04 juillet, 2013

Silence prudent d’Israël après la chute du président égyptien


Le gouvernement israélien restait largement silencieux jeudi après la mise à l‘écart par l’armée égyptienne du président islamiste Mohamed Morsi.
Selon les médias, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a donné pour consigne aux membres du gouvernement de ne pas faire le moindre commentaire officiel pour le moment sur la crise en Egypte, premier pays arabe à signer un traité de paix avec Israël, en 1979.
“Nous ne nous occupons pas pour le moment de ce qui se passe là-bas. C’est un problème intérieur égyptien”, a déclaré le ministre des Transports Israël Katz, dans la première réaction d’un ministre israélien à la situation en Egypte.
“Nous devons veiller à nos frontières et à nos intérêts. Je suis sûr que c’est ce que nous faisons et ce que nous ferons”, a ajouté M. Katz, membre du Likoud, le parti de M. Netanyahu, interviewé par la radio militaire.
“Le gouvernement suit de très près la situation en Egypte mais ne fait pas de prévisions car les choses sont en train d‘être décidées”, a déclaré à l’AFP un responsable israélien sous couvert de l’anonymat.
“Il est important que le peuple égyptien puisse accéder à un niveau de liberté et d’autogestion (...) mais la situation actuelle envoie des ondes de choc dans tout le monde arabe, d’où une certaine inquiétude en Israël”, a-t-il ajouté.
“Israël fait attention d‘éviter même l’apparence d’une interférence dans les événements en Egypte”, soulignait le spécialiste militaire du quotidien Haaretz Amos Harel.
Israël et l’Egypte entretenaient des liens réguliers sous la présidence de Hosni Moubarak, chassé du pouvoir par une révolte populaire en février 2011, notamment dans le domaine sécuritaire.
Alors que certains prédisaient une remise en question du traité de paix avec la chute de Moubarak, des sources militaires, citées par les médias israéliens, ont affirmé que le bon fonctionnement de la coopération sécuritaire avait continué sous la présidence Morsi.
Selon ces sources, la proximité du mouvement islamiste palestinien Hamas, au pouvoir à Gaza, avec les Frères musulmans, avait permis à M. Morsi de lutter plus efficacement que son prédécesseur contre les islamistes radicaux dans la péninsule égyptienne du Sinaï et contre les tunnels de contrebande entre l’Egypte et la bande de Gaza.
Les commentateurs relevaient que les principales inquiétudes israéliennes portent sur les risques d’instabilité accrue dans le Sinaï, frontalier d’Israël et de la bande de Gaza.
“L’incertitude sur l’avenir de l’Egypte est très importante et il est plus difficile pour l’Egypte, occupée par des problèmes intérieurs, de régler des problèmes sécuritaires, et notamment des groupes terroristes dans le Sinaï”, a déclaré un responsable israélien non identifié, cité par la radio militaire.
Le Sinaï connaît depuis 2011 une recrudescence d’activités des mouvements islamistes radicaux, jihadistes et salafistes, avec une multiplication d’enlèvements et d’attaques visant les forces de sécurité égyptiennes.
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Egypte: Morsi détenu par l’armée, son successeur prête serment


