapeau syrien en signe de victoire.
Une mosquée symbole
La mosquée était devenue un des symboles de la révolte
lancée en 2011 contre le régime de Bachar al-Assad, lorsque des
manifestants sortaient en masse du lieu saint pour défiler dans les rues
contre le pouvoir, avant que la révolte ne se transforme en une guerre
qui a fait plus de 100.000 morts selon l’ONU.
Le mausolée de Khaled Ben Walid, un compagnon du prophète
Mahomet, a été détruit par des obus de l’armée syrienne en début de
semaine, selon l’OSDH et des militants.
Selon la télévision officielle, les rebelles “avaient
transformé la mosquée en un centre pour leurs opérations criminelles et
pour le stockage d’armes et de munitions”.
Khaldiyé et le Vieux Homs sont depuis plus d’un an
assiégés par l’armée et bombardés presque quotidiennement, les militants
dénonçant régulièrement la situation humanitaire catastrophique dans le
Vieux Homs.
Ailleurs en Syrie, le bilan des victimes civiles tuées
vendredi par un missile sol-sol dans le quartier de Bab Nairab dans la
ville d’Alep (nord), s’est alourdi à 32 morts dont 19 enfants, selon un
nouveau bilan de l’OSDH.
L’attaque visait, selon l’OSDH,
des QG de combattants dans ce quartier de l’ancienne capitale
économique du pays, mais le missile s’est abattu sur les maisons des
civils.
Les combats et les bombardements faisaient également rage dans la province de Damas et à Alep.
Sur le plan politique, l’opposition syrienne a réclamé à l’ONU
de révéler les “détails” de l’accord passé avec le régime pour enquêter
sur l’emploi éventuel d’armes chimiques, après la visite de deux
envoyés spéciaux des Nations Unies à Damas cette semaine.
Un communiqué conjoint de l’ONU
et du ministère syrien des Affaires étrangères avait indiqué vendredi
que les discussions ont été “productives” et “ont mené à un accord sur
la façon de poursuivre” l’enquête.
D’après l’opposition, celle-ci ne sera complète que si les enquêteurs de l’ONU inspectent les sites en zone rebelle où selon elle le régime a utilisé des armes chimiques.
Damas avait insisté de son côté pour que l’ONU n’enquête qu‘à Khan al-Assal (nord), où selon ses affirmations, les rebelles auraient fait usage de ces armes le 19 mars.
Le patron de l’ONU Ban Ki-moon,
qui doit encore examiner l’accord avant d’en dévoiler le contenu, avait
réclamé un accès généralisé pour enquêter sur toutes les allégations.
L’opposition a par ailleurs condamné “l’exécution
collective” de dizaines de combattants loyalistes prisonniers des
rebelles à Khan al-Assal, en début de semaine, annonçant la création
d’une commission d’enquête.
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Deux
partisans du président islamiste déchu Mohamed Morsi ont été tués par
balles et une trentaine d’autres personnes blessés dans la nuit de
samedi à dimanche dans le nord de l’Égypte, a-t-on appris de sources de
sécurité.
Un précédent bilan faisait état de 15 blessés à Port-Saïd, à l’entrée nord du canal de Suez.
Mohamed Atteya, 18 ans a été tué par balle, et 28 autres personnes ont été blessées, dont deux très grièvement, a-t-on précisé.
Les accrochages ont éclaté après les obsèques d’un jeune
partisan du président renversé par l’armée le 3 juillet. Des batailles
rangées ont eu lieu dans une grande artère proche de la gare
ferroviaire.
Selon des témoins, des coups de feu ont été tirés en
direction d’une église copte orthodoxe, et des vitrines de magasins
affichant des portraits du chef de l’armée, le général Abdel Fattah
al-Sissi, ont été brisées.
Des témoins et l’agence officielle Mena ont affirmé que
des partisans de M. Morsi avaient ouvert le feu pendant les funérailles,
mais un porte-parole des Frères musulmans, formation du président
destitué, a démenti ces accusations.
“Des jeunes ont attaqué les participants aux funérailles”, a déclaré à l’AFP ce porte-parole, Orfa Abou Selmiya.
Par ailleurs, dans la ville de Kafr el-Zayat, Mohamed
Gad, 30 ans, un partisan de M. Morsi, a été tué par balle à la poitrine
lors des funérailles d’un de ses camarades tué samedi au Caire, selon
des sources de la sécurité.
