La totalité de la ville de Homs devrait tomber entre les mains de l’Armée Arabe syrienne (AAS) dans les jours suivants.
Les groupuscules armés ont décidé de se retirer de cette ville, a
indiqué le quotidien britannique Times, selon lequel « cette démarche
constitue une grosse perte pour les forces de l’opposition et une
victoire stratégique importante et de propagande pour l’armée régulière
».
D’autant plus que cet exploit permettra à l’AAS de consolider sa
présence sur la route qui relie Damas au littoral méditerranéen.
« Cette information a été confirmée par un diplomate européen
entretenant des contacts aussi bien avec le gouvernement syrien qu’avec
l’opposition », précise le journal.
Selon ce diplomate, cette
défaite est due au fait d’avoir perdu les liens avec le Liban ainsi le
contrôle par les forces gouvernementales et le Hezbollah de la région
Yabroud qui constituait le chemin d’approvisionnement des armes des
insurgés.
Et Qaboune aussi
Même
scénario dans la province de Damas, où le quartier AlQaboune, situé au
nord-est de la capitale, à l’entrée de la Ghouta orientale et relié aux
quartiers stratégiques de Barzé et Jobar, devrait lui aussi tomber entre
les mains des forces gouvernementales.
Selon le journal libanais AsSafir, « les miliciens y ont essuyé un
coup dur depuis trois semaines, en raison du retrait de plusieurs
groupuscules armés, dont les « Brigades des martyrs de Douma », sans
compter les divergences qui ont éclaté entre les milices « Brigade
première » et « Brigade de l’armée des Musulmans ». Parmi les milices
récalcitrantes est citée la « Brigade de l’Islam », qui a préféré se
retirer de la Ghouta.
Ces
désistements remontent au fait que les forces gouvernementales sont
parvenues à assécher les approvisionnements en armements des miliciens
en prenant le contrôle des régions périphériques de Qaboune, où un
tunnel de plus de 500 mètres la reliant à Arbine, l’entrée de la Ghouta
orientale a été découvert et détruit.
Selon Assafir, la situation est similaire dans le quartier Barzé où
l’armée contrôle désormais de grandes surfaces, à l’exception des
vergers qui le séparent de Qaboune.
Terrain: riposte,
En riposte, les milices ont pilonné les quartiers résidentiels. « 6
citoyens sont tombés en martyre et 40 autres ont été blessés dans des
tirs d’obus de mortier sur les habitations résidentielles dans
l’entourage de la mosquée AlFarouk et la Rue Al-Nahlaoui dans la région
AlAmmar, au centre de Damas », a déclaré une source de la police de
Damas.
Dans le gouvernorat de Homs,
et plus précisément dans la ville de TalKalekh, des combats ont éclaté
dans l’entourage de la citadelle AlHosn, et 25 soldats ont péri dans une
série d’assauts perpétrés contre des barrages militaires et ceux des
comités populaires par les miliciens du front al-Nosra », a révélé
l’agence Russia Today. En riposte, l’AAS a pilonné les positions des
miliciens, parmi lesquels certains ont péri. Selon l’Observatoire syrien
des droits de l’homme qui siège à Londres, les combats sont au plus
fort dans les vieux quartiers de Homs, notamment Khalidiyyé et la vielle
ville.
Et puis selon Arabi-Press, un massacre a été perpétré dans le village
alaouite Qoumeiri dans la province de Talkalekh au cours duquel 5
membres de la même famille ont succombé dont un bébé et des femmes.
Et sainte vierge décapitée
Et
puis dans le village Kaniyyé, à Deir Ezzor, dans le gouvernorat
d'Idleb , la statue de la Sainte vierge a été décapitée. Selon des
sources locales, des miliciens étaient venus dans l'après midi de
vendredi dernier, en compagnie d'activistes civils. A l'aide d'une
hache, ils ont coupé la tête de la statue.
Le 23 juin dernier, c'est un religieux chrétien, Père François Mourad qui avait été décapité ainsi que deux autres Chrétiens.
Avant de mourir, il a laissé des messages dans lesquels il a révélé
que les miliciens armés ont incendié et détruit la plupart des églises
et des couvents de la province de Jisr-e-Choghour, dans le gouvernorat
d'Idleb.
Alep mange à sa faim
Les pressions et les protestations de colère des Aleppins ont porté
leur fruit. Elles ont permis d’alléger le blocus imposés depuis deux
semaines par les miliciens, sur les quartiers ouest d’Alep, où résident
plus de la moitié des Aleppins, pour les punir pour leur soutien au
pouvoir syrien.
Selon le journal Alkhbar, des camions de légumes sont rentrés
vendredi matin dans les quartiers Alep-Jadidé, Aziziyyé, Sleymaniyyé,
Hamadaniyyé. La boulangerie gouvernementale dans ce dernier quartier a
commencé à travailler et à vendre du pain 24 heures sur 24 au prix
officiel de 15 livres syriennes, après l’arrivée d’une cargaison de
farine.