Un magistrat peu connu a prêté jeudi serment comme président par intérim de l’Egypte, au lendemain de la déposition par l’armée de l’islamiste Mohamed Morsi, détenu par les militaires.
Adly Mansour, président de la Haute cour constitutionnelle désigné par l’armée pour remplacer M. Morsi, a promis de “protéger le système républicain” et d‘être le “garant des intérêts du peuple” lors d’une brève allocution.
La chute de Mohamed Morsi, premier président démocratiquement élu d’Egypte, met un terme à un an de pouvoir islamiste marqué par des crises à répétition et une forte contestation populaire et ouvre la voie à une délicate transition dans un pays profondément divisé entre pro et anti-Morsi.
Ce coup d’Etat dans le plus peuplé des pays arabes a suscité l’inquiétude à l‘étranger, le président américain Barack Obama appelant à examiner l’implication de ces événements pour l’importante aide militaire à l’Egypte, la Russie à la retenue et l’Union européenne à une présidentielle rapide.
Sur la place Tahrir au Caire qui a fêté toute la nuit avec des feux d’artifice le renversement de M. Morsi, moins de trois ans après avoir célébré la chute de son prédécesseur Hosni Moubarak en février 2011, il restait quelques petits groupes de manifestants alors que des haut-parleurs diffusaient de la musique patriotique.
“Victoire pour la légitimité populaire”, “Le président chassé par la légitimité populaire”, “l’Egypte est de retour”, titrait la presse gouvernementale et indépendante. En revanche, le journal Horreya al-Adala des Frères musulmans ignorait son renversement et titrait sur les manifestations pro-Morsi.
Les événements se sont précipités depuis lundi au lendemain de manifestations sans précédent, émaillées de violences meurtrières, contre M. Morsi , élu il y a un an et accusé par ses détracteurs de vouloir instaurer un régime autoritaire au profit des Frères musulmans dont il est issu.
Après l’expiration d’un ultimatum de 48 heures lancé par l’armée et face à la persistance de M. Morsi à rester au pouvoir, c’est son ministre de la Défense et chef de l’armée, le général Abdel Fattah al-Sissi, le nouvel homme fort du pays, qui a annoncé mercredi soir sa mise à l‘écart.
Les forces de sécurité l’ont ensuite arrêté et l’ont emmené au siège du ministère de la Défense, après la diffusion d’un enregistrement vidéo dans lequel M. Morsi s’est redit “le président élu d’Egypte” et a dénoncé un “coup d’Etat complet rejeté par les hommes libres du pays”.
MESURES CONTRE LES FRERES MUSULMANS
Ce coup de force fait craindre de nouvelles violences, alors que les heurts depuis le 26 juin ont coûté la vie à 57 personnes, dont dix morts mercredi soir lors de heurts avec les forces de l’ordre et d’accrochages entre pro et anti-Morsi.
Le ministère de l’Intérieur a averti qu’il répondrait “fermement” aux troubles et des blindés ont été déployés la veille au Caire.
Dans le cadre des mesures prises contre les Frères musulmans, qui étaient arrivés au pouvoir après avoir été honnis durant les 30 ans de dictature de Moubarak, l‘équipe présidentielle a été aussi placée en résidence surveillée alors que 300 mandats d’arrêt ont été lancés contre ses membres et deux de ses dirigeants ont été interpellés Saad al-Katatni et Rached Bayoumi.
Un haut responsable de l’armée a confirmé la détention “de façon préventive” de M. Morsi, laissant entendre qu’il pourrait être poursuivi, alors qu’il est sous le coup -avec plusieurs dirigeants de la confrérie, dont le Guide suprême Mohammed Badie- d’une interdiction de quitter le territoire.
La feuille de route sur la transition politique a été annoncée par le général Sissi, après des discussions avec le représentant de l’opposition Mohammed ElBaradei et les principaux dignitaires religieux musulmans et chrétiens du pays.
“Outre la suspension provisoire de la Constitution”, la feuille de route prévoit que “le président par intérim Adly Mansour prenne en charge les affaires du pays durant la période de transition jusqu‘à l‘élection d’un nouveau président”, a-t-il annoncé, en soulignant que l’armée “resterait éloignée de la politique”

ACCUSE DE TOUS LES MAUX
L’institution militaire, qui avait pris les rênes de l’exécutif durant 16 mois entre la chute de Hosni Moubarak et l‘élection de M. Morsi en juin 2012, n’a pas précisé la durée de la transition.
Les consultations pour la formation du prochain gouvernement qui sera “doté des pleins pouvoirs” ont commencé, selon l’opposant Amr Moussa.
Confronté durant sa présidence à une contestation populaire qui a atteint son apogée ces derniers jours, M. Morsi était accusé de tous les maux du pays -administrations corrompues, dysfonctionnements économiques, tensions confessionnelles- par ses adversaires.
Ces derniers voyaient en lui un apparatchik islamiste à la fois avide de pouvoir et inexpérimenté, cherchant à placer ses partisans dans tous les rouages du pays et à restaurer, sous un habillage idéologique différent, le système autoritaire d’autrefois.
Ses partisans, eux soulignent qu’il puise sa légitimité dans la première présidentielle libre de l’histoire du pays, et que les problèmes auxquels il doit faire face ne datent pas de son arrivée. Ils ont manifesté eux aussi massivement ces derniers jours.
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La sécurité ordonne l'arrestation de 300 islamistes


LE CAIRE - La police égyptienne a ordonné l'arrestation de 300 membres des Frères musulmans, le mouvement du président déchu Mohamed Morsi écarté par l'armée, a annoncé le journal gouvernemental Al-Ahram dans son édition de jeudi.