Les heurts ont éclaté après que les participants ont
scandé des slogans hostiles au général Sissi, nouvel homme fort du pays,
a-t-on précisé.
Les violences politiques se sont intensifiées en Egypte depuis le renversement de M. Morsi.
Samedi, 72 personnes ont été tuées dans des affrontements
entre partisans du président déchu et forces de l’ordre au Caire. Au
total plus de 300 personnes ont perdu la vie dans des troubles liés à la
situation politique depuis un mois à travers le pays.
Port-Saïd est l’une des villes les plus instables
d’Égypte depuis un match de football début 2012 qui avait dégénéré en
affrontements entre supporters. La mort de 70 personnes avait provoqué
de graves troubles sur fond de tensions avec le pouvoir militaire de
transition de l‘époque dans les jours suivants.
La condamnation à mort un an plus tard de 21 personnes,
principalement des supporters du club local, avait entraîné une nouvelle
flambée de violence qui avait fait plusieurs dizaines de morts et
provoqué des tensions, cette fois avec le pouvoir du président Morsi et
les Frères musulmans.
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La loi de programmation militaire pour 2014-2019 sera présentée
vendredi en dernier conseil des ministres. Selon "Le JDD", le texte
prévoit de réduire le nombre de soldats mais renforcer leurs moyens
matériels.
Mi
Elle dessine l'armée française de 2020. La
loi de programmation militaire (LPM) sera présentée vendredi 2 août en
conseil des ministres, le dernier avant les vacances du gouvernement.
Et, selon Le JDD (article pour abonnés) du dimanche 28 juillet, "certaines données vont faire grincer des dents". L'armée
française comptera davantage de matériel mais moins d'hommes, indique
l'hebdomadaire. 34 000 emplois vont progressivement disparaître, estime
ainsi Le JDD. "D'ici à 2019, sur ses 280 000 emplois,
l'armée va en perdre 34 000, : 10 000 pertes déjà prévues par la
majorité précédente ; 24 000 par l'actuelle", affirme le journal. "Selon
nos informations, sur ces 24 000 nouvelles suppressions de postes, 8
000 concerneront les forces opérationnelles et 16 000 l'administration", précise Le JDD. L'armée de terre et de l'air seraient particulièrement concernées, plus encore que la marine nationale.
Les
Maliens ont commencé à voter dimanche dans le calme au premier tour
d’une présidentielle qui doit permettre d’entamer le redressement et la
réconciliation de leur pays traumatisé par 18 mois de crise politique et
militaire.
Dans les villes du Nord, Kidal, Gao et Tombouctou, région
qui a subi en 2012 la violence et l’occupation de rebelles touareg et
de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, le vote se tenait sous la
surveillance de casques bleus de la force de l’ONU, la Minusma, et de l’armée malienne, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Un des groupes jihadistes qui ont occupé le Nord, le
Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’ouest (Mujao), a
menacé samedi de “frapper” les bureaux de vote et tenté de dissuader
“les musulmans maliens” de prendre part au scrutin.
Près de 6,9 millions d‘électeurs sont appelés à voter à
cette présidentielle à laquelle se présentent 27 candidats, dont deux
grands favoris: Ibrahim Boubacar Keïta, ancien Premier ministre, et
Soumaïla Cissé, ancien ministre des Finances et ex-dirigeant de l’Union
économique et monétaire (Uémoa).
A Bamako, dans un centre de vote installé dans le lycée
Mamadou Sarr, plusieurs centaines d‘électeurs attendaient de pouvoir
voter avant l’heure d’ouverture des bureaux à 08H00 (locales et GMT).
L’un d’eux, Kalifa Traoré, 56 ans, conducteur d’engin, a
déclaré: “on est fatigué de la mauvaise gouvernance, j’invite les
candidats a accepter les résultats de notre vote”.
C’est là qu’a voté le président par intérim, Dioncounda
Traoré, qui ne se présente pas, affirmant à la presse que c‘était “le
meilleur scrutin” que le Mali ait organisé depuis son indépendance de la
France en 1960.
A Kidal, bastion des Touareg et de leur rébellion dans le
nord-est du pays où les tensions entre communautés tourareg et noires
sont vives, le vote a commencé en retard dans plusieurs bureaux, a-t-on
constaté. A l’entrée de l’un d’eux, chaque électeur était contrôlé et
fouillé par des soldats togolais de la force de l’ONU au Mali, la Minusma.