Histoire pour du pain
Durant la semaine infernale du blocus, entré en vigueur depuis le
début de juillet, les Aleppins avaient tenté d’user de tous les moyens
de faire passer des denrées alimentaires des quartiers est ; et ce à
travers le seul passage qui sépare les deux pans de la ville, celui de
Boustane AlKacer, tenu par les miliciens de l’ASL et du front alNosra et
surnommé « le passage de l’humiliation et de la mort ».
Supervisé par les comités d
’ordre,
avaient interdit l’entrée d’un poids de plus d’un kilogramme le pain,
de fruits et légumes, de viande, de produits laitiers, de médicaments et
de carburant.
Un Aleppin a rempli une fois sa télévision de pain et de concombre,
mais il a été attrapé et roué de coups, et traitée de « Chabbih
trafiquant ». Des femmes qui ont essayé de cacher du pain et de la
viande autour de leur poitrine, sous leurs manteaux ont subi un sort
similaire.
Selon AlAkhbar, des dizaines de Syriens ont été tués sur ce passage
dans leur périple pour faire passer quelques kilogrammes d’aliment,
avant que les choses n’éclatent et les habitants des quartiers tenus par
les miliciens ne descendent eux-mêmes dans les rues pour protester
contre l’embargo qui rapportent des millions aux miliciens.
« Les miliciens, dont la plupart ne sont pas syriens,.., contrôlent
le mouvement des kilogrammes de concombre, de tomates et pèsent les sacs
avec leur main, et lorsqu’ils croient que le poids dépasse les 1
kilogramme, il jette les surplus », rapporte un aleppin, Hani AlFayçal,
qui a emprunté le passage en raison de la coupure de la route de Damas.
Hystérie sur les médias
Selon Maher Chakib, cité par AlAkhbar, « la folie des miliciens a
atteint des niveaux horribles et il cherchent par tous les moyens
sauvages et féroces à nous humilier ».
« Mais ceux qui sont les plus
hystériques sont ceux qui tentent de les défendre à travers les medias
en prétendant que ces miliciens sont des membres des services de
renseignements qui font ceci pour ternir l’image de la révolution »,
ajoute Chakib, fustigeant ce discours tendancieux.
Terrain à Alep: Mennegh et Oyoune
Des
dizaines de miliciens ont été tués aux alentours de l’aéroport de
Mennegh, dans une attaque aérienne contre deux camions transportant des
armements. Selon les comités de coordination de la révolution, « des
miliciens ont été tués dans le tir d’un missile Scud ».
Des dizaines de miliciens ont également été tués ou blessés dans un
pilonnage par les forces régulières contre l’hôpital gouvernemental
AlOyoune, transformé en le quartier général par des centaines de
miliciens non syriens takfiris et qui renferme aussi l’Instance
juridique du front al-Nosra. Selon une source de l’opposition syrienne
proche de la milice de l’Armée syrienne libre, il est interdit aux
membres de cette dernière de l’approcher.
Armes vendus à qui payent plus
Par ailleurs, le chef de la milice « Brigade des libres de la Syrie »
a mis en garde contre « les tentatives de certaines parties d’acheter
les armements lourds et de qualité qui se trouvent entre les mains des
brigades..., en échange de sommes importantes fournies par le regime et
d’autres parties qui veulent affaiblir les forces révolutionnaires
militaires ».
Nouveaux arrivants : Talibans pakistanais
Le mouvement Talibans-Pakistan a ouvert un bureau en Syrie, et plus
particulièrement à Taftanaz dans le gouvernorat d’Idleb, a révélé la
chaine de télévision britannique BBC, citant le commandant de ses
opérations Mohammad Amine.
Le siège est supervisé par des combattants moyen orientaux qui
avaient combattu dans le passé en Afghanistan et se sont rendus en
Syrie,
dont
12 miliciens au moins experts dans les guerres et les renseignements.
Une cellule chargée de surveiller « le jihad » en Syrie a été fondée en
Syrie depuis 6 mois, avec le feu vert de toutes les factions armées à
l’intérieur et à l’extérieur du mouvement des Talibans-Pakistan qui
combat l’armée pakistanaise.
« le but étant d’évaluer les besoins du jihad en Syrie, et
d’exécuter des opérations communes avec nos amis syriens », indique
Amine, selon lequel « des dizaines de pakistanais voudraient rejoindre
l’insurrection contre l’armée syrienne, mais le conseil que nous avons
reçu est que pour le moment, il y a assez de forces combattantes en
Syrie ».
Dans une vidéo postée sur la toile, montrant un groupe d’une
quinzaine d’hommes armés et à cheval, un communiqué lu par l’un d’entre
eux annonçaient la présence de ce mouvement sur tout le territoire
syrien.
Ils s'ajoutent à des dizaines de milliers de miliciens venus de plus d'une trentaine de pays!