Plus tôt, des sources au sein des services de sécurité avaient annoncé l'arrestation de Saad al-Katatni, chef du parti de la liberté et de la justice (PLJ), vitrine politique de la confrérie, et Rached Bayoum, adjoint du Guide suprême de la confrérie.

Un responsable au ministère de l'Intérieur a confirmé à l'AFP que des membres des Frères musulmans étaient recherchés après le lancement de mandats d'arrêt à leur encontre, sans donner d'autres détails.

Mercredi soir, l'armée a renversé M. Morsi, le remplaçant jusqu'à la tenue d'une présidentielle anticipée par le président du Conseil constitutionnel, Adly Mansour, qui doit prêter serment jeudi.


(©AFP /

Box-office US : un mois de juin historique grâce à Superman, Brad Pitt et Pixar


<i>Man of Steel, Monstres Academy </i>et<i> World War Z</i> font la course en tête du box-office de juin 2013. (Crédits: Warner, Disney, Paramount)
L‘été démarre très bien pour le cinéma américain qui affiche les recettes les plus importantes depuis 2009 sur la même période.
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Produire plus pour gagner plus, c'est, plus que jamais, le mot d'ordre d'Hollywood. On pensait la formule dépassée. On disait que le public allait se lasser de ces blockbusters produits à la chaîne, de ces énièmes suites de franchises exploitées jusqu'à leur dernier souffle, de ces scénarios improbables faits de super-héros, de super-robots et de zombies. On avait tort: les salles de cinéma américaines battent actuellement des records historiques de fréquentation.
Avec 1,25 milliards de dollars engrangés rien qu'aux États-Unis, juin 2013 s'impose comme le mois de juin le plus lucratif de ces quatre dernières années. Le box-office enregistre une hausse de 18% par rapport à juin 2012, selon le site spécialisé BoxOfficeMojo. Des résultats qu'expliquent notamment les succès conjugués de Man of Steel, Monstres Academy et World War Z.
Le reboot de Superman piloté par Zack Snyder cumule à ce jour 523 millions de dollars de recettes dans le monde (251,5 millions en Amérique) et devrait continuer sur sa lancée pour atteindre les 700 millions. De quoi rassurer Warner Bros, qui avait besoin d'une franchise estivale de remplacement, après la fin d'Harry Potter et de Batman.
De son côté, Walt Disney peut se féliciter d'une année 2013 très rentable. Grâce au Monde fantastique d'Oz (mars), à Iron Man 3 (mai) et, aujourd'hui, à la suite réussie de Monstre & Cie réalisée par Pixar, le studio de Mickey mène la danse, devant les autres majors, avec des recettes totales s'élevant à 887 millions de dollars.
La magie surprise d'Insaisissables
Ces succès étaient attendus. Celui de World War Z, en revanche, l'était moins. Considéré comme un nanar par beaucoup de critiques, annoncé comme un flop, l'apocalypse zombie de Brad Pitt a pourtant trouvé son public et raflé 128 millions de dollars en à peine dix jours (Paramount prévoit d'ores et déjà un épisode 2). Plus surprenant encore, le triomphe du film à «petit» budget (75 millions, comparés aux 190 de World War Z) Insaisissables . Ce thriller fantastique de Louis Leterrier, qui met en scène des magiciens braqueurs, a bénéficié d'un excellent bouche à oreille et glané 105 millions de dollars. Les spectateurs français lui réserveront-ils le même accueil pour sa sortie dans l'Hexagone, le 31 juillet?
Malgré quelques ratés relatifs ( After Earth qui vole mal, Les Stagiaires qui se sont crashés et White House Down qui a mal décollé), ce mois de juin exceptionnel, qui succède à un mois de mai également record, donne donc raison à Hollywood et à sa surenchère de blockbusters. Les plus gros d'entre eux sont d'ailleurs désormais désignés sous un autre nom: «tentpoles», littéralement «mâts de tente». Soit des films qui, par leurs immenses bénéfices, sont les piliers de l'année cinématographique d'un studio et lui permettent d'éponger ses éventuelles déconvenues. À en juger par les prévisions, qui annoncent une saison estivale en hausse de 15%, le public ne demande pas mieux. Mais pour combien de temps encore? Steven Spielberg prédit une implosion de l'industrie du Septième Art au cours des prochaines années. On parie sur 2015...