A Gao, plus grande ville du nord du Mali, plusieurs
dizaines de personnes faisaient la queue dans le calme pour voter dans
un centre électoral installé dans une école près de la place de
l’indépendance, rebaptisée “place de la charia” sous le règne des
jihadistes.
“J’espère qu’avec ma voix mon candidat sera élu et
pensera surtout à développer ma région longtemps abandonnée”, a déclaré
Issoufou Cissé, un quinquagénaire en boubou bleu et turban blanc, sous
le regard des gendarmes déployés pour assurer la sécurité du site.
“Nous fouillons tout, nous contrôlons tout”, a glissé l’un de ces gendarmes surveillant le centre électoral.
“Des élections particulières”
Devant un bureau de vote de Tombouctou, ville qui a payé
un lourd tribu à l’occupation jihadiste, de nombreux électeurs
cherchaient en vain leur nom sur les listes.
“Le premier problème qu’on note vingt minutes après le
début des opérations, c’est que le travail d’identification n’a pas été
fait. Des électeurs ne savent pas où ils vont voté”, a constaté un
observateur national.
“Moi, je vais tout faire pour voter, pour élire un
président qui va sauver le Mali, qui va réconcilier le Nord et le Sud,
qui va réconcilier tous les Maliens”, a lancé Oumar Diakité, professeur
d’anglais à Tombouctou.
Devant les bureaux de vote visités, des militaires
maliens montaient la garde, une arme en bandoulière, et fouillaient les
électeurs.
“Ce sont des élections particulières, c’est pour ça que la sécurité est renforcée”, explique un sergent de l’armé malienne.
Cette élection doit rétablir l’ordre constitutionnel
interrompu le 22 mars 2012 par un coup d’Etat qui a précipité la chute
du Nord du Mali -voisin de la Mauritanie, de l’Algérie et du Niger-, aux
mains de groupes islamistes de la mouvance Al-Qaïda, alliés dans un
premier temps à la rébellion touareg du Mouvement national de libération
de l’Azawad (MNLA).
Elle intervient six mois après le début en janvier d’une
intervention militaire internationale menée par la France pour stopper
une avancée vers le Sud des islamistes armés et les chasser du Nord
qu’ils occupaient depuis neuf mois.
Cette intervention de la France au coeur du Sahel a été
unanimement saluée dans le monde et au Mali qui était sur le point de
devenir un nouveau sanctuaire pour les jihadistes.
Près de 3.200 militaires français restent toujours
présents dans le pays, dont certains assistaient en arrière-plan ce
dimanche les forces de sécurité maliennes et casques bleus de la Minusma
dans leurs opérations de sécurisation du vote.
Si 85% des cartes des 6,9 millions d‘électeurs ont été
distribuées, plusieurs obstacles au bon déroulement du scrutin
subsistent: redéploiement inachevé de l’administration centrale dans le
Nord, absence de retour chez eux de 500.000 réfugiés et déplacés ayant
fui le conflit et dont la plupart risquent de ne pas pouvoir voter.
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L'oiseau a intrigué des
habitants la bague qu'il portait à la patte avait une mystérieuse
inscription : "24311 Tel Avivunia Israel".
Par Francetv info avec Reuters
Mis à jour le
, publié le
Un faucon crécerelle a été capturé en Turquie, avec une bague à la patte portant une inscription énigmatique : "24311 Tel Avivunia Israel". Conséquence : les autorités locales l'ont alors soupçonné d'être un agent du Mossad, comme le rapportait vendredi 26 juillet le site britannique The Independent (en anglais).
Les
habitants du village d'Altinayva, intrigués par la bague que portait le
volatile à une patte, l'ont confié au gouverneur local. Ce
dernier ordonné une radiographie pour s'assurer qu'il ne s'agissait pas
d'un agent secret à plumes, précise le quotidien turc Milliyet, qui
publie en une un cliché de la radio du faucon sous le titre : "Agent israélien".
Le faucon crécerelle a finalement été relâché. Il s'agissait en fait d'un oiseau marqué par des scientifiques.