Djibril Cissé signe avec le club russe du FC Kuban Krasnodar

Cissé, ce sera le... FC Kuban Krasnodar - Football - TransfertsFrom Official Website
Djibril Cissé va découvrir un nouveau championnat. Laissé libre par les Queens Park Rangers au terme de son contrat le 30 juin, l'attaquant français de 31 ans s'est engagé avec le FC Kuban Krasnodar. Le club russe a annoncé mercredi soir que l'international français (41 sélections, 9 buts) avait signé un contrat d'un an, avec une année en option, au sein d'une formation classée cinquième en championnat la saison passée, et qui disputera le 3e tour préliminaire de la Ligue Europa.
Annoncé un temps à Montpellier, Cissé s'est donc envolé pour une ville située au sud de la Russie, à 1200 kilomètres de Moscou. L'éloignement de la France n'empêche manifestement pas l'ancien Auxerrois de nourrir des ambitions nationales. "Cissé n'est pas seulement un grand nom pour le FC Kuban, c'est un joueur très ambitieux pour cette saison. Il veut retrouver l'équipe de France grâce au FC Kuban", a ainsi indiqué le directeur sportif du club, Sergey Doronchenko.
Au FC Kuban, Cissé pourra notamment parler de l'OM avec Charles Kaboré, son coéquipier à Marseille entre 2007 et 2008, recruté par le club russe en février dernier. Cissé va connaître son neuvième club après avoir joué à l'AJA, Liverpool, où il a été champion d'Europe en 2005, l'OM, Sunderland, le Panathinaïkos, la Lazio, les Queens Park Rangers et Al-Gharafa, où il avait été prêté par QPR en janvier dernier.
Djibril Cissé signe avec le club russe du FC Kuban Krasnodar - Football - Transferts

 - Eurosport@VB_eurosport

Paludisme : des chercheurs auraient découvert un vaccin contre la maladie

IRIB- Selon une équipe de chercheurs australiens, une série de tests réalisés sur des souris a démontré l'efficacité d'un vaccin contre le paludisme. Grâce à ce produit, les globules blancs se mettraient à attaquer le parasite. Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), en 2010, 219 millions de personnes ont été infectées par le paludisme (ou malaria) et 660.000 y ont succombé.
La plupart des victimes étaient des enfants africains âgés de moins de 5 ans. Or, si des progrès sont réalisés, les choses ne s'améliorent pas vraiment puisque selon une étude publiée dans la revue Lancet, ces chiffres seraient sous-estimés. En réalité, ce serait quelque 1,2 million de personnes qui seraient mortes du paludisme en 2010. Toutefois, la tendance pourrait s'inverser dans les années à venir avec la découverte que viennent de faire des scientifiques australiens. Ces chercheurs ont annoncé avoir mis au point un vaccin potentiellement efficace contre plusieurs souches de paludisme. Comme l'indique Michael Good, de l'Université Griffith du Queensland, c'est la première fois qu'un vaccin prouve son efficacité sur plus de deux souches de paludisme sur des souris. En effet, chez celles qui ont reçu le vaccin, les globules blancs se sont mis à attaquer le parasite présent dans les globules rouges. "Une seule vaccination induit une profonde immunité aux différentes espèces de parasites du paludisme", ont ainsi conclu les chercheurs qui ont publié mardi leurs résultats dans la revue Journal of Clinical Investigation. "Quand les globules blancs sont stimulés pour vaincre le paludisme, ils peuvent reconnaître les protéines à travers le parasite, y compris les protéines internes au parasite", a ajouté le Dr Good, à la radio ABC. De plus, d'après les chercheurs, ce vaccin serait bon marché et facile à produire. Il serait donc tout à fait possible de le produire en grande quantité et ainsi de fournir un moyen efficace pour des populations entières de lutter contre le paludisme. Néanmoins, le chercheur a tenu à souligner qu'il ne faut "pas aller trop vite. Avant tout, il nous faut faire la démonstration que le vaccin fonctionne sur les humains", a-t-il ajouté repris par l'AFP.

L'Egypte fête "la fin du régime de Morsi"

L'armée a provisoirement suspendu la constitution. Le pays va être dirigé par un gouvernement d'experts dans l'attente de nouvelles élections.

Place Tahrir, au Caire, le 3 juillet 2013.
Place Tahrir, au Caire, le 3 juillet 2013. © Amr Nabil/AP / Sipa
L'armée égyptienne a renversé l'islamiste Mohamed Morsi, mercredi, après une année tumultueuse au pouvoir marquée par des crises à répétition parfois meurtrières. La constitution égyptienne a été provisoirement suspendue et le président Mohamed Morsi va être remplacé à la tête de l'Etat par le président de la Cour constitutionnelle, a annoncé le chef de l'état-major de l'armée égyptienne.
Dans une déclaration à la télévision, le général Abdel Fattah al Sissi a annoncé que l'Egypte allait être dirigée par un gouvernement d'experts et qu'une commission serait chargée de réviser la constitution, tandis que l'opposant et ex-candidat à la présidentielle Amr Moussa a annoncé dans la nuit de mercredi à jeudi que les consultations pour la formation du prochain gouvernement en Egypte débutent "maintenant". "C'est la fin du régime de Morsi. C'est fini", a-t-il ajouté.
Le général al Sissi a appelé de ses voeux l'organisation d'une élection présidentielle et d'élections parlementaires ainsi qu'à la création d'un comité de réconciliation nationale incluant les mouvements de la jeunesse. Abdel Fattah al Sissi a prévenu que l'armée et la police répondraient à toutes les violences. Ses déclarations ont été accueillies par des cris de joie et des scènes de liesse sur la place Tahrir où sont rassemblés les opposants à Mohamed Morsi.
Quatre partisans de Mohamed Morsi ont été tués dans des affrontements avec militaires et policiers dans la ville de Marsa Matrouh (nord-ouest), selon les services de sécurité. Dix autres personnes ont été blessées lors de cette attaque par un groupe de partisans armés de M. Morsi contre le siège des services de sécurité de cette ville sur la côte méditerranéenne, proche de la frontière libyenne.

"Pleins pouvoirs"

"Un comité chargé d'examiner les propositions d'amendements constitutionnels sera formé", a poursuivi le général Sissi. De même, un gouvernement regroupant "toutes les forces nationales" et "doté des pleins pouvoirs" sera chargé de "gérer la période actuelle", a-t-il encore déclaré.
Déposé, Morsi a appelé à résister à ce "coup d'Etat". "Le président appelle tous les Egyptiens à résister pacifiquement à ce coup d'Etat, comme il le fera lui-même", a déclaré un collaborateur de Mohamed Morsi. "Ce qu'ils ont fait est illégal, ils n'ont pas autorité pour le faire", a ajouté cette source. Sur le compte Twitter de la présidence égyptienne, Mohamed Morsi a dénoncé "un coup d'Etat complet", "rejeté par tous les hommes libres qui luttent pour une Egypte civile et démocratique". Il a également appelé à "éviter un bain de sang". Dans un message vidéo pré-enregistré et diffusé mercredi soir, il a déclaré qu'il restait "le président élu d'Egypte" et a également "demandé au peuple de défendre (sa) légitimité".
Des dizaines de milliers d'Égyptiens réclamaient depuis dimanche le départ au cours de manifestations monstres, d'une ampleur sans précédent depuis la révolte qui avait renversé début 2011 le président Hosni Moubarak. A la différence que M. Moubarak, lui-même issu de l'armée, avait remis le pouvoir à l'institution militaire, alors que cette fois-ci l'armée a affirmé qu'elle mettait le pouvoir politique dans les mains du président du Conseil constitutionnel, Adly Mansour, jusqu'à la tenue d'une présidentielle anticipée, sans toutefois préciser la durée de cette période transitoire.