Plus
d’un millier de détenus, dont la plupart de droit commun, se sont
échappés samedi d’une prison à Benghazi, chef lieu de l’Est libyen, sur
fonds de tensions et protestations au lendemain d’une série
d’assassinats qui a suscité la colère de la population.
“Il y a eu une émeute à l’intérieur de la prison d’Al
Kuifiya, ainsi qu’une attaque depuis l’extérieur. Plus de mille
prisonniers ont pu s‘évader”, a indiqué à l’AFP un responsable des services de sécurité sous couvert de l’anonymat.
Selon lui, la plupart des fugitifs étaient des détenus de
droit commun. “Mais certains étaient détenus pour des affaires liées à
l’ancien régime de Mouammar Kadhafi”, a-t-il ajouté sans autre
précision.
Le Premier ministre Ali Zeidan a confirmé l‘évasion.
Selon lui, “ce sont les habitants du voisinage qui ont lancé l’attaque,
parce qu’ils ne veulent plus de cette prison à proximité de leurs
habitations”.
Très tôt dans la matinée, des milliers de manifestants
ont crié leur colère contre les partis politiques et les Frères
musulmans en particulier, accusés d‘être responsables de l’instabilité
en Libye, au lendemain d’une série d’assassinats ayant visé notamment un
militant anti-islamiste.
Ces manifestations ont été émaillées d’actes de
vandalismes contre les locaux des deux principaux partis: le Parti pour
la justice et la construction (PJC), bras politique des Frères musulmans libyens, et son rival l’Alliance des forces nationales (AFN, libérale).
Ainsi, les locaux du PJC à Tripoli et à Benghazi ont été saccagés par des dizaines de manifestants, de même que le siège de l’AFN dans la capitale.
Dans la nuit de vendrdi samedi, plusieurs centaines de
personnes avaient parcouru les rues de Benghazi pour dénoncer
l’assassinat vendredi de l’avocat et militant politique anti-islamiste
Abdessalem al-Mesmari, ainsi que de deux officiers de l’armée.
M. Zeidan a indiqué samedi que la frontière avec l’Egypte
avait été fermée aux voyageurs en vue d’empêcher les responsables de
ces assassinats de quitter le territtoire, sans préciser si cette
décision était également motivée par l‘évasion des détenus.
Il a annoncé par ailleurs un remaniement ministériel sous
peu afin de réduire le nombre de membres de son cabinet, “en vue de
plus d’efficacité”, a-t-il dit.
Les manifestants accusent les islamistes d‘être derrière
l’assassinat de Mesmari et les attaques qui ont visé depuis la révolte
des dizaines d’officiers, en particulier à Benghazi.
Les protestataires estiment que les rivalités politiques empêchent la stabilisation du pays, où pullulent les armes. Le PJC et l’AFN
sont accusées de manipuler des milices armées qui servent leurs
intérêts, empêchant la formation d’une armée et d’une police
professionnelles.
“Nous voulons la dissolution de tous les partis. Ils sont
la cause de tous nos problèmes. On doit adopter une Constitution puis
une loi organisant la vie politique avant de permettre aux partis
d’exercer”, affirme Ahmed Trabelsi, un manifestant à Tripoli.
Contrairement aux autres pays du Printemps arabe, la
Tunisie et l’Égypte, les islamistes n’ont pas remporté les premières
élections libres en Libye.
Vainqueur des élections législatives de juillet 2012, l’AFN
de Mahmoud Jibril, une coalition de petits partis libéraux menée par
des architectes de la révolte de 2011 contre le colonel Kadhafi, détient
39 sièges sur les 80 réservés à des partis politiques au Congrès
général national (CGN), la plus haute autorité politique et législative du pays. Le PJC
est la deuxième formation politique du Congrès avec 17 sièges. Les 120
sièges restants sont détenus par des candidats indépendants aux
allégeances et convictions diverses.
L’avocat Abdessalem al-Mesmari était parmi les premiers
militants qui avaient participé aux manifestations contre le régime du
dictateur déchu Mouammar Kadhafi en février 2011.
Après la révolution, il était connu notamment pour son
opposition aux Frères musulmans et aux milices islamistes qui œuvrent
selon lui à prendre le pouvoir malgré le rejet de la population.
Depuis la chute du régime de Kadhafi, l’Est libyen est le
théâtre d’une multiplication de violences, dont des attaques ciblant
des juges, des militaires et des policiers ayant servi sous le régime
déchu.
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