Plusieurs jours de violences

La feuille de route a été annoncée après l'expiration à 14H30 GMT de l'ultimatum de l'armée qui avait sommé M. Morsi de "satisfaire les revendications du peuple", dont une partie l'accusait de vouloir instaurer un régime autoritaire au profit des Frères musulmans dont il est issu. Ce plan a été discuté durant la journée entre l'armée, les responsables de l'opposition et les chefs religieux.
Des dizaines de milliers d'anti-Morsi étaient toujours massés au Caire, mercredi soir, et dans d'autres provinces, de même que des partisans du président, alors que les violences ont déjà fait 47 morts et des centaines de blessés depuis le 26 juin. Des blindés ont été déployés au Caire, bloquant les voies menant aux rassemblements pro-Morsi.
Avant l'annonce de l'armée, des sources de sécurité ont affirmé que M. Morsi et plusieurs dirigeants des Frères musulmans avaient été interdits de quitter l'Egypte. Parmi eux, le Guide suprême de la puissante confrérie Mohammed Badie et son "numéro 2" Khairat al-Chater. Après avoir rejeté l'ultimatum mardi et mis en avant la "légitimité" que lui confère son élection démocratique, M. Morsi a jusqu'au dernier moment tenté de régler la crise en proposant "un gouvernement de coalition et de consensus afin d'organiser des législatives à venir".
Les Etats-Unis se sont dits "très inquiets" de la situation en Egypte et ont appelé M. Morsi à "en faire plus" pour répondre aux inquiétudes des manifestants. Alors que le ministère de l'Intérieur a affirmé qu'il répondrait "fermement" à toute violence, l'armée a renforcé la sécurité autour des établissements officiels et a demandé au personnel administratif de la télévision d'Etat de quitter les lieux.

Morsi "trahi"

Des milliers de personnes, rassemblées devant le ministère et scandant "Egypte, Egypte!", ont crié leur joie après l'annonce de l'armée. "Je n'attendais qu'une chose, c'est que Morsi parte", affirmait Abdel Khalek Abdo, un agriculteur de 56 ans. Des foules de partisans et d'opposants au président se sont massées dès l'après-midi à travers l'Egypte, notamment sur la l'emblématique place Tahrir, où les anti-Moubarak avaient manifesté.
"Il a répété au moins 1.000 fois le mot 'légitimité' comme si nous n'existions pas. Sa légitimité, il la tient du peuple qui aujourd'hui manifeste partout contre lui", a dit Rouaya, 19 ans, une manifestante voilée. Ailleurs au Caire, des milliers de pro-Morsi étaient toujours massés sur la place Rabaa al-Adaouiya, dans le faubourg de Nasr City. "Morsi a été trahi, c'est un coup d'Etat contre un président élu", a lancé l'un d'eux.

lepoint.f

Le roi saoudien félicite le nouveau dirigeant intérimaire d'Egypte

JEDDAH (Arabie saoudite) - Le roi Abdallah d'Arabie saoudite a félicité mercredi le nouveau leader d'Egypte, Adly Mansour, appelé à diriger la transition politique dans son pays après la mise à l'écart par l'armée du président islamiste Mohamed Morsi.

Dans un télégramme de félicitations, cité par l'agence officielle Spa, le roi s'adresse à M. Mansour, actuel président de la Cour constitutionnelle, comme le président de la République arabe d'Egypte soeur, avant même sa prestation de serment.

Il est le premier dirigeant arabe et étranger à féliciter officiellement M. Mansour, qui succède à M. Morsi, premier président civil démocratiquement élu d'Egypte, renversé mercredi après une année tumultueuse au pouvoir marquée par des crises à répétition parfois meurtrières.

Soulignant que l'Egypte passe par une étape délicate de son histoire, le souverain saoudien souhaite que M. Mansour puisse s'acquitter de la responsabilité qui lui est dévolue pour réaliser les aspirations du peuple égyptien.

Il assure l'armée égyptienne de sa solidarité pour avoir sorti l'Egypte, en ces circonstances, d'un tunnel à l'issue incertaine, soulignant que par la sagesse et la clairvoyance, toutes les parties se sont assurées leur droit (de participer) au processus politique.

L'Arabie saoudite avait entretenu des relations, parfois tendues, avec l'Egypte sous la présidence de Mohamed Morsi. Ce dernier était plus en phase avec le Qatar, une autre monarchie du Golfe, qui a choisi de soutenir les islamistes ayant accédé au pouvoir dans les pays du Printemps arabe.


(©AFP /

Egypte: début des consultations pour le prochain gouvernement

LE CAIRE - Les consultations pour la formation du prochain gouvernement en Egypte après que l'armée a renversé le président islamiste Mohamed Morsi débutent maintenant, a annoncé dans la nuit de mercredi à jeudi l'opposant et ex-candidat à la présidentielle Amr Moussa.

Les consultations commencent maintenant pour un gouvernement et la réconciliation, a ajouté M. Moussa, ancien chef de la Ligue arabe désormais à la tête du parti libéral du Congrès. C'est la fin du régime de Morsi. C'est fini.

Mercredi soir, l'armée a renversé M. Morsi, le remplaçant jusqu'à la tenue d'une présidentielle anticipée par le président du Conseil constitutionnel, Adly Mansour, qui doit prêter serment jeudi.

La Constitution est en outre suspendue, a annoncé dans une allocution télévisée le chef de l'armée, le général Abdel Fattah al-Sissi, sans toutefois préciser la durée de cette période de transition.


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Washington ordonne l'évacuation de son ambassade au Caire

WASHINGTON - Le département d'Etat a ordonné mercredi l'évacuation de la majorité du personnel de l'ambassade américaine au Caire en Egypte quelques heures après le renversement du président Morsi par l'armée.

Dans un avertissement adressé aux voyageurs, le département d'Etat a ordonné au personnel diplomatique américain non-essentiel et à leurs familles de quitter l'Egypte en raison des troubles politiques et sociaux, qui sont susceptibles d'empirer dans un avenir proche.

Le département d'Etat a par ailleurs conseillé à tous les Américains de reporter leur voyage en Egypte et à ceux vivant dans le pays de le quitter.

L'ambassade américaine avait été fermée par précaution mercredi car elle est parfois la cible de manifestants. En raison de la fête nationale américaine du 4 juillet et du week-end observé vendredi et samedi dans le monde arabe, le complexe diplomatique ne devait pas rouvrir avant dimanche au plus tôt.

Un Américain est mort vendredi à Alexandrie lors d'une manifestation et les Occidentaux et les ressortissants américains sont parfois pris à partie dans des manifestations et des altercations, fait valoir le département d'Etat.

Le document précise toutefois que les autorités américaines ne prévoient pas à ce stade d'affréter spécialement des avions ou de mettre en oeuvre un pont aérien pour effectuer ces évacuations: Si vous souhaitez quitter l'Egypte, vous devez organiser votre départ dès que possible. L'aéroport est ouvert et les vols commerciaux continuent de fonctionner bien que des annulations soient prévisibles.

Les Etats-Unis ont également mis en garde les femmes contre les violences sexuelles dont elles pourraient être victimes dans le pays.

L'armée égyptienne a annoncé mercredi transférer le pouvoir politique au président du Conseil constitutionnel jusqu'à la tenue d'une présidentielle anticipée, sans toutefois préciser la durée de cette période transitoire.

L'annonce de l'armée a été accueillie par une explosion de joie par les dizaines de milliers d'opposants qui manifestaient en masse à travers le pays contre le président Mohamed Morsi.

Dans une première réaction, M. Morsi a dénoncé un coup d'Etat, rejeté par tous les hommes libres du pays et fait planer le risque de la poursuite du bras de fer.


(©AFP /

Egypte: coup d’Etat militaire contre Mohamed Morsi

L’armée a renversé mercredi l’islamiste Mohamed Morsi, premier président civil démocratiquement élu d’Egypte, après une année tumultueuse au pouvoir marquée par des crises à répétition parfois meurtrières.
Dans une première réaction, M. Morsi, confronté durant sa présidence à une contestation populaire qui a atteint son apogée ces derniers jours, a affirmé que ce “coup d’Etat est rejeté par tous les hommes libres du pays”, faisant planer le risque de la poursuite du bras de fer.
L’annonce de l’armée a été accueillie par une explosion de joie par les dizaines de milliers de ses opposants qui manifestaient en masse à travers le pays.
Ce développement dramatique rappelle la chute du régime de Hosni Moubarak qui a été chassé du pouvoir en février 2011 après 18 jours de manifestations massives appelant à son départ.
A la différence que M. Moubarak, lui-même issu de l’armée, avait remis le pouvoir à l’institution militaire, alors que cette fois-ci l’armée a affirmé qu’elle mettait le pouvoir politique dans les mains du président du Conseil constitutionnel, Adly Mansour, jusqu‘à la tenue d’une présidentielle anticipée, sans toutefois préciser la durée de cette période transitoire.
La Constitution est en outre suspendue, a annoncé le chef de l’armée et le ministre de la Défense, le général Abdel Fattah al-Sissi, dans une allocution télévisée, entouré des principaux chefs religieux du pays et du représentant de l’opposition Mohammed Elbaradei.
“Un comité chargé d’examiner les propositions d’amendements constitutionnels sera formé”, a poursuivi le général Sissi. De même, un gouvernement regroupant “toutes les forces nationales” et “doté des pleins pouvoirs” sera chargé de “gérer la période actuelle”.
Un proche de M. Morsi a affirmé que le président appelait “les Egyptiens à résister pacifiquement à ce coup d’Etat, comme il le fera lui-même”. “Ce qu’ils ont fait est illégal, ils n’ont pas autorité pour le faire”.
La feuille de route a été annoncée après l’expiration à 14H30 GMT de l’ultimatum de l’armée qui avait sommé M. Morsi de “satisfaire les revendications du peuple”, dont une partie l’accusait de vouloir instaurer un régime autoritaire au profit des Frères musulmans dont il est issu.
Ce plan a été discuté durant la journée entre l’armée, les responsables de l’opposition et les chefs religieux.
Blindés au Caire
Des dizaines de milliers d’anti-Morsi étaient toujours massés au Caire et dans d’autres provinces, de même que des partisans du président, alors que les violences ont déjà fait 47 morts et des centaines de blessés depuis le 26 juin.
Des blindés ont été déployés au Caire, bloquant les voies menant aux rassemblements pro-Morsi.
Avant l’annonce de l’armée, des sources de sécurité ont affirmé que M. Morsi et plusieurs dirigeants des Frères musulmans avaient été interdits de quitter l’Egypte. Parmi eux, le Guide suprême de la puissante confrérie Mohammed Badie et son “numéro 2” Khairat al-Chater.
Après avoir rejeté l’ultimatum mardi et mis en avant la “légitimité” que lui confère son élection démocratique, M. Morsi a jusqu’au dernier moment tenté de régler la crise en proposant “un gouvernement de coalition et de consensus afin d’organiser des législatives à venir”.
Les Etats-Unis se sont dits “très inquiets” de la situation en Egypte et ont appelé M. Morsi à “en faire plus” pour répondre aux inquiétudes des manifestants.
Alors que le ministère de l’Intérieur a affirmé qu’il répondrait “fermement” à toute violence, l’armée a renforcé la sécurité autour des établissements officiels et a demandé au personnel administratif de la télévision d’Etat de quitter les lieux.
Morsi “trahi”
Des milliers de personnes, rassemblées devant le ministère et scandant “Egypte, Egypte!”, ont crié leur joie après l’annonce de l’armée.
“Je n’attendais qu’une chose, c’est que Morsi parte”, affirmait Abdel Khalek Abdo, un agriculteur de 56 ans.
Des foules de partisans et d’opposants au président se sont massées dès l’après-midi à travers l’Egypte, notamment sur la l’emblématique place Tahrir, où les anti-Moubarak avaient manifesté.
“Il a répété au moins 1.000 fois le mot ‘légitimité’ comme si nous n’existions pas. Sa légitimité, il la tient du peuple qui aujourd’hui manifeste partout contre lui”, a dit Rouaya, 19 ans, une manifestante voilée.
Ailleurs au Caire, des milliers de pro-Morsi étaient toujours massés sur la place Rabaa al-Adaouiya, dans le faubourg de Nasr City. “Morsi a été trahi, c’est un coup d’Etat contre un président élu”, a lancé l’un d’eux.
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